Chapitre 21
- Stupé...
Il y eut un silence lorsque sa mère s'aperçut qu'elle n'était pas là, vite brisé par le feulement de Fitz ; Alizée se rendit compte qu'elle avait mal fermé sa cage. Comme si le chat flairait les mauvaises intentions, il sauta sur la femme, qui le projeta au loin grâce à un sortilège ; il retomba sur le lit, inerte, tandis qu'Ambar battait désespérément des ailes pour fuir sa cage. Alizée bondit de sa cachette et leva sa baguette devant Karellia.
Elle eut un sourire.
- Alizée !
- Mère, fit-elle froidement.
Elle sembla s'apercevoir qu'il n'était plus temps de jouer la comédie et releva sa baguette, courte et noire.
- Pourquoi me pointes-tu ainsi de ta baguette, chérie ?
La jeune fille dut se retenir pour ne pas lui lancer de sort ; non seulement elle ignorait qu'elle savait tout, mais en plus, elle l'appelait « chérie » pour la première fois de sa vie, juste au moment où elle allait la livrer à la mort.
- Chérie. Tiens, tiens, mère, juste au moment où tu vas m'offrir à un tueur psychopathe, je deviens chérie.
- Un tueur psychopathe, mais que... ?
- Arrête de jouer la comédie. Je sais.
Karellia perdit son sourire faux et, avant qu'Alizée n'ait eut le temps de se défendre, elle la désarma d'un geste souple. Sa fille attrapa son couteau et le lui lança sans pitié, mais elle dériva sa trajectoire pour qu'elle se retourne contre elle et reste en suspension à un centimètre de sa peau ; un cri étouffé lui parvint du jardin, mais elle hurla :
- N'interviens pas, Karl ! Je gère !
- Karlenir ! Alors c'est lui qui t'a dit ?
- Quelle importance ? s'époumona Alizée, hors d'elle, presque pas effrayée par le couteau qui lui frôlait la gorge à chaque fois qu'elle criait. Tu as rejoint les rangs de Royle et tu veux me livrer à lui pour qu'il me tue !
- Ce n'est pas ce que tu crois ! protesta Karellia.
- Si ! Parfaitement !
Alizée ne retenait plus sa rage, décuplée par l'air triste, presque effrayé, de sa mère. N'était-ce pas elle qui avait un couteau contre le cou et était désarmée ? Que pouvait-elle craindre ? QUE POUVAIT-ELLE CRAINDRE ???
Sa fureur s'étendit avec une telle force que ses pouvoirs magiques lui semblèrent gonfler comme un ballon.
- Tu veux m'offrir à Royle alors que tu sais qu'il me tuera, parce que moi j'ai assez de cran pour me battre ! Mais dis-moi, pourquoi fais-tu ça ? CONTRE QUOI VAS-TU ME LIVRER ?
Elle était tellement en colère que le couteau s'envola à travers la pièce et se planta dans un mur, sur l'une des brochures du Ministère couvrant les parois. La chaise, le bureau, la cage d'Ambar et celle, vide, de Fitz, et le lit, même, se soulevèrent lentement, mis en suspension à quelques centimètres du sol, soulevés par sa fureur décuplée à l'infini. Les objets sur le bureau volant tombèrent par terre mais furent arrêtés un instant plus tôt et flottèrent jusqu'au plafond. Alizée ne s'apercevait même pas que c'était elle qui faisait tout ça. Sa baguette lui vola dans la main, mais elle ne la leva pas ; sa puissance magique arracha la sienne des mains de sa mère, qui semblait plus effrayée que jamais. Sa fille flottait elle aussi à dix centimètres au dessus du sol, une baguette dans chaque main.
- Pourquoi ? répéta Alizée.
- Pourquoi j'ai fait ça ? Mais pour toi ! cria Karellia. Il allait te tuer, mais si moi, je te livre à lui, il t'épargnera !
Alizée reçut un choc. Pour elle ? Elle avait rejoint les rangs de Royle pour elle ? Les crayons et le lit tombèrent brutalement au sol, mais dès qu'elle se mit à douter des paroles de sa mère, ils se relevèrent dans les airs pour flotter encore plus haut.
- Il ne fera jamais ça ! C'est un monstre ! Il a possédé Felix Felicis ! Et tu t'es alliée à lui !
- Je te jure que c'était pour toi !
- Tout a toujours été pour moi ! La sévérité, la pression, le stress. Vas à Serpentard ! Deviens Auror ! Mais c'est pour toi qu'on fait ça ! C'est pour toi qu'on te punit ! C'est pour toi qu'on s'allie au mage noir de notre aire ! C'est pour toi, tout ça ! Même si tu en souffres !
Soudain, sa rage fut recouverte d'une vague de tristesse. Les meubles et les objets volants, qui avaient commencé à tourner en rond autour d'elle, tomber brutalement au sol, et elle fut déposée avec lenteur sur le parquet.
- Tu n'étais pas comme ça avant la mort de Jole, lâcha Alizée. Tu ne te serais pas alliée à celui qui l'a tué.
Karellia, qui ne savait pas qu'elle était au courant du décès de son oncle, baissa les yeux, comme choquée.
- Je le fais pour toi, Alizée. Je veux t'aider, c'est tout.
Sa mère l'avait manipulée, vendue, essayé de la transformer en elle-même, tracé son futur à l'image du sien avant même sa naissance. Mais elle restait sa mère, qui avait tout fait pour la protéger, même si elle s'y était mal prit. Sa fille recula vers la fenêtre, le cœur lourd.
- Tu as toujours cherché à m'aider. Malheureusement, s'allier au mage noir de notre ère qui a possédé mon cousin et souhaité ma mort, ce n'est pas la meilleure solution.
Elle recula sur le balcon, cherchant des yeux son cousin, et le vit non loin de là, accompagné de Zéphyr. Dans leurs mains, ils tenaient un vieux livre déchiré qui brillait d'une lueur bleue. Elle comprit aussitôt leur plan.
- Je ne suis pas la seule ! cria Karellia comme si elle essayait dignement de se justifier. Je connais quelqu'un d'autre qui s'est allié à Royle pour protéger quelqu'un qu'il aimait. Et c'est l'un de tes amis.
Alizée se figea sur place, accoudée au balcon.
Disait-elle vrai ou n'était-ce qu'une diversion pour la maintenir là ? Karellia eut un sourire en voyant que sa déclaration l'affectait et titillait sa curiosité.
- Oui, il, ou elle, fournit des informations à Royle tous les jours, lui indiquant les meilleurs moyens de t'attraper ! Tu n'es pas en sécurité à Poudlard ! Aucun de tes prétendus amis n'est fiable !
- Tu mens ! hurla Alizée, ne sachant pas bien qui, de sa mère ou d'elle, elle cherchait à convaincre. Mes amis sont loyaux !
- Certes, mais il est des gens qu'ils aiment plus !
- Ils ne me trahiraient pas !
Tout recommença à flotter dans la pièce, et la jeune fille en fut effrayée alors même que c'était elle qui faisait cela. Une espèce d'onde de choc s'étendit dans la salle, les propulsant, sa mère et elle, à travers la pièce. Alizée tomba du balcon mais fut rattrapée par Zéphyr et Karl au moment même où le vieux livre, un Portoloin, les emmenait avec lui dans un tourbillon de couleurs.
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Coucou !
Je voulais juste vous remercier, parce que le tome 1 s'approche des 1k de vues, c'est juste géant, que vous êtes de plus en plus nombreux à commenter et qu'on en est bientôt aux 45 abonnés ; dit comme ça, c'est minuscule, surtout comparé à ceux qui ont 400k de vues, mais franchement, moi, ça me met dans tous mes états !
Alors CHAMPAGNE ! Enfin, plutôt Champomy, mais bref.
Aussi, n'hésitez pas à me poser des questions, me donner des conseils, corriger mes fautes, etc.
Le livre 3 risque d'être le plus long de tous !
Bref, Biiises !
Hermy