Bonsoir!
Nous arrivons à la fin de cette Semaine Du Million. C'est le dernier bonus donc j'espère qu'il vous plaira, que l'idée d'un bonus par jour vous aura plus également et que vous continuerez à soutenir Believe In Me jusqu'au dernier chapitre!
Je suis vraiment heureuse quand j'écris cette fanfiction et je suis heureuse de lire chacun de vos commentaires. Écrire un chapitre par jour n'était pas si facile alors que je le faisais facilement avant... Je me suis rendue compte qu'à présent, je fais plus attention à la qualité qu'à la quantité.
Merci encore infiniment pour le million de vue!
Bonne lecture les patates!
La vie n'était qu'un jeu. La chance et la tricherie étaient les maitres mots qui guidaient les pauvres âmes que nous étions. Pour ma part, je faisais partie des tricheurs. Parmi les tricheurs, on trouvait les menteurs, les délinquants et les criminels. Pour les chanceux... Pas besoin d'expliquer que ça concernait les riches ou les citoyens lambdas sans emmerdes majeures. J'étais lassé de cette société. Pourtant, je restais là, à faire partie d'elle, de manière illégale mais j'étais toujours là.
_ « Tout de suite retrouvons notre correspondant. »
Je terminai de rouler ma clope en regardant les informations.
_ « Je me trouve devant le lycée où Choi SoYoung enseigne depuis plus de dix ans. Je vous rappelle qu'elle est accusée d'avoir violé plusieurs de ses élèves durant des années. L'enquête est toujours en cours.
_ Quelle monde de merde, soupirai-je en allumant ma clope entre mes lèvres.
_ Aujourd'hui, nous apprenons que son mari, Lee JoonGi était également impliqué. C'était lui qui était chargé de droguer les élèves pour qu'elle puisse ensuite les violer. »
La photo de l'homme apparut à l'écran. Je mis quelques secondes à comprendre... Merde ! Je me levai de mon canapé en continuant à regarder la télé.
_ « Il a également été arrêté. »
Merde, merde, merde ! J'allai chercher mon portable puis je fis un numéro très rapidement. Je restai debout, à fixer la télé.
_ « Ouais... Dit-il.
_ Hé ! Tu regardes les infos ? Demandai-je.
_ Non, pourquoi ?
_ La prof qui viole des gamins là... Son mari s'occupait de les droguer.
_ Et alors ?
_ Mec... La drogue, c'est la nôtre !
_ Et ?
_ Et bah c'est la merde ! Imagine il nous balance ?
_ C'est toi qui lui as vendu ?
_ ... Ouais... Tous les mois, il m'achetait une bonne dose...
_ Il connait ton nom ? Me demanda-t-il.
_ ...
_ Hé ! Il connait ton nom ou pas ?
_ ... Ouais... Pendant un deal, quelqu'un m'a interpellé dans la rue... Il connait mon nom et prénom.
_ Tu fais chier. T'étais un bon vendeur, merde !
_ Ça craint. Faut que je dégage de Séoul.
_ Même de Corée, mon gars. Tu te souviens pour qui on bosse ou pas ? Je te rappelle que le boss a fait tuer son propre fils parce qu'il était pédé ! Ils vont te faire la peau si ton nom fuite. Ils ne vont pas prendre le risque de te croire sur parole si tu leur dis que tu ne parleras pas d'eux.
_ Putain... Fais chier ! »
Je donnai un coup de pied dans ma table basse.
_ « Tu ferais mieux de disparaitre tout de suite. »
Il raccrocha directement. Disparaitre... ? Pour aller où et pour faire quoi ? Disparaitre... Disparaitre... Je mis ma clope entre mes lèvres et je démontai mon portable rapidement. J'allai ensuite chercher un sac congèle. Je l'ouvris et je mis mon portable dedans. J'allai éteindre ma clope dans le cendrier puis je fonçai dans les toilettes. Je démontai la ventilation pour prendre mon sac. Je le sortis comme je pus puis je le posai sur les chiottes. Je sortis tout mon argent en liquide pour le compter. Je n'avais pas grand-chose mais ça suffisait pour que des soupçons pèsent sur moi. Je le remis dans mon sac de sport et je retournai dans le salon. Je le posai sur le canapé et j'allai ensuite au niveau de la table basse. Je pris ma boite avec toute la drogue que je vendais. Je pris tout pour le mettre dans le sac congèle. Je mis tous les petits sachets qui valaient plusieurs milliers. Au même moment, j'entendis la porte d'entrée.
_ « Salut, dit-elle.
_ Salut... »
Je refermai le sac congèle pendant qu'elle posait ses affaires.
_ « Tu fais quoi ? Me demanda-t-elle.
_ Je suis dans la merde. Un type s'est servi de la drogue que je vends pour violer des gamins avec sa femme.
_ ... T'es sérieux ?
_ Ouais. Il connait mon nom et va surement me balancer aux flics. Faut que je dégage.
_ Ça se trouve, il ne va rien dire.
_ Je ne peux pas prendre le risque... Si je reste, tu seras en danger.
_ Tu crois qu'ils ne voudront pas me faire parler pour savoir où tu es parti ?
_ ... YoonA... Soupirai-je en la regardant.
_ YoonGi... Réfléchis. »
Elle vint s'asseoir à côté de moi.
_ « Fais disparaitre toutes les preuves, tout ça, fais tout disparaitre. Si les flics t'interpellent... Tu es seulement vendeur dans une boutique de fringues. Tu n'auras qu'à dire que c'est un autre Min YoonGi. S'ils fouillent l'appart', tu auras tout fait disparaitre alors... Ils n'auront rien contre toi.
_ Tu oublies ceux pour qui je bosse. Ils me feront payer le fait que les flics aient des soupçons. Puis si je fais disparaitre autant de came... Je vais devoir la rembourser.
_ Va les voir. Joue cartes sur table. Dis-leur la vérité et que tu fais ça pour qu'ils ne soient pas dans la merde. Rends-leur la came et dis-leur que tu fais une pause dans la vente sinon ils vont te choper.
_ Ils s'en foutent. Ils vont simplement me baiser ! Tu veux que je crève ?
_ ... Bien sûr que non... Mais je n'ai pas envie que tu disparaisses non plus. »
Elle posa sa main sur ma joue puis elle m'embrassa. Je fermai les yeux pour savourer ses lèvres sucrées. Elle me fit un sourire puis retira sa main de ma joue.
_ « Et si on part tous les deux ? Demandai-je.
_ ... YoonGi...
_ Excuse-moi, soupirai-je.
_ Je t'aime. Je préfère te savoir loin mais en vie... Alors pars. Oublie ce que j'ai dit et... Disparais. Reste en vie surtout. »
Je la pris dans mes bras. J'étais chanceux d'avoir une petite-amie comme elle. Elle était la seule chose où j'avais eu de la chance.
Je fis le tour de l'appartement pour ramasser tout ce qui pourrait confirmer mon implication. Toute trace de drogue devait disparaitre d'ici. Je ne voulais pas mettre YoonA dans une situation compliquée. Partir allait être difficile mais je le faisais pour elle. J'allai dans la salle de bain. Je fouillai partout puis je fis même la poubelle. Je fouillai rapidement quand... Je m'arrêtai d'un coup. Je posai mon sac congèle et je pris ce que j'avais trouvé. Je m'assis sur les toilettes en fixant l'objet. Je restai là un moment.
_ « YoonGi, tu veux que... »
Elle entra d'un coup. Elle arrêta de parler en me voyant. Je levai les yeux sur elle.
_ « ... Je voulais te le dire en rentrant, tout à l'heure. »
Je posai le test de grossesse sur le lavabo. Je me levai sans dire un mot.
_ « Ça ne change rien, YoonGi. Tu... Tu dois disparaitre car je refuse que tu meures...
_ ... Tu es... Sûr ? Demandai-je en parlant du résultat du test.
_ ... Oui. Je suis allée voir mon médecin il y a deux jours. Je pensais que c'était un coup de fatigue donc il m'a fait une prise de sang. Il m'a suggéré de faire un test et... Je ne l'ai fait que ce matin. Puis dans la journée, il m'a appelé pour... Pour me confirmer la grossesse.
_ YoonA... On... On va avoir un bébé ? »
Je la regardai, les larmes aux yeux. Je n'arrivais pas à y croire. En temps normal, j'aurais pleuré de bonheur. Ça faisait cinq ans que j'étais avec elle et on souhaitait depuis plusieurs mois agrandir notre famille.
_ « YoonGi... Vu la situation... Peut-être que... Que je ferais mieux... De ne pas le garder.
_ Quoi ? Non, non, garde-le, s'il te plait.
_ Tu vas disparaitre ! S'exclama-t-elle, les yeux larmoyants.
_ ... Non... Non, je vais aller voir ceux pour qui je bosse. Je vais leur expliquer la situation et... Et je verrais.
_ Ils vont te tuer !
_ YoonA... Je sais que... Que ce n'est pas à moi de décider. Si je ne suis plus là, j'aimerais que tu le gardes... Que tu gardes notre enfant, dis-je en posant ma main sur son ventre. Mais toi seule prendra cette décision. Si tu ne voudras pas le garder, alors tu feras ce qu'il faut. Je voudrais juste... Que tu ais un souvenir de moi.
_ Jamais je ne pourrais t'oublier, mon amour. Mais... Élever un enfant toute seule...
_ Oui, je suis désolé d'avoir dit ça. Mais je vais quand même aller les voir. Peut-être qu'ils me laisseront une chance. »
Elle accepta ma décision.
Le lendemain, c'était mon jour de repos. J'avais réfléchi toute la journée à ce que j'allais sortir aux mecs du gang. Il était temps d'y aller. Je pris tout ce dont j'avais besoin et je partis après avoir embrassé YoonA.
Il était minuit trente deux quand j'entrai dans le club que le patron possédait, le Black Lounge. Il n'y avait encore pas si longtemps, c'était son fils qui le dirigeait... Son fils qu'il avait tué parce qu'il avait des relations avec un mec. Et moi, j'allais le voir en espérant qu'il me laisse en vie... J'étais clairement con d'espérer ! Mais je ne devais pas baisser les bras, pour mon enfant. J'allai au bar et je donnai le code au barman. Il fit signe à une armoire à glace qui vint vers moi. Il me fit comprendre que je devais le suivre. On partit dans le couloir et il alla tout au bout. On s'arrêta devant une porte, qu'un autre type gardait. Il me fit signe d'écarter les bras. Je le fis sans protester. Il me fouilla entièrement et il trouva mon sac congèle avec toute la came. Il fit un signe à l'autre gorille derrière moi puis il entra dans le bureau après avoir frappé à la porte. J'attendis devant la porte ouverte car il ne m'avait pas dit d'entrer. Je vis le gorille discuter avec le boss puis il me fit signe. Le garde derrière moi me poussa pour qu'on entre. Je vis alors plusieurs personnes. Le boss était dans son fauteuil, derrière son bureau sur la gauche puis il y avait trois mecs assis dans le canapé en cuir, à droite de la pièce. J'étais au centre et je me retournai doucement vers le patron.
_ « Qu'est-ce que tu veux ? Me demanda-t-il.
_ Je vous rapporte ce que je devais vendre.
_ Hum... Et pourquoi ?
_ Aux infos, ils parlent d'un couple qui violaient des lycéens.
_ Oui, j'en ai entendu parler, me dit-il calmement.
_ Bah le mari venait m'acheter la came pour droguer les gamins.
_ Et ?
_ Et il connait mon nom et prénom et ma gueule. Il risque de me balancer.
_ Et alors ? Demanda un type dans le canapé.
_ Il... S'il me balance, ça sera votre marchandise qui va être découverte et...
_ Et tu vas balancer ? Demanda un roux qui fumait, dans le canapé.
_ Non mais...
_ Mais on a des flics dans notre poche, petit, me dit le boss. S'ils viennent te voir, donne-leur mon nom.
_ ... D'accord... Répondis-je, surpris.
_ En tout cas, ta franchise me plait. »
Je le regardai. Il m'analysa de la tête aux pieds. Je fis la même chose. Il était d'un gabarit normal, les cheveux grisonnants au niveau des tempes, un cigare entre les doigts et un sourire parsemé de dents en or. Il avait vraiment la gueule d'un chef de gang. Je repensai alors à son gamin qu'il avait fait tuer. Je déglutis.
