POINT DE VUE DE MAËL
- Pardon ?
Je reprends une seconde et profonde inspiration, en la regardant dans les yeux.
- Vanessa, je te quitte.
Elle laisse échapper un rire nerveux, en s'asseyant sur mon lit.
- Tu te fous de ma gueule ? Elle crie presque.
- Non, je suis vraiment désolé mais c'est fini.
Je crois ne l'avoir jamais vu aussi rouge et aussi énervée.
- Hier tout va bien et aujourd'hui, tu me largues comme une merde ?
Je ne le lui dis pas mais elle devrait être contente, d'habitude je ne prend même pas la peine de m'excuser. J'ai essayé d'être un peu plus gentleman cette fois-ci mais apparement ça n'atténue en rien sa colère.
- C'est qui ? Hein, dit-moi ?
Je fronce les sourcils, voulant juste clore cette conversation au plus vite pour qu'elle quitte ma maison.
- De quoi tu parles, Van ?
- La pute pour qui te me laisse.
Désormais, elle pleure de rage et je dois l'avouer, elle a l'air pathétique.
- Il n'y a personne d'autre, je souffle.
Je ne sais pas vraiment si je lui mens. Oui Mia m'a permis de prendre cette décision, mais maintenant, elle ne fait plus partie de ma vie. Voilà une semaine que Max a découvert le poteau rose et qu'elle refuse catégoriquement de m'adresser la parole. J'ai pourtant tout essayé, manquant de me faire prendre par Julien par deux fois en essayant de lui parler chez elle, en tentant de passer par sa fenêtre, et de littéralement l'harceler d'appels et de messages.
- Tu mens comme tu respires, Maël.
Vanessa saute sur ses pieds, frottant son nez coulant d'un revers de main et de s'avancer vers moi pour m'en donner une. Ma joue brûle mais je ne bouge pas, la laissant récupérer ses affaires.
- J'espère qu'elle sait le connard que tu es.
Sur ses jolies paroles et quelques noms d'oiseaux, elle quitte enfin ma chambre.
Épuisé, je me laisse tomber sur ma chaise de bureau. Fais chier. Je pensais vraiment que j'allais me sentir soulagé, alors que pour le moment je n'ai qu'une envie, retourner en Nouvelle-Zélande. Là-bas, au moins, je me tape une fille différente chaque soir et je ne pose pas de questions.
Je grogne comme réponse lorsque l'on frappe à ma porte. Je me lève brusquement lorsque Julien apparaît, comme si j'avais fait une bêtise.
- Mec, je viens de voir Vanessa sortir de chez toi comme une furie, c'est quoi le délire ?
- Je l'ai quittée.
Il écarquille les yeux avant de se frotter sa barbe de trois jours.
- Tu déconnes, il rit nerveusement, pourquoi t'as fait ça ?
Je hausse les épaules, je ne me vois pas lui dire que c'était en partie de la faute de sa soeur.
- Elle me prenait la tête pour un rien alors qu'elle n'était qu'un simple plan cul régulier à mes yeux.
Je déblatère cette réponse qui au final, n'est pas si fausse. Elle avait des sentiments pour moi et même si j'en avais, ils étaient moins forts que les siens.
- Je l'aimais bien mais ça m'arrange.
J'arque un sourcil, ne voyant pas où il veut en venir.
- On va enfin pouvoir s'amuser comme avant.
Je ris jaune, moi je n'ai plus envie de m'amuser. Sa soeur, tel un parasite hante la plupart de mes pensées. Putain de Mia.
- Bon, tu es prêt ?
- Prêt pour quoi ? Je demande.
Julien tape du pied comme si j'avais oublié quelque chose d'important.
- Le barbecue ! Il râle, chez moi, maintenant.
Oh merde, j'avais zappé.
- Je t'attends dans la voiture avec Max, dépêche-toi.
Avant que je ne puisse dire quoi que se soit, il a disparu et je me retrouve tout seul. En traînant des pieds, j'enfile un tee-shirt sur mon bermudas en jean et des baskets.
Je descend les escaliers avec toujours autant d'entrain, les rejoignant dans le véhicule. Je tape dans la main de Max en prenant place sur le siège passager. Entre nous, on ne peut pas dire que tout soit redevenu comme avant. Je pense que nous faisons semblant.
Je les laisse discuter des prochaines vacances que nous avons prévues et qui ne tarderons pas à arriver. Cette année, c'est une semaine dans le sud-est de la France.
Je descend du véhicule en soupirant, je n'ai pas envie d'être ici. Déjà plusieurs voitures sont garés devant la maison, et je me demande combien de personnes il a invité pour un simple barbecue et surtout, si Mia est ici. Je sais que je devrais m'en foutre mais je n'y arrive tout simplement pas.
Je pénètre dans cette maison que je connais bien, tapant la bise à des personnes que je connais plus ou moins. Je reconnais cette jolie petite brune qui était à la dernière fête de mon meilleur ami, ainsi que les deux amies de Mia. Cependant, je ne vois pas la jeune fille. Du moins, dans un premier temps.
C'est lorsque que je passe la tête par la porte de la cuisine que la vois. On ne voit pratiquement pas son visage, elle est appuyée contre l'îlot, visiblement en train de lire quelque chose qui est posé dessus. Elle est tellement belle, ce n'est pas humain. Je le redis mais elle est d'une beauté singulière, elle n'a rien du top model mais elle est magnifique.
Et j'ai le trac. Je veux avancer, juste lui parler. Je fais un premier pas vers elle mais me stoppe, elle est rejointe par Hugo, qui pose sa main dans le bas de son dos. Il lui murmure quelque chose et elle se met à rire.
- Laisse tomber Maël, chuchote Max, passe à autre chose.
Je ne dis rien et je crois que c'est mieux pour tous le monde. Je vois rouge, je ne me suis jamais sentie aussi mal et en colère de toute ma vie. Je recule, bousculant mon meilleur ami au passage. Je marche rapidement jusqu'à la terrasse, prenant une profonde inspiration.
- Maël ?
- Quoi ?! Je crie presque.
Je pivote sur moi-même pour découvrir Julien, plus que surpris du ton que je viens de prendre ainsi que la petite brune et une autre blonde.
- Pardon, je souffle, tu me cherchais ?
Il fronce les sourcils mais se remet à sourire en me présentant les deux filles :
- Je te présente mon amie.. Samantha et sa copine, Candice.
Il me fait un clin d'œil en annonçant la blonde et je comprend où il veut en venir. Et c'est avec cette stupidité purement masculine et avec ma fierté touchée que je prend une décision. Décision qui, je l'espère, en rendra une verte de jalousie.
- Bonjour, Candice.
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Hellllo, j'espère que vous allez bien ?? J'espère aussi que ce chapitre vous plaira, n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire !
Je vous embrasse,
Vicky.