PDV omniscient
Le mois de juin débutait déjà, et le Soleil pointait timidement le bout de son nez. On pouvait dire que l'année avait été mouvementée : entre les réunions de l'Armée de Dumbledore, dissoute par le Professeur Ombrage et sa Brigade Inquisitoriale, les nouveaux décrets instaurés par ce même Professeur, la départ de Dumbledore et du garde-chasse, Hagrid, l'humeur de Harry, Joanne et leurs amis était un peu bancale. Draco, lui, semblait s'amuser du départ de celui qu'il appelait "le vieux fou". Joanne était inquiète pour celui qui l'avait initiée à la magie pendant quatre années, mais elle le connaissait, et elle se doutait qu'il s'en sortirait très bien. Durant ces quelques mois, Fred et elle avaient appris à se connaître encore mieux. Ils avaient décelé les petites habitudes de chacun : celles Joanne, qui, avant chaque repas, déposait une serviette sur ses genoux, ou encore celles de Fred, qui, lorsqu'il réfléchissait, fronçait les sourcils et pinçait les lèvres. Ils étaient de plus en plus proches, mais à cause d'un des innombrables décrets d'Ombrage, ils n'avaient pas le droit de se trouver à moins de quelques centimètres l'un de l'autre. Aussi étaient-ils obligés de se voler quelques baisers ou quelques câlins dans des coins sombres du château. Mais, par dessus tout, la Salle sur Demande restait le meilleur de ses endroits pour Joanne.
Flashback
Lundi 1er avril 1996
- Devine qui c'est ! chuchota Joanne à son petit-ami.
- Je ne suis pas sûr, déclara le rouquin, plissant les yeux derrière les paumes de la jeune fille. Se pourrait-il qu'il s'agisse de ma magnifique petite-amie ?
- C'est possible, rigola-t-elle, rougissant de plaisir. Bon anniversaire à vous deux ! s'exclama-t-elle à l'intention de Fred et son jumeau, assis juste en face de lui à la table des Gryffondor. Maintenant que je t'ai laissé avec George toute la journée, continua-t-elle tout en retirant ses mains du visage de Fred, je peux profiter de toi seul un peu ?
- C'est tout à fait envisageable, répondit-il avec un sourire en coin. Où ?
- La Salle sur Demande, dans une demi-heure, murmura-t-elle dans son oreille.
Sur ce, elle s'en alla, sans un mot de plus, laissant à table un Fred bien impatient. Lorsqu'il se rendit devant le mur du septième étage, il trouva la blonde médiocrement cachée derrière une armure, assise contre la pierre, un carnet plein de feuilles volantes sur les genoux. Le garçon n'en revenait pas, elle étudiait. Elle avait une demi-heure à ne rien faire, et elle révisait. Autant il trouvait l'obsession pour les cours banale et ennuyante chez la meilleure amie de son frère, autant il trouvait cela mignon et attirant chez Joanne. Il ne se l'expliquait pas. Lorsque la jeune fille s'apperçut de la présence de son petit-ami, elle se leva, manquant de faire tomber l'armure, et passa rapidement trois fois devant le mur nu. Elle savait ce qu'elle voulait : un endroit confortable où discuter au calme et...des fraises enrobées de chocolat noir, plein de fraises. Dans sa précipitation, elle n'avait pas pris son dessert, alors elle voulait se rattraper. "La gourmandise est un vilain défaut", disait souvent sa mère. Tant pis, elle avait (encore) faim. La porte apparu et, main dans la main, le jeune couple entra dans la pièce. Ils y trouvèrent un canapé assez large pour étendre leurs jambes où ils s'installèrent immédiatement, un feu magique crépitant dans une petite cheminée, et une coupe remplie de fraises enrobées de chocolat noir, comme Joanne le souhaitait.
- Tu avais faim ? ricana Fred, se moquant gentiment de l'adolescente.
- Oui, ma gourmandise te poserait-elle un problème ? répliqua-t-elle, feignant d'être vexée.
- Absolument pas, je ne suis pas contre une petite douceur non plus, dit-il alors en s'emparant de la coupe de fruits.
Ces quelques minutes étaient vraiment agréables pour les deux jeunes gens. Ils riaient, s'embrassaient, plaisantaient et se taquinaient entre deux fraises. Lorsque le font du récipient devint peu à peu visible, Joanne afficha un air plus sérieux.
- C'est pour bientôt n'est-ce pas ?
Le jeune Weasley comprit l'allusion à leur départ précipité, à son jumeau et lui. Il ne voulait pas que Joanne s'inquiète, alors il s'apprêta à la rassurer, mais elle le devança.
- J'ai bien remarque que George et toi vous isolez de plus en plus. J'ignore totalement comment vous voulez partir, mais je te connais assez pour savoir que si tu sautes ton diplôme de la sorte, c'est qu'il y a une raison, que vous avez un projet concret. Je crois en toi Fred, tu le sais ça ? Je tiens à t'encourager à suivre tes ambitions.
