Perspectives (version française)

Chapitre 38

Piper serrait la mâchoire tandis que tout son monde était en mouvement. Elle avait vite abandonner l'idée de rester debout ou même de s'asseoir puisque dans tout les cas elle finirait allongée sur le dos. En conséquence, elle était allongée au fond de la mallette de Jed, accompagnée de nombreux papiers, stylos et instruments que Piper ne pourrait jamais identifié.

Bien qu'elle savait que voyager dans la mallette à l'intérieur serait son voyage de retour, cela ne lui plaisait pas tant. Savoir que cela serait sa première et dernière expérience la rassurer.

Alors que Piper était allongée, elle pensait à ses au revoir avec Kalen, Devon et Célia. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'avait rien ressenti. Après tout, ils étaient ceux qu'il l'avait sauvé d'une certaine destinée funeste. Même Kalen, avec tout ses défauts, avait joué un rôle important, même s'il l'avait fait de la manière la plus pourrie. Bien qu'elle avait extrêmement hâte de partir de Géantville, le fait qu'elle ne reverrai plus jamais Kalen, Devon et Célia rendait son départ triste. 

Les pensées de Piper furent interrompus par une voix inconnue. "Docteur Ambrose, c'est inhabituel de voir voir à cette heure." Dit une femme. 

"Ah bonjour Dinah!" Résonna la voix heureuse de Jed. Avec un coup de mallette, il se remit en mouvement.

Après quelques minutes de marche, Jed s'arrêta de nouveau. Piper espéra qu'ils avaient atteint leur destination car elle commençait à avoir de la nausée à cause de la marche joyeuse de Jed.

"Tu remplaces surement Orton pour soir ?" Intervint une voix à l'opposé de la pièce.

"Oh Jordis ! Je ne savais pas que tu travaillais à ce créneau." Dit Jed visiblement inconfortable.

"Tu n'as pas l'air à l'aise." Répondit Jordis, légèrement blessé. "Il n'y a aucune raison qu'on n'arrive pas à travailler ensemble." Les mouvements de la mallette était différents et Piper pouvait le sentir. "De plus, notre relation s'est fini il y a bien longtemps." Annonça nonchalamment Jordis. Piper se mordit les lèvres, il semblerait que les choses se soient compliquées.

"Bi-bien sûr." Bégaya Jed. Piper s'empêcha de crier quand la mallette se remit fortement en mouvement. Elle pu deviner qu'il venait de la poser quelque part puisqu'elle se mit à glisser de manière incontrôlable jusqu'à ce qu'elle se retrouve sur ce qui fut avant un mur. Elle souffla une mèche de cheveux qui s'était aventurée sur son visage. Elle avait hâte de rentrer.

Pendant plusieurs heures elle resta assise dans le noir, à écouter la conversation des géants, qui semblait ne contenir que du jargon scientifique incompréhensible. Elle s'était presque endormie quand elle entendit la conversation prendre un tournant. "Je m'attendais au moins à des excuses." Dit soudainement Jordis.

Il y eu un moment de silence avant, "Pour quoi voulait-tu que je m'excuse, Jordis ?"

"Tu refusais de mettre de côté tes opinions politiques pour notre relation." Répondit méchamment Jordis.

"Selon moi la haine d'un peuple entier est un peu plus que des opinions politiques." Rétorqua froidement Jed.

Jordis sembla grogner. "Tu met ton obsessions pour les humains au dessus de ce qu'on avait." Un léger bruit échappa des lèvres de Piper, heureusement elle ne fut pas entendu par les deux géants qui s'embrouillaient. 

"Je ne pouvait pas aimer quelqu'un qui haït sans raison." Jed expliqua de manière très calme. Avant que Jordis ne puisse répondre, un bruit très aiguë sonna dans la pièce.

"Votre pause a commencé." Dit une voix automatique dans l'intercom. S'en suivit un moment de silence tendu avant d'entendre des bruits de mouvements de quelqu'un sortant de la pièce et claqua la porte.

L'anxiété de Piper s'amplifia de manière exponentielle quand elle réalisa que c'était le moment, elle allait rentrer chez elle. Un instant après, de la lumière entra dans la mallette, éblouissant Piper tandis que la main de Jed entra et l'en sorti. 

Clignant des yeux pour tenter de s'y adapter, Piper observa la pièce dans laquelle elle se tenait. Contrairement à ce qu'elle avait imaginé, ce n'était pas un laboratoire tout blanc mais plutôt une jolie cuisine avec des équipements ici et là. Le sol était un parquet noir qui s'accordait avec les placards. Les murs étaient quasiment recouverts d'écrans holographiques qui montraient des écritures et des équations mathématiques complexes. Au centre de la pièce se situait un large appareil en métal fait de différents outils et décoré d'écrans. Piper n'avait pas besoin d'être scientifique pour comprendre ce que c'était. La grande chambre en verre était une bonne indication.

"J'espère que Lora s'occupe bien des caméras." Susurra Jed en se ruant vers le transporteur inter-dimensionnel. Avec sa main libre, il tapa quelque chose sur l'un des écrans. La seconde suivante, la porte de la chambre en verre s'ouvrit. En se dépêchant, il plaça Piper sur le sol de la chambre. Avant de ne pouvoir prononcer un mot, la porte se ferma.

Elle serra les mains en regardant Jed manipuler la machine, elle alternant son regard entre lui et la porte. Son cœur bâtait à en faire mal et ses mains étaient trempées de sueur. Elle était si proche, dans quelques minutes elle réaliserai ce dont elle rêvait depuis qu'elle était arrivée dans ce monde.

"On y est presque." Piper entendit Jed chuchoter depuis l'autre côté de la vitre, ses doigts rappait à la vitesse de la lumière. 

Piper eu à peine le temps d'analyser le bruit qu'elle venait d'entendre que la porte s'ouvra. Un géant étonné se tenait dans le couloir, Piper assuma que c'était Jordis. "Mais qu'est-ce que tu--"

"Lancement immédiat de la séquence !" Cria Jed en écrasant un bouton. Une voix robotique commença à faire un décompte à partir de vingt.

Piper couru vers la vitre et pressa ses main contre elle. Elle ne pu que voir Jordis appeler la sécurité tandis qu'un homme attrapa Jed et le sorti de la pièce et que Jordis couru vers la machine en appuyant sur tout les boutons pour essayer d'arrêter le décompte. Mais Piper savait que c'était trop tard. Elle allait être téléportée chez elle, laissant Jed faire face aux conséquences de ses actes.

Un fort bruit l'entoura, le même qu'à la sortie de l'école il y a de nombreux jours. La dernière chose qu'elle vu avant que tout ne devienne blanc fut Jed qui se faisait expulser de la pièce.