Chapitre 12

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Chris m'a dit je t'aime il y a plus deux semaines et depuis je ne l'ai pas beaucoup vu. Ce n'est pas que je ne le voulais pas, mais avec les cours, les entraînements et la ligne d'écoute, je cours un peu partout. Mais je commence à être plus organisé et j'ai proposé à Parker qu'on mette en place un transfert d'appel pour la ligne d'écoute, comme ça le volontaire peut le faire depuis chez lui et en même temps vaquer à ses occupations entre les appels. Il a validé l'idée ce qui est cool.

Mais revenons à Chris, nous arrivons toujours à avoir un ou deux baisers volés lors des entraînements, mais bon. Ce soir, je l'ai invité à dîner à la maison. J'ai même cuisiné, mais je ne garantis rien au niveau du goût. Au pire, on se vengera sur le dessert. Je suis passée lui prendre une brioche aux pralines et moi, je vais tester leur nouvel un éclair praliné. Mais avant, il faut qu'il arrive, il faut que je finisse mes lessives.

Je n'ai pas de machine dans mon appart, mais mon immeuble dispose d'une buanderie commune avec plusieurs machines et sèches linge. Maintenant, je suis une vraie pro, mais il fallait me voir pour ma première lessive en solitaire. Un de mes pulls préféré en a d'ailleurs subit les frais. Disons que maintenant, il irait mieux à Shizu qu'à moi. Vous me direz, y a des filles que ça ne gêne pas de s'habiller en taille 10 ans. J'en avais un beau spécimen au lycée. Je peux vous dire que Tiffany, ses crop top et ses jupes, plus courtes, c'est des ceintures, ne me manque pas du tout. Sauf que je m'égare, ma première machine... Javel la croix et la bannière. Je sais, mes jeux de mots ne se sont pas améliorés. Bref, pour en finir avec l'épisode lessive, j'ai honte, mais j'avoue que j'avais dû me tourner vers Google.

Mon linge propre et sec, je remonte et me prépare pour l'arrivée de mon chéri. Je me fais toute belle avec une petite combi pantalon ouverte dans le dos qui j'espère lui fera de l'effet. Il sonne, je lui ouvre et il entre. Il m'embrasse et me regarde les yeux brillants.

Chris : tu es très belle dans cette tenue.

Moi : merci. Va sur le canapé, je t'apporte un verre.

Il part s'asseoir et je lui tourne le dos pour aller dans la cuisine. Je sens son regard tomber sur ma peau nue. Son regard est brûlant de désir.

Chris : je rectifie. Tu es plus que très belle dans cette tenue. T'es carrément à tomber. Je ne sais pas ce que t'as prévu pour le dîner, mais j'espère, ça se réchauffe bien.

J'éclate de rire et retourne vers lui avec deux verres de vin. Je sais que je n'ai que 18 ans et qu'ici, c'est illégal, mais je suis chez moi et je fais bien ce que je veux. Mes parents ne m'ont d'ailleurs même pas envoyé un message pour mon anniversaire. Mais ça, c'est un autre débat et je n'ai pas envie d'y penser maintenant.

Moi : oui, ça se réchauffe, mais avant que tu me sautes dessus comme je le lis dans tes yeux, je veux te dire un truc.

Chris : je t'écoute.

Moi : je suis amoureuse de toi de Chris. Je t'aime.

Ses yeux brillent de désir, oui, mais aussi d'amour. Un amour fou et réciproque. Il bondit su canapé et me serre si fort contre lui que je ne touche plus terre. Il me repose et caresse ma joue avec une infinie tendresse. Puis, vu que les mots sont inutiles, nous laissons nos corps s'exprimer.

L'entraînement d'aujourd'hui m'a lessivé. Après avoir sorti Shizu, je m'affale sur ma chaise de bureau. J'ai une nouvelle à écrire pour mon cours d'expression écrite. Il faut vraiment que je m'y mette, mais l'inspiration ne veut pas venir. Ma muse est si pied sous terre donc ce n'est pas étonnant. Et oui, quand je suis fatiguée, j'ai tendance à vite avoir le cafard. En plus, je suis de permanence sur la ligne d'écoute ce soir ; je vais devoir remonter le moral alors que je l'ai moi-même dans les chaussettes, génial, non ? Sur mon PC, il y a le dossier contenant tous mes vieux écrits. Je l'ouvre et relis avec nostalgie certain de mes textes. La plupart sont drôles. Puis, il y a le texte... Celui que j'avais commencé avant la mort de Lily et que je n'ai jamais retouché depuis. Non, je ne pleurerai pas ce soir... De toute façon, mon portable sonne.

retour de bâtonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant