M I A (Lemon)
Je suis moi-même surprise de ma soudaine confiance en moi, de cette prise d'initiative. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris, sachant qu'il n'y a même pas cinq minutes, j'étais au bord des larmes en face de cette vipère de Vanessa.
J'ai cru qu'il s'était foutu de moi, et si ça avait été le cas, je crois bien que je ne m'en serais pas remise. L'admettre rend toute cette histoire terrifiante. On ne sait pas ce que nous sommes, mais encore faudrait-il que nous soyons quelque chose. Un couple ? Il est évident que non. Un plan cul ? Nous ne couchons pas ensemble. Enfin du moins, pas encore.
Je chasse toutes mes pensées pour me concentrer sur le torse à nouveau nu de Maël.
Avec moins d'assurance que précédemment, je fais descendre ma combinaison en coton le long de mon corps, mon string avec, essayant de ne pas rougir face à son regard brûlant. Je finis par retirer mon soutien-gorge, ramenant rapidement mes cheveux sur ma poitrine nue.
Maël m'observe, un demi-sourire au bord des lèvres. Je vois bien qu'il essaie de rester concentrer sur mes yeux mais que l'absence de vêtements rend les choses difficiles. Lui aussi, est désormais nu.
Je déglutis bruyamment, louchant dangereusement vers son bas-ventre. Je me mord nerveusement la lèvre inférieure en revenant aussi vite à ses yeux : elle est énorme.
Bon d'accord, j'ai du en voir une ou deux dans ma vie sans compter la sienne, mais ça n'avait rien à voir. Je ne..
- On va rester longtemps comme ça à se regarder, ou tu vas te décider à m'embrasser ?
Son ton presque directif ne fait qu'accélérer mon rythme cardiaque et c'est sans réfléchir que je me rue sur lui, scellant mes lèvres aux siennes. Immédiatement, il répond à mon baiser, avec fougue me faisant reculer jusque dans la douche.
Elle n'est pas spacieuse, mais je crois que ce n'est pas très grave. Nous sommes collés l'un à l'autre, alors douche italienne ou cabine de douche, ça n'a pas une très grande importance.
- Attention ça va être..
Il n'a pas le temps de finir que je laisse échapper un cri de surprise.
- .. froid.
Il rit dans mon cou, tandis que je réprime un frisson. L'eau est glacée. Nous restons comme ça, à nous embrasser, jusqu'à que l'eau devienne chaude, rendant les choses un peu plus agréable.
Je prend le visage de Maël en coupe un instant, le détachant un peu de moi, simplement pour le regarder. Et je n'y crois pas toujours pas. Moi, embrassant le plus beau garçon qu'il m'ait été donné de rencontré. Non, je ne me vante pas, au contraire, je me sens chanceuse.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Il demande.
Je lui offre un grand sourire, revenant finalement à ses lèvres :
- Rien du tout.
Je gémis de surprise lorsque ses doigts s'enfoncent dans le gras de mes fesses, ce qui a le dont de le faire rire. Il est conscient de l'état dans lequel il me met, c'est certain. Je repense encore une fois à ce matin, et à toutes ses nouvelles sensations. C'est dingue. Est-ce que j'aurai ressenti la même chose si ça n'avait pas été lui ?
De mes doigts, je parcoure rapidement son torse, m'arrêtant juste avant son intimité. Un grognement de frustration lui échappe, et je me rend compte, que cette fois-ci, je suis la personne détentrice du pouvoir.
Pas sûre de ce que je dois faire ou non, je finis par le prendre dans ma main, refermant délicatement mes doigts autour de lui.
- Oh putain Mia.
Rapidement, je retire ma main, ne parvenant pas à déchiffrer le sens de sa remarque.
- Quoi ? Il s'étonne, pourquoi est-ce que tu t'arrêtes ?
- Je.. j'avais peur de t'avoir fait mal.
Un rire franc lui échappe, et je me vexe, baissant la tête vers mes pieds. Mais aussitôt qu'il le voit, il me relève la tête vers lui d'un doigt en souriant.
- Mia, tu ne peux pas savoir à quel point j'aime ton innocence.
Je lui souris timidement, tandis qu'il reprend ma main pour la reposer doucement sur son intimité.
- N'aies pas peur, il souffle, tu ne me feras pas mal.
Rassurée, mes doigts se referment autour de lui, et je commence à effectuer des mouvements de va-et-vient, tandis que l'eau chaude continuer de nous dégouliner dessus. L'une de ses mains trouve mon sein, l'autre saisissant du gel douche pour en faire tomber sur ma main occupée. Mon mouvement s'accélère, et il laisse échapper un nouveau râle. Cette fois-ci, je ne m'arrête pas.
Sa tête trouve mon cou, où il commence à aspirer ma peau, me faisant échapper un gémissement.
Mon rythme cardiaque s'accélère encore et encore, comme la vitesse de ma main.
Déjà serrés, il se colle un peu plus contre moi, me plaquant littéralement contre la paroi de douche, m'extirpant un cri de surprise. Cri qu'il étouffe rapidement en reprenant ma bouche d'assaut.
- Mia..
Mon prénom susurré contre ma bouche, ne fait qu'accroître mon désir pour lui, et ce n'est rien comparé au moment où l'une de ses mains se glisse dans mon entre-jambe. Il se contente de me caresser, ne réitérant pas l'expérience de ce matin.
Je me laisse doucement aller, m'abandonnant complètement dans ses bras. Je n'essaie pas de cacher les gémissements qui m'échappent, c'est bien plus fort que moi.
