Pendant les deux jours qui suivirent, les cinq compagnons chevauchèrent, ne s'arrêtant que rarement, pour manger et changer le pensement de la blessure de Yuki.
Enfin, ils arrivèrent à un endroit plus vallonné que ce qu'ils avaient pu voir, et un grand plateau rocheux surplombait la vallée. On pouvait y voir les étendards verts et les toits des maisons dépasser des murailles.
« Edoras et le château Meduseld, annonça Gandalf. C'est là que réside Théoden, le roi du Rohan, dont l'esprit à été vaincu. L'emprise de Saroumane sur le roi Théoden est désormais très forte. Prenez garde à ce que vous dîtes, nous ne sommes pas les bienvenue... »
Les trois chevaux ralentirent à l'entrée des barricades. Un drapeau s'était décroché et jonchait à présent le sol.
On leur ouvrit les portes, bien que ce fut à contre-cœur. Alors qu'ils montaient en direction du palais, les regards de travers des habitants leurs faisaient bien comprendre qu'ils n'étaient pas la bienvenue.
« He bien, c'est plus gai dans un cimetière. S'autorisa à dire Gimli. »
Personne ne voulut le contredire. Ils arrivèrent enfin en haut de la cité, où s'était amassés un grand nombre de soldats. Les cavaliers descendirent, Yuki avec l'aide de Legolas, tendis qu'un homme à la peau blanche comme un mort et les cheveux noirs s'avançait vers eux.
« Vous ne pouvez pas voir le roi ainsi armé, Gandalf Maison-Grise. Par ordre de Grima, Langue de Serpent. Annonça-t-il »
Gandalf parut hésiter un moment avant de faire un signe à ses compagnons. Ils obéirent et donnaient toutes leurs armes aux soldats, qui regardaient les lames avec intérêt.
Le sort que Gandalf avait lancé sur la jambe de la jeune elfe s'était dissipé peu avant leur arrivé, et la faisait atrocement souffrir, même si elle se retenait, sur son visage on pouvait le lire. Legolas, qui faisait attention à ses moindres mouvements, l'avait bien remarqué et lui prêtait son bras comme appui.
L'elfe espérait pouvoir la soigner avec les moyens du Rohan, mais ils n'avaient pas l'air disposer à l'aider. Il essaya quand même de demander :
« Mon amie a été blessée et elle doit être soignée, dit-il, pouvez-vous la faire conduire aux maisons de soins ?
-Pas sans le consentement du roi, dit Grima, mais de toute façon, elle ne pourra aller le voir.
-Et pourquoi cela ? demanda la concernée.
-Vous n'avez guère le statu pour parler à un seigneur, dit-il en la jugeant du regard.
-Je n'en ai pas l'air, mais je suis du même rang que votre roi. Yuki Rhîwiel, Reine des forêts enneigées, se présenta-t-elle. Tous mes amis sont tout autant de grande lignée que moi, alors maintenant que nous sommes désarmés, laissez-nous entrer. »
Elle se tenait droite et donnait l'impression d'être un monarque, si elle n'était pas en vêtements de voyage tâchés par endroit de sang. Un soldat s'approcha de Gandalf, qui s'apprêtait à entrer.
« Votre bâton. Dit Grima.
-Vous n'allez pas privez un vieillard de son appui, lui dit-il avec un regard implorant. »
Pour rendre l'excuse crédible, Legolas tendit son bras que le magicien accepta. Yuki rassembla tout son courage et marcha le plus normalement possible. Le magicien courba le dos, se vieillissant. Les portes se refermèrent derrière eux, leur donnant l'impression d'être dans une prison.
Au fond de la grande salle, Théoden était assis sur son trône qui dominait l'assemblée. Il semblait vieux, rabougris et usé par ce qu'on dirait être des centaines d'années.
« La courtoisie de votre demeure à quelques peu diminué ces temps-ci, roi Théoden, dit Gandalf.
-Pourquoi vous ferais-je bon accueil, Gandalf corbeau de tempête ? dit Grima d'une voix vicieuse. »
Il se pencha vers le roi et lui murmura quelques sottises à l'oreille. Il se releva ers le magicien.
