Après la libération de Karl, Alizée se retrouve au cœur des évènements dramatiques qui habitent le monde des sorciers ; Royle, qui avait possédé son cousin, est à présent pleinement lui-même et collectionne les partisans et les victoires diverses ;...
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Chapitre 10
- Salut ma belle !
Alizée rougit et se tourna vers Zéphyr, derrière elle, accompagné de Teddy qui discutait avec animation avec le professeur Potter, qui l'écoutait avec attention. Elle fit la bise à son petit copain et lui sourit.
- Salut ! Ça va ?
- Oui, et toi ?
Elle acquiesça et il lui prit la main pour la conduire sur le sentier à côté duquel se dressaient de hauts rochers de tailles diverses ; ils passèrent les chemins de terre battue pour arriver sur une ruelle pavée, qui s'agrandit pour former enfin la large rue dallée qu'ils connaissaient si bien, la rue centrale de Pré-aux-lards.
Non loin d'eux, Kenric et Kathy descendaient la colline, sortant du parc de Poudlard, et derrière eux venait Annie, l'air rêveur ; Albe, Klyr et Quintessence suivaient, et loin devant, Gill et Alithéa rentraient chez Mme Piedoddu, tandis que Will, Teddy et le professeur Potter se glissaient aux Trois Balais. Zéphyr lui demanda gentiment où elle voulait aller en premier, et elle haussa les épaules, indifférente.
- Peu importe, du moment qu'il y fait chaud ! affirma-t-elle en frissonnant face à l'air vif et froid qui transperçait ses gants rouges.
- D'accord ! Je te guide !
Il la conduisit jusqu'à Honeyduckes, où flottait une délicieuse et irrésistible senteur de caramel, pommes d'amour chaudes et sucre. L'air était agréable dans la boutique colorée, brûlant de sucre, de tentations et d'énergie ; comme ils avaient été rapides, ils étaient les premiers, avec un garçon de troisième année qui s'émerveillait devant le présentoir à Fizwizbiz. Alizée regarda avec un grand sourire les barbes à papa magiques, les Suçacides et les Crapauds à la menthe. Malheureusement, elle n'osa pas dépenser dans les barbes à papa magiques et préféra se tourner vers des sucreries plus modestes. Alors qu'Alizée choisissait avec soin ses bonbons parmi les merveilles, fourrant Fizwizbiz, Crapauds de menthe et plumes en sucre dans un sachet de papier, Zéphyr lui mit dans les mains le nuage de sucre rose qu'elle n'avait pas osé acheter. Elle le regarda, l'air hébété.
- Cadeau, annonça-t-il avec un sourire.
- Mais non, protesta la jeune fille, toujours surprise, en rougissant.
- Comment ça « mais non » ?
- Je ne peux pas accepter...
- On partage, si tu veux, proposa-t-il en chassant une mèche rebelle de cheveux noire qui tombait sur les yeux bleus d'Alizée.
Lorsqu'il la frôla, elle rougit de plus belle et hocha la tête, ravie et flattée de son présent ; alors qu'une vague d'élèves affamés et avides de bonbons entrait dans la salle comme un troupeau de bisons, elle attrapa sa main et le tira dehors, le menant dans une ruelle parallèle à la grande avenue. Il la suivit, tenant toujours la barbe à papa dans sa main, et ils s'arrêtèrent derrière un café ; Alizée avait envie de profiter un peu de la solitude et de l'air glacé et piquant en sa compagnie. Alors qu'elle s'asseyait à côté de lui sur un banc de pierre, elle leva les yeux vers le ciel blanc et aperçut un flocon épais, aux semblants duveteux, qui descendait doucement vers eux. Elle se leva.
