The New Substitute - BLEACH [...

By stellart_lunae

7.6K 360 499

Et si les dix ans de paix n'en avaient pas vraiment été ? Peu de temps après la défaite du Vandenreich, de no... More

0 - Prologue
1 - Retour mouvementé
2 - La remplaçante
3 - Réunion au sommet
4 - Destins croisés
5 - À la nuit tombée
6 - Épi de blé
7 - L'ultime sacrilège
8 - Sous les apparences
9 - Le rival imaginaire
10 - Si c'est toi, ça ne me dérange pas
11 - Souffle blanc
12 - Âmes sœurs
13 - La lumière et les ténèbres
15 - Il était une fin
16 - Le jour où le Seireitei bascula
17 - Les prémices du malheur
18 - Parole et actes
19 - Bleu
20 - L'auteure de sa tragédie
21 - L'or et le cuivre
22 - Dans la pénombre
23 - Frère et sœur
24 - Givre de février
25 - Shûhei contre la montre
26 - Dernier souffle
27 - Résolution
28 - Épilogue

14 - Soupçons

189 7 9
By stellart_lunae


Alors que le soleil se montrait paresseusement dans l'horizon poudreux de la Soul Society, Shûhei Hisagi et Tsunata Nara parcouraient les allées assoupies qui les séparaient du lieu de leur prochaine mission.

Shûhei n'avait rien oublié de la réaction pour le moins suspecte de sa coéquipière la veille, lorsque leur supérieur en chef, Shunsui Kyôraku, leur avait confié de s'assurer de la sécurité du dangai jusqu'à nouvel ordre.

D'ailleurs, après cette réunion au sein de la première division, le ténébreux s'était comme convenu rendu chez elle pour déguster une de ses confections culinaires ; aussi s'était-il permis d'insister sur le fait qu'il ne saisissait pas pourquoi elle avait perdu son sang-froid face à la requête de leur capitaine-général. Pour toute réponse, Tsunata n'avait cessé de bifurquer vers des sujets plus banaux les uns que les autres. La seule affirmation ayant un minimum de sens qu'elle lui eût fourni restait des plus évasives.

« Je ne suis pas prête à en parler, même à toi, Shûhei », avait-elle dit.

D'une certaine façon, cela l'avait mis hors de lui, car il savait que d'autres personnes – notamment le shinigami à la tête du Gotei 13 – étaient dans la confidence de ce secret que sa partenaire tentait tant bien que mal de garder farouchement pour elle.

D'une autre manière, Shûhei avait compris en lisant entre les lignes que tout ceci avait un lien avec son passé, celui de la Tsunata humaine qui étudiait les sciences à l'Université et excellait dans ce domaine. Ainsi, les mots de son commandant, de ses meilleurs amis, ou encore du shinigami remplaçant aux cheveux cuivrés lui étaient revenus en mémoire.

« Prends soin d'elle, Hisagi. »

« Shûhei...

–  Quoi, Rangiku ?

– Même si tu ne l'apprécies pas particulièrement, j'aimerais que tu me promettes quelque chose.

– Que je te promette quoi ?

– De veiller sur elle, et de faire de ton mieux pour qu'elle sourie. »

« Veille sur elle, aux dépens de ta vie s'il le faut, mais protège-la, quoi qu'il t'en coûte.

–  Je ne suis pas sûr qu'elle ait besoin d'une quelconque protection.

–  Tu dis ça parce qu'elle est forte et qu'elle peut se soigner, mais la régénération spontanée n'est pas parfaite, Hisagi, et elle ne peut guérir tous les maux. Je n'ai pas le droit de t'en dire davantage, alors, fais en sorte de toujours garder un œil sur elle. »

« Je te le dis car tu es mon meilleur ami. Tsunata possède un lourd secret. Si ses vieux fantômes venaient à ressurgir, sa vie pourrait être gravement en danger.

–  De quoi tu parles ?

–  Je ne peux pas t'en dire plus, car moi-même je ne suis au courant de rien ; mais, réfléchis : si le commandant Kyôraku tient tant que ça à la garder à l'abri ici, c'est pour une seule et unique raison. Tsunata ne peut pas retourner dans le monde des humains car quelque chose, ou quelqu'un, l'attend là-bas. Veille sur elle comme si ta vie en dépendait, mon vieux. »

Alors, ne voulant pas la brusquer davantage – sachant que cela risquerait de l'attrister plus qu'elle ne l'était déjà – Shûhei s'en était tenu là. Depuis deux mois qu'il la fréquentait, il connaissait parfaitement le caractère de la suppléante, et savait que si elle ne se sentait pas prête à lui faire part de ses craintes, c'était uniquement pour de bonnes raisons ; un jour, sans doute, se sentirait-elle capable de lui faire part de ce lourd passé que Kira avait évoqué.

