SkyDraw High School Livre 2 [Fanfic Disney/DreamWorks]

Chapitre 15

Chose assez rare pour être notifiée, Harold arriva en dernier pour le meeting. Lorsqu'il entra en trombe dans l'habituelle salle de classe inutilisée, Mr Sab, le responsable de la sécurité, avait déjà commencé à projeter le diaporama au tableau. Il fit signe au beurkien, avec un certain agacement, de rapidement prendre place aux côté de ses camarades.

Harold s'assit au dernier rang, à côté d'Astrid. Cette dernière sourit au jeune homme avant de poser sa main sur sa cuisse, mine de rien, ce qui eut pour effet de définitivement réduire à néant la concentration du brun. Il fixa tout de même le tableau, essayant malgré tout d'être un tout petit peu attentif.

-Bien, reprit Mr Sab, comme je le disais avant que votre camarade ne vienne nous interrompre, vous partirez dès ce soir pour une mission de sabotage au Mexique. La cible est une usine de production d'armes parfaitement légale, mais qui, d'après nos sources de renseignement, servirait en réalité de base de ravitaillement pour nos ennemis.

-Si je peux me permettre Monsieur, dit Anna en levant la main, sommes-nous sûrs de nos sources ?

-Affirmatif. Nous avons même le feu vert de l'ONU, mais évitez de vous faire remarquer parce que dans ce cas-là c'est moi qui me tape la paperasse.

Tous ricanèrent, relâchant un peu la tension qui s'était accumulée.

-Et du coup on fait quoi, demanda tout de même Flynn, je veux bien la jouer discrétos mais si il faut faire sauter tout le bâtiment, c'est pas gagné.

-J'allais y venir, Mr Rider. Plutôt que de nous en prendre au bâtiment, nous allons nous attaquer directement à la production.

-Je ne comprend pas.

-Toutes les usines n'ont pas l'équipement nécessaire pour produire des armes, expliqua le petit homme. Fabriquer est coûteux, mais les machines automatiques chargées de la construction sont encore plus chères, et surtout difficiles à trouver.

-Donc en somme, résuma Mérida d'un air pensif, on a juste à détruire les machines pour les ralentir ?

-Exact. Dans le pire des cas, il leur faudra au moins six mois pour rendre l'usine à nouveau opérationnelle. Mais l'idéal serait qu'ils abandonnent complètement ce point stratégique. Restez tout de même à l'affût, il se pourrait que la zone soit protégée par l'ennemi.

Tous hochèrent la tête d'un air déterminé. La réunion continua une bonne demi-heure de plus, traitant notamment sur la cartographie des lieux, les plans d'évacuation d'urgence, les différents plans d'action et leurs variantes. Mais étant donné que la main d'Astrid avait commencé à faire des mouvements de va-et-viens le long de sa cuisse, Harold avait complètement décroché.

C'était un secret de polichinelle, mais la blonde lui faisait de l'effet. Beaucoup d'effet même. Elle avait été son tout premier amour, lorsqu'ils étaient enfants. Une fois adolescents, ils s'étaient éloignés en raison des statuts sociaux différents qu'ils avaient alors sur Beurk, notamment dûs au fait qu'Harold n'avait pas encore créé de lien avec un dragon. Mais depuis cet été, tout avait changé. Astrid s'était à nouveau rapprochée de lui, étant donné qu'ils n'avaient plus de raison de s'éviter. Et puis les choses avait rapidement évolué, prenant une tournure plus ambigüe. Ils ne sortaient toujours pas officiellement ensemble, ou du moins ne l'avaient pas encore exprimé. Ils se comportaient malgré tout comme s'ils étaient en couple, échangeant même, à deux reprise, un baiser furtif. Cela avait légèrement chagriné Harold, car, grand romantique qu'il était, il avait imaginé autrement son premier baiser. Mais il était rapidement passé à autre chose, préférant ne pas contrarier la blonde avec ses pensées puériles.

