chasse gardée.

By Celinours_60

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Dereck Hadisson ? On le connait plus généralement sous le nom du " chasseur " dans son lycée. Il n'en reste p... More

Chapitre 1.
Chapitre 2.
Chapitre 3.
Chapitre 4.
Chapitre 5.
Chapitre 6.
Chapitre 7.
Chapitre 8.
Chapitre 9.
Chapitre 10.
Chapitre 11.
Chapitre 12.
Chapitre 13.
Chapitre 14.
Chapitre 15.
Chapitre 16.
Chapitre 17.
Chapitre 18.
Chapitre 19.
Chapitre 20.
Chapitre 21.
Chapitre 22.
Chapitre 23.
Chapitre 24.
Chapitre 25.
Chapitre 26.
Chapitre 27.
Chapitre 28.
Chapitre 29.
Chapitre 30.
Chapitre 31.
Chapitre 32.
Chapitre 33.
Chapitre 34.
Chapitre 35.
Chapitre 36.
Chapitre 37.
Chapitre 38.
Chapitre 39.
Chapitre 40.
Chapitre 41.
Chapitre 42.
Chapitre 44.
Chapitre 45.
Chapitre 46.
Chapitre 47.
Chapitre 48.

Chapitre 49.

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By Celinours_60

Pleinement consciente de la jouissance qui montait en elle, elle ferme les yeux afin de ne manquer aucune sensation de cet instant chaleureux. Jessica, moi et nos souffles saccadés s'entremêlent et se confondent durant l'acte. C'est à ce moment précis que je me rappelle de ma conversation de la veille avec Ariana, dans la salle de bain. Ayant remarqué mon regard sans doute absent, Jessica m'interpelle.

- Dereck, ça va ? s'enquit-elle, ses mains enveloppant ma nuque.

- Oui. Ça va. répondis-je, avec conscience.

-Tu es sûr ? insiste-t-elle.

J'acquiesce et termine finalement l'opération dans un dernier gémissement de Jessica.

- Mon dieu ce que j'ai faim ! s'exclame-t-elle un instant plus tard, avant de bondir hors du lit sur lequel nous étions.

Sa silhouette dénudée, d'une teinte délicatement halée, disparaît silencieusement dans la cuisine. Les yeux clos, je m'étends avec un vif sentiment de quiétude et ne tarde pas à bailler. Je les rouvre, pose mon regard sur mon poignet droit où se trouve ma montre et remarque qu'elle indique dix-huit heures et demie. D'un bon, je me lève du lit, encore une fois souillé, et m'empare des vêtements traînant sur le sol. Vêtu, je m'engage dans la cuisine à la recherche de Jessica.

- Jess, il faut que j'y aille. J'ai oublié que j'avais ce foutu dîner ce soir. Je t'appelle. l'informé-je.

- D'accord. Attends, viens par là. dit-elle, me voyant partir.

Elle s'approche de moi et désormais assez proche, m'embrasse avec chaleur. Je lui adresse un sourire, m'éloigne et tourne les talons.

*

Il s'est avéré que le " foutu dîner " dont je me faisais une désagréable idée était en réalité un dîner d'anniversaire à mon attention. Ariana et ma mère s'étaient entendues pour l'organiser. J'ai d'abord été évidemment surpris, puis profondément touché. L'idée que ma mère et Ariana aient collaboré de cette façon me donna le sourire. Je réalisai qu'il ne m'en fallait pas plus pour me faire véritablement plaisir.

- C'était succulent, bravo à vous. les félicitais-je, le goût du rôti encore en mémoire.

Ariana se leva pour débarrasser les assiettes avec ma mère. Son regard pétillant croisa le mien et une douce brûlure désormais familière m'envahit, déstabilisant ma pensée. Je me ressaisis et me levai également dans la même intention.

- Ah non ! C'est ton anniversaire, tu ne bouges pas, pas même le petit doigt ! s'écria alors ma mère m'apercevant debout.

- Très bien, très bien... rétorqué-je, mêlé d'un léger sourire.

J'obéis et me rassois, tel un fis modèle. Un instant plus tard, la salle à manger fut plongé dans le noir et moi avec. Alors, une douce et chaleureuse mélodie débuta, d'abord lointaine. Elle s'approchait puis le visage d'Ariana apparu en face de moi, éclairé d'une chaude lumière provenant du gâteau qu'elle tenait en ses mains. Elle s'approche jusqu'à m'être si proche que l'atmosphère créée semble irréelle. Ariana dépose le dessert devant moi, s'écarte légèrement et demeure à ma droite tandis que ma mère se positionne à ma gauche. Leur voix suaves entremêlées, je savoure cet instant. La dernière note achevée, un court silence s'ensuit. Je pris une grande bouffée d'air, m'approche du gâteau toujours éclairé. Soudain, je suis freiné par la voix d'Ariana.

-Un vœu ! N'oublie pas de faire un vœu. s'exclame-t-elle, frappée soudainement.

Je m'exécute et réfléchis intensément à un vœu, adresse un regard furtif en direction d'Ariana, et reporte mon attention sur la bougie en train de fondre en face de moi. J'inspire une seconde bouffée d'air, m'approche dangereusement de la lumière brûlante, et les yeux clos, la fais disparaître par mon souffle. Un bruit de clappement succède mon acte, j'ouvre de nouveau les yeux et m'aperçois que la pièce est de nouveau éclairée. Ma mère s'empresse de trancher le gâteau et d'en servir une part à chacun. Ariana s'assoit sur une chaise à ma droite et s'approche soudainement de moi.

- Je peux savoir quelvœu tu as fait ? s'enquit-elle, un sourire en coin s'accordant à son regard.

- Si je te le dis, il ne se réalisera pas. Et je veux qu'il se réalise. répondis-je, un même sourire sur mon visage.

Son sourire en coin se changea en une douce esquisse, elle se redressa et apporta son aide à ma mère.

Dégustant le délicieux dessert préparé pour l'occasion, je les félicitais encore pour ce superbe dîner. 

- Qui veut encore du gâteau ? s'enquit ma mère.

- Non, merci maman. Je vais exploser si j'en reprends ! riais-je.

- Non, merci c'est gentil. Je n'ai plus faim. répondit Ariana.

- Oh, mais il y en reste encore la moitié ! rétorque ma mère.

- On en mangera demain, ne t'inquiète pas ce n'est pas perdu. répondis-je.

- Je pourrai peut-être en apporter à ta sœur. propose alors ma mère, d'un ton étonnement anodin.

Je l'analysai un instant, et une dure réalité me frappa. Sia. Je me rendis compte qu'en effet, il manquait une personne à cette table. Je ressentis une forte pression au niveau de mon cœur mais décidai de l'ignorer.

Réalisant le triste sous-entendu de ma mère, je décide de me lever et de m'approcher d'elle. J'ouvre alors mes bras pour accueillir ses larmes et l'enveloppe avec tendresse. Je sens son souffle haletant à cause des pleurs, et prends conscience du véritable souhait que j'aurai dû faire un peu plus tôt. Une désagréable sensation m'envahit. Je m'écarte légèrement de ma mère qui se reprend doucement et me tourne vers Ariana.

- Est-ce que tu peux l'emmener à l'étage s'il te plaît ? demandé-je.

Ariana acquiesce et s'exécute. Ma mère et elle disparaissent un instant plus tard dans l'escalier tandis que je débarrasse la vaisselle laissée sur la table. Seul dans la cuisine, je m'efforce de ne pas céder à ce sombre sentiment ressenti à l'idée de l'abominable personne que je suis. Une pensée des plus féroces m'envahit. J'ai en tête mon attitude habituelle qui est celle de s'emparer d'un objet et d'y déverser ma haine. Je ne veux plus être comme ça. Mais cette colère de moi-même est si forte, si présente. Je n'arrive pas à l'ignorer. Je suis sur le point de frapper du point ce qui m'environne lorsqu'un éclat anéanti l'obscurité de mon être. C'est Ariana.

- Dereck, ça va ? s'enquit-elle, une résonance d'inquiétude dans sa voix.

Je l'entends s'approcher doucement derrière moi. Arrivée à ma hauteur, elle me force à lui faire face. Je ne souhaite pas qu'elle voit l'obscurité de mes pensées. Face à elle, mon regard ne lui fait pas face pour autant.

- Dereck... murmure-t-elle, cherchant à croiser mon regard.

- Je vais bien, ça va. m'exprimé-je, avec l'espoir que cela suffise.

Ce n'est évidemment pas le cas.

- Tu ne devrais pas rester avec moi, je suis monstrueux... je l'ai toujours été. m'exprimé-je alors.

- Quoi ? Comment ça ? dit-elle, dans l'incompréhension.

- On ne peut pas me changer, je suis comme je suis : un monstre. affirmé-je, convaincu.

- N'importe quoi ! Tu veux une preuve que tu as changé ? Ton attitude d'hier le prouve.

- Peut-être, mais...

- Quoi ? s'enquit-elle, farouche.

- Je n'arrive même pas à le dire... Je...

- Qu'est-ce qu'il y a ? insiste-t-elle.

- J'aurai dû faire le vœu que Sia soit guérie ! m'écrié-je, finalement.

Un court silence s'ensuivit. Laissant à Ariana le temps de comprendre.

- Dereck... ce n'est qu'une tradition sans valeur tu sais, faire un vœu ce n'est pas faire une prière. Et combien même, une prière ne peut pas soigner ta sœur. Seul la médecine le peut véritablement et concrètement. Tu n'as aucune raison de t'en prendre à toi-même pour ne pas avoir pensé, sur le moment, à l'état de ta sœur et d'en avoir fait ton vœu.

Je l'écoutais avec attention, et ses paroles apaisaient mon esprit.

- N'y penses plus, d'accord ? m'interpelle-t-elle, à la recherche de mon retour.

Après une courte réflexion, elle prend mon visage entre ses mains pâles et délicates et je ne peux résister à la regarder. Je découvre une figure remplie d'inquiétude à mon égard mais pourvue d'une saisissante beauté. Le contraste époustouflant de son teint et de ses yeux s'inscrit dans ma mémoire. Je me surprends à ne plus ressentir ce sombre sentiment ressenti un instant plus tôt. 

- Je ne peux pas te promettre que ça va s'arranger mais... commence-t-elle.

- Je sais. dis-je, suivit d'un court silence.

- Il y a une chose que je peux te promettre... C'est que je ne compte pas te quitter, à moins que tu ne m'y forces. dit-elle, mêlé d'un sourire.

À ces mots, une délicieuse chaleur remplit alors mon être. Ariana s'aperçu de mon état, et s'écarta légèrement.

- Quoi ? s'enquit-elle.

- C'est le vœu que j'ai fait. avoué-je avec hésitation, un temps après. Que tu ne me quittes jamais.

À  ces mots, les yeux charbonneux d'Ariana s'adoucissent et une délicate esquisse se dessine sur ses lèvres. Mes yeux, noyés dans les siens, je ne sens que les vibrations de sa peau contre la mienne.

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