Chapitre 2

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Les grandes vacances commencent et du côté des Watson, c'est pas la joie. La mère de Lily refuse toujours d'avouer aux gens qu'ils ne sont plus riches. Même mes parents ne sont pas au courant alors qu'ils sont amis. Je ne sais pas trop quel arrangement ils ont trouvé, quoi qu'il en soit, ils peuvent conserver leur maison pour faire illusion.

Faire illusion... Je crois que ce qui résume le mieux la vie des bourges... Prenez ma famille par exemple. Sur le papier, on forme la petite famille parfaite. Mon père est un brillant homme d'affaires. Ma mère gère une fondation d'aide aux artistes. Aux artistes talentueux qui sont déjà connus et qui n'ont donc plus besoin de mécène, mais passons. Et il y a moi, leur chère petite fille... Je travaille bien en cours, je fais du sport et ne me fais pas remarquer dans des histoires... Le tableau idéal en théorie, or, je suis allergique au crabe et ça mes propres parents ne le savent même pas... C'est Roberta, notre gouvernante qui l'a découvert le jour où j'ai fini aux urgences, en plein choc anaphylactique. Mes parents n'avaient pas daigné venir me voir ce jour-là... Mais Lily était là.

Ma meilleure amie perd de plus en plus sa joie de vivre et ça me bouffe. Surtout que là, nous allons partir en voyage. Cette année pour les vacances, c'est Dubaï et bien que je critique la haute société et les chichis des gens riches, nos destinations me font toujours rêver. Or, cette année, je me sens mal vis-à-vis de Lily, nous devions faire le voyage ensemble à la base puis avec tout ça... Pour couper court, ses parents ont prétexté un travail urgent.

Nous arrivons à notre destination après de nombreuses heures de vol. Mes parents ont loué une immense villa. J'attrape ma valise et part installer mes affaires dans une des nombreuses chambres. Je me laisse tomber sur le lit et attrape mon portable pour écrire à Lily.

Moi : coucou, juste un petit message pour te dire qu'on est bien arrivé. La villa transpire le luxe, mais la vue est superbe.

Avant qu'elle ne réponde, je me rends compte que c'est peut-être pas très fin de ma part.

Moi : pardon, je... Ben, je sais pas si c'est correct que je te dise ce genre de trucs...

Lily : t'inquiètes. Par contre, ne sors pas ça devant ma mère. Tu m'enverras des photos. Comme ça, je pourrais les mettre sous le nez de ma mère quand elle me soûle.

Moi : à ce point?

Lily : t'imagine même pas. Elle est tout le temps sur mon dos en ce moment. Je suis passé de zéro surveillance parentale à une flic collée à mes basques.

Moi : Arf... Pas de bol. Laisse lui le temps de se faire à cette nouvelle étape...

Lily : ouais ben espérons qu'elle s'y fassent vite alors...

Maman : Elisabeth viens, ton père et moi avons une surprise pour toi.

Moi : désolé, il faut que j'aille voir ce que ma mère me veut. Ils ont une surprise pour moi, je crains le pire...

Lily : courage!

Je pose mon portable et retourne dans le salon. Quand j'arrive sur le seuil de la pièce, je me fige. Se trouve aux côtés de mes parents, les Banks. Mr et Mme Banks et... Arthur. Pour ne pas faire de vagues, je me force à sourire. Je sens venir le coup fourré. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que je vais souvent me retrouver en tête-à-tête avec le bon parti.

Durant toute l'aprem, je fais des politesses au Banks puis après le repas, c'est avec soulagement que je retrouve ma chambre. Je sens que ces vacances vont être longues... J'attrape mon portable et vois que j'ai un message de Lily.

Lily : alors la surprise ? Bonne ou mauvaise ?

Moi : à ton avis ?

Lily : connaissant un peu tes vieux, je dirais mauvaise.

retour de bâtonDove le storie prendono vita. Scoprilo ora