- Je sais tout ça, tu es vraiment quelqu'un d'exceptionnel.
Un silence s'installa, mais Fred le rompit par une remarque troublante.
- Je sais pourquoi tu ne me le dis jamais.
Pour le coup, Joanne n'avait pas vraiment compris.
- De quoi tu parles ? demanda-t-elle, soucieuse.
- Tu ne me dis jamais que tu m'aimes. Remarque, je ne le dis jamais non plus, rigola-t-il doucement. J'ai depuis longtemps compris que tu avais, tout comme moi, du mal avec l'expression de tes sentiments. Mais, il y a autre chose.
- Quelle est cette autre chose ? l'interrogea-t-elle, apaisée par la voix du rouquin, se blotissant dans ses bras.
- Tu n'as pas besoin de le dire.
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire par là.
- Je veux dire que ce que tu me dis là, quand tu m'encourages de la sorte, ça vaut tous les "je t'aime" du monde. Tu me valorises, je me sens mieux au près de toi. Tu crois en moi, et ça, ça vaut tout l'or du monde à mes yeux, déballa-t-il, sérieux comme il l'était rarement.
Joanne se redressa juste assez pour être à sa hauteur et déposa un baise sur ses lèvres. Ensuite, elle se pencha et enfouit son visage dans le cou du rouquin, ses longs cheveux blonds cachant la moitié du torse de Fred.
- Bon anniversaire Fred, murmura-t-elle.
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Oui, la Salle sur Demande était vraiment son endroit préféré. Elle fut bien obligée de sortir de ses songes, elle avait d'autres chats à fouetter. En effet, aujourd'hui avait lieu la BUSE de Défense contre les Forces du Mal, et elle avait de bonnes raisons de croire que les jumeaux allaient quitter Poudlard aujourd'hui. Quelques jours plutôt, elle les avait surpris en train de mettre au point les derniers détails de leur plan pour "foutre un maximum les pieds" Ombrage. Alors, pour l'emmerder au plus haut point, quoi de mieux que de perturber une BUSE ? Mais, elle se trompait peut-être. Du moins elle l'espérait.
Assise à son bureau, elle se concentrait, répondant à chaque question avec le plus de précision possible, lorsqu'elle entendit un petit "boum" vers la porte. L'entièreté de la salle se retourna dans cette direction, et Ombrage, intriguée et déjà énervée, ouvrit la porte. Un minuscule poinut lumineux fila dans la pièce et éclata sous la forme d'un petit feu d'artifice. Elle ne s'était donc pas trompée, c'était pour aujourd'hui. Cependant, cela paraissait trop enfantin et gentillet pour Fred et George. Évidemment, plusieurs explosions suivirent, déclenchant des feux d'artifice partout. Les jumeaux déboulèrent dans la pièce sur deux balais, et tout s'enchaîna rapidement. Le dragon magique qui fonça sur Ombrage, la foule d'élèves accourant dans la cour du château pour suivre les deux frères, et leur étonnante annonce. Un magasin de farces et attrapes ? C'était donc ça leur fameux projet ? Joanne éprouvait une étrange sensation de fierté pour Fred. Il suivait ses rêves, et elle en était heureuse. Par contre, il était hors de question qu'elle le laisse partir sans qu'il ne lui aie dit au revoir.
Tant bien que mal, elle se fraya un passage à travers la foule, rejoignant le centre du cercle au dessus duquel flottaient les jumeaux. Elle regarda en l'ait et vit que Fred descendait vers elle. Il atterrit enfin et, sous le regard des élèves, il embrassa Joanne à pleine bouche. La jeune fille avait la triste impression que cela sonnait comme un baiser d'adieu. Mais non, elle le verrait pendant les vacances, les choses iraient bien. Leur étreinte terminée, le garçon remonta sur son balais. Presque simultanément, Ron arriva en courant vers la blonde.
- Joanne, dit-elle pressement en lui attrapant le bras. C'est Harry, viens vite.
La cicatrice de Harry le faisait souffrir. Il avait vu Sirius, son parrain, se faire torturer par Voldemort. Harry reconnut l'endroit pour être passé devant lors de son audience au Ministère l'été dernier. Les quatre amis ne réfléchirent pas beaucoup. Accompagnés de Ginny, Luna et Neville, ils décidèrent de s'y rendre, mais Ombrage les attrapa, et ils durent s'occuper d'elle. Elle se laissa duper par le stratagème d'Hermione, prétendant vouloir avouer où était "l'arme secrète de Dumbledore", qui n'avait en réalité jamais existé, pour l'attirer dans la Forêt Interdite, où se trouvait Graup, le demi-frère de Hagrid. Heureusement, les Centaures étaient arrivés et avient pris soin d'attirer Ombrage. Couverts du sang de Graup, qui avait aussi été attaqué par les Centaures (mais avait survécu), Harry et Hermione attirèrent des Sombrals, qui se nourrissaient de viande crue. Alors, Harry eu l'idée de se rendre au Ministère de la Magie grâce à ces créatures.
Le Ministère, enfin. Ils y étaient parvenu. Le Département des Mystère avait été difficile d'accès, mais ils y étaient enfin. Sur les étagères s'étalaient plein de petit globes de verre enrobé dans une importante couche de poussière. Il cherchèrent la rangée 97, celle où était sensée se trouver Sirius. Hermione, elle, était toujours sceptique quant à la fiabilité de l'intrusion de Voldemort dans le cerveau de Harry. Mais après leurs recherches, ils durent se rendre à l'évidence : Sirius n'était pas là. Tout s'enchaîna encore une fois très vite. Harry s'empara d'un des globes, un globe qui portait son nom. Lucius Malfoy débarqua et demanda la boule de verre à Harry. Il fut suivi par d'autres Mangemorts, encapuchonnés. Malfoy réclama encore le globe, qu'il appela "prophétie". Harry ne cessait pas de refuser puis, il prononcça le nom de Voldemort en parlant aux Mangemorts. Cela eut le don d'énerver Bellatrix Lestrange, qui commençait à se mettre en colère. Un sort avait fusé, libérant certaines prohéties. Des sorts fusaient dans les eux camps, et la bataille faisait rage, démolissant les étagères. Ils arrivèrent dans une pièce où trônait une arche de pierre, formant un étrange voile, d'où Harry et Luna disaient entendre des voix. Sirius avait surgi de nulle part, et aidait les adolescents à se battre. Dumbledore arriva également. Sirius et sa cousine Bellatrix se battaient. Lorsque le sort de la sorcière atteignit Sirius, il bascula en arrière et traversa le voile. Harry ne sembla pas comprendre immédiatement. Lupin, un autre membre de l'ordre, dû retenir Harry, prêt a se jeter dans l'arcade pour aller rechercher son parrain. Les cris déchirants de Harry, ses yeux fous, tout ça constituait un spectacle désolant. Il poursuivit Bellatrix dans le Hall principal du Ministère, là où se dressaient les statues dorées de la fontaine. Voldemort arriva, Dumbledore et lui se livrèrent à leur tour à un combat. Mais, brillant par sa lâcheté, il prit la fuite, les Mangemorts avec. Harry cherchait ses amis du regard. Mais avant que sa vue brouillée s'améliore, il s'évanouit.
{...}
Ils étaient tous à l'infirmerie, et Dumbledore se tenait devant eux. Joanne n'était pas à l'infirmerie, alors Harry et les autres supposèrent que, n'ayant peut-être pas été blessée, elle allait arriver juste derrière Dumbledore, qui franchissait la porte. Mais non, aucune trace de la sœur jumelle de Harry Potter. Harry commençait à s'inquiéter, et un mauvais pressentiment lui enserrait la poitrine. Il n'avait pas dormi de la nuit, retournant la mort de Sirius dans son esprit. Il n'en pouvait plus, il voulait juste des réponses, et même cela on ne pouvait le lui accorder.
- Professeur, commença-t-il précipitamment, comment va ma sœur ? Où est-elle ? Et pourquoi n'est-elle pas ici avec nous ? Et...
- Harry, garde ton calme, le coupa sagement le sorcier. Ta sœur, à ce que je sache, n'est pas blessée. Pense à elle Harry, pense à elle très fort. As-tu mal quelque part ?
- Non, mais là n'est pas la question et...
- Harry, tu le sentiras si elle a mal, si elle souffre. Alors ?
- Rien, elle n'a rien, soupira l'Élu, momentanément soulagé. Je peux la voir maintenant ?
- Non, Harry, ta sœur... Elle n'est pas ici.
- Où est-elle dans ce cas ?
- Harry... En quittant le Ministère, Bellatrix a emmené Joanne.
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Les amis, j'ai une "grande" nouvelle pour vous.
Ceci est la fin de "Hidden Twins" ! Enfin, celle du tome 1 ! ;)
Je pense fonctionner par année, comme JK Rowling. J'ai maintenant une petite question pour vous : préférez-vous que je fasse le tome 2 à la suite de celui-ci (sur la même histoire) ou préférez-vous que je crée une nouvelle histoire ? Je pense que ce serait plus pratique de l'écrire à la suite de ce chapitre, maintenant, c'est comme vous préférez. Donnez-moi votre avis en commentaires !
Maintenant, je voudrais vous remercier, car à chaque fois que je voyais une vue supplémentaire, je sentais une vague de reconnaissance monter en moi. Je suis tellement heureuse que quelques personnes aient pris le temps de lire ma fiction ! J'espère que ce premier tome vous aura plu ! Car moi, j'ai adoré l'écrire !
Kiss kiss mes p'tits horcruxes !
- Cxlxnx13, nostalgique et comblée :D <3
PS : pardonnez-moi, j'avais mis le mauvais numéro de chapitre.