PDV Omniscient
Fred dormait face à elle, un bras enroulé autour de sa taille. Elle le trouvait très mignon quand il dormait : certaines mèches de ses cheveux de feu retombaient sur son front, ses lèvres étaient légèrement entrouvertes. Elle n'avait une fois de plus pas réussit à dormir, donc elle avait passé la nuit à le regarder. Il restait ici depuis deux jours, et elle lui avait dit de rejoindre George au magasin pour l'aider. Bien évidemment, il avait discuté avec son frère, qui lui avait ordonné de ne pas s'inquiéter. Ainsi, il devait partir pour l'ouverture, et il lui rendrait visite par le réseau de cheminée, qui avait été protégé par Dumbledore, il y a de cela quelques années. Il fonctionnait comme le tableau de la Grosse Dame à Poudlard : il fallait lui donner un mot de passe pour pouvoir venir ici. Elle avait communiqué le mot de passe à Narcissa hier, de sorte qu'elle puisse venir la saluer. Elle regarda l'heure sur son réveil. Il était déjà temps pour Fred de se lever, sauf qu'il était affalé sur le lit, son bras autour d'elle. Elle dégagea son bras et posa son pouce sur sa joue. Elle l'embrassa doucement sur les lèvres.
- Hmm...quel doux réveil, murmura le beau rouquin en souriant.
- Il est tant que tu te lèves Fred, George va finir par t'attendre.
- Tu as raison...mais j'ai la flemme de prendre ma douche, se lamenta-t-il.
- Et bien tu n'as pas le choix, tu as une boutique à faire tourner je te rappelle, rigola Joanne.
- Okay...à une condition.
- Monsieur a des conditions maintenant ?
- Oui, mais celle-ci est toute simple ! Prend ta douche avec moi, je serai plus motivé.
Fred ouvrit les yeux et fit face à une Joanne rouge pivoine.
- Quoi ?
- R-rien, je...enfin...allez, file ! bafouilla-t-elle en regardant partout sauf dans les yeux de son petit-ami, mal à l'aise.
- C'est ma condition qui te mets dans cet état ?
- Oui...
Il la prit dans ses bras et la serra contre lui.
- On peut garder nos sous-vêtements si c'est ce qui te déranges, sourit-il contre ses cheveux.
- Je...je préfèrerais. Allez, dit-elle en se levant précipitamment, je vais me changer. Oh, et au fait, ajouta-t-elle en se penchant à l'oreille de Fred, je préfère les bains.
{...}
- Je suis vraiment désolé, ne m'assassine pas immédiatement et laisse-moi m'expliquer ! s'exclama Fred en rentrant dans l'arrière-boutique avec George.
Son jumeau sourit à la vue de son visage : il rayonnait, et son sourire était différent, tout comme ses yeux.
- Je t'écoute, pourquoi es-tu en retard ? demanda-t-il posément, contrôlant son envie de rire.
- J'étais chez Joanne et j'ai...enfin on a...
- Vous avez...?
- On a prit un bain et disons que...ça a prit un peu plus de temps que prévu, avoua-t-il en se grattant nerveusement l'arrière de la tête.
- Je vois...vous vous êtes endormis dans la baignoire c'est ça ? plaisanta-t-il avec un sourire entendu.
- Et bien...pas exactement...enfin, sauf si tu assimiles ça a du sommeil, mais ça m'étonnerait, lança-t-il, riant nerveusement mais comprenant peu à peu le jeu de son jumeau.
George partit soudainement d'un énorme fou rire, si bien que Fred eut peur que des clients débarquent. Il fronça les sourcils et tira la langue à son frère.
- Tu te rends compte...du temps que tu...as mis, commença George, sa phrase ponctuée par ses éclats de rire, pour assumer le fait d'être...en retard parce que...tu as couché...avec ta petite amie ?
- Ta gueule Georgie, asséna-t-il, ses oreilles virant peu à peu au rouge radis.