En l'espace de deux mois entiers, à part quelques anecdotes d'une banalité affligeante, Shûhei n'en avait pas appris beaucoup plus sur l'histoire de celle qui partageait toutes ces missions avec lui. Par exemple, il n'avait jamais vu son fameux bankai. Aussi, il ne savait pas si, en-dehors d'Ichigo Kurosaki et d'Orihime Inoue, Tsunata possédait une quelconque famille, même éloignée, qu'elle soit biologique ou adoptive. Il ne savait pas non plus comment, du jour au lendemain, la brillante étudiante était devenue un soldat de la Soul Society. Jusqu'à leur discussion de la veille avec le capitaine borgne aux allures de hippie, il ignorait même quelles raisons poussaient Tsunata à rester au Seireitei depuis ce fameux jour où la puissance de son attaque avait renversé le vice-capitaine de la neuvième division, avant qu'elle ne l'aide à se relever et qu'il découvre le regard qui, aujourd'hui, le chamboulait chaque fois qu'il s'y perdait ; encore maintenant, la véritable raison de cette détention soudaine restait un mystère des plus épineux.

Ce matin-là, jour où prenait effet leur mission dont ils ne connaissaient la durée complète, les deux partenaires du Shûnata marchèrent dans un silence qui rappela au brun de bien désagréables souvenirs. Lorsqu'ils arrivèrent devant le portail reliant la Soul Society au monde réel, tous deux furent accueillis par le capitaine de la troisième division, Rôjûrô Ôtoribashi, et son second.

« Bien le bonjour, chers amis ! salua le haut-gradé.

–  Capitaine Ôtoribashi ? Kira ? Je croyais que personne ne pouvait venir nous aider pour cette mission ?

–  C'est le cas, Hisagi, confirma son meilleur ami. Nous étions seulement chargés de veiller sur l'espace entre les mondes avant votre arrivée. On doit partir en mission avec notre division dans l'après-midi.

–  C'est plutôt rare que toute une division soit mobilisée pour une même mission ? interrogea Tsunata. Je veux dire, la neuvième est déjà partie depuis deux mois, alors...

–  Ne t'en fais pas, miss Nara, nous n'en aurons pas pour aussi longtemps que Kensei et ses subordonnés.

–  C'est seulement une mission de reconnaissance, confia Izuru. On s'y rend en nombre pour plus de sécurité, c'est tout.

–  Il y a du mouvement depuis quelques temps, constata Shûhei.

–  En effet, Hisagi. Il semblerait que nos ennemis dormants se réveillent, en ce moment. »

Le brun n'eut pas besoin de se tourner vers sa coéquipière pour comprendre que son visage venait de se crisper à cette annonce ; et, s'il ne l'avait pas senti, il lui aurait suffi d'observer l'inquiétude qui se dessinait sur les traits de son meilleur ami pour le comprendre.

Voyant qu'Izuru ouvrait d'ores et déjà la bouche pour lui demander ce qui la préoccupait, Shûhei l'interrompit.

« Nous allons nous mettre au travail, annonça-t-il.

–  Tout se passera bien pour vous ? fit le surnommé Rose d'un ton soucieux.

–  Oui, sourit Tsunata, ne vous en faites pas.

–  Il est vrai que le Shûnata semble invincible lorsqu'il est réuni. »

Alors que son vice-capitaine le lorgnait de son air le plus désabusé, les deux concernés rougirent de nouveau, l'un plus que l'autre.

« Depuis combien de temps tout le monde nous appelle comme ça, au juste ? » rugit le ténébreux.

La remplaçante gloussa, amusée par la réaction de son acolyte ; ce dernier s'empourpra davantage encore.

« Ça ne te pose aucun problème qu'on nous surnomme comme ça ? cracha-t-il, au comble de la gêne.

–  Non, pourquoi ? » dit-elle en penchant la tête sur le côté.

Cette fois, ce fut Izuru qui ne pût s'empêcher de rire devant la tête de six pieds de long que faisait son meilleur ami, trop éberlué pour ne serait-ce que respirer.

« Dans ce cas, nous allons vous laisser, conclut Rôjûrô. Restez prudents, jeunes gens.

–  À plus tard, le Shûnata !

–  Kira ! s'époumona Shûhei. Arrête avec ça !

–  Bon courage pour votre mission ! » s'exclama la blonde en agitant son bras droit.

De cette manière, les deux membres de la troisième division partirent dans la direction opposée à celle du désormais célèbre duo.

« Tu es prête, Tsunata ? »

L'appelée se tourna vers lui ; au sérieux que son expression faciale affichait, elle comprit qu'il ne parlait pas uniquement de la mission en elle-même.

« Oui, répondit-elle. Allons-y, Shûhei. »

Ainsi, ils entrèrent dans l'espace entre les mondes pour accomplir la tâche confiée par les bons soins de Shunsui Kyôraku.

Huit jours s'écoulèrent. Shûhei et Tsunata ne cessaient de surveiller le dangai avec minutie, effectuant des rondes interminables dans le passage entre les mondes. La fatigue commençant à devenir pesante, de gros cernes noirs s'étaient installés sous les yeux de chacun, et leur teint, privé de soleil, devenait terreux.

« Si tu en ressens le besoin, on peut appeler une équipe de relai pour prendre quelques heures de repos, suggéra le vice-capitaine.

–  Il est hors de question que je quitte mon poste, Shûhei.

–  À un moment ou à un autre, tu seras bien obligée, Tsunata. On ne peut pas les attendre éternellement de pied ferme : il faut savoir s'écouter, de temps en temps.

–  Je me sens parfaitement bien, souffla-t-elle. Je peux tenir encore une semaine éveillée si le cœur m'en dit. »

Le ténébreux soupira ; quelle tête de mule !

« Dis, Shûhei.

–  Qu'y a-t-il ?

–  Ce ne serait pas toi qui serais sur les rotules, pour insister à ce point ? »

Le jeune homme se tourna d'un bond vers la blonde à ses côtés.

« Non, je... Hé, pourquoi tu me demandes ça ?

–  Une intuition », répondit-elle en haussant les épaules.

La saisissant pas les bras, il la força à s'arrêter et la dirigea face à lui, les sourcils froncés à leur paroxysme.

« La vérité ? » insista-t-il.

Voyant sa coéquipière rougir à une vitesse fulgurante, le vice-capitaine réalisa enfin que la distance entre leurs deux visages était réduite à quelques centimètres tout au plus, à tel point que lorsqu'il lui avait parlé, son souffle avait caressé la peau de porcelaine de la jeune femme, et fait vaciller une mèche dorée mal placée.

S'empourprant à son tour, Shûhei prit quelques distances nécessaires, permettant ainsi à Tsunata de retrouver une teinte normale.

« En plus d'être aussi irritable qu'Ichigo, tu as une tête de déterré, Shûhei. Voilà ce qui me permet d'affirmer que tu as davantage besoin de repos que moi.

–  Une tête de... Attends, tu viens de me comparer à Kurosaki ?

–  S'offusqua-t-il en se comportant à l'identique, soupira la blonde.

–  Tsunata !

–  Si tu veux rentrer te reposer, je ne t'oblige pas à rester : au contraire, je serai plus rassurée si je te savais au chaud dans une couverture, plutôt que de te voir déambuler dans le dangai comme un zombie.

–  Tu peux arrêter trente secondes de m'assimiler à un monstre de cinéma, s'il te plaît ? » se vexa Shûhei.

Malgré sa figure exténuée, le rire de Tsunata illumina le tunnel obscur et lui apporta un peu de chaleur.

« Je ne te laisserai jamais seule, Tsunata, déclara-t-il d'un ton plus calme.

–  Je ne peux pas quitter mon poste, Shûhei ; pas tant qu'ils ne seront pas réapparus.

–  Et s'ils ne reviennent que dans un mois ?

–  Je serai là, dit-elle déterminée.

–  Tu as dit que tu pouvais tenir encore une semaine, la nargua Shûhei, pas un mois.

–  Eh bien, j'irai au-delà de mes limites.

–  C'est stupide, Tsunata ! Je croyais que tu étais quelqu'un de sensée !

–  Tu ne peux pas comprendre, soupira-t-elle.

–  Alors, explique-moi !

–  Je ne peux pas.

–  Et pourquoi, hein ? s'emporta-t-il. Pourquoi tu ne peux rien me dire ?

–  Parce que je...

–  Parce que si elle le faisait, elle mettrait inévitablement ta misérable vie en danger. »

Les deux coéquipiers se tournèrent d'un commun accord vers l'homme qui venait de les interrompre.

Ce dernier, dissimulé dans la pénombre épaisse du dangai, dit d'une voix glaciale :

« Rassure-toi, shinigami : ta copine et toi n'aurez pas un mois à attendre notre venue. »

Puis il sortit de l'ombre et s'approcha de Shûhei et Tsunata : sa carrure était celle d'un homme bien bâti, mais sa peau grisâtre, ses cheveux turquoise, son regard magenta et ses habits noirs et blancs suffirent aux soldats de la Cour pour déterminer à quelle espèce l'étranger appartenait.

