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Moment oublié : Tome 3 - Ch3 Lettres d'amour

Tome 3 (la suite de HP7) : Courrier de fans – Ch3 Lettres d'amour

Harry, quant à lui, était loin de recevoir des insultes. Il recevait une vingtaine de lettres de fans par jour et il avait arrêté de les ouvrir quand il avait reçu une photo d'une sorcière à moitié dévêtue qui lui avait écrit une longue lettre d'amour. Ginny, Ron et George l'avaient taquiné pendant des jours.

Les premiers rayons du soleil commençaient doucement à s'immiscer dans la chambre de Ginny lorsqu'Harry ouvrit les yeux. La première chose qu'il sentit était une odeur florale, l'une des odeurs qu'il aimait le plus au monde. Ginny était blottie contre lui et respirait doucement dans son sommeil. Il sourit, plutôt bêtement pensa-t-il, et se pressa davantage à elle dans le lit déjà trop petit pour deux. Il la regarda longuement, songeant qu'il était plus heureux que jamais. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle lui adressa un regard flamboyant et il oublia presque son nom.

« Bien dormi ? demanda-t-il.

- Toujours quand tu es là » répondit-elle en passant un bras autour de sa taille.

Ils s'embrassèrent durant de longues minutes jusqu'à ce qu'ils entendent la voix de Mrs Weasley dans le couloir.

« Ronald, je t'ai déjà dit de ne pas attendre de ne plus avoir de caleçons propres pour me donner ton linge sale !

- J'ai oublié ! » protesta la voix de Ron.

Harry jeta un coup d'œil inquiet à Ginny.

« Ils sont déjà réveillés ? chuchota-t-il.

- Tu as ta cape ? » demanda Ginny.

Il acquiesça en montrant la cape argentée sur le sol. Il l'embrassa rapidement, une dernière fois, et se leva pour l'attraper.

« N'oublie pas ton t-shirt, rappela Ginny en le lui lançant. Même si je te préfère sans. » ajouta-t-elle d'un ton aguicheur.

Il balbutia en enfilant son t-shirt, sentant ses joues chauffer, et attrapa ses lunettes qui étaient sur le bureau pour les poser sur son nez.

« On se voit au petit-déjeuner » dit-il avant de se couvrir de sa cape d'invisibilité.

Il sortit de la chambre lentement et monta au deuxième étage où il était censé occuper l'ancienne chambre de Percy. Il entendait les voix de Ron et Molly au rez-de-chaussée et sursauta en croisant George dans le couloir du deuxième étage où se situait également la chambre qu'il occupait jadis avec Fred. Il évita George de justesse et jura presque qu'il s'était retourné sur son passage. Lorsque George descendit enfin dans les escaliers, il ouvrit la porte de sa chambre pour s'y faufiler.

Il retira sa cape et soupira de soulagement. Il ne manquait plus que les Weasley apprennent que lui et Ginny passaient toutes leurs nuits ensembles. Bien sûr, ils ne faisaient rien de trop indécent étant donné qu'Harry avait bien trop peur d'être surpris par un membre de la famille. En réalité, il était également un peu stressé à l'idée de sauter le pas et de faire la chose particulièrement indécente que Ginny et lui prévoyaient de faire.

Malheureusement pour lui, il n'y avait aucun chapitre dans les Douze moyens infaillibles pour séduire les sorcières qui avait pu l'aider à ce sujet. Il n'imaginait évidemment pas demander conseil à Ron (qui, peut-être, n'en savait pas plus que lui, de toute façon) et regrettait que Sirius ne soit plus là pour lui apporter son aide. Il était certain que Sirius et son père, aussi, auraient pu l'aider. Avec un amusement modéré, il se demanda quelles têtes Sirius et son père feraient si Harry partait à la recherche de la pierre de résurrection dans la forêt interdite pour les faire revenir le temps d'avoir des conseils sur les filles et les relations intimes.

Une fois sa folie passagère terminée, il s'habilla et descendit dans la cuisine où Mrs Weasley servait des œufs et des saucisses à Ron, George et Ginny.

