Il est mon piège.

6.9K 266 599
                                    

— Merde, Maël... Doucement.

J'ai pas su lui résister. Je vais vraiment finir par croire que j'suis qu'un faible mais littéralement, j'peux pas, j'peux plus. Car après avoir fermé la porte de chez les Gautier, j'me suis retrouvé compressé contre celle ci. Déjà, par un corps. J'ai vraiment besoin de préciser par lequel ? Non. Je n'ai même pas eu le temps de laisser tomber mon sac de cours au sol, je sens mes cahiers me taper dans mon dos même à travers ma veste. C'est une sensation assez désagréable mais que j'apprends à supporter, surtout quand la bouche de Maël veut faire taire toutes mes plaintes.

Fait chier. Comment décrire ce mec ? Puis surtout, comment d'écrire toutes ces sensations qui s'emparent de moi genre, là maintenant, tout de suite. Il a fallu qu'on s'embrasse quelques minutes plus tôt, dans l'Audi. Il a juste fallu de ça pour qu'il me fasse savoir qu'il en voulait un peu plus. Maël... C'est vraiment quelque chose. Je ne me lasserai jamais de ses gestes, de ses paroles qui sortent parfois de nul part, ses mots qui me font faire des sauts au cœur. En parlant de celui là, ce con... Je me demande si un jour il va s'arrêter de s'affoler ainsi, aux moindres attentions et lorsqu'il me touche. Ces p'tites choses là... Ses lèvres me rendent fou.

Ses putain de lèvres ouais, j'pourrais crever en paix j'crois. Pourquoi ? Parce que comment expliquer que c'est juste... Une des meilleures sensations dans ce monde. La meilleure. Maël embrasse bien. Très bien. Beaucoup trop bien. Il sait comment gérer. Il dirige, il le dirige beaucoup parfaitement bien. Ma bouche, elle, suit les mouvements de la sienne. Accro, j'veux lui dire que je suis accro. Pire que la clope, pire que la beuh, pire que... Franchement, j'ai dû mal à réfléchir là. Il me fait juste... passer par beaucoup trop de stades pour que je puisse penser normalement.

— Attends, attends... je souffle entre deux baisers mouillés.

Je veux le regarder, je veux voir son visage. Il m'a entendu alors son faciès se recule un peu du mien. Nos soupirs se mélangent, nos lèvres restant entrouvertes. Je profite de ce moment pour le pousser légèrement, laissant glisser mon Eastpak le long de mon bras. Ce dernier atterrit dans un bruit lourd contre le carrelage de l'entrée. Maël sourit, d'un sourire juste inexplicable. Ça me saoule. Ça m'énerve. Il est trop. Je fonds mes lèvres gercées contre ce sourire. Il ne s'y attend pas ou du moins, il ne pensait pas que j'allais être plus rapide que lui. Quand j'l'entends murmurer mon prénom, c'est vraiment la chose qui me fait trembler. Mais pas à me faire tomber, ça me fout un tas de frissons. D'un coup. Faudrait qu'il arrête avec ça s'il ne veut pas que je dérape.

Parce que ça pourrait aller très vite. Genre, il sait pas.

C'est pas des blagues. Il a déclenché tout ça. Ce qu'il y a entre nous en ce moment même. Le châtain ne m'a jamais autant embrassé aussi fiévreusement, aussi passionnément, aussi... J'ai pas les mots. C'est trop bon. Il geint lorsque je me retourne, prit d'un élan. Maintenant, c'est lui contre la porte d'entrée. Nos yeux s'ouvrent, en tout cas, les siens. Les miens le regardent déjà. Mes doigts passent sur l'os de la mâchoire et je la lui redresse, la lui caresse. Lui, il a trouvé quelque chose pour m'attirer. Le col de mon sweat-shirt, il tire ses ficelles et sans forcer, je me laisse faire aller vers Maël.

— Tu es tombé dans mon piège...

Je fronce légèrement les sourcils puit vient le faire taire. Si c'est lui mon piège, j'veux bien le croire. De toute façon, je savais qu'une fois le pied posé dans cette maison, ça allait finir ainsi. Je l'ai senti, je l'ai directement comprit. Je glisse le bout de ma langue contre ses lèvres, cette dernière préférant après quelques secondes se faufiler entre. Son muscle rose vient toucher le mien, mes mains se perdent contre lui. Sa veste me gêne. Trop. Alors mes doigts passent sous ces bouts de tissu qu'il porte. J'enlève. J'enlève tout, ou presque. Là, il garde son pull noir. Je veux le toucher en dessous genre, sa peau. Le bout de mes doigts s'y aventurent, commençant à tracer ses côtes. Il se tend, creusant son ventre. Je ne contrôle pas vraiment ce que je frôle. Dans un coin de ma tête, je me note de ne pas monter trop haut. Son piercing. Je vais y faire attention.

LÉO y MAËLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant