La vie secrète de Drago Malef...

By Mellyturtle

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«Il faut qu'on parle Drago de ce qui s'est passé l'autre jour, si l'on pouvait trouver un moment tranquille d... More

Chapitre premier
Chapitre 2 : l'ascenseur
Chapitre 3 : un rendez-vous explosif
chapitre 4 : Tanya
Chapitre 5 : L'invitation
Chapitre 6 : Des nouvelles de Poudlard
Chapitre 7 : Dîner au Manoir Malefoy
Chapitre 8 : L'arrestation
Chapitre 9 : l'interrogatoire
Chapitre 10 : Légères confidences
Chapitre 11 : Le brunch
Chapitre 12 : "le raté de la portée"
Chapitre 13 : Choc Anaphylactique
Chapitre 14 : Le portrait d'un businessman
Chapitre 15 : Réaction paternelle
Chapitre 16 : Une preuve de loyauté.
Chapitre 17 : la rançon de la gloire
Chapitre 18 : La soirée d'ouverture
Chapitre 19 : Duel au clair de lune
Chapitre 20 : Le confessionnal
Chapitre 21 : Révélation et Crises de couples
Chapitre 22 : une activité pour... adulte ?
Chapitre 23 : le Croque-jambe
Chapitre 24 : Surprises !
Chapitre 25 : Une question de vie ou de mort
Chapitre 26 : Réunion de familles, partie 1
Chapitre 26 : Réunion de familles, partie 2
Chapitre 27 : Un réveil difficile
Chapitre 29 : Le plaidoyer de l'esclavagiste
Chapitre 30 : les fiançailles de Pansy Parkinson
Chapitre 31 : la lubricité programmée de la torpille
Chapitre 32 : La folie de Daphné Greengrass
Chapitre 33 : Le calendrier de l'Avent
Chapitre 34 : le sommeil réparateur
Chapitre 35 : La pâtisserie "made in France"
Chapitre 36 : Les meilleurs amis
Chapitre 37 : Le début des vacances
Chapitre 38 : Un Noël mouvementé
Chapitre 39 : Midnight in Paris
Chapitre 40 : le Gala de Charité
Chapitre 41 : Une fratrie Beauxbâtonienne
Chapitre 42 : L'effet boule de neige
Chapitre 43 : La fin des vacances.
Chapitre 44 : "Juste un clou"
Chapitre 45 : Sauvez le soldat Mariam
Chapitre 46 : Le malaise.
Chapitre 47 : Le Pot-de-Vin
Chapitre 48 : L'explosion de la Tour Ouest.
Chapitre 49 : Le rituel de purification
Chapitre 50 : Indomptable Astoria
Chapitre 51 : L'incompatibilité
Chapitre 52 : l'anniversaire de Narcissa.
Chapitre 53 : l'Alpha Draconis
Chapitre 54 : Révélation sous la couette.
Chapitre 55 : Conférence Poudlardienne
Chapitre 56 : Théorie suprématiste
Chapitre 57 : une gifle bien méritée
Chapitre 58 : le dîner aux chandelles
Chapitre 59 : les liens du Sang.
Chapitre 60 : Une lettre ciblée
Chapitre 61 : une proposition inattendue.
Chapitre 62 : Passeport pour Deatheater's land.
Chapitre 63 : Confessions intimes
Chapitre 64 : l'intronisation
Chapitre 65 : Le sortilège de l'Aqueduc
Chapitre 66 : Infectio Potionis
Chapitre 67 : Le Boot Camp
Chapitre 68 : Transgression temporelle
Chapitre 69 : Un fantôme du passé
Chapitre 70 : Hope and Memories (partie 1)
Chapitre 71 : Hope and Memories Partie II
Chapitre 72 : Où est Rose ?
Chapitre 73 : Retour à la normale
Chapitre 74 : Une menace explicite
Chapitre 75 : la cérémonie du mérite
Chapitre 76 : La fin d'une histoire
Chapitre 77 : le choix de Scorpius
Chapitre 78 : La traversée du désert
Chapitre 79 : Incompréhension
Chapitre 80 : La Honte des Enfants
Chapitre 81 : La fin d'un monde
Chapitre 82 : Tout commence à Paris
Chapitre 83 : la chute d'un père
Chapitre 84 : Le Haut Conseil des Vingt-Huit
Chapitre 85 : Une nouvelle alliée
Chapitre 86 : Que le jeu commence
Chapitre 87 : Une libération sous haute surveillance
Chapitre 88 : Parents mode d'emploi
Chapitre 89 : Menaces
Chapitre 90 : le messager
Chapitre 91 : la tour de Londres
Chapitre 92 : Un bon jour pour mourir -1-
Chapitre 93 : Un bon jour pour mourir -2-
Chapitre 94 : le secret d'Astoria
Chapitre 95 : Il était temps
Chapitre 96 : Il était une fin
Épilogue
Remerciements

Chapitre 28 : Réunion de Crise

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By Mellyturtle

 -Tu as fait quoi ? 

