Moment oublié : Tome 2 - Ch17 L'appel du Gallion

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Tome 2 (HP7) : Chez la tante Muriel – Ch17 : L'appel du Gallion

Les jours chez la tante Muriel passèrent lentement mais s'étirèrent rapidement en semaines. Ginny avait espéré recevoir des nouvelles de la part de Bill mais il n'était plus revenu depuis le jour où il les avait emmenés. Ce ne fut que trois semaines plus tard, peu avant le dîner, que Bill arriva avec Ollivander, une valise à la main.

Ginny, Fred et George, occupés à jouer à la Bataille Explosive dans le salon, se levèrent aussitôt pour courir vers leur frère.

« Bill ! s'exclama Ginny en le serrant dans ses bras. Comment vas-tu ? Comment vont-ils ?

_____AVANT CETTE SCENE______

« Perdue dans tes pensées, sœurette ? » demanda Fred, un sourire sur le visage.

Ginny leva les yeux vers son frère et haussa les épaules. Elle était installée près de la fenêtre de la chambre du fond que les jumeaux occupaient et où ils préparaient, quotidiennement, des colis pour leurs clients.

« Ca fait trois semaines qu'on est là, marmonna Ginny.

- Content de voir que tu sais compter, lâcha Fred.

- Trois semaines que nous n'avons pas de nouvelles des autres, précisa Ginny. Bill a dit qu'il devait revenir emmener Ollivander et le gobelin, ici. Pourquoi met-il autant de temps ? Tu crois qu'il leur ait arrivé quelque chose ?

- Quel optimisme ! s'exclama George en entrant dans la chambre, un sandwich à la main.

- Et nous, on a pas le droit d'avoir des sandwichs, l'estropié ? fit Fred en regardant son frère manger.

- J'ai mal entendu, répliqua George en s'asseyant à côté de Ginny. Ne t'inquiètes pas, Ginny, je suis certain que Bill viendra bientôt nous donner des nouvelles.

- Si seulement on pouvait aller là-bas, soupira Ginny.

- Voyons, Ginevra, relativisa Fred, je ne vois pas ce qui te dérange ici. Nous sommes en charmante compagnie...

- La tante Muriel commence réellement à occuper une grande place dans nos cœurs, ajouta George.

- On la regrettera beaucoup le jour où on devra partir d'ici, termina Fred.

- Le jour où on devra partir d'ici, répéta Ginny. J'ai l'impression qu'on ne pourra jamais partir. Imaginez que cette situation dure des années, des décennies...

- Bah avec un peu de chance, la tante Muriel sera morte d'ici là » ricana Fred.

Ginny éclata de rire, s'attirant les regards outrés de deux hiboux perchés à la fenêtre, à côté d'elle. Arnold, le Boursouflet, couina de peur en voyant leurs regards et se blottit contre le cou de Ginny.

« Ca ne devrait pas tarder, opina Ginny, elle a failli faire une crise cardiaque en voyant que votre chambre était devenue une volière.

- Descendez prendre le thé avec nous ! » ordonna Molly en entrant dans la pièce.

Elle balaya la chambre du regard d'un air désapprobateur et mit ses mains sur ses hanches.

« Après ça, j'aimerais que vous rangiez un peu...

- C'est à ça que sert l'elfe de maison, non ? » répliqua Fred en levant les yeux au ciel. 

Molly se pinça les lèvres et fit demi-tour pour sortir de la chambre.

« Je me demande si ce n'est pas maman qui va craquer la première, soupira Fred.

- Papa a l'air d'être à deux doigts d'insulter Muriel dès qu'elle parle, fit remarquer George.

- Et pourtant, je ne l'ai jamais vu insulter qui que ce soit, ajouta Ginny en se levant. A part Lucius Malefoy, peut-être. »

Ils sortirent tous les trois de la chambre et se dirigèrent vers le salon où Muriel était installée sur son fauteuil en face de la cheminée, un verre de cognac d'une main et une tasse de thé dans l'autre main. Arthur et Molly étaient assis sur un autre fauteuil et se faisaient servir du thé par Misty, l'elfe de maison. Ginny, Fred et George s'installèrent à leur tour et attrapèrent une tasse.

« Ginevra ! aboya la tante Muriel. J'aimerais bien que tu donnes ton pantalon à Misty, elle va te le réparer. »

Ginny baissa les yeux vers son jean déchiré aux genoux.

« C'est comme ça que ça se porte, répliqua Ginny. C'est la mode.

- La mode ? s'étrangla Muriel.

- Les Moldus portent ça comme ça, ajouta Ginny.

- Ouais, les animaux empaillés sur la tête, c'est plus vraiment dans le coup, tante Muriel, lança Fred en buvant son thé avec un petit sourire.

- Une sorcière doit s'habiller avec élégance ! cria Muriel. Pas avec des vêtements moldus et encore pire, de moldus dépravés !

- Pour l'amour du ciel, Muriel, c'est seulement un pantalon, lâcha Arthur qui avait l'air de se retenir de lever les yeux au ciel.

- Si tu élevais correctement tes enfants au lieu de t'amuser comme un idiot avec des objets moldus, je n'aurais pas à les reprendre ! » brailla Muriel.

Molly soupira tandis qu'Arthur rangeait subtilement, dans sa poche, le yo-yo qu'il avait dans la main. Il sortit sa baguette et tapota sur la radio posée sur la table basse en face d'eux.

« Voyons voir s'il y a une émission Potterveille... marmonna Arthur en passant d'une fréquence à l'autre, mais l'émission ne semblait pas passer ce jour-là.

- ....viens, viens remuer mon chaudron..., chanta une voix depuis la radio.

- Oh, Arthur, laisse-moi écouter » se réjouit Molly en se redressant.

Ils durent écouter la chanson de Celestina Moldubec durant des minutes bien trop longues au goût de Ginny. Elle et les jumeaux grimaçaient derrière le dos de leur mère, et ils furent ravis lorsque les Bizzar'Sisters remplacèrent Celestina. Sous le regard ahuri de la tante Muriel, ils se levèrent tous les trois et commencèrent à danser sauvagement dans le salon.

« Ce sont vraiment des demeurés mal éduqués, commenta la tante Muriel d'une voix forte.

- Tu veux danser avec nous ? » proposa Fred d'un air moqueur à Muriel en s'approchant d'elle pour lui tendre la main.

Muriel le fusilla du regard et lui frappa la main violemment. Fred grimaça et retourna danser près de Ginny et George. Lorsque la musique s'arrêta pour laisser place à une valse, ils retournèrent s'asseoir sous le regard désapprobateur de Molly.

« Je vais aider Misty à préparer le dîner, lâcha Molly en secouant la tête.

- On se fait une partie de Bataille Explosive ? proposa George en sortant le jeu de cartes de sa poche.

- Ca m'explose tout le temps à la figure » se plaignit Fred. 

BONUS : EVAG + EVAPWhere stories live. Discover now