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Moment oublié : Tome 1 - Ch11 Un petit air de Quirrell

Tome 1 (HP6) : Cormac remplace Ron – Chapitre 11: Un petit air de Quirrell

« Sérieusement Harry, dit Ginny, je vais commettre un meurtre.

- Pourquoi ?

- McLaggen ! grogna-t-elle entre ses dents. Il me rend folle ! Pourquoi est-ce que tu lui as dit de remplacer Ron ?

- Je ne lui ai rien dit du tout, protesta Harry. C'est lui qui m'a sauté dessus l'autre soir quand je suis rentré de l'infirmerie. Et techniquement, je ne pouvais même pas contester, il est arrivé juste après Ron aux sélections...

- Oui et bien quand je lui aurais jeté un maléfice, tu devras trouver un remplaçant au remplaçant ! »

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« Tu dois faire moins de passes, Weasley ! s'écria Cormac tandis que Ginny fonçait vers les buts. Tu augmentes tes chances de te faire piquer le Souafle ! »

Ginny fronça les sourcils et tira de toutes ses forces visant, non pas les buts, mais la tête de Cormac. Le Souafle le frappa en plein visage et elle étouffa un rire.

« Tu devrais mieux viser ! lança Cormac en essuyant son nez couvert de sang à l'aide de la manche de sa robe.

- Oh, j'ai atteint ma cible » répliqua Ginny en s'élevant de quelques mètres.

Elle entendit un rire derrière elle et vit Harry qui la regardait, l'air très amusé.

« Très bien visé, commenta Harry. Tu devrais même tirer plus fort la prochaine fois.

- A vos ordres, capitaine ! » sourit Ginny en lui faisant un clin d'œil.

Elle s'avança à nouveau vers Demelza et Dean qui se faisaient des passes et fit signe à son petit-ami de lui envoyer le Souafle. Celui-ci l'ignora complètement et fonça vers les buts avant de marquer tandis que Cormac était occupé à critiquer Ritchie.

« Tu ne dois pas tenir ta batte comme ça ! criait Cormac.

- Un gardien doit surveiller ses buts ! hurla Harry en arrivant à leur hauteur, un Vif d'or à la main. Bon, ça suffit pour aujourd'hui, l'entraînement est terminé ! »

Ginny redescendit sur la terre ferme et fusilla Dean du regard. Il avait plutôt intérêt à lui faire des passes lors du match, le lendemain. Que leur relation soit bancale était une chose mais que leur jeu en soit affecté en était une autre !

« Tu viens ? lui fit Dean en montrant la sortie des vestiaires.

- Je saurais retrouver mon chemin jusqu'au château » répliqua Ginny sèchement.

Il leva les yeux au ciel et sortit des vestiaires en compagnie de Ritchie et Jimmy.

« Tout va bien entre vous ? demanda Demelza une fois la porte refermée derrière eux.

- A merveille » répliqua Ginny en retirant ses bottes couvertes de boue.

Elle se dirigea vers les douches des filles et prit une longue douche. L'entraînement avait été froid et pluvieux et l'eau chaude semblait être la solution à tous ses problèmes. Une fois habillée, elle sortit des douches et récupéra son sac et son Brossdur dans les vestiaires avant de sortir. Elle fit apparaître un parapluie magique de sa baguette et commença à marcher, seule, en direction du château.

« Hé, Weasley ! » entendit-elle derrière elle.

Elle se retourna et vit Cormac qui accélérait le pas.

« Quoi ? demanda-t-elle, agacée par sa présence.

- Je ne serai pas étonné que Potter me garde dans l'équipe après le match, lança-t-il d'un ton vantard. Tu devrais prévenir ton frère pour qu'il s'habitue.

- C'est ça, fit Ginny. Nous sommes tous impressionnés par tes qualités, ça saute aux yeux.

- N'est-ce pas ? sourit Cormac en bombant le torse.

- Hé ! fit Harry en s'arrêtant après les avoir dépassés. Qu'est-ce que vous faites ensembles ? ajouta-t-il en fusillant Cormac du regard.

- On parlait des grandes qualités de Cormac, répliqua Ginny avec un grand sourire. D'ailleurs, il se trouve que j'ai oublié mon sac dans les vestiaires ! Pourrais-tu aller me le chercher, Cormac ? Attention, il est très lourd, il faut vraiment beaucoup de force pour le soulever.

- C'est dans mes cordes ! » assura fièrement Cormac en faisant demi-tour.

Ginny le regarda s'éloigner et éclata de rire en se tournant vers Harry.

« Ton sac est sur ton épaule, fit remarquer Harry.

- Qu'est-ce qu'il peut être bête ! ricana Ginny. Vite, on devrait y aller avant qu'il ne revienne. »

Ils marchèrent jusqu'au château, discutant du match contre Poufsouffle, le lendemain.

« McLaggen rêve s'il croit qu'il va prendre la place de Ron, grommela Harry. D'ailleurs, je vais aller lui rendre visite à l'infirmerie pour le rassurer, il pense vraiment que je vais garder cet imbécile.

- Maintenant ? s'étonna Ginny en annulant son sortilège de parapluie tandis qu'ils pénétraient dans le hall. Tu vas manquer le dîner.

- Je n'ai pas eu le temps d'aller le voir, aujourd'hui, expliqua Harry en commençant à se diriger vers les marches en marbre.

- A plus tard, alors » lança Ginny en lui faisant un signe de la main tandis que Dean qui venait visiblement de dîner passait devant elle, en compagnie de Seamus, en la fusillant du regard.

Elle l'ignora, exaspérée, et avança en direction de la Grande Salle lorsqu'elle entendit, à nouveau, la voix d'Harry derrière elle.

« Finalement, j'irai le voir demain avant le match, lâcha-t-il en arrivant à sa hauteur, les joues rouges. Je viens de me rendre compte que je mourrais de faim !

- Sage décision, commenta Ginny avant de s'installer à la table des Gryffondor.

- Euh... Dean n'avait pas l'air très content, lança Harry d'une petite voix. Tout va bien ?

- Je ne savais pas que tu t'intéressais aux potins, Potter » rigola Ginny en se servant des épinards.

Etrange, pensa-t-elle avant de se ressaisir. Elle s'imaginait des choses, tout simplement.

« J'adore les potins, sourit Harry. Tu ne le savais pas ? Ca saute aux yeux, pourtant.

- Je vois, fit Ginny. Tout va bien avec Dean, il est seulement stressé à cause du match, mentit-elle.

- Ah... formidable, alors ! s'exclama Harry en posant son coude sur la table. Il faut qu'on soit tous de... de bonne humeur pour le match, demain ! »

Ginny acquiesça d'un signe de tête tandis qu'elle baissait les yeux vers l'assiette d'Harry où... il avait planté son coude dans ses épinards en même temps qu'il lui parlait.

« Euh, Harry... hésita Ginny en lui pointant du doigt son assiette.

- Quoi ? Oh ! » s'exclama-t-il en retirant aussitôt son coude de ses épinards.

Il ouvrit grand les yeux et devint rouge pivoine.

« Par Merlin, Harry, qu'est-ce que tu peux être maladroit, parfois ! rigola Ginny en sortant sa baguette pour la pointer vers son coude. Recurvite !

- Je... merci, je... c'est la fatigue. Oui, la fatigue, assura Harry en hochant la tête.

- Ca a déjà dû m'arriver une ou deux fois, compatit Ginny en essayant de chasser certains souvenirs qui venaient de remonter à la surface.

- Vraiment ? s'enquit Harry d'une voix étrangement aigüe. Ca ne me dit rien du tout. »