Drago hésita entre étrangler sa femme et la jeter par la fenêtre.
-Tu te fous de moi ?!
-Drago surveille ton langage !
-Tu as annulé l’acquisition de William Grant & Son ? Mais tu te prends pour qui Astoria Jane Greengrass ?
-Alors d’une part tu te calmes, c’est mauvais pour ta santé et d’autre part, ne m’appelle pas par mon nom en entier, tu n’es pas mon père !
-Tu viens de ruiner des mois, des mois, de travail acharné et.. Non je ne peux pas y croire. 

Ils étaient dans leur salon, debouts l’un face à l’autre. Astoria fronçait des sourcils et Drago faisait son possible pour ne pas lui lancer un truc à la figure. Il se dirigea vers sa bibliothèque et actionna un mécanisme faisant apparaitre le minibar. Il se servit un verre de whiskey, l’avala d’une traite.
-Drago ! Tu ne vas pas boire en plus !
Il lança le verre qui s’éclata au mur et il rugit
-Ne me donne pas d’ordre, de recommandations ou quoi que ce soit ! Tu la fermes ! Et maintenant, je vais aller réparer tes conneries Astoria.
Il sortit avec un dernier regard vers sa femme. Et il monta dans son bureau pour se préparer à se rendre au building Malefoy. En ouvrant la porte de son bureau chez lui, il s’arrêta. Astoria lui avait lancé un regard effrayé. Elle ne l’avait jamais vu dans une telle colère. Il n’était jamais aussi en colère. Que se passait-il ? Il redescendit l’escalier et Astoria était toujours dans la même position. Elle n’avait pas bougé d’un millimètre. Elle était debout face au minibar de la bibliothèque. Drago s’approcha d’elle et elle ne bougeait toujours pas.
-Tu n’as jamais été ainsi Drago. Jamais.
-Astoria…
Il posa ses lèvres sur la tempe de sa femme, puis il posa son front dessus et ferma les yeux.
-Tu m’as jeté un verre à la figure Drago.
Elle se dégagea et sortit de la pièce. Il inspira, expira, inspira, expira. Il respirait profondément et des larmes jaillirent de ses yeux. Ce n’était pas des larmes de crocodiles comme la dernière fois mais des larmes.. comme avec Tanya.
-Je suis désolé Astoria. Je suis désolé.
C’était les potions qu’on lui avait donné à l’hôpital sûrement. C’était un effet secondaire, ce changement brusque d’humeur. Il espérait que ce ne serait pas définitif. Sinon, il n’arriverait plus à tenir ses affaires. Il sentit des bras le serrer alors qu’il tombait à genoux.
-Ne refais jamais ça. Jamais. Mon père lançait des affaires en travers de la pièce quand il était en colère. Tu le sais très bien que j’en étais terrorisée. Tu le sais.
Drago ne regarda pas sa femme mais il l’attira à lui. Elle tomba à genou et il vit le regard bleu d’Astoria.
-C’est un effet secondaire d’une potion sûrement. Je perds mes moyens, ma raison et..
-Embrasse-moi.
Il s’exécuta et sentit son cœur battre la chamade.
-Excuse-moi Astoria. Il faut que j’y aille.
-C’est moi qui suis désolée. Tu étais dans le coma et je ne savais pas quoi faire alors..
-Maître.
-Laisse nous !
-Mlle Yalwef demande à vous voir.
-Mariam ? Fais la entrer. C’est ma secrétaire, ajouta-t-il pour sa femme quand il la releva.
Heureusement, sa secrétaire s’était habillée convenablement. Elle avait mis une robe en dessous du genou et une cape. Elle n’avait pas mis de rouge à lèvres carmins, ce que déplora Drago. Pourquoi toutes les femmes de sa connaissance avaient cessé de mettre en valeur leurs bouches ? Mariam avait une mise de fille de bonne famille, c’était indéniable et elle était toujours jolie.
-Excusez-moi de vous déranger dans votre maison Monsieur et Madame Malefoy mais M. de la Croix m’a envoyé vous chercher en toute hâte.
-Oh vraiment ? Et pourquoi se permet-il d’envoyer ma secrétaire pour me chercher ?
-C’est à dire que c’est un peu moi qui ai insisté. Je vous prie de m’excuser madame mais quand vous m’avez demandé d’annuler l’acquisition de William Grant & Son, je me suis permise d’envoyer un message à M.de la Croix et nous nous sommes débrouillés pour que les scottish viennent ici. Au début, M. de la Croix aurait fait la transaction lui-même mais comme il m’a appris que vous alliez mieux et bien.. je viens vous chercher, ils ne devraient plus tarder.
-Quand exactement ?
-Dans une trentaine de minutes je dirais. Peut-être plus, peut-être moins.
Drago embrassa sa femme avec fougue puisqu’il ne pouvait pas serrer dans ses bras son intelligente et merveilleuse secrétaire devant Astoria.
-Astoria veux-tu te joindre à nous ?
-Je ne suis absolument pas présentable.
-Tu es toujours magnifique, mais si tu veux rejoins-moi à mon bureau dans une petite heure.
Il transplana avec sa secrétaire et une fois dans le building du groupe Malefoy, dans son bureau, il posa ses lèvres sur les joues de la jeune femme pour la remercier. 

