Chap9

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-Sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un. Sortez et faites en sorte que vos mains soient bien visibles.

Elle s'exécuta. Son petit corps était enroulé dans une serviette, inconsciente de l'examen attentif dont elle faisait l'objet. Il contemplait les courbes gracieuses de son corps en espérant qu'elle ne voyait pas l'effet dévastateur qu'elle produisait sur lui.

-Si vous comptez m'étrangler avec une brosse à dent, sachez qu'il en faut plus pour me tuer.

En effet, elle avait quitté la salle de bain en emportant avec elle une brosse mais c'était uniquement pour lui montrer que ses dix minutes n'étaient pas suffisantes, qu'elle n'avait pas encore eu le temps de se brosser les dents.

-Ce n'est pas ce que vous croyez, je n'ai pas eu le temps de me brosser les dents.

-Je vous accorde deux minutes de plus.

Les deux minutes s'écroulèrent, elle quitta la salle de bain sous le regard admiratif de l'homme qui tourna le dos afin qu'elle s'habille.

Elle ne ressemblait à aucune femme qu'il connut, jeune, bien née charmante, elle a grandi sans mère, elle venait de se faire prendre au piège et avait tout de même trouvé un moyen de contrôler ses émotions. Ensuite, elle a passé une nuit entière menottée, elle lui a planté un couteau à l'épaule alors qu'elle était prête à pleurer en entendant la voix de son amoureux.

Il attendit qu'elle finisse afin de se retourner, elle s'était vêtue d'une robe qui allait parfaitement avec la couleur de ses yeux et ramassa ses cheveux en un coup de cheval. Elle était tout simplement merveilleuse.

-Bien, à présent j'ai plusieurs questions à vous poser.

Il lui passa les menottes mais avait remarqué cette fois-ci que ses doigts tremblaient.

-Suivez moi!

Il l'emmena de nouveau à la cuisine afin de manger sa sandwich et de boire son jus de fruit. Tout en gardant les menottes.

-Qui vous a envoyé?

-Personne.

Elle avait tellement faim qu'elle s'attaqua au sandwich, oubliant délibérément ses caprices de ce matin quand il lui avait donner à manger.

-Ne me faites pas avaler des couleuvres.

-C'est pourtant la vérité, mon père m'aime beaucoup trop et ne m'aurait jamais jeté dans la gueule du loup.

Il n'arrivait pas à le croire pourtant l'expression de son visage était dépourvu d'artifice.

-Alors que faisiez-vous à cette fête? Ne me dites pas que c'est Pedro qui vous a invité.

-Je ne vous ai jamais ni vu, ni connu jusqu'à hier soir. Je ne vais pas nier avoir vu vos têtes dans les journaux  quelques fois et aussi dans les affaires de mon père, on parle de vous partout, surtout au commissariat car vous êtes impliqué à plusieurs trafics de drogue, assassinat et beaucoup d'autres choses mais vous vous en sortez toujours.

Elle marqua une pause, prit une bouchée qu'elle prit le soin de mâcher avant de continuer son histoire.

-Quand j'ai appris la mort de l'un des amis de mon père qui venait souvent à la maison, ça m'a mise sur les nerfs et quand papa m'a parlé de la fête de votre frère, j'ai voulu my incruster car je voulais retrouver l'arme du crime. Que le monde entier sache que les frères Melnikov n'étaient pas des saints.

-J'ai vu clair dans vos jeux et je vous ai devancé.

-Je ne pensais pas que vous m'auriez reconnu. Personne n'était censé savoir que mon père avait une fille, c'est-à-dire moi, à part bien sûr ses amis proches.

C'était vrai, au commissariat ils n'étaient que de simples inconnus qui avait le même nom famille. Quel hasard!

-Alexander et moi avions entrepris quelque recherches sur lui et rien ne nous échappe mademoiselle Baker.

-Est-ce que vos frères sont aussi tordu que vous? 

Il eut un rire guttural, elle était tellement surprise que ça a failli lui couper l'appétit. Il venait de rire

-Je vous assure, mes frères sont pires.

Pedro aurait sûrement chercher à la baiser, Alexander ne lui aurait pas épargner la vie. Quant à Nicolas, il a toujours été un homme droit donc il était à moitié sûr qu'il l'aurait laissé partir.

Elle finit de manger et but son jus sous le visage bourru de l'homme.

-Je peux vous poser une question?

-C'en est déjà une. Mais allez-y, je vous donne la permission de m'en poser trois, non deux car j'en avais déjà répondu à une.

Il se rapprocha et d'un geste furtif, passa son pouce sur le coin de ses lèvres car il y avait des traces de ketchup ce qui ne manquait pas de la faire tressaillir.

Elle reprit ses esprits puis lança:

-Comment faites-vous pour vous en sortir et pourquoi tuez-vous les innocents?

-Je suis la loi et je ne tue jamais de sang-froid sinon je vous aurais mis une balle dans la tête ce matin. Tout ça pour vous dire que je ne tue jamais un innocent y compris mes frères. Quelqu'un nous cherche, il nous trouve c'est tout.

-Vous avez une petite amie? Une fiancée?

Il se retenait de rire. Avait-il une tête à s'engager dans une relation relation sérieuse? Bien que l'idée d'avoir quelqu'un à ses côtés ne lui aurait pas déplu mais trouvé une femme digne ces temps-ci était difficile.

-Vous m'avez posé assez de question pour aujourd'hui.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Where stories live. Discover now