« L'heure est tardive où se magicien à décider de réapparaitre...Mauvaise nouvelle, comme je le nomme, car ces nouvelles font fort mauvais hôte.
-Silence ! Garde ta langue fourchue derrière tes dents. Je ne suis pas passé à travers le feu et la mort pour échanger des paroles malhonnêtes avec un vil serpent ! dit Gandalf en se relevant.
-Son bâton ! s'exclama le serpent en reculant. »
Tous les soldats se mirent alors en mouvement. Ils s'approchèrent de Gandalf, mais furent stoppés par Aragorn, Gimli, Legolas, et plus difficilement Yuki. Ils donnaient des coups de poings, pendant que le magicien avançait sans se soucier de la bataille autour de lui.
« Théoden, fils de Thengel ! Depuis trop longtemps vous êtes resté dans les ombres...Écoutez-moi ! Je vous libère de l'enchantement ! dit le magicien. »
Le roi se mit à rire, avec une voix qui ne lui appartenait clairement pas.
« Vous n'avez aucun pouvoir ici, Gandalf le Gris ! déclara Théoden. »
Gandalf fit alors tomber son manteau gris pour laisser place à une cape d'un blanc immaculée.
« Je vous aspirerai Saroumane, comme on aspire le poison d'une plaie !
-Si je sors, Théoden meurt ! dit le roi en essayant de retenir le pouvoir du magicien. »
Gandalf s'avança, pointant son bâton ver lui.
« Vous ne m'avez pas tué, moi, alors vous ne le tuerez pas. »
Le roi tentait de s'accrocher aux accoudoirs de son trône, sous le regard ébahis de ses sujets, alors que Saroumane essayait de prendre le dessus.
« Le Rohan est à moi ! dit la voix du magicien blanc.
-Partez ! »
Gandalf donna une impulsion dans son bâton, ce qui fit définitivement sortir Saroumane du corps du pauvre roi. L'esprit du magicien qui obscurcissait la pièce quitta le Rohan. Le roi sembla alors rajeunir, sa barbe et ses cheveux redevinrent blond et ses yeux, qui était jusque-là d'un blanc laiteux, retrouvèrent leur vivacité et leur bleu profond. Théoden releva la tête vers la jeune femme qui le soutenait.
« Je connais ton visage, souffla-t-il, Eowyn... »
La jeune femme lui sourit tendrement, émue. Gandalf s'avança vers le vrai roi, que celui-ci reconnu.
« Respirez de nouveau l'air libre, mon ami, lui dit le magicien. »
Théoden se leva, accompagné d'Eowyn, se dressant devant l'assemblée.
« Sombres ont été mes rêves ces temps-ci, dit-il en regardant ses mains.
-Vos doigts se souviendraient mieux de leur ancienne force s'ils empoignaient de nouveau votre épée, répondit Gandalf. »
Un homme en armure s'approcha du roi et lui tendit une épée, qu'il saisit avec émotion. Mais son regard dévia sur Grima, allongé au sol et immobilisé par Gimli.
« Dehors, dit le roi. »
A ses ordres, deux hommes armés prirent l'ex-conseiller et le jetèrent littéralement dehors, le faisant rouler sur l'escalier. Le roi se précipita à sa poursuite, n'ayant pas fini de le réprimander.
« Votre science médicale m'aurait réduit à marcher à quatre pattes comme une bête ! hurla Théoden.
-Je n'ai jamais fait que vous servir, monseigneur. Laissez-moi rester à vos côtés ! l'implora-t-il. »
Théoden aurait pu lui couper la tête si Aragorn n'était pas intervenu. Il calma le seigneur du Rohan.
« Non monseigneur ! Laissez-le partir. Trop de sang a déjà été versé à cause de lui. Dit Aragorn. »
Grima se redressa, alors qu'Aragorn lui tendait la main. L'ex-conseiller cracha dedans, avant de s'enfuir vers les écuries.
Tout le monde qui s'était rassemblé le regardait partir avec mépris. Soudain, un vieil homme au premier rang s'agenouilla en disant :
« Salut à vous, roi Théoden ! »
L'homme fut suivi de tout son peuple, puis d'Aragorn, Gimli, Yuki et Legolas. Le roi qui reprenait doucement ses esprits, se mit à chercher quelqu'un du regard.