La main sur le manche de son zanpakutô, alors que sa coéquipière guidait la sienne dans son dos, le vice-capitaine commanda sèchement :

« Décline ton identité. »

La créature le toisa d'un air las.

« Je suis Nasu Fujimaro, sous-officier de la quinzième légion de l'Ordre Kurotama.

–  Quinzième légion ? répéta la blonde, incrédule.

–  C'est bien ce que j'ai dit », acquiesça Fujimaro.

Un rictus moqueur prit possession des lèvres de Tsunata.

« Ça vous va bien de singer la hiérarchie de la Soul Society pour ensuite l'attaquer. De là à rajouter deux unités pour vous donner des airs de supériorité, c'est vraiment pathétique.

–  Une langue bien pendue et des cheveux jaunes comme les blés. Aucun doute, tu es Nara Tsunata.

–  On dit blonds, pour ta gouverne », s'indigna-t-elle.

Le ténébreux alterna son regard entre sa partenaire et l'ennemi fraîchement apparu avant de demander :

« Vous vous connaissez ?

–  Nous ne nous sommes même jamais vu, avoua le kurotama. Toutefois, on peut dire que ta copine jouit d'une certaine célébrité dans le Hueco Mundo.

–  Le Hueco Mundo ? »

Shûhei se rappela alors que le premier hollow qu'ils avaient affronté, lui et Tsunata, avait également fait mention de cette notoriété dans le monde où le shinigami renégat, Sôsuke Aizen, s'était terré pour mettre en œuvre son dessein diabolique, il y eut de cela un peu plus de deux années terrestres.

« C'est donc là que vous vous planquiez ? » en déduit la remplaçante.

Fujimaro la lorgna silencieusement et décréta :

« Trêve de bavardages, Nara : j'ai d'autres chats à fouetter. » Puis, il claqua des doigts et s'exclama : « Les gars ? »

Lesdits gars se révélèrent être une trentaine de hollow dont le reiatsu dépassait de loin le niveau habituel.

« Chargez-vous du type avec ses cicatrices, pendant que je m'occupe de la damoiselle », ordonna le kurotama.

Les monstres masqués se séparèrent en cinq groupes distincts et bondirent sur le vice-capitaine comme un seul homme. Shûhei réussit à esquiver les quatre premières attaques groupées, quand la cinquième offensive se prépara dans son angle mort.

« Souffle Blanc ! »

Une déferlante de vent ardent désintégra les assaillants du jeune homme, lui sauvant la vie in-extremis.

Interloqué, il jeta un coup d'œil en direction de sa coéquipière et s'égosilla :

« Tsunata ! »

Profitant du fait que la remplaçante se soit laissée distraire par le sauvetage du ténébreux, Fujimaro rusa d'un zeitsprung – technique semblable au shunpo des shinigami – et se posta derrière elle. Saisissant son kurojû – arme des nouveaux ennemis du Seireitei, semblable à une faux pour sa part –, le sous-officier s'apprêta à lui asséner un coup en traître.

« Fauche, Kazeshini ! »

L'un des kusarigamas de Shûhei percuta de plein fouet la lame incurvée que l'ennemi avait mené à une vingtaine de centimètres de la nuque de Tsunata ; la seconde partie du sabre libéré du brun propulsa le kurotama au loin, l'encastrant dans un mur où le koryu tentait déjà de le digérer.

Un shunpo plus tard, la shinigami remplaçante se retrouva derrière le dos de son coéquipier, à quelques mètres de là où elle avait failli être grièvement blessée.

« Fais plus attention ! ordonna Shûhei.

–  Je pourrais te retourner ta suggestion ! » protesta-t-elle.

Tsunata venait de marquer un point : s'il n'avait pas risqué de tomber bêtement sous les coups de ce groupe de hollow, elle ne se serait pas déconcentrée.

Pour toute réponse, le jeune homme se contenta de soupirer :

« Toujours est-il qu'il veut ta peau, Tsunata. Je ne peux pas le laisser faire. »

Alors que la créature aux cheveux turquoises s'extirpait tant bien que mal des flux violets qui le faisaient prisonnier, la blonde fronça les sourcils et demanda gravement :

« Tu n'y songes pas ?

–  Occupe-toi des hollow restants pendant que je me charge de lui régler son compte.

–  C'est hors de question ! Ce combat est le mien !

–  Ta vie est en danger : c'est mon devoir de te protéger.

–  Je n'ai aucunement besoin de ta protection, Shûhei ! Je peux très bien m'en sortir seule !

