Attention Lemon.
POINT DE VUE DE MAËL
J'ai fait ça de nombreuses fois. Me réveiller à côté d'une fille n'a rien d'inhabituel. À vrai dire, c'est plutôt lorsque je me retrouve seul dans mon lit que je suis surpris.
Mais il faut l'avouer, ce matin c'est très différent. Je n'ai pas couché avec Mia, je ne suis pas totalement nu à ses côtés et malheureusement pour moi, elle non plus.
Je n'ai pas non plus envie de m'en aller en courant, en prenant mes affaires sous mon bras.
Cela fait bien une trentaine de minutes que je l'observe, ça depuis que le claquage de la porte d'entrée annonçant le départ de sa mère m'a réveillé.
Je souris encore, elle vient de le refaire. Dans son sommeil, elle ne cesse de laisser échapper des soupirs de bien-être.
Et je trouve ça inquiétant. Pas son soupir, mais ma réaction. Je suis fascinée par une gamine de 17 ans, qui plus est la soeur de mon meilleur ami. Si seulement elle avait des années en plus et était une inconnue. La question qu'il faut se poser est, est-ce que dans ce cas-là, j'aurais été intéressé par elle ?
Lorsque ses yeux papillonnent je ne détourne pas le regard, aux risques d'être pris pour un voyeur. En quelques secondes, elle immerge et rougit en me voyant l'observer. Elle finit par me sourire et comme un idiot, j'en fais autant.
Je voudrais lui dire bonjour, dire quelque chose mais rien ne sort. Et visiblement, elle non plus.
Alors je m'approche, tout doucement, d'elle et de sa bouche. Nos nez se frôlent et elle est si proche de moi que je peux sentir la rapidité de sa respiration. L'une de mes jambes s'entremêlent aux siennes pour qu'elle soit au plus près de moi.
L'une de mes mains accroche son visage et vient finir de coller mes lèvres aux siennes. Comme à notre habitude, on s'embrasse d'abord timidement, à croire que l'on se découvre à nouveau pour la première fois.
Mais très vite, et je le répète, c'est une question d'habitude, je reprend le contrôle forçant le passage contre ses lèvres avec ma langue pour qu'elle m'y donne accès. Docile, elle me laisse mener la danse et j'adore ça.
Ses mains accrochent mes cheveux et je gémis comme un débutant. Je sens tout mon corps se réveiller et mon imagination fait le reste. Cependant, je sais que je dois quelque chose à Mia après notre épisode en voiture. Et pas question de coucher avec elle, j'en meurs d'envie mais ce n'est pas le moment. Cette fois-ci, je veux faire les choses biens, différemment.
Je laisse mes doigts courir sur sa clavicule, la naissance de sa poitrine où doit encore se tenir fièrement la trace bleuâtre que j'ai laissé. Elle se tend lorsque je saisis son sein de pleine main. Elle va pour se reculer mais de mes dents, je saisis délicatement sa lèvre inférieure pour la maintenir près de moi. Il est hors que question qu'elle se détache de moi.
Mes doigts courent encore et encore contre sa peau brulante voulant en découvrir les moindres recoins.
Je m'arrête au niveau de son bas-ventre, juste à la couture de petite culotte.
Mon coeur bat encore un peu plus vite quand doucement, je soulève le tissu du bout des doigts pour y glisser ma main.
Sa main saisit mon poignet et je me stoppe. Pas vraiment énervé mais plutôt surpris, je ne bouge pas ma main mais me recule un peu de son visage pour l'observer.
Mia a les pommettes cramoisies et ses yeux me fuient. Et je comprend immédiatement, qu'en me retenant, elle ne me dit pas vraiment « non ». Non, elle est effrayé. J'en viens à me poser des questions, je sais qu'elle n'a pas couché avec ce connard de Hugo mais je ne connais rien de son passé affectif et je crois bien que son frère m'avait parlé d'un gars avec qui elle sortait à Seattle.
En vérité, je m'en fous. Je ne veux rien savoir, je suis bien trop jaloux pour le supporter.
- Je veux pas que t'es peur Mia, je te ferai pas de mal.
Son regard se radoucit et elle libère mon poignet.
- Ok..
Je prend ça comme une invitation et ma main reprend sa destination initiale, tandis que je colle mon front au sien pour la sentir au plus près de moi.
J'essaie de me montrer tendre, et elle ne s'imagine sûrement que pour moi aussi c'est une première. Cette douceur, cette attention avec laquelle je trouve le point de son désir n'est pas dans mon habitude. Je ne suis même pas un adepte des préliminaires. J'aime que l'on s'occupe de moi, oui, mais le contraire m'ennuie.
Sauf peut-être avec Mia.
Elle se laisse faire, tandis que je ne fais que la caresser. Je l'écoute, elle, sa respiration et la réception avec laquelle son corps réagit.
Je l'observe encore et encore, insatiable de ces moindres mimiques. Quand elle me surprend, elle me sourit. La voyant aussi détendue et visiblement contente de ce que je lui fais, je décide d'aller, encore un peu plus loin. Doucement l'un de mes doigts, glisse en elle. Elle grimace et je me hâte vers ses lèvres, ne voulant surtout pas la blesser.
Je reste comme ça, un moment à simplement l'embrasser avant de sentir qu'elle ne se détend à nouveau. Lorsqu'elle le fait, je tente un léger mouvement attendant sa réaction. Ne la voyant pas sourciller, je prend cela comme un encouragement.
J'essaie de jouer de dextérité, ne voulant pas la blesser. D'abord peu sur de moi, je me rend compte en accélérant un peu la cadence que moi aussi, j'étais stressé.
La bouche entre-ouverte et les yeux quasiment fermé, elle me fait encore plus bander.
Le tableau qui se dessine devant moi est l'un des plus beau tableau qu'il se soit dessiné devant mes yeux, peut-être aussi parce-que j'en suis en grande partie le peintre.
Je la regarde avec admiration se cambrer un peu, me demandant si il est possible qu'elle me fasse plus d'effet que maintenant. Je crois qu'il suffirai que je continue à la regarder pour que je jouisse.
- Maël..
Elle finit de m'achever par le son que fait mon prénom sur ses lèvres. Lèvres que je prend d'assaut, tout en accélérant mon mouvement.
Mia gémit contre ma bouche et je ne peux m'empêcher de sourire. Putain ce qu'elle me fait de l'effet.
Je reste encore un peu à l'observer prendre du plaisir sous mes doigts. Puis, doucement, je me retire, bien conscient qu'on ne fait pas jouir une fille qui n'a aucune expérience en un claquement de doigt. J'aime imaginer quand ayant continuer, elle aurait hurler mon nom dans un orgasme mais chaque chose en son tend.
Je l'embrasse sur le front, avant de me poser à côté d'elle, moi aussi épuisé. Mon érection n'a pas disparu et il faudrait vraiment que j'aille m'en débarrasser mais je veux attendre encore un peu. Juste le temps que je l'attire contre moi et qu'elle pose sa tête contre mon torse.
- Il faut que.. j'aille prendre.. une douche.
La voir haleter me fait sourire d'avantage, pas peu fier.
- Tu veux que je vienne avec toi ?
Mon ton plein de sous-entendu, je lui jette un coup d'oeil mais je n'ai pas le temps de rajouter autre chose qu'elle saute du lit sans que je ne puisse la garder contre moi.
- Non !
L'intonation de sa voix me fait froncer les sourcils et elle le voit, se confondant précipitamment en excuse :
- Je-je suis désolée, ok ? Je.. vais me laver.
Je me relève sur mes coudes, la regardant courir vers la salle de bain avant de s'y enfermer sans que je n'ai eu le temps de pouvoir dire quelque chose.
Mais qu'est-ce qu'elle a ? Je redescend un peu trop vite de mon nuage, perdant en route mon érection.
Et des dizaines de questions se mettent à m'assaillir, m'inquiétant plus les unes pour les autres. Est-ce que je lui ai fait mal ? Ça ne lui a pas plu ? Merde, putain.
J'ai peur d'avoir tout gâché.
C'est une drôle de sensation qui m'envahit. La sensation douloureuse de la voir s'éloigner de moi.
Et c'est presque assis, dans son lit encore chaud, que je ne me suis jamais senti aussi seul de ma vie.
**
Hello,
It's been a loooong time, isn't it? Bref, je suis trop contente de vous retrouver. Je m'excuse encore mais je n'ai pas le temps d'écrire, c'est dingue.
Je ne sais pas si je suis fière de ce chapitre, c'est assez compliqué d'écrire des scènes aussi intimes, dotant plus du point de vue d'un homme mais j'espère qu'il vous aura plu et qu'il n'aura choqué personne !
Sinon, pour ceux qui se languissent de mes chapitres, j'ai plein d'autres oeuvres qui n'attendent que vous.
Je vous embrasse,
Vicky.