Piégée par un mafieux (SDM. T1)

Chap20

Trois jours plus tard

Moësha finissait de boire son jus d'orange en repensant aux derniers événements. Elle avait repassé chaque interaction, chaque détail de leur discussion de la veille pour essayer de déterminer si elle s'était ridiculisée.

Elle était contre le fait qu'il aie accusé les amis de son père de corrompu.

-Vous pensez que leur salaire minable pourrait leur donner une aussi belle vie? Je vous croyais plus intelligente.

Elle les connaissait depuis toute petite et savait qu'ils ne feraient jamais un truc pareil.

-Vous avez des preuves de ce que vous avancez?

-Pas encore mais dès ce soir, vous verrez par vous même qui sont ces deux ordures qui rentrent et sortent de chez vous depuis plus de dix-ans.

Ils avaient passé ces dernières soixante-douze heures sans vraiment discuter, l'homme passait la plupart de son temps à travailler et à la charmer sans en être conscient. Dans d'autres circonstances, cette vie ne lui aurait vraiment pas déplu.

Ce matin là, il s'était vêtu d'un t-shirt et d'un jean noir, ses cheveux plaqués en arrière dégageant son beau visage lui donnait l'eau à la bouche. Ainsi coiffé et vêtu, il paraissait plus jeune, plus dur et plus sexy que tous les hommes sur terre.

Lorsque son portable se mit à vibrer, son visage s'était rayonné.

-Joyeux anniversaire Nana. Ne t'en fais pas, je vais arriver d'un moment à l'autre. Je ne raterai ton anniversaire pour rien au monde.

C'était l'anniversaire de Nana et il avait conseillé à Pedro de l'emmener à Dubaï cette année puisqu'Alexander ne pouvait pas se libérer. Nicolas a appuyé l'idée en promettant de les retrouver là bas.

Il lança un regard à Moësha et elle comprit qu'il devrait partir.

-Souhaitez un joyeux anniversaire à Nana de ma part.

-Je n'y manquerai pas.

Il tira une petite boîte de son tiroir, il y avait à l'intérieur un magnifique bracelet en or.

-Vous en pensez quoi?

-Il est magnifique, je suis certaine qu'elle va aimer.

Il la remercia et s'en alla.

Moësha commençait déjà à s'ennuyer, elle avait fini avec les quatre saisons, elle n'attendait plus que la cinquième surtout que c'était fini en suspens.

Une idée lui vint en tête, jamais elle n'a traversé ce long couloir surtout qu'il refusait de la laisser visiter la maison.

-Vous n'êtes pas ici pour passer des vacances et ma maison n'a rien d'un musée. Ne cessait-il de lui rappeler.

Il y avait tellement de tableau accroché au mur, l'initial S.M lui fit comprendre qu'il s'agissait des oeuvres de Stéphane. Il avait peind ses frères, ils n'avaient pas l'air heureux à part Pedro, son tableau était différent, il était assis avec autour de lui plusieurs bouteilles de whisky. Le dernier incarnait une belle jeune femme avec la peau pâle, elle était doté d'ailes dont le hilo illuminait la toile.

Elle poursuivit son chemin, cet endroit était tellement immense qu'elle se demandait s'il ne se sentait pas seul parfois. Un peu plus loin il y avait une porte, elle l'ouvrit.

-Une salle de sport!

Elle comprenait à présent pourquoi il était aussi bien batti.

C'était une salle de sport éclairée d'une lumière aveuglante. Elle la regarda un dernière fois puis regagna la cuisine d'où elle but une grande tasse de café au lait.

Stéphane était revenue quelques heures plus tard mais lui avait apporté une belle robe de soirée, des escarpins et des masques.

-J'espère qu'ils t'iront, c'est pour le bal de ce soir.

-Le bal?

-Tu voudrais avoir des preuves contre les amis de ton père et le seul moyen de les avoir c'est de nous rendre à ce bal masqué.

Un vrai bal? Elle ne s'était jamais rendue à un bal de sa vie et n'aurait pas imaginé que sa première fois serait avec un mafieux même si c'était pour trouver des preuves contre les amis de son père.

-Ce bal est en quel honneur?

Ne pouvait-il pas faire une demande digne de la femme qu'elle était? Genre: Mademoiselle Butler, voulez-vous m'accompagner à un bal?

-C'est toujours comme ça à chaque fois qu'il y a un nouveau chef, c'est leur moyen de le souhaiter bienvenu et parler d'affaire.

Donc il y avait un nouveau chef. Et l'ancien? Il a cédé sa place aussi facilement? Elle n'arrivera jamais à comprendre ce milieu.

-Et toi dans tout ça?

-Je dois faire affaire avec lui.

-Et les amis de mon père?

-Toujours la même chose, ils doivent faire affaire avec lui.

Elle ne parvenait toujours pas à y croire.

-Personne ne vous reconnaîtra, vous serez masquer. Et vous n'aurez pas non plus l'idée de vous échapper ou de commettre une bêtise car je ne vous lâcherai pas d'une semelle.

-Je ne risque rien?

Ce ne serait pas un bal comme les autres, il y aurait beaucoup d'hommes armés. Et si une bagarre déclencherait? Si elle avait passé autant de jour auprès de lui sans se faire tuer, elle n'avait pas l'intention de laisser un malfrat en finir avec elle.

-Je ne laisserais personne vous faire du mal, pas tant que vous êtes avec moi. Vous avez ma parole.

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