The New Substitute - BLEACH [...

By stellart_lunae

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Et si les dix ans de paix n'en avaient pas vraiment été ? Peu de temps après la défaite du Vandenreich, de no... More

0 - Prologue
1 - Retour mouvementé
2 - La remplaçante
3 - Réunion au sommet
4 - Destins croisés
5 - À la nuit tombée
6 - Épi de blé
7 - L'ultime sacrilège
8 - Sous les apparences
9 - Le rival imaginaire
10 - Si c'est toi, ça ne me dérange pas
11 - Souffle blanc
12 - Âmes sœurs
13 - La lumière et les ténèbres
14 - Soupçons
15 - Il était une fin
16 - Le jour où le Seireitei bascula
17 - Les prémices du malheur
18 - Parole et actes
19 - Bleu
20 - L'auteure de sa tragédie
21 - L'or et le cuivre
22 - Dans la pénombre
23 - Frère et sœur
24 - Givre de février
25 - Shûhei contre la montre
27 - Résolution
28 - Épilogue

26 - Dernier souffle

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By stellart_lunae


               
« Je te tiens ! Flux de giv... »

Un éclair de douleur lui remonta le long de la colonne vertébrale.

« Ne crie pas victoire trop vite. »

Miya avait oublié de prendre un élément essentiel en compte : Shûhei n'était pas né de la dernière pluie. Simuler l'une de ses célèbres attaques de sorte à ce que la kurotama se pense en mesure de le blesser mortellement n'avait rien eu de sorcier. Il avait suffi à Miya de baisser sa garde une fraction de seconde pour que le vice-capitaine interrompe la trajectoire de son zanpakutô et dirige son autre extrémité dans le dos de l'ennemie.

La lame de Kazeshini plantée entre les vertèbres de Miya, il s'approcha d'elle dans un shunpo et plongea dans ses yeux douloureux un regard assombri par la haine.

« Tu n'aurais jamais dû t'en prendre à elle », grommela-t-il.

Il leva son bras libre et l'abattit, pourfendant Miya de part et d'autre.

*

« Ils sont là-bas ! » s'écria Rangiku.

Ils venaient de parcourir leur dixième kilomètre quand Rangiku Matsumoto et Ichigo Kurosaki avaient été pris d'une soudaine et amère impression. S'observant l'un l'autre, le lycéen héla tout d'un coup :

« Faut qu'on se magne !

–  Oui ! »

L'instant suivant, tous deux se précipitaient vers l'entrée de l'entrepôt.

*

Shûhei extirpa la lame de Kazeshini du corps de Miya ; celle-ci, sentant la vie la quitter pour de bon, resta interdite, les yeux dilatés tant par la stupéfaction de ce retournement de situation que par la profonde souffrance qui lui lancinait le buste. Un jet de sang franchit la barrière de ses lèvres.

« Merde... »

Shûhei continua de la lorgner sans la moindre pitié. L'arme de sa victime disparut dans un amas de particules bleutées, aussi se permit-il de réduire la distance entre leurs deux visages et de déclarer froidement dans le creux de son oreille :

« Tu as commis une seule erreur : celle de croire que j'aimais Tsunata. »

Miya retint son souffle.

« Ce que j'éprouve pour elle dépasse de loin ce que vous autres appelez de l'amour : aucun mot ne serait assez fort pour le décrire. Tu m'as arraché ce qui m'était le plus cher, tu peux au moins emporter ce constat dans ta tombe. »

Son reiatsu était en chute libre, et pourtant, elle trouva la force de songer :

Alors même que je pensais t'avoir tout pris, tu as réussi à trouver un amour aussi pur et sincère après la mort ? Ça a toujours été comme ça avec toi, Nara, tu as toujours été une foutue veinarde. Je te hais tellement...

Sur ces dernières pensées, Miya Tanabe se volatilisa, ne laissant derrière elle que le corps sans vie de sa rivale imaginaire et le coéquipier de cette dernière, totalement désemparé.

Au même moment, Ichigo et Rangiku franchirent le seuil de l'entrepôt et découvrirent la scène que tous deux redoutaient.

« C'est pas vrai... souffla Rangiku, incrédule.

–  Tsunata... » s'étrangla le lycéen.

