Étincelle Flamboyante

chapitre 19 -Chamallerie

▸Point de vue d'Ely.

Je suis devant la porte de la salle de bain, la main sur la poignée.  L'esprit habité de mille est une questions. Je me demandais pourquoi ?  Pourquoi fait il cela ? Il est si déroutant, qu il en devient intrigant, autant renversant que hypnosyant, il pourrait devenir traumatisant. Si ce n'est pas encore le cas…

Après plusieurs secondes d'absence, je finis par ouvrir la porte. Juste après l'arrivée d'Esteban. Abigäelle m'avait donné un short. Un peu trop grand, mais il fera l'affaire. Derrière la porte. Il y avait Azaël, avec une console entre les mains. Le dos contre le mur, bougent ces épaules vers la gauche et la droite en tournant la console. Il avait l'air a fond dans son jeux 

-je finis ma course et je suis à toi. Dit il en tournant vers la gauche pour conduire une sorte de voiture noir. Cette image me fait rire, on dirait un enfant qui est complètement absorbé par son jeu. Son entrain enfantin contraste avec son physique.  Un garçon plutôt grand , enfin surtout pour moi, aux visages marqués. Des cheveux rasés de très près. Lui donnant un air confiant et sûr de lui. Rien sur son physique ne donne cette impression d'enfant. Tel un corps qui grandit, mais un esprit qui demeure éternellement enfant. 

Il relève la tête vers moi , me regardant un instant. 
-tu nages dans tes vêtements, tu es déjà petite mais la… on te voit plus !  Où es-tu Ely ? Ely je vois plus ! dit- il en rigolant. Regardant partout autour de lui sauf moi.  Je lui tape le bas du dos en croisant les bras. 
Ah ! Je t'avais perdu. Excuse-moi , j'ai du mal à voir les nains. Surtout avec leurs force de mouches !  Même quand ils essaient de nous toucher on les sens pas! Renchérit il en souriant. Je le bouscule avec un petit coup d'épaule,  lui balançant. 

-c'est rare de voir un œuf parler. 
Il met directement sa main sur son crâne, rouspètent.

-j' ai pas une tête d'œuf… Kail ! Ta petite protégée m'insulte! 

Au loin, j'entends kail crier : "je croyais que tu étais suffisamment fort pour te débarrasser d'une naine. A première vue non". On tourne tous les deux la tête vers l' autre, se regardant en éclatant de rire. Kail 1, Azaël et Ely 0.

Nous descendons les escaliers, Azaël vient s'asseoir sur l'un des canapé de salon, il me fait signe du menton de venir s'installer sur le canapé à côté de lui. Le salon était moderne,  trois canapés gris qui forment un U. Légèrement espacés des uns et des autres.  Sur chaque canapé,  il y avait deux cousins beige et gris clair. Il y avait aussi des pleurs, dès couverture douces.  Au centre ,on avait une table, avec les téléphones du groupe, des bougies, et une fleur.  En face , l' incontrôlable télé. Un salon commun mais pourtant beau.
Azaël était sur celui du centre,  moi juste à côté de lui. Le canapé de gauche était libre , et le droit , il y avait kail. Allongé sur le canapé,  les bras derrière la tête,  observant la télé. 

Azaël pose sa console sur la table basse , prenant un cousin,il le balance sur kail. En s'exclamant: "touché ! Coulé ! "
Le concerné se prend le cousin en pleine tête, il se redresse venant jeter le projectile sur Azaël.  Qui finalement a atterri dans mon visage. Ils pouffent ensuite.  Tandis que moi je laisse les cousins au sol. Je croise les bras prenant une mine boudeuse. Ils rigolent en se regardant mutuellement.  Je décide d'en profiter pour me venger,  prenant les deux cousins pour les balancer sur les deux garçons.  Puis je me cache le visage .

-je me suis suffisamment battu,  j'appelle à la paix maintenant.  Les deux continuent de rigoler.

Au fond ce petit moment de chamailleries me faisait du bien. Un moment où on ne pense pas à la vie d'avant, ni même au futur. On profite simplement du moment présent,  sans rien penser.  C'est les plus beaux moments, là où toute pensée et tracas disparaissent, bien qu'ils reviennent au galop. Le temps d' un instant,  La magie opère transportant dans le rire et le calme. C'est reposant.  Après tout, ces derniers jours, j'ai eu le temps de me reposer.  Mais je suis constamment sur mes gardes, dans la peur, angoissée. Parfois je me sens vaguement bien, mais après il y a tant de dangers ici, qu' il est difficile d'être dans une bulle de bien être. 

Je tourne la tête vers Azaël. Il était déjà en train de jouer, je pose ma tête sur le dossier du canapé, inclinée vers lui pour regarder son jeu. Une course de voitures , sur un circuit. Rien de plus banal.

-Pendant que tu es là, tu veux manger avec nous où dans la chambre ? M'interpelle Kail, qui s'était redressé du canapé. 

Je hausse les épaules. C'est rare quand on me donne le choix. Disons que si je peux retarder le moment où je dois aller dans "la chambre", oui. 
J' avais un peu insisté sur le mot chambre. On dirait plutôt une sorte de cellule…

-éh Bien..j' ai une proposition, mais elle risque de pas te plaire. Mais c' est une solution pour éviter la chambre. 
Je l' interroge du regard, pour l'inciter à continuer. 
Ma chambre peut accueillir deux personnes. Devant mon regard dubitatif, il continua.
Je pourrai mettre un lit à côté du mien. Certaines personnes préfèrent t'avoir sous surveillance si tu devais avoir une chambre. Alors naturellement c'est moi. Ça te convient ? 

Entre un pitoyable lit,  sans rien d'autre, ni même décoration.  Des courants d'air frais.  Une chambre normale serait sûrement plus confortable et même plus chaleureux. Puis honnêtement,  il avait l'air plutôt content de pouvoir se proposer. Bien qu' il y avait une fille. Sa serait sûrement plus logique. Mais bon qu' il en soit ainsi. Je l'ai acquise en le regardant. 

-très bien ! J irai informé Esteban !  Puis j' irai faire ton lit , et je t'apporterai ton repas. Dit il en sautant du canapé.

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