-Je suis contente que vous alliez mieux Drago. Vraiment. Mais je pense que vous devriez changer de robe. Celle que vous aviez commandé pour l’occasion vous attend dans votre bureau et vous n’êtes pas rasé non plus. C’est pas terrible.
-C’est pas terrible ? Je vous paye pour me donner des conseils vestimentaires ?
-Hum.. je crois qu’il y a un paragraphe dessus dans mon contrat. C’était quelque chose comme : Ne pas me laissez jamais sortir si j’ai du rouge à lèvres sur la joue ou une tâche sur ma robe, sous peine de mort subite.
Drago ne se souvenait pas de cette phrase exactement mais maintenant qu’il y pensait, il avait bien dû lui dire ça quand elle était arrivée à son service. Il se rendit dans son bureau et il se rasa dans sa salle de bain attenante. Il glapit quand il se coupa. Il vit bientôt la tête de sa secrétaire et elle fronçait des sourcils.
-Je vous laisse un week-end, vous tombez dans le coma et je vous laisse cinq minutes dans votre salle de bain et vous arrivez à vous entailler la joue. Episkey.
-Et sinon, vous comptez profiter de ma faiblesse pour les jolies femmes combien de temps ?
-Aussi longtemps que je serais jolie. M. de la Croix est arrivé en bas du buildiing, il sera là dans 10 minutes alors pressez-vous. Votre réputation est ma réputation Drago, parce que vous êtes mon boss. Et puis, soyons logique Drago, je suis la meilleure secrétaire-assistante-serveuse de boissons chaudes, que vous n’ayez jamais eu. Vous ne pourriez pas me virer.
-Mariam ? Si vous ne sortez pas tout de suite de ma salle de bain, je vous vire, sans aucune indemnité.

