L'esprit au neufs vies

Chapitre 8

Il patienta un petit moment avant de voir que la renarde n'allait pas sortir de là.  Il finit par partir se reposer dans sa chambre. Puis doucement il entendit des petits bruits de grattage, il laissa échapper un sourire amusé. Il écouta le moindres petits bruits qu'elle faisat. Puis il entendit ses griffes entrer dans sa chambre. Elle semblait curieuse. Il ne dit rien, ne bougeant pas. Elle avança avec douceur et renifla quelques éléments. Puis elle éternua. Il faillit rire mais serra les lèvres pour ne pas se trahir. Elle continua son inspection et finit par se glisser dans une de ses penderies. Il vit ses neufs queues sortir de la porte. Il haussa un sourcil, se demandant ce qu'elle cherchait. Puis elle ressortit, avec une chemise entre les dents. Il écarquilla les yeux. Elle fila rapidement vers le bureau, le forçant a se lever en silence et s'avancer. Et ce qu'il vit le choqua. Elle se transforma en une jeune femme. Elle enfila la chemise qui s'arrêtait au dessus de ses genoux. Ses oreilles de renarde, étaient toujours là, pivotant. Ses queues aussi. Il admira les traits de son visage, fins. Il s'adossa et continua de l'observer, puis il la vit s'avancer vers son bureau. Ainsi c'était bien elle qui avait bu son vin. Elle prit la plume et l'observa d'un air curieux. 
-" Si vous cherchez quelque chose dîtes le moi jeune demoiselle." déclara-t-il soudainement. Elle se figea et se tourna vivement vers lui qui était dans l'ombre. Elle l'observa, plaquant ses oreilles en arrière, grondant. Il marcha, vers le centre de la pièce, puis il la jaugea. Elle était petite de taille et très fine. Elle continua de gronder, montrant des canines. Il eut un petit rire. 
-" Ainsi donc vous pouvez vous transformez... ?" demanda-t-il. Elle recula et ses neufs queues pointèrent vers lui. 
-" Répondez ! C'est irrespectueux de ne rien dire !"ordonna-t-il. Elle continua de gronder. 
-" Libérez moi..." prononça-t-elle. Il fronça les sourcils. 
-" Non. Vous êtes... mon animal de compagnie !" déclara-t-il froidement. Elle le regarda, ses yeux dorées se mirent à luirent dangereusement. Et dans un bond puissant, elle l'envoya au sol, alors qu'il fallait beaucoup de force pour le faire.  Il voulut se redresser mais les mains de la renarde le bloquait. Il leva le nez et la fixa. Ses oreilles blanches bougeaient sans cesse. 
-" Lâchez moi." dit-il. 
-" Non. Vous êtes... mon prisonnier !" répliqua-t-elle. Ses neufs queues s'enroulèrent autour de ses jambes, serrant avec une force qu'il ne pensait pas. Elle le broyait presque. Il serra les dents. 
-" Je ne suis le prisonnier de personne !". Elle gronda et claqua de la machoire, montrant des crocs blancs. Et soudain, il sentit une de ses queues s'enrouler autour de son cou, et serrer au point de l'étouffé. Il se débattit mais elle le maintenait. Ils se dardèrent des regards comme deux ennemis prêt à s'écharper. 
-" vous... me le payerez..." souffla-t-il. Il s'évanouit. C'était bien la première fois que cela lui arrivait. 
Il sentit malgré son inconscience qu'il était de nouveau seul. Il voulut forcer son esprit à se réveiller mais rien ne venait. Il entendit la porte s'ouvrir puis se refermer. Elle s'était échappée ! 
Jurant de sa faiblesse, il parvint à reprendre conscience qu'à moitié. Il devait paraître faible de s'évanouir ainsi ! Il se leva et tituba légèrement. Il se massa la gorge et finit par avancer vers la porte et l'ouvrit. Des cris et des bruits de lutte lui parvinrent. Ses oreilles sifflaient. Elle n'avait pas ménagé sa force ! Il ne la ménagera pas ! Il jura entre ses dents et marcha rapidement quand sa tête cessa de tourner. Il vit que les elfes tentaient de coincé une boule de poil furieuse qui ne cessait de pousser des cris de rage. Feren avait même réussit à la blesser, vu le sang qui tachait lentement sa fourrure. Bien ! Elle n'ira nul part. 
-" Blessez là aux jambes !" ordonna-t-il sèchement. Elle allait voir ce que cela faisait de s'attaquer à lui. Et les lances blessèrent les pattes de la renarde. Il prit une des lances, et la lança avec force. La lance traversa la cuisse de la renarde qui hurla de douleur. Elle tenta de rester sur son perchoir, en hauteur mais la blessure l'affaiblit. Il la regarda avec froideur, impassible. Quand elle tomba, il la rattrapa par la peau du cou, elle avait reprit sa forme de renard.
-" Aran nin que faisons-nous de cette créature ?" demanda Feren prêt à la pourfendre. 
-" Je vais m'en occupé Feren retournez à vos postes." répondit-il. Il arracha la lance de la cuisse, la faisant se débattre de douleur. Elle montra ses crocs, mais lui la tenait fermement par la peau du cou. 
-" Voilà ce que ça fait de s'attaquer à moi Lys." lacha-t-il, laissant un air satisfait sur le visage. Elle gémit quand il l'emporte dans ses appartements, toujours la tenant par la peau du cou. Ses neufs queues s'étaient enroulés autour d'elle pour se protéger. Il faillit ricaner. Comme si elle croyait être protégée de sa colère ?  Il la transporta ainsi, sans ménagement, et quand il entra dans ses appartements, il referma la porte à clé et jeta violemment la boule de poil qui rebondit contre un mur, la faisant glapir. Elle tomba mollement contre le sol.  Sa blessure saignait. 
-" Ne tachez pas mon tapis ni mon sol !" . Enragé d'avoir faillit la perdre, il lui envoya un coup de pied violent, l'envoyant dans le jardin où elle tomba dans un buisson. Il referma la porte en la claquant. Puis il se rassit à son fauteuil se massant la gorge. Elle ne l'avait pas raté ! Lui non plus! Donnant donnant !