I am the Devil

La prison

Je me trouvais dans le néant. Autour de moi ne se trouvait que l'obscurité, le noir le plus profond. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraitre, je m'y sentais bien.
Suffisamment bien pour pleurer.

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti ainsi. Aussi important qu'une merde. Pourquoi moi ?

J'ai du faire quelque chose de très grave dans une autre vie. Sinon, pourquoi un gars comme moi, inutile et stupide, aurait subi tout ça ?

"Tu es un monstre Stiles"

Ces mots me hantaient et tournaient dans ma tête sans cesse. Je me recroquevillai sur moi même et me bouchai les oreilles. Mes larmes coulaient d'elles mêmes sur mon visage et mon cœur semblait encore se briser.

Pourquoi c'est moi ? D'abord le Nogitsune m'a possédé. Ensuite, je m'en suis pris à mes amis. Puis il m'a marqué. Et j'ai fini en Enfers. Sans parler de la mort d'Allison, du fait que mon père est retomber dans l'alcool et que Scott veut m'enfermer.

Mes poings se serrèrent et je poussai un cri de rage.

Pourquoi ? Qu'ai je fait de si mal ?

- Stiles, murmura une voix dans mon oreille.

Je sursautai et me redressai dans la seconde pour faire face à l'inconnu. C'était l'homme. Il était accroupi juste derrière moi.

A présent, quelques mètres nous séparaient l'un de l'autre et il se redressa lentement, comme s'il profitait de la peur qu'il m'inspirait. Une fois debout, son regard s'arrêta sur mes larmes et mes lèvres tremblantes.

- Stiles, murmura t il encore.

C'était tout ce qu'il faisait. Il murmurait mon nom avec une douceur malsaine. Ses yeux rouges ne me quittaient pas, pas plus que son sourire sur le visage.

- Qui êtes vous ? Demandai je en tremblant.

- Pourquoi ne pas m'avoir écouté Stiles ? Me coupa l'homme en restant immobile.

Je déglutis. Donc, il savait que mon père avait bu..

L'homme se rapprocha d'un pas et je pus voir son corps en détails. Ses muscles ressortaient et ses abdos étaient à l'air libre. Il ne portait qu'une longue veste noir et un pantalon tout aussi noir.

Son regard bloqua le mien et je ne pus regarder ailleurs.

- Dis moi, continua t il. Pourquoi être resté ?

Je clignai des yeux.

- Je n'allais pas croire un inconnu, lançai je simplement.

Aussitôt, l'homme grimaça et ses yeux étincelèrent de rage. Son sourire se transforma en monstruosité et ses dents devinrent acérées.

- La vérité ! Ordonna t il.

Je me retins de trembler et baissai les yeux, honteux.

- Je pouvais pas partir, marmonnai je. Ils sont ma famille....

L'homme reprit son visage souriant et se rapprocha de moi. Je le laissai avancer et n'émis aucune résistance quand il me redressa le menton. Mon regard tomba sur le sien et je n'y vis aucune mauvaise intention.

- C'est faux, m'avoua t il. S'ils te considéraient comme leur famille, ils n'auraient pas fais ce qu'ils ont fait.

Je fronçai les sourcils.

- Qu'ont ils fait ? Demandai je.

L'homme me lâcha le menton et recula de quelques pas.

- Tu le sauras bien assez tôt, admit il. Dans peu de temps, tu n'auras pas d'autre choix que d'accepter.