Elle leva les yeux au ciel et se retira en souriant. Drago aimait bien sa secrétaire. Il faudrait qu’il lui demande de contacter certains de ses directeurs marketing pour la future affaire de sa femme. C’était une bonne chose. Quand Astoria sera elle-même occupée dans une activité lucrative, elle ne serait plus en mesure de lui poser des questions sur son propre temps libre. Et il ne serait plus obligé de lui mentir à chaque fois qu’il allait voir Tanya.
Les écossais arrivèrent peu après la venue d’Enguerran à qui Drago avait glissé qu’il lui en devait une.
-Viens avec moi à Pigalle le week-end prochain et on sera quitte, lui avait répondu son beau-frère par alliance. J’ai des yankees qui débarquent et je pense que t’avoir à mes côtés seraient un plus. Tu les comprends mieux que moi dans certaines situations.
-Paris ? Le week-end prochain avec des yankees ? Des yankees d’où exactement ?
-Dallas.
-Ha.
-Oui comme tu dis, avait sourit Enguerran.
-Tu as prévu une activité rodéo, cow-boy ? Country ? s’était moqué Drago.
-Non. Je vais leur faire voir le beau Paris, cliché à la clef.
-Minute, magnat du pétrole ?
-Absolument. Je diversifie mes activités et disons que comme j’ai hérité d’une vieille tante d’un puits de pétrole, ça aide.
-Pourquoi tu ne vas pas directement à Dallas ? Ce ne serait pas plus facile ?
-Avec une Daphné irascible et enceinte de plus de 7 mois ? Je n’ai pas envie d’avoir une autre crise de couple. Il ne faut pas exagérer, je ne lui ai pas encore dit pour Pékin le mois prochain. D’ailleurs je l’emmène ce week-end, je n’ai pas eu trop le choix.
-Tu ne lui as pas dit pour Pékin ? avait halluciné Drago en se disant qu’il était fou.
-Parce que tu lui as dit à Astoria alors que son père refuse qu’elle y aille ?
Drago allait répliquer mais il referma sa bouche. Non, il ne l’avait pas encore dit à sa femme. C’était prévu, mais il n’avait pas pu lui dire avant qu’il tombe dans le coma. Enguerran avait hoché la tête d’un air entendu et maintenant, ils étaient en bas du building à accueillir William Grant III et son fils. Astoria arriva alors qu’ils étaient encore dans l’entrée et qu’ils montaient dans l’ascenseur de verre. William Grant III la regarda avec un plaisir certain. Il faut dire qu’Astoria était divine dans sa robe prune adaptée à cette fin de septembre encore chaud.
Elle discuta avec les Grant dans l’ascenseur et Drago pouvait l’entendre s’exclamer qu’elle adorait l’Écosse depuis sa plus tendre enfance, puisque son oncle avait une demeure dans les Highlands. À la sortie de l’ascenseur, il capta le regard d’Enguerran et lui fit signe qu’il avait un truc à lui dire plus tard en privé.

Au moment de la signature, alors qu’il posait sa plume sur le papier, Harry Potter entra dans la pièce. Drago leva les yeux vers lui.
-Et sinon, prendre rendez-vous ? C’est trop pour le brillant et magnifique Harry Potter ? Reviens dans trois jours quand j’aurais une minute de libre.
-Non, en fait, tu viens avec moi.
-Hum.. Non.
-Malefoy, il faut qu’on fasse venir le MLES ? 

C’était Weasley, il ne l’avait même pas vu entrer en même temps que le balafré. Drago signa le contrat et fusilla du regard les deux anciens Gryffondors. Il ne prit même pas le temps de répondre à ce que lui demandait le mari d’Hermione Granger.
-Astoria, mon amour, peux-tu t’occuper de nos invités le temps que je règle cette petite histoire avec Potter ?
-C’est quoi au juste comme petite histoire ? demanda William Grant avec une grande suspicion.
-Rien qui ne vous empêche de signer ce contrat ou de le rendre caduque, ne vous inquiétez pas.
-Enfin si il y a le MLES ?
-C’est une blague entre ancien camarade de classe, argua sèchement Drago Malefoy.
-En fait pas vraiment, rétorqua Weasley. Donc tu nous suis Malefoy.
Drago fixa Weasley en plissant des yeux. Il semblait prendre un malin plaisir à le contrarier et à lui faire rater l’une des plus importantes acquisitions de son année.
-Dis donc Ronald Billius Weasley, je ne vois pas qui tu es pour me donner des ordres !
-Un Auror, répondit Weasley en bombant le torse de manière insupportable.
-Je suis..
-William. Il n’y a aucun souci. Il y a eu un incident ce week-end et comme j’en ai été le seul témoin, il faut que j’aille témoigner. C’est tout. Et si Potter et son acolyte peuvent m’accorder 2 minutes, ce serait bien.
-2 minutes, pas plus, fit Potter en sortant.
Drago jeta un coup d’œil à Enguerran. La situation semblait l’amuser au plus haut point. Le fils Grant, lui, reluquait Astoria et le père relisait le contrat. Il prit finalement la plume et signa.
-J’espère que je ne fais pas une grande erreur.
-Si vous changez d’avis, vous pourrez toujours me rachetez mes parts. Excusez-moi, je dois y aller. Astoria…
-William, je serais ravie si vous veniez dîner à la maison ce soir et..
Drago en profita pour sortir et il vit que Weasley parlait avec sa secrétaire. Ou plutôt qu’il la draguait. Il ne savait pas comment Weasley draguait même si il avait réussi à mettre Hermione Granger dans son lit, mais en tout cas, il connaissait sa secrétaire. Et il connaissait le langage corporel. Sa secrétaire s’était assise sur son bureau d’une telle manière qu’elle montrait ses genoux et Weasley était d’une couleur rose. C’était intéressant de voir ça. Drago savait qu’il pourrait se servir un jour de cette inclination de son ancien camarade pour les jeunes et jolies femmes aux longues jambes fines. Il ne savait pas quand exactement, mais ça arriverait.
-Weasley, essuie la salive qui coule de ta grande bouche et on pourra y aller.
Ils transplanèrent dans le hall du ministère de la Magie et ils prirent l’ascenseur jusqu’au bureau de Kingsley Shackelbot. Hermione Granger s’y trouvait déjà, et Drago l’entendait parler quand il entra dans la pièce. Il entendit un rire d’enfant.
-Salut oncle Harry, salut Papa.
-Qu’est-ce que tu fais là bonhomme ?
-Je devais passer la journée avec Maman. Et comme Maman devait venir ici.. Bonjour Monsieur Malefoy !  le salua le petit Weasley en lui souriant.
-Bonjour.. Hugo.
Weasley et Potter ouvrirent grands les yeux mais ils ne dirent rien. Drago pouvait voir leur stupéfaction. Ils n’étaient pas de bons comédiens.. Et c’était ça, l’élite des Aurors ? Ils avaient tous du souci à se faire dans ce cas là.

-Hugo, tu peux aller au QG des Aurors, si tu veux.
-C’est vrai oncle Harry ? demanda le garçon les yeux brillants et en joignant les mains.
-Va voir dans mon bureau, ouvre le premier tiroir de droite, y’a une surprise pour toi. 

Il ne se le fit pas dire deux fois et il fila par la porte en faisant presque tomber Kingsley Shackelbot. Ce dernier sourit, dévoilant une rangée de dents blanches. Puis il vit Drago et il reprit un air plus sérieux.
-Très bien vous êtes presque tous là.  On va pouvoir commencer alors. Suivez-moi.
Le Ministre les mena vers une salle de conférence attenante à son bureau qui se trouvait derrière un des tableaux sur le mur. Jamais Drago n’aurait pu imaginer qu’il y avait une telle pièce. Et cela le fit frémir. Peut-être qu’il y avait quelqu’un derrière pendant toutes ses entrevues avec le Ministre. Et si c’était le cas.. il devrait faire plus attention la prochaine fois. Drago fut presque déçu en entrant dans la salle. C’était une pièce secrète très ordinaire. Une table solide en chêne massif, des sièges confortables et une cheminée dans le fond.
-Asseyez-vous.Hermione se plaça à la droite du ministre et Drago s’assit à son côté et jeta un regard goguenard à Weasley en face de lui, juste après qu’Hermione lui ait sourit. Il faut dire que Drago était un gentleman et qu’il avait tiré la chaise de Granger pour qu’elle puisse s’asseoir. Il fallait bien l’avouer, le regard noir que lui lança Weasley ne lui fit pas regretter son choix. Il se rejeta sur son siège et se tourna de manière à avoir tout le monde dans son champs de vision. 

-Bon, qu’est-ce que je fais là au lieu de fêter l’acquisition d’un tiers d’une société ?
-On a un problème Malefoy, commença Potter.
-Et depuis quand vos problèmes sont mes problèmes ? l’interrompit Drago en jouant avec son alliance.
-Depuis que tu nous a aiguillé sur Arzock, et qu’il se trouve que tu avais raison.
-Je ne vois toujours pas le rapport avec moi.
-Il a bel et bien possédé Dennis, Drago, poursuivit précipitemment Granger pour empêcher Potter de se lever et de lui lancer un truc à la figure. Sauf qu’il ne le possède plus à l’heure qu’il est.
-Je ne pensais pas que j’aurais réussi à le tuer sans tuer Crivey.
-Ce n’est pas le cas, le contredit-elle. Tu ne l’as pas tué, mais on ne sait pas où il est.
-Pardon ?
Drago avait sursauté et regardait le ministre de la Magie pour qu’il infirme ce que venait de dire Hermione Granger mais sa réaction ne fut pas celle escomptée.
-Malheureusement monsieur Malefoy, nous aurions largement préféré que ce soit le cas, mais..
-Vous voulez dire qu’Arzock n’est pas mort ! Par la barbe de Voldy, c’est quoi ce délire !
Par la barbe de Voldy, était un juron proféré par Scorpius. Drago l’avait entendu une fois et il avait trouvé ça à la fois drôle et stupéfiant, non seulement parce qu’il avait déjà vu le Seigneur des Ténèbres avec une barbe, mais aussi parce que les enfants avaient la capacité incroyable de dédramatiser les pires situations. C’est à ce moment là que Neville Longdubat arriva.
-J’ai loupé quelque chose ? Il est au courant pour Arzock, non ?
-Par la barbe de Voldy ? Tu as de ses expressions toi Malefoy ! s’exclama Weasley en serrant la main de son ami.
-Elle n’est pas de moi, tête de linotte, c’est une expression connue. Mais probablement pas dans les cercles où tu évolues. 