–  Pour une fois, Tsunata, arrête d'être aussi bornée et obéis-moi ! Je suis ton supérieur, bon sang ! »

Ces dernières paroles lui avaient échappé, pris d'une panique sans nom  pour la survie de la jeune femme ; pensant dorénavant aux répercutions qu'auraient de tels propos sur leur relation, et, surtout, sur l'humeur de Tsunata, Shûhei s'étrangla. L'offenser ne l'aiderait en rien à la faire plier, il le savait pertinemment.

« Non », répondit-elle.

Shûhei sursauta, puis tourna son regard argenté vers celle qu'il protégeait de son corps et tressaillit devant la lueur qui dansait dans ses yeux verts.

« T'es peut-être vice-capitaine, mais tu n'en restes pas moins mon coéquipier, Shûhei Hisagi, celui avec qui il n'est pas nécessaire d'employer le moindre mot pour me faire comprendre. »

Nouveau point pour la suppléante car, en cet instant bien précis, Shûhei lisait parfaitement à travers les fenêtres de son âme ce qu'elle avait sur le cœur.

« Pour rien au monde je ne te laisserai combattre ce kurotama à ma place, annonça-t-elle gravement.

–  Je ne te laisse pas le choix, cette fois. »

N'attendant pas son reste, il bondit sur l'ennemi qui s'était, entre temps, remis sur pieds. Faisant tournoyer son zanpakutô au-dessus de lui, le brun fondit sur sa cible et abattit furieusement ses kusarigamas ; le choc fut si violent qu'une onde s'en dégagea et provoqua une nuée de poussière étouffante.

Tsunata, pour l'heure spectatrice, découvrit une fois le brouillard dissipé que le coup porté par son coéquipier avait été aisément contré par le kurojû de Fujimaro.

Alors que les mains du vice-capitaine se couvrirent de sang, le kurotama lui adressa un horrible rictus victorieux.

« Tu aurais dû l'écouter, tu sais, nargua-t-il. N'interfère pas dans nos affaires, le punk. »

D'un geste esquissé avec une facilité déconcertante, l'ennemi propulsa son opposant dix mètres plus loin.

« Shûhei ! »

Un nouveau groupe de hollow se jeta cette fois sur la blonde affolée par la différence de puissance entre les deux adversaires. Sa pression spirituelle éclata littéralement et désagrégea ceux trop proches d'elle.

Le ténébreux, atterré, ne le remarqua nullement. Lorsqu'il se remit sur ses jambes flageolantes, il constata la manière dont Fujimaro observait sa partenaire.

« Je vois », marmonna le sous-officier.

Shûhei brandit de nouveau son zanpakutô.

« Ne me tourne pas le dos ! » hurla-t-il.

Cette fois-ci, ce fut à mains nues que le kurotama arrêta son arme. Dans un sourire diabolique, il se tourna vers la remplaçante et dit avec un enthousiasme non dissimulé :

« Alors, tu as un point faible, en fin de compte ? Ça, par exemple ! Elle qui disait que rien ne pouvait t'atteindre. »

Retournant les kusarigamas à leur propriétaire, Fujimaro plongea son regard magenta dans celui apeuré de la blonde.

« Non... souffla-t-elle d'une voix à peine audible.

–  Et si ! chantonna-t-il.

–  N'y compte pas !

–  Dis-lui adieu, avant qu'il ne soit trop tard. »

Il leva sa faux en l'air pendant que Shûhei, prêt à attaquer, fonçait sur lui.

« Hidoitsume* ! » s'exclama le kurotama.

D'une façon semblable à celle du zanpakutô de Yumichika Ayasegawa, la lame de Fujimaro se scinda en quatre longues griffes acérées. À son tour, il s'élança vers le brun de la neuvième division, et le choc fut si violent que le sol du dangai en trembla tout autant que Tsunata Nara.

* Hidoitsume : griffes de l'effroi.

Continue Reading

You'll Also Like

7.4K 426 24
Tp Sano , la seule oublier par tous, la seul dont personne ne se souvient . Cette même Tp qui ne connaît même pas l'existence de sa propre famille se...
137K 2.9K 54
A tous ce qui croient au grand amour, Cette hisoire est pour vous... Fanfiction sur inoxtag x tp
2.2K 122 8
Je chante à mon balcon et un garçon aux cheveux rouge vient se présenter. Que me veut-il ? Nous reverrons-nous un jour ?
31.8K 1.8K 47
Hello, Petite histoire Helenie. Ce passe durant la tournée. C'est vraiment une petite histoire, des dramas mais uniquement entre Helenie. Je garde...