Chapitre 27

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Patty et moi filons à la douche. Je vois un peu l'entraînement des mecs et Chris y va vraiment fort. On a presque l'impression de voir un sergent russe hurler sur des prisonniers dans un goulag. Quand je sors, l'entraînement touche à sa fin. Je vois Chris s'approcher de Ryan qui vide sa bouteille d'eau d'une traite.

Chris : Miller, deux secondes.

Ryan : oui coach.

Chris : on t'a fait transférer ici parce que t'étais censé être excellent, ben, j'attends encore de voir. Tu devrais passer plus de temps à t'entraîner qu'à faire la fête. Je vois bien que t'as pas les yeux en face des trous.

Ryan : mais...

Chris : je veux rien savoir. Allez va te doucher parce que malgré tes faibles résultats, tu transpires comme un bœuf.

Là, je vois rouge, je sais que Ryan est un excellent joueur. Et je sais aussi que Chris agit comme ça par pure jalousie. Je me tourne vers Patty.

Moi : tu peux y aller. J'ai des choses à mettre au clair.

Patty : Chris ?

Moi : oui, il s'acharne sur Ryan, tout ça parce qu'il me parle. C'est pas normal.

Patty : bon, ben bonne engueulade ma belle.

Je souris jaune et puis avec un signe de main Patty s'éloigne. Je regarde tout autour de nous pour m'assurer qu'on est bien tous les deux et m'avance vers Chris, énervée.

Moi : tu peux me dire pourquoi tu t'acharnes sur Ryan !

Chris : je ne vois pas de quoi tu parles. Je ne m'acharne sur personne.

Moi : et moi, je suis la reine d'Angleterre. Alors maintenant, tu vas arrêter tes conneries. T'es censé être un adulte. T'es censé savoir faire la part des choses. Parce que Ryan est mon ami et me parle, tu le saques. T'as quel âge 5 ans ?

Chris : il n'arrête pas de te tripoter dès qu'il peut te toucher, il le fait. Ça me gave.

Moi : on est plus ensemble !

J'insiste bien sur chaque syllabe en enfonçant mon doigt dans son torse à chacune. Mais sur la dernière, il retient ma main.

Chris : tu me manques...

Je reste un instant perdue. J'ai bien entendu ce qu'il vient de me dire.

Moi : Quoi ?

Chris : tu me manques, je veux qu'on se remette ensemble.

Moi : t'es pas sérieux là ?

Chris : Bien sûr que si.

Moi : et ça n'a rien à voir avec ta jalousie...

Chris : je ne te suis pas, là.

Moi : quand tu me regardes, je vois bien que tu m'en veux encore. Tes yeux ne mentent pas. Pour moi, si tu veux qu'on se remette ensemble, c'est pas parce que je te manque, mais pour que je ne sorte avec personne d'autre

Chris : Bien sûr que je t'en veux encore et très franchement, je crois que je t'en voudrais toujours au fond de moi. Et quand je te regarde, j'imagine la famille qu'on serait si tu avais gardé notre bébé. Tu devais être la mère de mes enfants et non ceux d'un autre...

Moi : mais tu t'entends ! Chris, notre histoire était super, mais c'est loin maintenant et on ne se remettra pas ensemble, jamais. Et je ne resterai pas célibataire. Et tu ne devrais pas le rester non plus. Trouve-toi une petite amie de ton âge qui veut se poser, fonder une famille. Moi, c'est pas encore mon cas.

retour de bâtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant