Après la libération de Karl, Alizée se retrouve au cœur des évènements dramatiques qui habitent le monde des sorciers ; Royle, qui avait possédé son cousin, est à présent pleinement lui-même et collectionne les partisans et les victoires diverses ;...
- Tu as aidé Ruth tout à l'heure ! cria Alizée.[...]
- Non ! Je... C'est moi qui t'ai sauvée !
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Alizée et tous ceux de la clairière restèrent immobiles, la première car elle était figée par le choc et l'incrédulité, et les autres car ils ne comprenaient rien – sauf Zéphyr qui, l'ayant vue tomber, commençait à comprendre l'origine de sa chute.
- La preuve ! ajouta Gwndolyn. Priori Incantatem !
Sa baguette s'illumina pour montrer son dernier sortilège utilisé – c'était bien un sort de lévitation. Alizée hésita. Gwendolyn l'avait donc sauvée de la mort... ? Et si c'était une ruse de Ruth ? Sinon, pourquoi l'aurait-elle sauvée ? Elle la détestait, pourtant ! Sa mort devait la réjouir !
- Je te jure que ça fait une éternité que j'essaie de me racheter. Je t'ai prévenue du plan de Ruth pendant la révision des B.U.S.E.s, tu te souviens ?
Certes, mais était-ce là une excuse ? Pouvait-elle la croire ? Annie semblait clairement croire que non, continuant de fulminer.
- Je te remercie si tu m'as sauvée, fit Alizée. Mais je ne peux pas te pardonner pour ce que tu as fait à Annie...
- Mais je voulais...
- Annie, la coupa Alizée. Tu penses pouvoir lui pardonner ?
Elle poussa Klyr, qui l'empêchait de se jeter sur Gwendolyn pour la frapper, et croisa les bras avec fureur, tremblante de haine et de colère. Bon, c'était clairement un non. Alizée non plus ne se pensait pas capable d'oublier aussi facilement ce qu'avait fait Gwendolyn, mais si elle disait vrai, elle l'avait sauvée d'une mort certaine, alors... sans redevenir amie avec elle, elle pouvait bien lui offrir une nouvelle chance. La méritait-elle ? Peut-être pas, mais elle voulait se montrer clémente. La mort d'Albe la rendait sans doute faible et elle regretterait certainement sa décision, mais elle avait envie de croire que Gwendolyn était redevenue celle qu'elle avait connue.
Elle avait envie de retrouver son amie.
- Je veux bien te redonner une chance, Gwendolyn...
- Gwenn, fit-elle d'un ton suppliant. S'il-te-plaît. Personne ne m'a plus appelée Gwenn depuis que je vous ai laissées... Depuis que j'ai fait la plus grosse erreur de ma vie...
Elle se mit à pleurer. Alizée fut déconcertée par cette crise de larmes ; Gwendolyn avait toujours été la plus forte d'entre eux... la plus inébranlable, dure et sévère. La voir pleurer était choquant, inhabituel. Elle semblait réellement affectée, brisée... Gwenn... enfin Gwendolyn, retira ses lunettes et essuya ses yeux avant d'enchaîner, l'air sincère ;