« Où est Théodred ? Où est mon fils ? »
Eowyn s'avança, la tête basse, vers son oncle.
« Théodred à perdu la vie, monseigneur. Il a succombé à ses blessures après s'être battu contre des orques. Je suis désolée. »
Une vague de tristesse passa dans le regard du souverain. Eowyn le soutenait toujours et le ramena à son trône. Legolas tenait dans ses bras Yuki, qui ne parvenait plus à marcher, même si elle aurait préféré rester au sol plutôt que d'être portée (cependant, si c'était Legolas, c'était un peu mieux). Le roi s'adressa à ses hommes, leur demanda de préparer une cérémonie pour son fils.
Aragorn s'avança vers le roi, discutant un peu avec lui. A un moment de sa conversation, il désigna Yuki, alors que le roi faisait « oui » de la tête. Quelques minutes plus tard, il revint vers les deux elfes, qui se chamaillaient encore comme des enfants, à cause d'un nouveau surnom. Aragorn les stoppa.
« Le roi nous accorde son hospitalité et accepte de vous emmener en maison de guérison, déclara-t-il. »
Yuki acquiesça. Legolas la porta (encore une fois) vers l'endroit où le menait la servante du palais. Une grande maison de bois, avec des jardins de plantes médicinales tout autour, se dressait devant eux. Elle ouvrit la porte et laissa les elfes passer. Legolas posa son amie dans le lit qui venait de lui être préparé.
L'elfe voulait rester, mais la servante lui ordonna de partir. Il se débattait encore avec lorsqu'une guérisseuse arriva, suivit d'une petite fille. D'un ton autoritaire, elle poussa l'elfe dehors, tendis que Yuki riait de la scène.
La petite fille tenait dans ses petites mains une grande sacoche, que la vielle femme posa sur la table.
« Je me nomme Yna, dit la guérisseuse d'une voix sèche. Soulevez votre robe, que je regarde votre blessure. »
La jeune elfe obéit. La vieille femme chercha une grande pince dans la sacoche que tenait l'enfant. Cet instrument, qui ne ressemblait à aucun instrument elfique, la fit quelque peu paniquer.
« Ne vous en faites pas, dit la petite fille de sa voix fluette, Yna est très expérimentée et ne vous fera pas trop mal.
-D'accord, acquiesça Yuki. »
Elle serra les dents. Au bout de quelques instants, elle ressortie la pince, avec un reste de pointe de flèche ensanglantée. Yna referma rapidement la plaie et la banda. Ce n'est pas la médecine miracle des elfes, cependant elle est efficace. La guérisseuse rangea ses affaires alors que la blessée se relevait sur son lit.
« Vous ne sortez pas de votre lit avant demain. C'est un ordre. Lynn restera avec vous et me préviendra s'il y a du changement. Pas de visite avant les deux prochaines heures, donc oubliez quelques temps votre elfe. Compris ?
-*Lye. Répondit l'elfe dans sa langue. »
Yna sortit en claquant précipitamment la porte. Yuki souffla. Elle devait à présent rester dans un lit, sans pouvoir bouger, sans ses amis. Elle se retourna vers la seule compagnie qui lui restait, la petite Lynn.
Elle était assise sur la chaise démesurément grande pour elle, balançant ses jambes dans le vide.
« Bonjour, Lynn, commença-t-elle. Moi c'est Yuki, se présenta-t-elle.
-Bonjour, dit-elle faiblement.
-Quel âge as-tu ?
-9 ans, votre majesté.
-Et tu travailles déjà ? Tu es si jeune !
-Je suis obligée, mes parents ne sont plus là... dit-elle la gorge nouée.
-Tu es orpheline... comprit l'elfe. Je...mes parents sont morts... Il y a longtemps.
-Ils me manquent parfois. Je n'ai pas beaucoup de temps pour penser à eux, je travaille trop pour aller prier sur leurs tombes.
-Ce n'est pas grave, si tu ne vas pas les voir. Tant qu'ils sont dans ton cœur, ils seront toujours avec toi. »
La petite pleurait. Yuki se sentait mal de l'avoir mise dans cet état. Elle lui ouvrit alors ses bras, et Lynn s'y réfugia. Elle pleura longtemps contre sa poitrine pendant que l'elfe la berçait. Ses chants elfiques avaient un don pour la consoler.
