Fais moi des snaps.

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Deux corps allongés dans un matelas meurtri. Enfin, quand j'y pense ça me fait mal pour lui. Des doigts. Ses doigts qui se baladent sur ma peau encore brûlante et marquée par ce qu'il vient de se passer. La sensation que ça m'fait, quand il touche là. C'est indescriptible. C'est bon, c'est bien. Et incroyable. Ses yeux. Ils sont rivés vers le plafond et les miens, à contrario, sur lui. Il est beau dans sa tenue d'Adam. Ça me donnerait presque des idées alors qu'on vient tout juste d'en partager, en toute intimité, dans ce lit qui nous accueille.

— Touche-moi, lâche-t-il.

Son visage frôle le dos de ma main, sa joue s'appuyant contre cette dernière. Comme un chat qui demande une caresse, une attention. Une attention que je lui offre, surtout si c'est dit de cette façon. Quand j'écoute sa voix et que je me repasse ses mots, mon cœur perd la raison. Un silence complet nous surplombe. Et j'aime ça, n'entendre que nos faibles respirations reposantes. 2:37 du matin. Mes paupières ne veulent pas se fermer comme les leds bleues de sa chambre qui ne souhaitent s'éteindre. Plongé dans cette ambiance qui me donne envie de prendre racine à cette minute, à cette heure, à cette date. Putain. Qu'est ce que je voudrais arrêter le temps.

— Tu t'endors ?
— Pas si tu me donnes une bonne raison...

Un sourire m'échappe à cette réponse. Un sourire qui avance, qui trébuche et qui glisse contre des lèvres délicates. Celles de Maël. Des lèvres qui dans mes plus brefs souvenirs, n'étaient devenues que barrière d'un lot de soupirs. Je l'embrasse et il m'embrasse en retour, je donnerai tout pour rester accroché
à cette partie de son visage plus longtemps. À jamais, un peu. Ce soir, j'ai réagit comme si j'étais mordu. Piqué, mortellement par ce mec. Mais c'est de sa faute. Il n'avait qu'à pas être comme ça.

Après ce moment, son visage vient s'illuminer par la lumière blanchâtre de son téléphone. Il fronce légèrement les sourcils après avoir capté l'heure avant de jeter son iPhone entre les draps. Ses bras, sans que je fasse quoi que ce soit, m'agrippent. Puis comme ça, je me retrouve emprisonné dans cette étreinte, le bas de mon corps enveloppé de cette couette qui est arrangée dans tous les sens possibles. Son visage se coince contre le creux de mon cou et ses mèches de cheveux arrivent à chatouiller ma peau mais, ça ne me dérange pas plus longtemps. Cette fois-ci, c'est moi qui a le regard rivé sur le plafond bleuté. Je ne me rends pas bien compte que je suis en train de m'endormir, mes doigts se perdant dans le dos de l'être à côté de moi.

Bonne nuit.




Je mets du temps à me réveiller, ce qui ne m'étonne pas, ouais. Les stores de la chambre de Maël sont complètement tirés, et ce depuis la veille. Les lumières qui nous plongeaient dans une certaine ambiance se sont éteintes durant notre sommeil, je suppose. Maintenant dans le noir, à moitié dans l'obscurité contrastant avec le doux soleil hivernal de l'autre côté de la fenêtre.

Sans vouloir trop le déranger, je commence à m'étirer calmement. En fait, je n'ai nullement envie de bouger. Est-ce qu'on peut juste pas rester comme ça toute la journée ? Ce serait vraiment bien, mais... Comme à mon habitue et à chaque fois que je me lève, je vais checker mes notifications et mes messages. Je retiens un soupir lorsque je vois des appels manqués de ma mère ainsi que des messages de ma sœur, Gab. J'ouvre l'un d'entre eux et je comprends vaguement que j'aurai du rentrer hier soir afin de manger avec ma famille. Enfin, je rappelle que mon oncle et ma tante viennent passer les vacances de Noël à la maison, quittant ainsi l'Italie pour venir prendre du repos en France. C'est pas que j'ai pas envie de les voir mais franchement, je ne vois pas en quoi nous avons une réelle conversation. Je vois pas en quoi ça change que je sois là ou pas, finalement.

J'écris rapidement à ma sœur et dit que je compte rentrer dans la journée, de toute façon rien ne me fera changer d'avis. Le mec à mes côtés semble sortir de ses rêves également, son bras se cognant contre son front.

LÉO y MAËLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant