Chapitre 23

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Ryan et Brad sont mes nouveaux voisins... Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Le problème, c'est que j'aime mon appart, je n'ai pas envie d'en changer. En même temps croiser les deux zigotos tous les jours, je ne sais pas. Hier, je me suis couché avec des idées de vengeance plein la tête. Ce matin, elles sont toujours là. Je sais que c'est une idée complètement pourrie. Mais je sais aussi que ça boue au fond de mes tripes...

Ce n'est pas dans mes habitudes de rester à rien faire face à l'injustice. Or, ce n'est pas mon truc aussi de persécuter les gens. Je ne suis pas quelqu'un de méchant. Les coups du raton laveur et du pingouin étaient des petites blagues sans conséquences. Une simple façon de faire que les crétins se mettent à la place de leurs victimes. Il faut que je me raisonne et que je me pose des limites à ne pas dépasser. En attendant, il faut que je bouge de mon lit parce que même si Shizu a eu beaucoup de temps dehors hier, elle doit avoir envie de sortir. Et puis même si j'ai plein de bouffe thaï au frigo, je n'ai pas envie de manger des nouilles sautées avec mon café. Il faut que j'aille faire des courses, les placards sont tous vides.

Je m'extirpe de sous la couette, mais quand je pose le pied au sol, mon genou me lance. Effectivement, j'ai peut-être un peu trop forcé hier. Je grimace et me lève tout de même. Je file prendre une douche puis je mets ma genouillère. Dans la cuisine, je me fais couler un café et avale un cachet de paracétamol.

Moi : je déjeune vite ma Shizu et va se balader.

En fouillant bien, je retrouve quelques biscottes que je mange avec du beurre et de la confiture. Je lave vite mon bol puis c'est parti. Je croise les bras pour ne pas croiser les nouveaux arrivants.

Après une bonne demi-heure au parc avec ma boule de poil, je rentre. J'attrape mes cabas et mes clefs de voiture. J'ai vraiment plus rien, j'ai même attaqué mon denier rouleau de papier toilette. Je reviens avec le coffre plein. En général quand je vais au super marché, je fais le plein et puis après, j'achète le reste dans les magasins de proximité. J'ouvre la porte de l'immeuble que je coince avec le pack de bouteille d'eau. Au moment où je vais pour appeler l'ascenseur, les portes s'ouvrent sur le duo de choc.

Ryan : salut Elisabeth.

Brad : ça fait drôle qu'on soit voisin.

Moi : oui, salut.

Brad : t'as dévalisé le supermarché !

Mais qu'est-ce que ça peut te faire ! On n'est pas pote, on l'a jamais vraiment été ! Voilà la réponse qui me brûle les lèvres. Mais je me contente de sourire en espérant qu'il ne paraisse pas trop faux.

Ryan : on va t'aider à monter tes sacs.

Moi : c'est bon, y a l'ascenseur.

Ryan : t'inquiètes, ça ne gêne pas et puis t'as mal au genou, non ?

Il pointe ma genouillère du doigt.

Moi : ça c'est rien, j'ai trop tiré hier, c'est une simple précaution.

Brad : tu fais partie de l'équipe féminine, je parie ?

Moi : oui, je suis la meneuse. Mais je vous assure, vous étiez en train de sortir, je me débrouille.

Brad : oui, on allait faire le tour des environs. C'est quand même marrant de se retrouver ici. Le soleil de L.A. va me manquer, je pense.

Tu n'avais qu'à y rester. L.A. et ça veut dire qu'il était avec cette pétasse de Tiffany...

Ryan : peut-être, mais fuir ta folle d'ex ne te manquera pas.

Brad : Tiffany n'est pas folle, c'est une psychopathe !

retour de bâtonOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz