Chapitre 70

Depuis le début
                                    

Nanaya s'approcha doucement et s'installa à côté. Kotaro tenait fermement le bébé contre lui en pleurant et son ami ne savait pas quoi faire. Il se posa contre lui et ils restèrent comme ça jusqu'à l'arrivée de la police.

Les sirènes ne tardèrent pas à retentir. Plusieurs voitures, suivis d'un fourgon et du véhicule de Nakamara, s'arrêtèrent. Le milliardaire se précipita bien sûr immédiatement vers son fils, qui lui assura que tout allait bien. Kotaro avait besoin de soins et Teiji s'en occupa immédiatement.

« Tu va finir par être habitué aux coups de couteaux. Plaisanta l'infirmier. »

Kotaro haussa un sourcil. Il n'avait pas vraiment le coeur à rire. L'adulte compris et s'excusa aussitôt. Les deux adolescent se levèrent finalement, pendant que la police menottait Yoichi et l'emmenait. Puisqu'il était sensé être un héro, son acte lui valait la prison à vie.

Le commissaire Kimoto Hoshi s'approcha de Kotaro pour s'assurer de son état, et de celui du bébé.

« Tu va me suivre, avec ton petit frère. Annonça le vieil homme. Nous allons vous confier à un foyer, je ne peux pas promettre que vous resterez ensembles cependant...

—Ce ne sera pas nécessaire. Coupa Nakamara. »

Hoshi et Kotaro se tournèrent vers lui dans un même geste, surpris.

« J'ai de la place à revendre. Ajouta l'homme d'affaire. Et j'ai tout le nécessaire pour un bébé. Thoki ira acheter ce qu'il manque.

—Uchiri, marmonna le commissaire, tu es sûr que...

—Que quoi ? Il paraît qu'il a été le seul ami de mon fils pendant des années. Je lui doit bien ça. »

Il offrit un sourire encourageant à Kotaro. L'adolescent ne trouva même pas de réplique cinglante à lui lancer. Il se contenta de hocher la tête avec une expression vide.

Nakamara le rassura. Ce n'était pas une adoption, il les accueillaient simplement tout les deux, au moins jusqu'à la majorité de Kotaro, ou la fin de sa scolarité.

Après quelques discussions avec la police, Thoki reprit le volant. Kotaro serrait toujours son frère dans ses bras et ne le lâcha pas de tout le trajet jusqu'au manoir. Il était tard et il leur fallait du repos après tout ça. Par chance, il y avait toujours au moins une chambre d'ami prête à accueillir quelqu'un. Kotaro pourrait s'y installer le temps d'aménager sa chambre définitive.

Le majordome le guida jusqu'à celle réservée aux bébés. Elle n'étais que légèrement modifiée à chaque naissance dans la famille, mais restait toujours en place, meublée et régulièrement nettoyée par Thoki pour y accueillir les nouveaux Uchiri. Elle était donc idéale pour y accueillir Kemori.

La chambre d'ami où l'adolescent allait s'installer, était plus loin. Nakamara lui assura cependant que s'il le souhaitait, sa chambre serait celle juste à côté de ce qu'ils appelaient la « nursery ».

Kotaro se sentait un peu plus rassurer. Son frère était en sécurité et Thoki avait des années d'expériences. Phen-X vivant ici également, il n'y avait rien à craindre s'il se blessait ou tombait malade.

Il s'installa dans la chambre d'ami. Il n'avait pas prononcé un mot depuis. Sa gorge le brûlait d'avoir autant pleuré, sa voix semblait y être coincée. Il fouilla dans son sac pour y récupérer son pyjama et se coucha aussitôt. Il voulait dormir, avec le mince espoir que tout ceci n'était qu'un horrible cauchemar.

Thoki avait convaincu Nanaya de laisser son ami seul pour la soirée. Le jeune homme aurait voulu aller le voir, le consoler avec le peu de connaissance qu'il avait pour le faire. Il ne dormit pas très bien, ne cessant de se demander s'il devait quand même y aller. Il s'inquiétait. Il entendit Kemori pleurer à un moment, mais les pas de Thoki dans le couloir résonnèrent aussitôt. Évidemment, avec un bébé dans la maison, le majordome ne dormait que d'une oreille. Il saurait tout de suite si Nanaya quittait sa chambre.

« Ne t'inquiètes pas. Murmura Hyokko. Kotaro est fort. Ça prendra du temps, mais il va s'en remettre.

—Je ne sais pas... »

Nanaya était incapable d'imaginer sa douleur. Il se mit à penser. Comment réagirait-il si son père mourrait si soudainement ? Il n'arrivait pas à se le figurer. Il resta là, allongé dans son lit mais sans dormir, si bien que lorsque la lumière faible de l'aube perça à travers ses rideaux, il cogitait toujours.

 Il resta là, allongé dans son lit mais sans dormir, si bien que lorsque la lumière faible de l'aube perça à travers ses rideaux, il cogitait toujours

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