*

Dans la boutique, au bout d'un interminable couloir plongé dans une pénombre épaisse, un bruit strident ininterrompu fit tomber à genoux Orihime Inoue.

« Non... murmura-t-elle, les yeux grands ouverts.

–  Je suis désolé, patron, je ne peux plus rien faire.

–  Tu n'as pas boudé tes efforts pour éviter que nous n'en arrivions là, Tessai, le rassura Kisuke. Tu n'as pas à t'excuser. »

Le géant à lunettes posa sur les épaules tremblantes d'Orihime une main compatissante.

« Je suis navré, dame Inoue : dame Tsunata est décédée. »

Le sanglot fut impossible à contenir : Orihime ramena ses mains sur sa bouche et hoqueta en répétant comme une litanie :

« Tsuna, non... »

*

Haletant comme un bœuf, Shûhei ne prêta pas même la moindre attention à l'arrivée inopinée de Rangiku et d'Ichigo. En fait, ce qu'il pouvait bien se passer autour de lui, c'était le cadet de ses soucis.

Comprenant qu'ils n'avaient pas encore été découverts, Rangiku se cacha derrière la façade du bâtiment et entraîna Ichigo à sa suite.

« Qu'est-ce que tu fais, Rang... »

Sa main se plaqua sur les lèvres du rouquin lorsqu'elle murmura d'un ton sévère :

« Chut ! Il ne faut pas qu'il nous entende !

–  Et en quel honneur ? » chuchota-t-il en retour. Tout son corps tremblait, et sa voix ne faisait pas exception. « Tsunata est...

–  Laisse Shûhei avec elle quelques instants !

–  Pourquoi ça ? Il faut que j'aille voir ma meilleure amie ! Je te signale qu'elle est...

–  Pas maintenant ! gronda-t-elle. Prends ton mal en patience, jeune homme ! »

Ce n'était pas tant la requête de Rangiku qui intriguait Ichigo, mais plutôt l'air détaché qu'elle revêtait ; soldat de la Soul Society ou non, rester de glace devant la perte d'une amie était inconcevable à ses yeux.

Il s'appliqua toutefois à ne pas craquer et se ruer vers celle qui, dans son cœur, avait rejoint sa famille de fous furieux. Il avait le cœur au bord des lèvres rien qu'à l'idée de la manière dont il devrait apprendre la nouvelle à Orihime.

Rangiku, pour sa part, préféra placer ses derniers espoirs dans l'intuition qui venait de germer dans son for intérieur et ne s'intéressa plus qu'à ce qu'il se tramait dans l'entrepôt.

Shûhei parut émerger de son état léthargique quand ses yeux s'écarquillèrent et qu'il fit volte-face vers le corps suspendu de sa coéquipière. À présent, il scintillant comme un soleil. Disparition imminente. Alors que sa tête se remplissait de coton, son corps agit pour lui : il brandit son zanpakutô et projeta rageusement l'un de ses kusarigama sur les chaînes de Tsunata. Elles cédèrent sans la moindre remontrance. D'un bond, il réceptionna la jeune femme dans ses bras et s'éloigna prestement de la marre rougeâtre qui ne finissait plus de prendre de l'ampleur sur le sol poussiéreux.

Lorsqu'il estima en être suffisamment loin, Shûhei s'écroula lourdement sur les genoux et agrippa plus intensément le cadavre de sa partenaire. Une grimace de pure douleur lui fendit le visage.

« Tsunata... »

Il la blottit contre lui et la berça dans un geste désespéré, fourrant son nez dans les longs cheveux d'or et de sang de cette dernière pour s'imprégner des derniers effluves de son parfum.

« Non, Tsunata... »

Les derniers lambeaux de son uniforme se volatilisaient en nuées de particules spirituelles.

Shûhei s'horrifia : il fallait qu'il trouve une solution, un moyen de la ramener ! Tsunata ne pouvait pas le quitter, pas comme ça, pas maintenant, pas après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble et ce qu'il leur restait encore à vivre ! Comment pourrait-il jamais trouver le courage d'avancer sans elle, maintenant qu'il avait goûté au bonheur ? Si elle mourrait, il la suivrait dans son sillage : cela ne faisait pas l'ombre d'un doute dans son esprit.

Ses méninges passèrent la vitesse supérieure. Il fouilla dans chaque recoin de sa mémoire embrumée pour trouver ne serait-ce qu'un indice, un espoir auquel se raccrocher pour lui permettre de la retrouver.

Il passa en revue les évènements survenus au cours des deux derniers mois, mais n'en tira rien de véritablement concret ; aussi s'attarda-t-il davantage sur les dernières vingt-quatre heures ou, tout du moins, sur le cauchemar qui avait suivi son réveil dans les infirmeries du Seireitei.

Comme cela va s'en dire, il revit contre son gré la scène de leur dispute, de la dernière fois où il avait parlé à Tsunata et, surtout, où il l'avait vue en vie. De nouveaux sanglots l'étranglèrent, mais la voix d'un Kensei Muguruma qui appartenait à son passé gronda dans son crâne :

« Tu t'appelles Shûhei ? Ceux qui portent ce nom sont de vrais durs, arrête de pleurer ! »

Jusque là, il avait toujours plus ou moins tenu bon ; mais aujourd'hui, c'en était bien plus qu'il ne pouvait le supporter. La réalité, trop cruelle, ne lui laissa pas même la liberté de contrôler ses émotions.

Il continua de passer au peigne fin ses souvenirs. La découverte du corps accidenté de sa coéquipière, relié à tout un tas de fils et de machines plus grosses qu'elle. Que lui avaient dit les autres, avant de l'envoyer au casse-pipe pour sauver Tsunata, mission à laquelle il avait lamentablement failli ?

Ce sont les propos de Kisuke Urahara qui, sans crier gare, lui revinrent en tête :

« Si elle vient à mourir sans qu'elle n'ait quelque chose à laquelle se raccrocher – un souvenir, un sentiment, une personne qui lui est chère – dans le meilleur des cas, la mémoire de Tsunata mourra avec elle ; dans le pire, elle disparaîtra définitivement. »

Il fallait qu'il tente le tout pour le tout : après tout, même si toute cette histoire lui semblait tirée par les cheveux, elle n'en demeurait pas moins la seule piste exploitable qu'il avait en réserve.

Shûhei se concentra du mieux qu'il le pût pour trouver les mots justes. De toute façon, il n'y avait pas besoin d'être un poète aguerri pour se livrer à cet exercice : des souvenirs heureux aux côtés de Tsunata, il en avait des tonnes !

Il ravala un sanglot et bredouilla sur le ton de la confidentialité :

« Hé, Tsunata, tu te rappelles des étoiles, la première fois dans la plaine ? Eh bien, je crois que c'est l'un des moments les plus magiques qu'on ait vécu ensemble. Et puis il y a la fontaine, aussi. C'est ce soir-là que je t'aie fait une promesse. Je ne compte pas la rompre, tu sais. »

Voyant que l'état de Tsunata ne cessait de se dégrader, il poursuivit d'un ton bouleversé :

« Le répète à personne, mais tous les moments passés avec toi étaient comme un rêve éveillé. Que ce soit en mission ou quand on se retrouvait pendant notre temps libre, j'ai chéri chaque instant à tes côtés. Pathétique, pas vrai ? Les ténèbres qui jalousent à la lumière le pouvoir de t'effleurer. Je ne te mérite pas, je le sais, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que, sans toi, ma vie n'a plus aucun sens. »

De nouvelles larmes silencieuses roulèrent le long de son visage rougi par le chagrin. Il ne soupçonna pas un instant que deux paires d'oreilles buvaient religieusement chacune de ses paroles.

« Il y a les autres... Kurosaki, Rangiku et Inoue. Ils n'arrêtent pas de me répéter que je suis important pour toi. Plus qu'un simple coéquipier, qu'ils disent. Est-ce que c'est vrai ? J'aimerais te l'entendre dire, Tsunata. J'aimerais vraiment que ce soit toi qui me le dises, sans quoi, je crois que je pourrais jamais le croire. »

Il s'étrangla. Rangiku, en retrait, sentit son cœur se serrer.

« Merde ! cracha-t-il. J'aimerais que tu me le dises de vive voix parce que pour dans mon cœur, Tsunata, il n'y a de place que pour toi ! Tu n'as pas le droit de me laisser tomber, bordel ! Toi et moi, on a encore des tas de trucs à vivre ensemble ! Et cette promesse, hein ? Tu m'avais juré de ne jamais m'abandonner, que jamais plus tu ne me laisserais goûter à la solitude, et aujourd'hui, tu voudrais partir ? C'est hors de question ! »

Le reiatsu de Shûhei enfla, recouvrant  son corps sans même qu'il ne s'en aperçoive, et contamina par la même occasion la shinigami remplaçante prisonnière de ses bras tremblants.

« Je ne te laisserai jamais disparaître, tu m'entends ? Tu crois que je vais te laisser mourir ? Tu rêves ! Alors reviens maintenant, reviens tout de suite ! »

Son étreinte s'intensifia, comme s'il voulait ne faire plus qu'un avec elle. Il se balançait sur lui-même en s'imprégnant comme il le pouvait de cette douce odeur sucrée qui disparaissait peu à peu.

Cette vision eut raison de Rangiku Matsumoto : voir son ami dans un tel état était suffisant pour la bouleverser à tout jamais. Elle pensait qu'elle en rêverait jusqu'à son dernier souffle.

Shûhei perdit définitivement le contrôle de ses sanglots. Il se remémorait amèrement toutes les fois où ce sourire, ce sourire qui le rendait fou, s'était dessiné sous ses yeux ébahis ; de toutes les fois où, ensemble, ils étaient partis dans d'incontrôlables fou-rires, une habitude inédite pour lui jusqu'à l'apparition de Tsunata dans sa vie ; des quelques fois où, suite à une situation embarrassante, d'adorables rougeurs étaient apparues comme de petits flocons sur les pommettes de la jeune femme, ces mêmes rougeurs qui lui faisait complètement perdre la tête. Chaque fois qu'il avait senti sa chaleur, chaque fois qu'elle lui avait pris la main, chaque fois qu'il avait senti son souffle caresser tendrement sa peau... Tout lui revint subitement, comme si le simple fait de la sentir partir n'était pas une torture suffisante.

« Reste avec moi ! hurla-t-il dans une douleur palpable. Je t'en supplie, ne t'en vas pas ! Je t'aime, Tsunata ! »

Il jeta sa tête en arrière, et sa pression spirituelle explosa. L'onde de choc fut si puissante qu'elle mit à mal les fondations du bâtiment, ses murs s'égratignant par endroits en menaçant de s'effondrer. La lumière aveuglante qui l'accompagna força les deux shinigami cachés à se couvrir les yeux en priant pour avoir un jour le loisir de les rouvrir. Ce qui se dégageait de Shûhei était absolument démentiel, quoi que ce fusse.

La détonation gagna tout Karakura, si bien qu'Orihime Inoue et les autres personnes présentes dans le magasin Urahara la ressentirent comme s'ils eurent été à côté.

Le phénomène s'étendit sur une minute, tout au plus, mais Rangiku et Ichigo auraient été d'accord pour dire qu'une éternité avait eu le temps de s'écouler depuis leur arrivée. Résister à une telle puissance leur demandait de mobiliser toutes leurs forces.

Ce ne fut qu'au moment où l'énergie spirituelle du jeune homme arriva à ses dernières limites que tout s'arrêta enfin. Shûhei s'affaissa sur le corps de Tsunata. Il haletait, ses joues étaient couvertes d'un mélange hétérogène de larmes et de sueur. Dans un ultime sanglot, il nicha son visage dans le cou froid de la jeune femme.

Trop secoué par le désespoir, il ne remarqua même pas que les doigts de Tsunata se mirent à trembloter avant de se crisper sur eux-mêmes. Ses paupières vibrèrent ; un râle à peine audible franchit la barrière de ses lèvres.

« Shû... Shû... hei... »

Les yeux de l'intéressé s'écarquillèrent tandis qu'Ichigo et Rangiku se penchèrent brusquement au-dessus de l'ouverture béante de l'entrepôt.

« Qu'est-ce que... » souffla le roux.

Rangiku, folle de joie, encercla la nuque d'Ichigo et colla son visage dans le renflement de sa poitrine.

« Je t'avais bien dit d'attendre un peu ! chantonna-t-elle, les larmes aux yeux. Tu vois ? J'avais raison ! »

Alors qu'Ichigo se débattait pour ne pas mourir étouffé, Shûhei, dont le cœur battait furieusement la chamade, redressa son visage dans une lenteur à la frontière du réel.

« Tsu... Tsunata ? »

Son corps scintillait toujours , mais pour une raison toute autre : la régénération spontanée dont bénéficiait la jeune femme pansait chacune de ses plaies ; son shihakushô, quant à lui, reprenait progressivement sa forme originelle.

Tsunata ouvrit à grand-peine ses yeux verts, ceux-là même que Shûhei pensait ne plus jamais revoir. De gros cernes les encerclent, certes, mais ils conservaient toute leur magie.

« Où... où on est, Shûhei ? J'ai un peu faim, je crois. »

Non seulement elle était en vie, mais en plus de cela, elle avait conservé sa mémoire et se souvenait de lui. Ce fut largement suffisant pour lui : dans un sourire qui lui fendit la figure jusqu'aux oreilles, il écrasa la malheureuse dans ses bras, glissant ses doigts dans ses cheveux encore collés par le sang et la transpiration.

« Tsunata ! » sanglota-t-il.

Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, si ce n'est qu'elle avait dû lui fiche une frousse de tous les diables. Sa main trouva difficilement la chevelure ébène du shinigami pour la caresser tendrement.

« Qu'est-ce qu'il y a, Shûhei ?... »

Trop ému pour lui répondre, il se contenta de respirer avidement ce parfum de vie qui irradiait de sa peau. Elle était sauvée.

Sauvée.

Ichigo, dont la patience avait atteint ses limites depuis un long moment déjà, s'élança dans leur direction, talonné par Rangiku.

« Ho hé ! s'écria le suppléant d'une voix tremblante. Blondie, ça va ?

–  Je... euh, oui... Enfin, je crois. »

Bien que de mystérieuses douleurs l'empêchaient de rendre son étreinte au brun et qu'elle ne comprenait rien à rien, Tsunata se délectait de la sensation du corps Shûhei. Dans ce sens, ça allait à merveille.

« Tu nous as fait une de ces peurs, idiote ! » éclata en sanglots Rangiku.

Sans plus de cérémonie, elle enlaça les deux membres du shûnata du mieux qu'elle le pût, ne se souciant aucunement de leur avis. Lorsqu'elle relâcha sa prise, Shûhei prit du recul et observa affectueusement la blonde, comme s'il l'a voyait pour la première fois et cherchait à imprimer son image dans un coin de son esprit ; Tsunata sentit ses joues la brûler et se demanda avec le plus vif intérêt quelle mouche les avait piqués.

Elle se sentait faible, elle se sentait engourdie, et un peu ramollo. Elle avait des courbatures, aussi. Au-delà de ce constat, pas moins de se souvenir où elle se trouvait, ce qu'elle avait fichu, et pourquoi diable cette brute mal embouchée d'Ichigo pleurnichait en l'observant comme la venue du messie.

Shûhei était en train de remettre une mèche derrière l'oreille de sa coéquipière quand Ichigo se racla bruyamment la gorge. Shûhei comprit et s'écarta, laissant le remplaçant passer ses bras autour de Tsunata. La jeune femme sentit son cœur s'arrêter. Nom de nom, quelqu'un allait-il enfin prendre la peine de lui expliquer ce qu'il se passait ?

Il lui rendit sa liberté en la gratifiant d'un regard des plus tendres, ses yeux brûlant d'une étrange lueur. Shûhei reprit sa place aussitôt, l'enlaçant comme si elle était faite de cristal et pouvait se briser au moindre coup de vent.

« Vous allez me dire ce qu'il... ce qu'il se passe, à la fin ? »

Sa tête tournait affreusement et ses oreilles bourdonnaient. Des tâches noires apparaissaient un peu partout dans son champ de vision, peu importait où elle regardait. Elle perdait connaissance, mais elle était trop épuisée pour riposter. Apaisée et résolue, elle se laissa sombrer, bercée par la chaleur et la voix de Shûhei Hisagi.

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