[ 22 ] - Le Sixième Sens.

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 Installée dans le salon, elle m'expliquait qu'elle n'avait pas qu'un simple sixième sens. Cette femme était une sorcière comme toutes les femmes de sa famille. J'en apprenais tous les jours, même étant mort. Je ne savais pas que les sorcières existaient vraiment, je pensais que c'était un vieux compte pour effrayer les gamins.

Elle m'avoua ensuite avoir incroyablement peur des fantômes, qu'il n'y avait pas que des gentils comme je pouvais le penser. Vu que c'était une sorcière, elle pouvait voir plus de choses que moi, car l'univers de la sorcellerie, même si celle-ci est blanche, est considéré comme quelque chose de mauvais. Pour cette raison, même les mauvais esprits pouvaient entrer en contact avec elle, c'est pour cette raison que cette maison était protégée.

Après plusieurs minutes à se mettre en confiance mutuellement et surtout à lui prouver, que je ne suis pas un fou - ce qui a été le plus compliqué se l'histoire -, elle me posa enfin la question que j'attendais.


- Que vous est-il arrivé ?
- Les trois petites que vous avez vues se tenant toujours à ma gauche, commençai-je, afin qu'elle sache de qui je parle. Elles sont venues me rendre visite, il y a plus d'une semaine dans la nuit. Elles m'ont demandé de l'aide, en m'emmenant à l'endroit même où elles avaient été tuées. J'ai découvert avec effroi qu'il s'agissait d'un lieu bien connu, mais avant tout d'une personne que le côtoie.


Je fis une pause, je n'avais jamais pris le temps de repenser à cette histoire horrible. J'aurais voulu avoir un pincement au cœur, ressentir de la douleur par ce que je venais de vivre, mais cela était impossible. J'étais mort et je ne ressentais plus aucune émotion, j'étais vide, mon cœur ne battait même plus donc aucune douleur ne pouvait le traverser.


- Que vous est-il arrivé une fois là-bas ?
- Je suis entré par effraction et encore, vu que j'ai ouvert avec la clef, cela ne compte pas comme effraction, n'est ce pas ? Elle approuva d'un signe de tête. En avançant dans l'arrière-boutique, une odeur horrible m'envahissait mes narines, il y avait du sang sur les murs... Mais au lieu d'appeler la police, j'ai continué à suivre les petites filles. J'ai découvert la pièce où tout s'était passé. Un tas de corps, que des petites filles étaient suspendues...
- Qui fait ça ? demanda-t-elle.
- Le boucher de la ville, tout ce qu'il vend est en réalité de la chair humaine...


La surprise fut de taille pour la jeune femme, elle n'en revenait pas. Elle réfléchissait à un moyen de nous aider, elle ne pouvait pas appeler la police, personne n'allait la croire. Soudain, une idée de génie lui vint à l'esprit. Cela allait lui prendre beaucoup d'énergie, le sort était également risquer, mais elle me donnait une occasion en or.

Le lendemain matin, à l'aube, l'heure à laquelle tous les commerçants prépares leur magasin. Nous partîmes en direction de la fameuse boucherie. Placé dans la ruelle donnant à l'arrière, Carla, notre petite sorcière, se cacha derrière deux grosses poubelles et fit son sort.

Pour quelques minutes, elle me redonna vie, ainsi qu'aux trois petites filles. Elle nous donna suffisamment de force pour que ce meurtrier, uniquement, puisse nous voir. Nous entrions tous les trois, plus motivé que jamais l'intérieur de cette boucherie des horreurs. J'avais envie de tuer cet homme de mes propres mains, mais cela n'était pas assez cher payé pour ce connard.
Une des trois petites blondes s'avança jusqu'à lui et le salua. Il se retourna d'un bond et fut effrayé en nous découvrant. Un sourire bien content se dessina sur mon visage, il ne comprenait absolument rien.


- Mais..ma.. Mais vous êtes mort..
- Ahah, tu croyais ? répondis-je en m'avançant rapidement vers lui. J'aimerais tellement te faire ce que tu m'as fait Bill, te tuer lâchement et par-derrière, mais cela serait bien trop facile.


Il me regardait effrayer comme jamais, il ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il ne faisait plus le fier, ni le dur sans cœur. Il pissait dans son pantalon, les larmes aux bords des yeux, une vraie tapette en réalité. Cet homme ne valait rien, il était mauvais et fourbe, sans aucun conscience, c'était tellement honteux.


- Je te hanterais jusqu'à la fin de tes jours Bill, annonçai-je.


Pris de peur, il quitta la pièce en fuyant vers l'avant du magasin. L'une des petites lui lança des couteaux, mais aucun le toucha. Cependant, la petite blonde s'éclatait de rire devant se manque de courage, mais après tout qui n'aurait pas eut peur en voyant des morts devant soi ?

À genoux dans la rue, il hurlait qu'il avait tué. Cette annonce fit sursauter le peu de gens se trouvant dans la rue, qui alertèrent la police par la suite. Quand elle arriva et découvrit l'intérieur de la boucherie, l'homme fut immédiatement emmené et enfermé.

Nous avions remercié Carla, qui était épuisée du sortilège qu'elle venait de pratiquer. C'est avec une pointe de tristesse que je la quittai, mais avec grande joie que nous la remercions tous un par un, avant de partir vers l'au-delà, parmi les anges.  

***

Et voici la dernière partie de Sixième Sens.

Qu'avez vous pensez de cette dernière partie ? De l'histoire en général ?

Vous préférez des histoires en une partie ou plusieurs ? 

Un petit vote fait toujours plaisir *.* 

Les Psychopathes Font Leur Show. ( à corriger )Where stories live. Discover now