Elle s'arrêta de pleurer au bout d'un long moment. Elle se mirent à discuter de tout et de rien, pour changer de sujet.
En dérivant dans leur conversation, Yuki en vint à enseigner l'elfique à la jeune fille, qui se débrouillait très bien.
La nuit tombait, alors qu'elles discutaient toujours, Lynn entre les jambes de Yuki.
Soudain la porte s'ouvrit sur un jeune prince à la chevelure blonde.
« Legolas ! s'exclama Yuki, Contente de te revoir !
-**Suilad. Lui répondit-il.
-Mae...Govannen... ? hésita la jeune fille.
-***Lye, mae ! Encouragea l'elleth. »
Legolas détailla l'enfant, puis reporta son attention sur celle qu'il venait voir.
« Mae govannen, répondit-il. Comment te sens-tu ?
-Bien mieux. Yna a retiré ce qu'il restait de la flèche et a bandée la plaie. Je n'ai juste pas le droit de sortir de ce lit jusqu'à demain. Cela devrait s'améliorer assez vite.
-J'en suis heureux. Je me suis beaucoup inquiété pour toi, surtout en voyant tout le sang... dit-il en s'asseyant sur le lit.
-Je savais que tu viendrais me retrouver, j'avais confiance en toi et j'ai eu raison de le faire. »
Legolas attrapa sa main et la serra. Le sentiment qui montait en lui, lui était encore inconnu. Il aurait voulu tout lui dire, tout ce qu'il avait sur le cœur, mais il se souvint au moment où il allait ouvrir la bouche, qu'une autre petite personne était présente dans la pièce. Il détourna le regard quelques secondes, avant de le replonger dans celui de sa bien-aimée.
A ce moment-là, elle sut qu'un autre lien que celui de l'amitié s'était tissé entre eux. Quelque chose de bien plus profond que de l'amitié.
Ils restèrent longtemps à se contempler, si bien que Lynn s'endormit sur Yuki. La jeune elleth fut amusée, et elle remonta la couverture sur elle.
Legolas la regarda, légèrement étonnée de sa fibre maternelle. Mais ce n'était pas la première fois qu'il l'avait vue faire ; comme en Lorien, ou même il y a bien plus longtemps, avec Arwen, lorsqu'ils étaient très jeunes. Il sourit tendrement en la contemplant, ce que Yuki remarqua mais ne compris pas.
« Pourquoi me regarde-tu ainsi ? Ais-je quelque chose sur le visage ?
-Non, non ce n'est rien... Je vais devoir malheureusement te laisser. N'oublie pas la cérémonie de demain, pour le fils de Théoden. »
Il se leva, et s'approcha de Yuki. Il déposa un baiser sur son front, avant de tourner les talons. Dans l'encadrement de la porte, il se retourna et sourit.
« Mara mesta. Dit Yuki.
- ****Mae daw. Répondit Legolas. »
La jeune elleth s'endormit rapidement, serrant contre elle la petite fille qui dormait paisiblement. Un sourire resta accroché sur son visage toute la nuit.
Yuki se leva en même tant que le soleil d'hiver. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit violemment pour laisser passer Yna, qui semblait déjà de mauvaise humeur. Yuki n'en tenu pas compte et s'assit sur son lit, poussant légèrement Lynn de l'autre côté.
« Cette petite à encore faillit à ses tâches ! s'exclama la guérisseuse. Il va vraiment falloir la corriger...
-Ne vous en faite pas, elle m'a bien surveillé, une grande partie de la nuit. Elle ne s'est endormie que récemment. Mentit Yuki.
-Vous ne devriez pas prendre sa défense, toute majesté que vous êtes. Ses parents sont morts et elle n'a pas eu d'éducation.
-Les miens aussi, lorsque j'étais jeune. Mais Lynn est forte, vous ne devriez pas la traiter ainsi. »
Yna ignora complètement la remarque, se contenant de lever les yeux au ciel. Elle fit un geste à l'elfe pour qu'elle soulève sa robe. La guérisseuse enleva le bandage, nettoya la plaie et remit un pansement. Pour finir, elle mit une grande attelle qu'elle attacha autour de sa cuisse. Elle rangea ses affaires rapidement.
