Chapitre 13
Alizée avait la tête plongée dans son livre, complètement stressée. La veille, les professeurs leur avaient fait une annonce assez spéciale, leur disant qu'ils passent de bonnes vacances de Noël... Mais aussi en leur demandant de réviser au maximum, étant donné leurs B.U.S.E.s qui s'approchaient à toute vitesse. Cela n'avait fait que stresser la jeune étudiante, qui, à présent, révisait tout en avalant son poulet rôti, un verre de jus de citrouille dans l'autre main. Elle était en pleine révision de Sortilèges, étudiant la théorie des sorts d'extension.
Alors que les sortilèges d'extension son considérés comme très difficiles à accomplir, on peut tout de même chercher à en faire un mineur sur un sac, mais si les A.S.P.I.C.s n'ont pas étés passés, il sera presque impossible de faire plus que doubler de volume le sac ou le récipient en question. Il est conseillé d'étudier profondément les bases de ce sort, étant donné...
Elle sauta un paragraphe pour lire la suite.
... formule est Extendi.
Avec un sourire, elle pointa sa baguette sur son sac de cours et prononça distinctement, tout en se concentrant sur son objectif ;
- Extendi !
À première vue, il ne se passa rien, mais Alizée remarqua que son sac auparavant plein à craquer était à présent à demi rempli. Avec un grand sourire, elle fourra quelques affaires, comme une bouteille de jus de citrouille, dedans, juste pour voir ; alors qu'elle serait tombée quelques instants plus tôt, elle était maintenant parfaitement entrée dans le sac. Elle sourit, réjouie, et attrapa le sac. Grâce au sort, il était aussi bien plus léger.
Elle attrapa son manuel et recommença à réviser lorsque Kathy se jeta brusquement sur elle, les cheveux ébouriffés.
- Encore en train de réviser, Lizzie ? demanda Kenric, qui la suivait, un sourire en coin sur les lèvres.
- Allons, c'est le bal, ce soir ! protesta Kathy en la tirant par le bras. On doit se préparer !
- Mais Kathy, le bal n'est que dans neuf heures...
- Oui, siffla-t-elle, QUE dans neuf heures. On n'a QUE neuf heures.
- Tu plaisantes, là ? râla Alizée. J'ai d'autres choses à faire...
- Comme ? demanda Kenric. Réviser, se répondit-il à lui-même, à l'instant précis où son amie prononçait le même mot.
Elle rougit, furieuse d'être aussi prévisible, et jeta un morceau de poivron à sa tête ; il l'arrêta sans problème et le lui renvoya.
- Pas que ! protesta Alizée. Réviser, oui, mais aussi... Tu sais bien ce qui se passe demain.
- On rentre chez nous !
- Oui, exactement... Moi aussi, murmura-t-elle en réponse à Kathy qui avait parlé d'une voix excitée et qui se calma aussitôt.
Elle venait seulement de se souvenir que sa meilleure amie allait devoir rentrer chez son père haineux et sa mère à la solde de Royle, et elle sembla se sentir bête de ne pas y avoir pensé plus tôt. Alizée la rassura gentiment tout en repassant dans sa tête les étapes du plan.
Sa mère viendrait sans nul doute la chercher à la gare pour vérifier qu'elle ne s'enfuie pas. Elle la suivrait, ayant cependant laissé la plupart de ses affaires à Zéphyr, ne gardant que le strict nécessaire pour se défendre. Zéphyr irait à Raven Cottage poser leurs affaires, puis Karl et lui rejoindraient la maison des parents d'Alizée et tourneraient les rôles pour la surveiller ; en cas d'attaque, elle se défendrait seule, à moins que cela ne se corse, auquel cas ils interviendraient pour la faire transplaner à l'aide d'un Portoloin à Raven Cottage. Aussitôt, ils protègeraient la maison de Karl, et ils s'y installeraient pour les vacances.
- Je sais que c'est dur pour toi, dit tout doucement Kathy à son amie, lui prenant gentiment la main.
- Oui, siffla Kenric. Si tu as besoin d'aide, appelle-nous, hein ? J'ai des masses de bonbons qui te font pousser des cheveux sur la tête jusqu'à ce que tu marches dessus, ça serait sympa si tu te faisais attaquer par Royle.
Alizée sourit, touchée par leurs marques d'attention, et accepta finalement lorsque Kathy la conduisit dans les dortoirs des filles de Gryffondor ; elles furent arrêtées en chemin par Zéphyr, venu la saluer avant le bal, où ils allaient aller ensemble.
- J'espère que ma robe te plaira, pouffa Alizée.
- Tu es belle, peut importe ce que tu portes. Mais je suis sûre qu'elle t'ira à merveille.
Il l'embrassa doucement et s'éloigna, vers Teddy, Will, Gill et Alithéa.
Les deux amies grimpèrent les marches à toute allure et allèrent se réfugier dans le dortoir des filles Gryffondors, où les attendait Annie ; elle semblait un peu nerveuse, et Alizée se demanda si c'était à cause du bal... ou bien à cause des menaces proférées par Gwendolyn sur son secret. Apparemment, celle-ci était allée se changer autre part, et c'était tant mieux ; Alizée n'aurait pas supporté de la voir se faire belle alors qu'à une époque, elle lui proposait encore de l'aider à faire ses devoirs de Potions et lui passait du gloss sur les lèvres lorsqu'elle galérait avec.
Alizée n'avait jamais aimé le maquillage, et elle n'en portait que lorsque Kathy l'aidait à s'en mettre, sinon, elle finissait par déclarer forfait face à ces crèmes, ces tubes colorés et ces pinceaux.
- MAIS AUJOURD'HUI, s'écria Kathy, tu ne vas pas m'échapper !!! Viens là, un peu !!!
- Kat', je suis très bien sans, ça va.
- C'est le bal ! La seule occasion de notre vie ! ET la première fête que tu passeras avec Zéphyr, aussi.
Elle leva les yeux au ciel, mais finit par lui demander à quoi elle voulait en venir.
Kathy lui donna quelque chose à mettre dans son bain, mais elle protesta car elle avait prévu de prendre une douche ; Kate la regardait avec un air si sévère qu'elle éclata de rire et finit par accepter. Après avoir mi dix milliards de savons, de lotions magiques, de crèmes et de sortilèges dans son bain, elle la laissa enfin se laver ; elle lui donna même quelque chose pour ses cheveux. Lorsqu'elle ressortit de la salle de bain, elle se sentait toute fraîche malgré la salle surchauffée et avait la peau douce, avec des cheveux magnifiques qu'elle démêla en un coup de baguette. Tandis que Kathy administrait le même traitement à Annie, elle enfila sa robe, une pure merveille de tissu, et se sentait déjà prête à aller au bal lorsqu'Annie sortit à son tour de la salle de bain, vêtue de sa robe rose.
- Kathy est en train de prendre son bain, je crois qu'elle a battu le record de lotions à mettre sur sa peau, elle... Wah ! Liz ! Trop jolie !
- Merci, t'es fantastique aussi ! répondit-elle, flattée.
Kathy sortit un moment plus tard, magnifique dans une belle robe mi-longue de couleur rouge vif, déjà fin prête.
- Tu es trop belle, soupira-t-elle en regardant son visage et sa robe. Tu avais raison, je ne vais pas te maquiller, ou bien très peu, parce que tu dégages un charme naturel génial.
Elle lui passa donc un peu de blush sur les pommettes, du mascara... Et c'est tout. Elle lui jeta par contre sur les épaules une ou deux poignées de paillettes bleues Klein, d'autres turquoises et quelques unes vertes, puis elle étala le tout pour que cela paraisse naturel. Tandis qu'elle maquillait Annie, Alizée se regarda dans le miroir, se demandant comment cette chose lumineuse comme une étoile, cette créature de la nuit pouvait bien être elle, Alizée Neigea. Elle prit une mèche de ses très longs cheveux, noirs et brillants, raides et lisses, et entreprit de tresser cette seule mèche. Elle en fit une petite tresse lâche, qu'elle attacha grâce à un élastique bleu pailleté, et y déposa à la baguette des fleurs argentées avec un soin minutieux, avant de rendre ses cheveux légèrement argentés sur les pointes. Elle tourna sur elle-même. Jamais, de sa vie, elle ne s'était trouvée belle. Là encore, elle n'arrivait pas à croire que ce fût elle, debout sur le tapis rouge de Gryffondor.
Kathy parsema encore des paillettes de différents tons de bleu et d'argent dans ses cheveux encore humides, puis lui tendit ses chaussures.
- Les chaussures ! s'écria Alizée, jusque-là pieds nus. Oups, j'avais oublié... Mais en même temps, personne ne l'aurait remarqué.
- C'est vrai que ta robe est tellement longue... pouffa Annie en se coiffant.
- Les pauvres garçons, s'amusa Kathy. Eux ne peuvent porter que des costumes-cravates, alors que nous...
- ... on est obligées de se faire maquiller par nos amies folledingues, compléta Alizée.
- Eh oui.
La magizoomage enfila les chaussures à talons que lui tendait son amie ; on aurait dit les pantoufles de cristal de Cendrillon, avec du cristal plus foncé, seulement.
Elle prit les mains de ses deux amies et elles descendirent en riant les marches du dortoir des filles.
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C'est bientôt le bal ! J'ai hâte comme si j'étais Alizée ! XD
Bises,
Hermy