Longdubat s’assit à côté de Harry Potter et joua avec son alliance pendant que Hermione lui faisait un résumé de la situation. Le Ministre sortit de la pièce pendant ce temps et il finit par appeler Hermione à ses côtés, elle se leva et laissa les quatre hommes ensemble avec un laconique :
-Pas de mort, s’il vous plaît.
-Arzock a besoin d’un hôte pour survivre, c’est là où nous avons besoin de toi, finit Potter en regardant Hermione sortir de la pièce en fronçant des sourcils.

-Il faut le repérer et vous voulez que je vérifie moi-même auprès de mes anciens camarades de Serpentards pour ne pas éveiller les soupçons d’Arzock et ne pas alerter les sorciers que l’une des plus grandes abominations de ce siècle est dans la nature ? Ce n’est pas le job de Potter de faire ça normalement, ou de Weasley ?
-Il se trouve Malefoy que tu es le seul à l’avoir repéré alors que nous sommes tous des sorciers accomplis.
-Désolé pour toi Longdubat mais à part la botanique et couper la tête des serpents comme si tu étais un ninja… Tu n’as pas beaucoup de qualités, je ne vois pas en quoi celles-ci font de toi un sorcier accompli.
-Malefoy, si tu allais te faire mettre pour voir ? argua Longdubat en rosissant.
-Neville !  s’écria Potter, arrête, c’est ce qu’il cherche, la provocation.
-Je voudrais bien mais je ne suis pas bisexuel comme Weasley alors je ne risque pas de me faire sodomiser par Potter pendant mon temps libre.
Ronald Weasley se leva tel un ressort, prêt à en découdre avec Malefoy, qui resta parfaitement calme dans son fauteuil. Il en fallait plus que ça pour lui faire perdre son sang-froid. D’ailleurs Weasley n’eut pas le temps de répliquer puisque sa femme rerentra tout de suite après.
-Qu’est-ce qu’il se passe ici ?
-Absolument rien, Potter me disait qu’il avait désespérément besoin de moi.
-Alors quelle est ta réponse? demanda-t-elle en tournant les yeux vers Harry Potter.
-Je ne serais pas contre l’idée dans son fondement mais il se trouve que je n’ai pas envie de me faire tuer par Arzock si je venais à le découvrir seul à seul.
-Pourquoi tu dis ça, tu ne te sentirais pas capable de renouveler ton exploit Malefoy ? se moqua Weasley.
-Ron, s’il te plaît.. le supplia Hermione Granger en s’asseyant.
-Écoute la carotte, il se trouve que je suis le seul à savoir ce que vaut Arzock dans cette salle et heureusement qu’il n’avait possédé que ce crétin de Crivey. Parce qu’il utilise les connaissances et la puissance magique de son hôte. Bien sûr, si il t’avait possédé, toi, comme tu as la tête vide, ça n’aurait pas changé grand chose, mais avec une personne vraiment intelligente, il sera imbattable. Donc au lieu d’ironiser, enfin, d’essayer d’ironiser sur une situation qui te dépasse, tu ferais mieux de la fermer. Je suis passé à très peu de la mort, alors croyez moi si il a possédé Zabini ou quelqu’un de cet acabit, je vous conseille de prier, parce que la seule personne qui aurait pu vaincre un tel sorcier possédé c’est Albus Dumbledore et il est mort y’a 20 ans.

Son discours avait lâché un froid parmi l’assemblée et Weasley avait cessé son petit regard satisfait, immédiatement et il referma sa bouche alors que Drago le fusillait du regard.

-En plus, je ne vois pas ce que ça m’apporterait de faire un boulot d’Auror. Si j’avais voulu me frotter à des créatures maléfiques, j’aurais fait ça comme carrière, pas businessman.
-Tu as une dette envers moi Malefoy, je te rappelle, lâcha Potter.
-Ma mère t’a sauvé la vie Potter, je te rappelle. Je n’estime pas avoir une dette envers toi.
-Je ne parle pas de ça, mais du fait que je me sois occupé de ta femme pendant que tu gisais inconscient dans les couloirs.
Drago se redressa dans le siège où il s’était rejeté.
-Comment ça tu t’es occupé de ma femme ?

