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♡ FALONNE MARTIN
MARTIGUES, SOUTH OF FRANCE,
La boule au ventre, cette sensation de vertige j'aimerais l'oublier le temps d'un instant, je n'ai jamais été aussi angoissé qu'à ce moment présent, mes mains tremblent tout comme mes jambes qui peinent à se suivre entre elles.
Mon grand projet voit enfin le jour, je vais sortir ma marque de cosmétique à l'aide de quelques grandes marques et pas que ! Je vais aussi animé un genre « d'émission » sur YouTube, j'ai été contacté il y'a quelques mois par plusieurs marques qui souhaité collaborer avec moi dont certaines d'entre elles m'ont proposés de me lancer dans ma propre marque, étant passionné et étant étudiante dans ce domaine je n'ai pas pu refuser une telle occasion.
Je suis assise devant ma coiffeuse face au miroir, je prend des tonnes de clichés à pouvoir poster sur mes réseaux pour annoncer la grande nouvelle, le premier épisode doit sortir une heure je ne dois pas traîner ! Clément m'a beaucoup soutenu dans ce projet il a su me conseiller sur les bonnes et mauvaises choses, je le remercierai jamais assez encore une fois.
Je fini par choisir une photo parmi la bonne vingtaine de photos que j'ai prise pour enfin préparer mon post que je programme à la même heure que la sortie de mon épisode, ma boule d'angoisse ne cesse d'augmenter c'est affreux, Clément étant parti faire je ne sais quoi je suis seule à la maison avec personne à qui parler j'en profite donc pour ranger un peu la pièce et de m'installer sur le canapé du salon avec un plaid et mes livres de cours car mes derniers examens arrivent bientôt il ne faut pas que je baisse ma motivation ni ma concentration.
"– Dix minutes Falonne, dix putain de minutes." Je soupire en regardant l'heure sur mon téléphone. "– Ça va le faire."
J'entends les clés dans la porte ainsi que les pas du métisse résonner dans l'entrée, je pose donc mes livres contre le sofa avant de me lever embrasser mon petit ami qui est ruisselant de sueur son sac de sport à la main, il resserre ses bras autour de mon corps tremblant avant de partir à la douche se rafraîchir un bon coup.
Je range mes livres ainsi que ma plaid pour me poser de nouveau contre le divan, j'observe les minutes défiler toujours plus angoissée minutes après minutes, je tape frénétiquement mes doigts contre l'arrière de mon téléphone alors que mon pieds claquent contre le sol d'impatience.
"– Encore combien de temps ?" Clément arrive dans le salon, torse nu les cheveux mouillés il s'installe à côté de moi.
"– Quatre minutes." Je soupire.
"– Ça va le faire, large."
J'aimerais bien le croire sur parole mais j'ai cette partie de moi qui refuse d'y croire, j'ai acquis ma notoriété en tant que petit ami de Clément enfin.. Hatik et non pas par moi même, je n'ai pas envie que les gens pensent que je me prend pour quelqu'un d'autre, ou que je veux faire comme tout le monde.
Dans ces moments là j'aimerais bien juste le temps d'un court instant avoir mes parents à côté de moi, savoir leurs pensées, savoir ce qu'ils diraient, ce qu'ils me conseilleraient, mais malheureusement on est bien loin de tout ça, j'aimerais bien savoir ce que ça fait d'être soutenue par ses parents, voir une certaines fierté sur leurs visages.
"– Ça y est."
Mon regard est fixé sur mon téléphone, ça y est c'est officiel, je soupire de soulagement alors que Clément me serre contre lui alors que mes doigts caresse son dos encore nu, je me sens soulagée même si je n'ai pas encore l'avis des gens je sais que l'annonce a été faite il ne reste plus qu'à voir ce qu'en penses les gens.
"– Ça se fête non ?" Lâche Clément qui se lève pour partir quelques minutes à la cuisine avant de revenir une bouteille de champagne à la main ainsi que deux coupes. "– On va pas rester sans rien faire quand même."
"– Je suis soulagée.. j'avais peur qu'il y ait un problème technique ou.. arg je sais pas !"
"– Mais non tu vois ça s'est bien passé pas d'raison de stressé." Il me tend ma coupe que je prend entre mes mains. "– A ce si beau projet.. à ces prochains jours qui risquent d'être chargée... mais surtout à nous. "
"– A nous." Je trinque mon verre dans le sien avant de le porter à mes lèvres. "– On va pas rester dans le silence quand même."
J'allume la télévision qui affiche une chaîne d'information en continu où l'on voit le président s'exprimer exceptionnellement, j'augmente alors le son pendant que Clément s'installe de nouveau à côté de moi lui aussi très attentif.
"– Et c'est pourquoi dès ce vendredi soir un confinement total est prévu pour une durée d'un mois consécutif afin d'éviter un maximum la propagation du virus."
J'ouvre grand les yeux à l'entente de cette annonce, je savais que ce virus était dangereux d'ailleurs nous faisons un maximum attention mais à ce point de devoir rester enfermer chez nous quand même pas, je regarde Clément qui est dégoûté car il avait prévu une sorte de tournée des showcase avant sa vrai tournée des zénith, il va devoir tout annuler et tout décaler alors qu'il avait si hâte de monter sur scène.
"– Oh nan ça craint.." il lâche une mine dégoûté.
"– Tu va faire comment pour ta tournée des showcase ?"
"– J'vais devoir annuler... putain." Il attrape son téléphone pour envoyer un message à Malik. "– J'pourrai même plus monter à Paris pour faire mes sons."
"– Pourquoi tu les ferait pas de la maison ? On a la pièce en bas qui sert à rien, tu t'achètes tout ce qu'il faut et tu te fais ton propre truc." Je propose en baissant le son de la télévision. "– Ça te permet d'avancer au lieu de faire ta tournée."
"– Il faut que je m'organise avec Malik mais pourquoi pas, c'est une idée."
Les prochains jours risquent d'être mouvementé et compliqué, à la fois je le comprend c'était l'une de ses premières tournée devoir l'annuler à la dernière minute alors que tout était prévu c'est normal que ça le dérange mais en même temps il pourra aussi organiser son temps pour travailler sur des autres sons ou même collaboration.
Étant donné que moi je travaille de la maison ça ne vas pas changer quelque chose pour moi, je suis quand même contente de savoir que j'aurais Clément avec moi tout le temps mais j'ai peur aussi que ça donne lieu à des disputes qui n'ont rien à faire là, car à vrai dire on a jamais eu de réelles disputes juste des réflexions par ci par là mais rien de bien sérieux, on verra bien ce que ce confinement nous réserve.