_ « Tu fais quoi dans la vie, petit ?
_ Vendeur de fringues, dis-je.
_ Tu as une femme ?
_ Oui.
_ Elle fait quoi ?
_ Elle... Elle est professeure dans une école primaire.
_ Une maitresse... Charmant, sourit-il comme un pervers. Vous êtes marié ?
_ Non.
_ Tu l'envisages ?
_ ... Peut-être, oui. »
Je devais être honnête avec lui, sinon je ne donnais pas cher de ma peau.
_ « Vous voulez des enfants un jour ?
_ ... Oui... »
Je baissai le regard. Je repensai à l'enfant qu'on allait avoir dans plusieurs mois. Je voulais le rencontrer, je voulais l'élever.
_ « Tu me mens ? »
Il se leva de son fauteuil. Je redressai la tête pour le regarder dans les yeux.
_ « Non.
_ Que caches-tu alors ?
_ ... Elle... Elle est enceinte, avouai-je.
_ Oh ? »
J'entendis des exclamations venant des trois mecs du canapé. Pour le boss, il eut un sourire et il s'approcha de moi. Je serrai la mâchoire à cause de la peur. Il posa une main sur mon épaule puis la tapota plusieurs fois.
_ « Bravo gamin ! Sourit-il. C'est du bon boulot ça !
_ Merci.
_ J'ai un boulot pour toi. »
Merde... Non...
_ « Avec ce boulot, tu pourras t'occuper de ton gosse la journée, pendant que ta femme travaille, et elle la nuit, pendant que tu travailles, m'expliqua-t-il.
_ Quel boulot ?
_ Viens. »
Il me prit par les épaules de ses immenses mains et il me guida vers son bureau. Il fit le tour et il me mit devant son fauteuil. Il m'assit dessus et il le poussa doucement pour que je m'installe à sa place.
_ « Voilà ce que je veux de toi.
_ ...
_ Gère cet endroit. Quand je dis gère, tu as juste à venir poser ton cul ici. Tu gèreras les clients VIP, si tu vois de qui je parle.
_ ... Moi ? Mais je ne connais rien à ce boulot.
_ Yuk va te former. Tu commences demain soir.
_ Mais... Pourquoi moi ? Vous ne me connaissez pas.
_ Je dois savoir quoi de plus sur toi ? »
Je sentis une tension dans sa voix.
_ « Rien mais... Pourquoi pas un de vos hommes ?
_ Tu es un de mes hommes à présent, petit. Tu rencontreras beaucoup de personnes influentes ici, des hommes politiques, des flics... Tu me représenteras donc tu as intérêt à ne rien me cacher.
_ Je ne peux pas refuser, je suppose.
_ Tu supposes bien. »
Il serra mon épaule puis il s'écarta. Il alla au centre de la pièce pour me regarder derrière le bureau.
_ « Un million de wons par semaine, pour commencer. Si tu conviens à ce boulot, ça pourra monter jusqu'à cinq millions.
_ Pardon... ? Par semaine ?!
_ Par semaine. Tu pourras mettre ta femme et ton gosse en sureté financièrement.
_ ... Je devrais continuer à vendre ?
_ Non. Plus de ventes. Tu gères seulement cet endroit. Mon fils s'en occupait alors tu pourras y arriver, toi aussi.
_ Et si un jour je veux arrêter ?
_ On en discutera le moment venu. Est-ce que je peux compter sur toi ?
_ ... »
Si je disais non, ils allaient me tuer. Ils attendaient tous ma réponse. Je regardai le boss et je me levai. J'allai devant lui et je vis ses deux gorilles se tendre en glissant une main chacun à la ceinture de leur pantalon. Ils étaient armés... Je tendis alors ma main au boss.
_ « J'accepte ce boulot.
_ Parfait, sourit-il. Ton nom.
_ Min YoonGi.
_ Min YoonGi, te voici gérant du Black Lounge. »
Il se mit à rire de satisfaction puis il alla prendre du whisky pour qu'on boive à cet accord. Un accord que je n'avais pas vraiment accepté. C'était soit ça, soit finir dans le fond du fleuve Han. Depuis l'annonce d'YoonA, je devais penser à elle et à notre bébé.