-Je l’ai raccompagnée chez vous et je l’ai.. réconfortée. 

Il avait lâché ce mot avec une telle désinvolture que Drago sentit le sang quitter son visage.
-Ce que fait Astoria pendant son temps libre, ne me regarde pas. Et il y a une différenciation entre elle et moi. Alors je ne te dois rien.
-C’est amusant comme tu fais une différenciation entre ta femme et toi, alors que tu n’en fais pas entre ta mère et toi, constata froidement Harry Potter en plissant des yeux.
-Si tu avais une mère Potter, tu comprendrais le lien que j’ai avec la mienne. Je suis une partie de ma mère donc la différence est moins grande qu’avec ma femme… Elle n’est, somme toute, qu’une partie rapportée à la famille Malefoy. Un peu comme Granger avec la famille Weasley.
-Hum, quand vous aurez fini de me prendre en exemple pour votre combat de coq, on pourrait peut-être avancer ? C’est urgent. Plus vite on retrouvera Arzock, plus vite on pourra le détruire.
-Du coup je répète, qu’est-ce que cela peut me rapporter ?
-Hormis le faite qu’Arzock t’en veut à mort ? Et qu’il va essayer de te tuer ?
-C’est bien ce que je dis Weasley, pourquoi irais-je à l’encontre d’une créature qui va probablement vouloir me tuer quand je le recroiserais ?

-Ça ne te rapportera rien, ni gloire, ni rien du tout mais tu vois, si cette créature est dans la nature, nous sommes tous en danger. Je ne te parle pas de Harry, Ron, Hermione ou.. moi. Je te parle de vos enfants à Poudlard. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour ton fils et pour ses amis.
Drago plongea son regard dans celui de Neville Longdubat et il eut un rictus.
-Tu n’es peut-être pas aussi con que ça Longdubat.
-Et peut-être qu’Arzock n’en a rien à faire de toi.
-Je retire ce que je viens de dire, lâcha Drago. Bon, j’accepte. Mais à une seule condition. 


Il croisa ses mains sur la table et posa son menton dessus et il sourit. Plus il souriait, plus le visage de Potter, de Weasley et de Longdubat s’affaissait. Il ne pouvait pas voir celui de Granger, mais il imaginait qu’elle faisait exactement la même tête que ses amis en face. Drago laissait le suspense s’installer.
-Vous aurez tous autant que vous êtes, une dette envers moi. Je pourrais vous demander le paiement de cette dette quand je voudrais, pour faire ce que je veux, sans protestation de votre part.
Sa déclaration jeta un froid et Neville Longdubat fut le premier à réagir.

-C’est hors de question.

-Ne t’inquiète pas Longdubat, je ne te forcerais pas à mettre des bonnes notes à mon fils, il est déjà bon.
-Neville a raison, c’est hors de question que je laisse un Malefoy avoir une dette envers moi.
-Tu sais comment te débarasser d’Arzock Weasley ?
-Là n’est pas la question.
-Bien sûr que si. Tu sais comment tuer Arzock sans mettre en danger son hôte Weasley ? Comme j’étais le seul à savoir pour l’existence d’Arzock, j’imagine que je suis le seul à savoir comment s’en débarrasser, aussi, sans cette condition, je ne participerais pas à votre petite entreprise et en plus, j’enverrais une lettre à la Gazette du Sorcier.
-Tu te fous de nous ?
-Non. Absolument pas. C’est mon devoir en tant que citoyen de prévenir la population d’un éventuel..
-Ok, répondit Hermione Granger l’interrompant au passage. Ron et moi nous aurons une dette envers toi. Ne proteste pas Ron. Personnellement je ne sais pas me débarasser d’Arzock. Si lui il sait où trouver la réponse, je promettrais n’importe quoi.
Potter regarda Longdubat et ils hochèrent la tête. Le ministre de la magie revint à ce moment là.
-Très bien. J’aime faire des affaires avec vous les enfants. Je vais commencer la prospection chez les anciens Serpentards à partir de demain.
Drago se leva et après avoir serré la main du Ministre, il se dirigea vers la sortie.
-Je vais rechercher dans quel livre j’ai lu comment me débarrasser d’Arzock et je vous enverrais la référence.

