Basket & Astrophysique [ BL]

18- Action

Anakin 

J'envoie un message à Martial le lundi matin, lui demandant si on peut se voir ce midi, il ne me répond pas ! Il va me tuer à m'ignorer comme ça. J'ai été sage hier, pourtant ! Je ne l'ai pas embêté et ne sachant que faire de ma carcasse, je suis rentré chez mes parents qui n'en sont pas revenus.

─ Des visites deux week-ends de suite ! Tu es malade ? s'est exclamée ma mère.

─ Non ! Si je vous gêne, je repars.

Elle a raison, je suis malade d'amour. Je sais que nous deux ça colle, et ses hésitations me fatiguent. La bonne surprise, c'est mon grand-père qui est en visite à Paris chez mes parents. J'avais complètement oublié qu'il serait là. Sa présence me change les idées et me donne envie de lui parler.

─ Dis papy, l'amour homosexuel tu en penses quoi ?

─ Rien... enfin si ! Il y a un truc rigolo et je pense que tu es assez grand maintenant.

Il me regarde en souriant. Je suis vraiment curieux de sa réaction.

─ De quoi tu parles à papy ! intervient ma sœur, qui ne peut s'empêcher de mettre son grain de sel.

Mon grand-père lève la main pour lui imposer le silence et nous empêcher de nous disputer.

─ J'ai eu deux copains d'écoles qui étaient amoureux, et puis plus tard sur les plateformes, deux autres amis. Je ne comprenais pas, sans que cela ne m'interpelle plus que ça.

─ Comment ça ? je demande intéressé.

─ Et bien par exemple tonton Jacques ? Tu te rappelles ?

Je hoche la tête c'est son meilleur ami.

─ Je n'ai jamais compris ce qu'il avait trouvé à tata Emeline, et bien c'est pareil j'aimais mes deux copains, mais je ne voyais pas ce qu'ils se trouvaient.

Tata Emeline, c'est tout un poème, elle est horriblement méchante et nous la surnommons tous la peste. Elle arrive à sortir dix méchancetés à la minute et elle martyrise son mari, qui pour lui échapper se réfugie en Dordogne, chez mon grand-père.

Une fois elle m'a appelé le grand dadais et je l'ai appelé la vieille bique. J'ai été puni par ma grand-mère à l'époque, mais j'aurai juré qu'elle et papy se retenaient de rire.

─ Ils sont devenus quoi ? Ils se sont fait lyncher ?

Mon grand-père rigole et secoue la tête.

─ N'importe quoi ! En fait mes collègues sur la plateforme sont restés longtemps ensemble, ils ont eu un fils, mais leur couple battait de l'aile, puis ils se sont séparés. Je les ai revus aux réunions de la boite.

─ Waouh je fais étonner de découvrir un autre monde ! Et les deux lycéens, c'était au moyen âge ?

─ Idiot je vais te déshériter ! Je les aimais bien eux... mais je les ai perdus de vue... c'est bête, je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. On s'est quittés après notre bachot. Ils s'appelaient humm...

Papy réfléchit un moment.

─ Ah la vieillesse ! Maudite mémoire ! Clément.... il y en a un qui s'appelait Maxime Clément et l'autre c'était Patrice Charlut. Mon Dieu, ce sont des noms qui sortent d'outre-tombe.

Il me regarde en souriant.

─ Si tu veux je peux faire une recherche internet sur les réseaux voir si je les retrouve ? je propose.

─ Ah mon avis tu ne les trouveras pas !

─ Et tu es sûr que ... fait ma sœur, qui écoute comme ma mère.