Chapitre 5

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Ce matin, j'arrive devant chez Lily pour aller au lycée. Devant chez elle, je vois une ambulance et je panique. Je quitte ma voiture et file vers la dépendance. Au même moment, je vois les ambulanciers sortir le brancard ou une personne est entièrement recouverte d'un drap blanc et plus loin, je vois la mère de Lily en pleurs. Elle me regarde et je comprends tout de suite. Je me rue sur le brancard et tire sur le drap.

Moi : Lily ! Non ! Lily !

Tout mon corps se met à trembler. Ma vue se trouble et je m'effondre. Mes jambes ne me portent plus. Je tombe lourdement à genoux. Pourquoi ? Comment ? C'est pas possible ! Me voyant tomber, un des ambulanciers vient vers moi.

Ambulancier : Mademoiselle.

Moi : Lily...

Ambulancier : calmez-vous mademoiselle.

Moi : Lily...

Je suis sous le choc et refuse de croire que ma meilleure amie est morte. Je me jette sur le brancard, je refuse qu'ils l'emmènent. L'ambulancier me regarde sans trop savoir quoi faire. Il regarde aussi ses collègues et puis la mère de Lily. C'est Madame Watson qui bouge la première. Elle s'avance vers moi et me serre contre elle.

Madame Watson : Elisabeth...

Moi : non, c'est pas possible... Elle... Elle ne peut pas...

Madame Watson : Viens... Ils doivent l'emmener maintenant.

Elle me serre contre elle et m'entraîne dans la maison. Sur la table, je vois une lettre ouverte et une autre enveloppe sur laquelle il est écrit Elly. La mère de Lily attrape une bouteille de vodka et s'en envoie une grande rasade. Je l'imiterais bien, mais on va éviter. Elle me tend ensuite la lettre ouverte.

Maman, Papa.

Je suis sûre qu'encore une fois, vous désapprouverez mon geste, mais... c'est trop dur, je ne supporte plus... Je ne tiens pas à vous blesser davantage, mais vu que j'écris cette lettre avec mes dernières forces, autant vous dire ce que j'ai sur le cœur.

J'ai l'impression de n'avoir jamais compté pour vous. Ma mort devrait donc vous soulager d'un poids. Je vous demanderai de donner l'autre lettre à Elisabeth Marshall, mon Elly, celle que je considère comme ma famille. Je voudrais aussi que vous lui donniez toutes mes affaires.

Adieu.

Mes larmes redoublent d'intensité et j'attrape la lettre qui m'a destiné avant de me retourner pour partir. Quand je suis sur le pas de la porte, Mme Watson m'interpelle.

Madame Watson : Elisabeth...

Je m'arrête, mais ne me retourne pas.

Madame Watson : merci d'avoir été la meilleure amie de ma fille. Sa famille. De l'avoir soutenue du mieux que tu as pu, ce que je n'ai jamais fait... Je devrais vivre avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de mes jours.

Je remonte dans ma voiture et rentre chez moi. Quand je franchis la porte, mes parents ne sont plus là, et même s'ils avaient été là, ça n'aurait pas changé grand-chose. Par contre, Roberta, notre gouvernante, elle, s'inquiète de mon retour alors que je devrais être au lycée.

Roberta : mademoiselle Elisabeth, ça ne va pas ?

Moi : Lily... Lily est morte...

En pleurs de nouveau, je me rue dans ma chambre et me jette sur mon lit. Le vison encore un peu trouble à cause de mes larmes, j'ouvre la lettre que ma meilleure amie m'a laissée.

retour de bâtonWhere stories live. Discover now