Nous nous arrêtons de nous embrasser un instant, juste pour nous regarder. Les yeux de Maël semblent presque noir, obstrués par ses mèches folles.
- Mia, il souffle, je crois que je vais jouir.
Ne sachant pas vraiment quoi faire, je ralentis.
- Non, non, non, accélère.
Immédiatement, je m'exécute, redoublant la cadence. Lui aussi, intensifie le mouvement de sa main, provocant en moi des choses qui m'étaient encore inconnues. Finalement, il retire sa main pour la poser sur ma joue.
Lentement, sa bouche s'entre-ouvre, et c'est dans un râle guttural qu'il se laisse tomber sur moi perdant sa tête dans mon cou. Instinctivement, je ralentie le mouvement, pour finalement m'arrêter après des derniers soubresauts entre mes doigts.
Il finit par ramener son visage au mien, m'embrassant tendrement avant d'éteindre la douche.
Je l'observe saisir une éponge et du gel douche, avec un sourire en coin.
- Laisse-moi nettoyer ta cuisse.
Je fronce les sourcils, baissant les yeux sur ma jambe. Je me pince les lèvres, le laissant faire en comprenant qu'il s'agissait de sa semence.
Comme si nous étions redevenus timide, nous nous contentons de nous sourire en coin, finissant de nous laver.
- Tiens.
Je saisis le tee-shirt noir qu'il me tend avant de le remercier, laissant tomber la serviette en coton qu'il m'avait aussi prêter.
- Tu sais, je pouvais très bien porter avec mon propre pyjama.
Il grimace tout en enfilant son caleçon.
- Et ne pas pouvoir te mater dans un de mes tee-shirt ? Non merci.
Je ris de bon coeur, me résignant à le mettre. Je m'attache ensuite mes cheveux trempés en un chignon mal fait, tout en espérant de ne pas tomber malade.
- Qu'est-ce que tu veux manger ? Il me demande.
Je hausse les épaules, n'ayant aucune idée de ce dont j'ai envie.
- Bon, je vais cuisiner.
Je l'observe avec un demi-sourire, ce qu'il remarque tout de suite.
- Quoi ? Tu crois que les mecs comme moi ne savent pas cuisiner ?
- Les mecs comme toi ?
Il lève un sourcil, comme si ma question était idiote.
- Et bien, tu sais, lorsque que tu es très beau, les gens te persécutent, pensant à tord que tu n'es qu'un mannequin sans aucune autre compétence.
Je tente de ne pas me mettre à rire, mais c'est sans succès.
- Sérieusement, je glousse, être beau c'est si difficile à vivre ?
Il enfile à son tour un tee-shirt, cachant par la même occasion son buste que je ne me lassais pas de regarder.
- C'est extrêmement difficile.
Il s'assoit sur le bord de son lit, l'air grave. En me moquant encore ouvertement de lui, je me place à ses côtés.
- Mais toi aussi, il ajoute, tu dois me comprendre ?
Je fronce les sourcils et il saisit mon visage en coupe.
- Tu es tellement belle.
Ne voulant pas me mettre à rougir comme une idiote, je m'empresse d'ajouter :
- Je parie que cette phrase les fait toutes tomber dans tes bras.
Lentement ses mains quittent mon visage et il m'offre un sourire de vainqueur.
- Bien sur.
Je me contente d'un sourire crispé, même si à l'intérieur, c'est plus compliqué. Maël est un joueur, et ça, je le savais bien avant que nous commencions à être plus que des amis. Mais maintenant, ça me fait peur, je suis terriblement effrayée à l'idée de n'être qu'un jeu pour lui alors que pour moi, ce n'est plus le cas.
- Mia ?
Je me racle la gorge en revenant à lui, essayant de me pas laisser paraître ma soudaine inquiétude.
- Je plaisante.
- Tu plaisantes ?
- Les filles ne tombent pas dans mes bras avec ce genre de phrase tout simplement parce-que je ne le dis jamais. Je ne vais pas te mentir, pour la plupart, elles le sont, jolies, mais elles ne comptent pas. Alors que toi, oui.
J'entre-ouvre la bouche pour répondre quelque chose mais il me devance :
- Tu comptes Mia.
Je laisse un immense sourire trahir mon visage, envoyant par la même occasion valser toutes les peurs qui m'assaillaient il y a quelques instants.
- Bon, il perd patience, soit tu me dis que je compte pour toi, soit je te jette par la fenêtre.
Je ris, saisissant ses doigts.
- Tu comptes aussi pour moi, Maël.
Satisfait, il diminue notre distance pour m'embrasser mais se recule assez vite.
- Je vais préparer le repas.
Je l'observe se lever et s'éloigner avant de se tourner vers moi :
- Tu viens m'aider ?
- Oui, descend, je te rejoins.
Il me fait un dernier clin d'œil avant de disparaître, me laissant seule. Une fois que je suis certaine qu'il est partie, je me laisse tomber en arrière, rebondissant sur son matelas.
Et je souris, en sentant comme une junkie le tee-shirt qu'il m'a prêté, un terrible et terrifiant constat s'imposant à moi : je craque complètement pour Maël.
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Hello, je sais, ça fait une éternité que je n'ai pas posté un chapitre.. Mais j'ai eu un mois de Mai très chargé ! Mais maintenant c'est terminé, et j'espère avoir d'avantage le temps de poster.
Je vous embrasse,
Vicky.