« Vous pourrez de nouveau marcher à vitesse normale dans deux jours-peut être trois-en attendant, vous ne ferez pas de geste inutile, et vous devrez être aider, en particulier pour les escaliers. Dit-elle en sortant. »
Yuki acquiesça de la tête, même si elle ne la voyait plus. Elle se leva donc, et remarqua que sur la chaise près du bureau, une longue robe d'un bleu sombre était posée. Des broderies dorées faisaient le tour des manches et du col. Ce n'était guère les tenues que les elfes avaient l'habitude de porter, mais elle était cependant somptueuse.
Elle brossa ses cheveux et enfila la robe. Elle posa ensuite sa tiare sur sa tête et mit les chaussures qu'on lui avait prêté. Son regard se posa sur la petite fille, qui dormait toujours paisiblement, alors que ses cheveux dorés brillaient grâce au soleil qui transperçait la fenêtre.
Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Par chance, une domestique passait par là.
« Excusez-moi ! interpella Yuki. »
La dame se retourna vers elle avec un regard lui demandant ce qu'elle voulait.
« Serait-ce possible de trouver une robe pour la cérémonie, c'est pour une petite fille.
-Je vais voir ce que je peux trouver.
-Merci beaucoup. »
La domestique partie vers une grande pièce, tendis que Yuki retournait dans la chambre. Lynn s'était réveillée et se frottait les yeux. Yuki s'assit afin de reposer sa jambe. La servante revint tenant dans se bras une petite robe noire avec quelques boutons, assez simple mais neuve.
« C'est parfait, merci. »
Elle repartit sans bruit à ses nombreuses occupations en vue de la cérémonie. Yuki se dirigea vers le lit et tendis le vêtement à la petite. Elle le saisi, les yeux grands ouverts.
« Est-ce réellement pour moi ? demanda Lynn.
-Bien sûr, habille-toi maintenant, sinon nous allons être en retard. »
Lynn obéit. Une dizaine de minutes plus tard, elles sortirent dans la cour, où était déjà amassé beaucoup de monde. En entrant dans la salle, elles purent voir tous les seigneurs du Rohan, ainsi que leurs amis.
Avec l'aide de Lynn, Yuki se dirigea vers Legolas, Gimli et Aragorn. L'elfe lui prit le bras afin de la soutenir. Ils n'eurent à peine le temps de se saluer que le triste son des lamentations les interrompit.
Le cortège s'avança avec le corps de Thédored, suivis de son père, sa cousine et les membres de la communauté. Ils arrivèrent près d'un talus, recouvert de petite fleurs blanches à six pétales. Le défunt y fut déposé, puis la tombe fermée. Eowyn chantait dans sa langue, dans sa lamentation, on pouvait entendre sa tristesse.
Dans une grande peine, chacun quittait le roi qui restait sur la tombe de son fils, lui adressant un regard de soutient. Gandalf restait silencieux près de lui.
Yuki regagna Meduseld en compagnie de Legolas, Gimli et Aragorn. Eowyn était seule à l'arrière du groupe. Yuki s'arrêta pour l'attendre. Lorsqu'elle arriva à son niveau, l'elfe lui offrit un sourire compatissant. Elle sécha ses larmes, et prit une grande inspiration. La rohirrim s'approcha de Yuki.
« Je crain que nous n'ayons été présenté. Eowyn du Rohan. Dit-elle en tendant la main.
-Yuki Rhîwiel, reine des Forêts Enneigées. Enchantée, Eowyn. Répondit-elle en prenant la main de l'humaine. »
Elles entrèrent dans le palais ensemble, discutant à voix assez basse.
*Oui en elfique.
**Salutation.
***Oui, bien !
**** Bonne nuit.
Beaucoup trop de mots elfique à vous traduire... Je les connais mais ça me frustre de devoir les traduire ! Je crois qu'il n'y a que les gens qui parle l'elfique qui peuvent comprendre...ou ceux qui parle bien l'anglais par-exemple............ En parlant d'elfique, je songeais à faire un livre de cours d'elfique, ça vous intéresserait ?