{...}
Une tasse de thé à la camomille désormais vide posée près d'elle, les cheveux lâchés et démêlés, Joanne jouait du piano seule. Pour la première fois depuis longtemps, elle jouait des morceaux entraînants, joyeux, presque enfantins. Elle était heureuse, tout simplement. Elle rigolait toute seule en repensant à ce moment magique où Fred avait glissé dans la baignoire, mettant de l'eau partout. Il lui avait fait un peu mal au bras en se rattrapant, mais qu'est-ce qu'ils avaient rit ! Cet instant, leur instant, avait été comme cela, ponctué de fou rires dus aux maladresses de deux jeunes adultes, et elle avait adoré ça.
Elle était en plein milieu de "La Danse de la Fée Dragée" de Tchaïkovsky, quand le crépitement caractéristique des flammes vertes de la cheminée magique arriva jusqu'à elle. Elle paniqua un moment, et cessa de jouer. Elle pouvait entendre les pas de ses visiteurs à l'étage. Elle se leva, saisit sa baguette, et commença à gravir les marches de l'escalier.
PDV Draco Malfoy
La maison de Joanne était adorable, tout comme elle. Elle n'était pas aussi luxueuse que le Manoir, mais on sentait qu'une famille unie avait vécu ici rien qu'en posant le pied dans le salon. Un journal moldu datant du mois d'août dernier traînait sur un fauteuil, mais c'était la seule trace de désordre : tout le reste était parfaitement agencé. Je me tournai vers ma mère pour lui demander si elle avait une idée d'où se trouvait Joanne, mais cette dernière nous surprit, baguette à la main. Elle était sur ses gardes.
Son visage sembla se détendre après qu'elle nous eut reconnu, et j'eus tout le loisir de la détailler. Elle avait de nouveau laissé ses magnifiques cheveux tomber dans son dos et sur sa poitrine. Elle portait un large pantalon de pyjama gris et son haut...était un pull rouge et or, portant un petit chiffre 5 sur le devant. Le pull de Weasley. Ses yeux, bien que méfiants, brillaient étrangement : je ne l'avais jamais vue comme ça auparavant. Trêve de regards, elle courut vers nous et se jeta dans mes bras. Je la serrai aussi fort que ma morale me le permettait, puis elle fit de même avec ma mère.
- Draco, Narcissa, vous m'avez tellement manqué ! s'exclama-t-elle. Vous voulez quelque chose à boire ? Venez, installez-vous !
Ma mère et moi nous assîmes sur le canapé qu'elle nous indiquait.
- Un simple thé la menthe me suffira, ma douce, annonça ma mère.
- Et toi Dray ? L'habituel chocolat chaud du matin ? me demanda Joanne en souriant.
Mon estomac fit un bond dans mon ventre à l'entente de mon surnom.
- Je veux bien, merci.
Elle accéléra la préparation grâce à la magie et revint près de nous avec nos trois boissons. Elle avait ajouté de la crème chantilly à nos chocolats, comme nous le faisions souvent, elle, Blaise, Pansy et moi, dans notre salle commune. Je souris à ce souvenir, et commençai à boire.
- Nous étions venu te souhaiter un joyeux Noël en avance, lui dit ma mère. Molly m'a avertie via l'Ordre que tu te rendais au Terrier demain. Nous t'avons apporté ton cadeau.
- Oh ! Vous êtes bien trop gentille Narcissa ! J'ai presque failli oublier...je reviens tout de suite !
Elle ne nous laissa pas dire un mot et fila à l'étage au pas de course, puis redescendit avec deux paquets cadeaux. Elle tendit le plus gros à ma mère. Le mien était plus long et plus fin.
- Voilà. Ouvrez ! s'empressa-t-elle de nous dire, le sourire aux lèvres.
Ma mère défit l'emballage avec son habituelle délicatesse et découvrit une jolie paire de gants bordeaux foncés, assortis à une écharpe et un élégant chapeau de la même couleur.
- C'est magnifique Joanne ! Où as-tu déniché cela ? Le détail de la broderie est époustouflant !
- C'est un magasin où j'avais l'habitude de me rendre avec ma mère chaque Noël, pour préparer la venue de ma famille d'Amérique. C'est fait main par Mrs Spin, une vieille dame très aimable, vous l'adoreriez. Tu n'ouvres pas le tien Dray ?
J'exécutai sa demande et déchirai l'emballage avec moins de patience que ma mère. C'était un petit écrin noir, classe et discret. Je réussis à l'ouvrir et vis la magnifique montre de poche qui s'y trouvait. Elle était en argent, et la grande aiguille avait été sertie d'une minuscule émeraude.
- Je sais que c'est un peu vieillot, mais dans la famille, on offrait souvent des montres à nos êtres chers. Mon grand-père, par exemple, en avait fait fabriquer une pour son meilleur ami, le parrain de mon père, expliqua Joanne. Elle te plaît ?
- Elle est parfaite, lui répondis-je en souriant. Tiens, voilà le tien, ajoutai-je en lui tendant le cadeau que j'avais acheté avec ma mère.
Elle déchira elle aussi le papier, puis souleva le tissu que contenait l'emballage. Elle déplia et admira la robe en velours rouge foncé. Ses manches étaient coupées juste sous le coude, et elle descendait jusqu'en dessous du genou.
- Waouh, Dray, elle est...superbe, souffla presque Joanne.
- Les enfants, ce n'est pas que je veuille briser ce beau moment mais...
Ma mère ne put achever sa phrase, car Fred fit irruption dans la cheminée. Il souriait de toutes ses dents, comme d'habitude.
- Ah, excusez-moi de vous interrompre, Joanne ne m'avait pas prévenu que vous passiez aujourd'hui. Bonsoir, nous salua-t-il poliment.
Il me serra la main cordialement puis serra celle de ma mère.
- Je m'appelle Fred, Fred W...
- Weasley, je sais, le coupa aimablement ma mère, ta mère m'avait dit que tu serais certainement ici. D'ailleurs, j'étais étonnée de trouver Joanne seule.
- Je comprends votre étonnement Mrs Malfoy. Je travaillais avec mon frère dans notre boutique, s'expliqua-t-il, arborant maintenant un sourire poli et sérieux.
J'avais du mal à supporter la présence du dit Weasley, alors je me retournai vers Joanne. La manière dont elle le regardait était sans égale. Ca crevait le yeux : elle l'aimait de toutes les maigres forces qui lui restaient. Le rouquin se pencha vers elle et lui embrassa le front avant de s'asseoir à ses côtés. J'entendis vaguement ma mère appeler et Joanne, et quand elles quittèrent la pièce, aucun de nous deux ne les suivit.
- Je peux te demander quelque chose Weasley ?
- Je t'en prie Malfoy.
- Veille sur elle. Protège-la, aime-la comme elle le mérite, s'il te plaît.
Il sourit tendrement, presque gentiment.
- Je me le suis promis Malfoy, je l'ai laissée m'échapper une fois, et ça ne se reproduira pas.
Nous restâmes là, assis, à nous regarder dans les yeux pour voir qui flancherait le premier. Ma mère et Joanne mirent fin à ce jeu ridicule en arrivant dans le salon : il était déjà l'heure de rentrer au Manoir. Je dis au revoir à Joanne, qui me remercia chaleureusement pour la robe, puis à Fred. Juste avant de disparaître dans la cheminée, je lui murmurai un simple mot.
- Merci.
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Coucou vous ! Bon ben déjà, j'espère que vous êtes en train de passer et une bonne nuit et que vous ne faites pas trop de cauchemars à propos du devoir de Métamorphose que vous devez rendre à notre chère McGo ! ;)
Je suis désolée de publier seulement maintenant, mais je n'ai pas d'autre moment pour le faire... Avec les cours, tout ça, j'ai un peu de mal... C'est très difficile pour moi à l'école ces temps-ci (une prof qui aime mettre les gens mal à l'aise, des gamins chiants qui se croient géniaux, vous voyez le genre) donc j'essaie d'écrire dès que je peux.
Enfn, stop le racontage de vie ! ^^' Remontez-moi le moral avec vos p'tits votes et vos p'tits commentaires tout mignons ! <3
Aussi, vous là, les lecteurs fantômes, oui vous ! Il serait peut-être tant qu'on fasse connaissance non ? Alors montrez-vous dans les commentaires ! Je ne mords pas, et je n'ai jamais jeté de Doloris de ma vie, vous avez ma parole ! xD
Allez, kiss kiss mes p'tits horcruxes, j'vous aime !
-Cxlxnx13