« Salut, Harry ! lança Ginny joyeusement. Tu as bien dormi ? »

Comme chaque matin, ils s'amusaient à faire les innocents et Harry se mordit la lèvre pour ne pas rire.

« A merveille, répondit Harry en l'embrassant sur la joue. C'est fantastique de te voir !

- Tu m'as manqué depuis hier » assura Ginny en attrapant un toast.

Ron leur jeta un regard dégoûté et se resservit des saucisses.

« Harry, mon chéri, fit Molly en lui tendant une assiette, tu as encore reçu beaucoup de courrier ce matin. »

Elle tourna les talons et récupéra une boîte près de la fenêtre. Elle la posa près de lui et Harry soupira longuement.

« Quand vont-ils comprendre que je ne répondrais jamais ? Je ne m'appelle pas Lochkart ! »

Comme tous les jours, Ron, Ginny et George se faisaient un plaisir d'ouvrir les lettres à la place d'Harry pour lire les pépites de la journée. Harry appréciait le fait qu'ils aient trouvé un moyen de rendre cette mortifiante activité comique.

« Bla, bla, bla, tu es un héros, lit Ron. Ah, bon, ce n'est pas drôle, cette sorcière raconte qu'elle a perdu toute sa famille pendant la guerre et qu'elle est reconnaissante bla, bla, bla, ajouta-t-il en grimaçant. Pas drôle du tout. »

Avec toute la compassion dont Ron était capable, il jeta la lettre dans la cheminée. Molly lui lança un regard scandalisé et quitta la pièce, un seau sous le bras.

« Ha, ha ! C'est beaucoup mieux, ça, Harry ! ricana Ron en parcourant une nouvelle lettre. Cette sorcière dit que ça se voit que tu sens bon. Visiblement, elle n'est jamais passée près de toi.

- Hé ! s'indigna Ginny. Il sent très bon, elle a tout à fait raison.

- Celle-ci veut voir ton hippogriffe, Harry, lança George avec un sourire railleur. Et je ne pense pas qu'elle parle de Buck.

- Son hippogriffe est une espèce protégée et gardée, merci bien, répliqua Ginny en levant les yeux au ciel.

- Pardon ? s'exclama Ron en la fusillant du regard. Tu vas te tenir loin de son hippogriffe !

- Ne t'inquiètes pas Ron, elle parle de mon tatouage, la rassura Harry d'un ton qui manquait d'assurance. Et Ginny, on avait dit que c'était un Magyar à pointes, c'est beaucoup plus macho !

- Dis ça à...commença Ginny en regardant la lettre que George tenait. ROMILDA VANE ?! s'écria-t-elle.

- Oh non, pas elle ! lâcha Harry en se prenant la tête entre les mains.

- Je lui ai pourtant dit que ton tatouage était un Magyar à pointes, grogna Ginny. L'hippogriffe en question c'est peut-être bien ton Botruc, finalement.

- L'utilisation des créatures magiques a beaucoup changé depuis que je ne suis plus à Poudlard » fit remarquer George en levant un sourcil.

Ils continuèrent à lire quelques lettres jusqu'à ce que Ron écarquille les yeux en ouvrant une enveloppe.

« Alors ça ! s'exclama Ron en examinant ce qui semblait être une photo.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'étonna Harry.

- Tu en as de la chance ! ricana George en prenant la photo des mains de Ron. C'est de l'art !

- Qu'est-ce que... commença Ginny. SERIEUSEMENT ?! »

George tendit la photo à Harry avant que Ginny n'ait le temps de l'avoir entre les mains et il sursauta en voyant qu'il s'agissait d'une sorcière complètement nue. Elle lui fit un clin d'œil et Harry sentit ses joues le brûler. Il roula précipitamment la photo en boule pour la jeter dans la cheminée.

« Ca ne va pas ! s'écria Harry d'une voix particulièrement aigüe. Qu... comment... elles sont... tarées !

- Il y a une lettre avec, ajouta Ron qui pleurait de rire. Cher Mr Potter, chaque soir, je pense à vous en me... »