Une princesse sans escorte / Park Woojin Tome 1 saga AB6IX

21. Punition honteuse

WOOJIN :

Un soldat de Jeon Woong a assisté à l'enlèvement de mon cousin. Il a suivi les ravisseurs et a découvert leur retraite. Laissant des gardes postés devant l'entrée des quartiers du roi, je me rends sur les lieux. Je suis saisi sur place quand je découvre Ae-hwa se faire fouetter. Sans réfléchir davantage, je descends de mon cheval et je me rue sur l'homme qui la maltraite. Je l'assomme d'un coup de poing en plein visage et mes hommes maîtrisent ses complices. Je suis meurtri dans ma chair de découvrir le dos de celle que j'aime, déchiqueté par les traces du fouet. Elle est faible. Je la recouvre d'une couverture, et demande à Jeon Woong de la mener au médecin royal. Je les regarde partir, si je ne me retenais pas, je les tuerais tous immédiatement. Mais, je dois retrouver Daehwi. Je menace un des hommes présents :

« - Où se trouve l'autre prisonnier ? » Je l'interroge en le secouant férocement.

Je contrôle avec difficulté ma colère quand je repense aux blessures de ma servante.

« - Il est enfermé dans cette pièce, là ! » Il me montre avec sa main.

Je le bouscule et il tombe sur le sol. Je martèle la porte pour la forcer à s'ouvrir, et j'entre à l'intérieur de la pièce. Daehwi est adossé au mur, les yeux remplis de larmes. Je cours vers lui. Il écarquille les yeux quand il découvre que je suis venu le libérer. Immédiatement, il s'inquiète pour la santé d'Ae-hwa. Je le rassure en l'informant qu'elle a été conduite chez le médecin royal. Il soupire de soulagement. Je comprends qu'il soit totalement perturbé par la situation, je le suis moi-même très profondément. Son regard perdu, sa tristesse apparente, m'incite à conserver mes questions pour plus tard. Je ne souhaite pas en rajouter à sa peine. Sans plus attendre, nous regagnons la capitale pour s'enquérir de la santé de cette femme qui a souffert. Mon cousin est très bouleversé quand il la découvre endormie dans son lit. J'imagine qu'il a dû arriver quelque chose qui l'a totalement choqué. Lui qui trouve toujours sujet de discussion, il est resté très silencieux pendant le trajet. Son visage fermé n'indique rien de bon. Je suis curieux, mais je respecte sa douleur, donc, je vais patienter. Il sort de la pièce. J'imagine que la vue d'Ae-hwa allongée et blessée, lui est insupportable. Je ressens la même détresse et colère. Je contrôle difficilement mon envie de vengeance. Je demande au médecin de me faire un diagnostic. Il semble assez optimiste.

« - Les entailles dans sa chair vont cicatriser. Elle est très affaiblie parce qu'elle n'a pas dû être nourrie convenablement, et en plus elle a subi la violence des coups. Elle n'aurait pas supporté un coup de fouet supplémentaire, vu son état de faiblesse ! » Il m'annonce.

Ce qui me dévaste. Je remercie le médecin, et m'assoit près d'elle. Je l'observe. Son magnifique visage est creusé et très pâle pourtant elle conserve tout son charme. Je suis désolé pour elle. Je ne sais pas encore tout ce qu'il s'est passé dans cette pièce. Mais, j'imagine que je ne vais pas apprécier d'entendre leur récit. J'attrape sa main que je serre chaleureusement dans les miennes. La voir ainsi, malade, me brise le cœur. Mon cœur s'emballe quand ses doigts s'accrochent aux miens. Je suis touché par cette femme bien plus que je ne veux l'admettre. Je ne supporte pas de la voir souffrir. Je suis arrivé juste à temps pour la sauver. Pourquoi s'est-elle retrouvée impliquée et fouettée ?

De ma main libre, je caresse ses cheveux tendrement, longuement. Une larme coule sur sa joue. Je frémis à cette vue si douloureuse. Je me penche pour effleurer ses lèvres. Je ferme les yeux au contact de sa bouche. Mon corps se déchaine. Je me redresse. Je reste à ses côtés une bonne partie de la nuit, puis ses doigts se desserrent et libèrent ma main. Je sors de la chambre pour la laisser se reposer gardant bien en mémoire, cet instant de tendresse que nous venons de partager.