En réalité, il était complètement perdu vis à vis de ses sentiments. Il avait l'impression que quelque chose clochait, mais il n'aurait su mettre le doigt dessus. Et c'était dans les moments comme celui-ci qu'il ressentait le plus l'absence de Jack. Il aurait voulu en parler avec Mérida, mais cette dernière était aussi novice que lui en terme de relations amoureuses. Quand à Kristoff et Flynn, les deux autres garçons du groupe, ils n'étaient pas plus dégourdis que lui même si le brun semblait s'être bien rapproché de Raiponce durant l'été.

-...Harold ? Tu m'écoutes ?

Le brun sursauta et se tourna vers sa voisine, qui le regardait avec inquiétude. Sa main était toujours posée sur sa cuisse.

-Pardon je... J'avais la tête ailleurs.

-Je vois ça, rit-elle avec un sourire amusé.

-Tu disais ?

La réunion touchait à sa fin, et la plupart des membres de l'équipe étaient en train de partir. Seules Anna et Raiponce ne s'étaient pas encore levée, la première se faisant secouer par la seconde afin de la réveiller.

-Je disais, je sais qu'on devait sortir ce dimanche, mais ma mère vient d'obtenir une permission et elle peut passer à New-York, alors...

Etant donné qu'ils n'avaient pas cours le week-end, les pensionnaires avaient le droit de sortir de l'établissement pour traîner dans la ville et ses alentours. Certains, qui vivaient très près, prenaient même la liberté de passer un jour ou deux chez leurs parents.

-Je comprend, sourit le jeune homme. Y a pas de souci.

-Vraiment ?

-Vraiment.

Astrid lui offrit un sourire resplendissant, le genre de sourires qui le faisaient fondre, avant de poser un léger baiser sur sa joue. Elle se leva à son tour et quitta la pièce, devant se rendre à son cours de mathématiques.

-Ca roule entre vous deux dis donc, fit Raiponce en s'approchant alors qu'Harold ramassait ses affaires.

-Arrête de l'embêter, glissa Anna avec malice. Toi et Flynn vous êtes à deux doigts de vous jeter dessus mais personne ne vous dit rien.

La blonde rougit furieusement, et préféra battre en retraite en voyant que sa soeur et son ami se payaient ouvertement sa tête. Harold jeta un regard en biais à Anna. Il ne lui avait jamais vraiment parlé, mais ils s'entendaient tout de même assez bien. Il savait également que, parmi les triplées, c'était celle qui avait le plus d'expérience en terme de relation amoureuse. Et puis, fait assez important pour être mentionné, c'était une fille. Prenant son courage à deux mains, il la rattrapa rapidement avant qu'elle ne s'en aille.

-Dis-moi Anna...

-Oui ?

Elle le fixa de ses yeux bleus d'un air inquiet.

-Est-ce que tu es libre ce week-end ?

Elle se figea, plissa les paupières et le jaugea avec méfiance.

-Rien de prévu non... Mais tu devais pas voir Astrid ?

-Finalement non.

-Alors quoi ? Je suis un bouche-trou ?

Il n'arrivait pas à voir si elle plaisantait ou si elle était réellement vexée, mais il clarifia immédiatement le malentendu.

-Pas du tout ! C'est juste que j'aurais... J'aurais besoin de...

-Besoin de quoi, Haddock ?

Désormais, il le voyait clairement, elle semblait furieuse.

-De... Conseils en amour, dit-il rapidement en fermant les yeux, attendant la sentence.

Sentence qui ne vint pas finalement. Il les rouvrit timidement, soutenant le regard neutre de son amie. Ils restèrent immobiles quelques secondes, avant qu'Anna n'éclate de rire.

-C'est tout ? Et bien si ce n'est que ça, compte sur moi ! Mais tu as intérêt à prendre en charge mon déjeuner en échange !

-Vendu, répondit le brun sans prendre la peine de masquer son soulagement, ce qui fit encore plus rire la rousse.