-Pourquoi tu n’envoies pas directement le livre ?
-Tu as déjà ouvert un livre de la réserve alors que tu n’avais pas le droit Potter ? Les livres du Manoir Malefoy originel ont subi le même sort. Aussi, si il me venait l’idée saugrenue d’ouvrir un livre de mon père en dehors de sa propriété, je pense que je finirais sourd. Et mort probablement. Sur ce.
Il inclina légèrement la tête et quitta la pièce. Il croisa le petit Hugo Weasley qui descendait aussi. Le garçon ne l’avait pas vu et Drago put l’observer à son aise, il voyait les traits volontaires de sa mère sur son visage. Le garçon releva les yeux et croisa son regard. Maintenant qu’il savait qui il était, Drago se demanda comment il n’avait pas pu voir plus tôt la ressemblance avec sa mère.
-La réunion avec ma mère est terminée ?
-Oui.
-Oh. Il faut que je prenne l’ascenseur en sens inverse alors. Merci monsieur Malefoy.
Drago hocha la tête et rentra chez lui. Astoria l’attendait.
-Alors ? Drago ? Que s’est-il passé ?
Il ne voulait pas lui mentir sur une chose aussi grave, d’autant plus qu’il savait que Abbot et Weasley sœur serait forcément au courant d’une chose aussi grave.
-C’est une blague ? Arzock ?
Astoria s’était assise sur le fauteuil et Drago avait rarement vu sa femme aussi stupéfaite. 

-Et comment tu comptes t’y prendre pour le repérer ?
-Je ne sais pas encore.

L’idée lui vint alors qu’il était en plein milieu du dîner avec les Grant, Enguerran et Daphné. Mme Grant mère était venue mais pas sa belle-fille. Drago écoutait Daphné vanter les mérites de l’Écosse qu’elle adorait car son oncle avait un château là-bas et l’idée le frappa. Il devait faire une garden Party. Quel meilleur moyen d’inviter tous les Serpentards d’un seul coup ? Ensuite, pour ceux qui ne viendraient pas, il irait les voir personnellement. Et puis, qui n’accepterait pas une réception au Manoir Malefoy ? Drago sourit à une blague de Grant fils destinée à séduire sa femme probablement et il exposa son plan le soir même à Astoria alors qu’il se lavait les dents.
-Hum.. Une Garden Party comme ça en octobre ? Non, j’ai une meilleure idée, j’ai cru comprendre par Malcom que Pansy et lui n’avaient pas fait de fête pour leurs fiançailles. Nous n’avons qu’à l’organiser ici et nous nous chargerons des invités.
-Astoria Greengrass.. tu es d’une intelligence diabolique. Se servir de nos ex pour capturer une bestiole diabolique, ça c’est une bonne idée.

Il s’installa sur son lit et il embrassa son épouse dans le cou.
-Le médicomage a bien spécifié que tu ne devais pas…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Drago l’embrassa encore mais sur les lèvres. 

-Je n’en ai que faire de ce que dit un puceau d’apprenti-médicomage. Il n’y a pas de meilleur remède que l’amour Astoria. Tu ne veux pas faire l’amour avec moi ?
Il leva le sourcil et se mordilla la lèvre. Sa femme ne pouvait pas résister à son regard. Il le savait.
-Ce n’était pas un apprenti médicomage et je crois qu’il a raison. Tu ne dois pas faire d’effort.
-Très bien..
Il se repoussa sur le côté et se mit dans ses draps. Il prit son livre, les Trois Salamandres-Ninja, et il continua son chapitre. Il sentit Astoria quitter le lit mais il ne s’en formalisa pas pour autant.
-Drago.
Il leva les yeux et vit Astoria en guépière rose qui le regardait d’un air si intense que Drago sentit une chaleur l’envahir. Elle avait mis une pointe de rouge à lèvres carmins. Elle rampa sur le lit et s’assit sur son mari. Il allait parler mais elle lui dit en lui posant son index sur la bouche :
-Il n’y a pas de meilleur remède que l’amour, n’est-ce pas Drago ?
-Je croyais que je ne devais faire aucun effort ?
-Qui te fait croire que tu as besoin d’en faire.

Elle lui lança un regard coquin et Drago se laissa aller aux mains expertes de sa femme. Il était totalement déconcentré tant et si bien qu’il ne savait plus à qui il avait affaire, à Astoria, à Tanya ? Sur le moment, on lui aurait demandé, il n’aurait pas su répondre. Il embrassa la femme qu’il tenait dans ses bras et une chose était certaine. Si il arrivait à mettre Hermione Granger dans son lit, il ne la confonderait sûrement pas avec une autre.

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