pov: Joanne Potter
La réponse à la question de Fred était simple : toi. Encore, et toujours, toi. Si la réponse était si simple, pourquoi est-ce que j'étais incapable de répondre? Je t'avais si longtemps gardé dans mon jardin secret, à l'abri de tout, bien au chaud dans mon petit cœur. Mais Fred attendait une réponse, et j'avais conscience de ne pas pouvoir le mener en bateau longtemps.
- Je pensais à...un vieil ami, répondis-je alors, tout en remettant mes cheveux derrière mes oreilles.
- Tu mens.
- Pardon?
Son accusation m'avait énervée puisqu'après tout, tu avais été et étais toujours bien plus que cela. Tu comprends?
- Tu viens de baisser les yeux et t'as remis tes cheveux correctement, dooonc, tu mens. Tu fais ça à chaque fois qu'il faut nous couvrir.
Le léger sourire qui était apparu sur son visage ne me faisait pas craquer, cette fois. La situation l'amusait? C'était donc si compliqué de comprendre que j'avais droit à mon intimité?
- Et alors? J'ai aucune obligation de te le dire, à ce que je sache. (Mon ton se faisait plus dur et je devais me contrôler pour ne pas crier au milieu de la pièce.) Et puis, si ça se trouve, je ne suis peut-être tout simplement pas prête à te le dire, voilà!
Je lui tournai le dos, prête à retourner dans mon dortoir. Je ne voulais pas qu'il me voie pleurer, puisqu'il aurait fallu m'expliquer, et donc tout lui dire...
- Mais tu peux me faire confiance, bon sang! Tu me dirais même que tu as tué quelqu'un que je n'en aurais plus rien à faire, au point où on en est. Je t... Je suis là.
Ses yeux suppliants et sincèrement blessés me donnaient de plus en plus envie de tout lui déballer. Et pourtant....
- Tu ne comprendrais pas. Bonne nuit, Fred.
Je lui serrai doucement la main avant de partir, prenant garde à ne pas le laisser me retenir. Après avoir prévenu Harry que j'allais me coucher car j'étais épuisée, je pensais être enfin libre quand Hermione marcha à mes côtés jusque la porte de la salle.
- Tu es sûre que ça va? Je...je t'ai vue te disputer avec Fred.
Elle avait l'air gênée de me poser la question, mais elle l'avait tout de même fait pour vérifier que j'allais bien.
- Oui, ça va. Merci, 'Mione.
- Pas de soucis. Si jamais tu as besoin de parler ou juste de...rien faire avec quelqu'un, n'hésite pas. D'accord?
pov: omniscient
Un vieil ami... Fred n'avait décidément aucune idée du vieil ami auquel elle aurait pu penser. Après tout, il ne savait pas grand chose de sa vie moldue, si ce n'est ce qu'elle avait bien voulu lui dire. Une fois dans leur dortoir, George et Lee décidèrent de briser le silence étrange et plutôt inhabituel de leur ami.
- Freddie? tenta son frère jumeau.
- Hmmm?
- Il s'est passé quoi avec Jo tout à l'heure?
- Elle avait l'air...bizarre, quand elle est partie, ajouta leur meilleur ami.
- Croyez-moi, je l'ai remarqué qu'elle était bizarre, marmonna-t-il.
- C'est-à-dire? s'interrogea George.
- C'est-à-dire, Georgie, que Joanne, que je peux appeler ma petite amie désormais, m'a ouvertement menti quant au souvenir heureux auquel elle pensait lors de la réunion. Un vieil ami, c'est ça, ouais...
- C'est peut-être trop personnel?
- Lee, un souvenir heureux, même personnel, est heureux, c'est tout le principe, alors quel est le problème dans le fait de me le dire?
- Peut-être que la chose à laquelle elle pensait lui fait honte ou quoi, j'en sais rien moi, dit Lee afin de le raisonner. Au pire, tu verras bien. Elle changera peut-être d'avis. C'est pas un de vos principes, de vivre au jour le jour?
Fred ne répondit pas et décida plutôt de suivre le conseil de lit, tout en se glissant sous ses draps. En tout cas, Joanne avait raison sur au moins un point : il ne comprenait pas.
Pour rentrer dans la salle commune des Serpentard, Joanne prononça distraitement le mot de passe, toujours perdue dans ses pensées. Elle avait tourné le problème dans sa tête au moins une dizaine de fois sur le chemin du retour, et elle était incapable de trouver une manière d'expliquer tout à Fred sans qu'il trouve cela bizarre. Ce n'était pas commun, après tout... Elle tomba nez à nez avec Draco et se maudit intérieurement de ne pas avoir été plus discrète : le garçon leva la tête à son arrivée et fronça les sourcils. S'il y avait bien une chose qu'il avait appris à déchiffrer cette année, c'était les humeurs de Joanne.
- Ça va? T'as l'air...préoccupée.
Joanne s'affala sur le canapé, juste à côté du garçon.
- Je pense que tu n'as pas vraiment envie d'en entendre parler. (Elle haussa les épaules.) Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci?
- Je...
Draco baissa les yeux sur les parchemins, retournés sur la table basse. Il se frotta le visage et se passa une main dans les cheveux.
- J'ai reçu une lettre de mon père.
- Oh...
La jeune fille se redressa immédiatement et posa une main réconfortante sur l'épaule de son ami.
- Tu veux m'en parler?
- C'est pas grand-chose, t'inquiète pas...
- C'est pas mon genre, dit-elle simplement en posant sa tête sur son épaule et en s'appuyant contre lui.
Draco passa naturellement son bras autour des épaules de Joanne et envoya valser ses états d'âme à propos de Weasley. Leur étreinte était purement amicale (même si les yeux de Joanne se fermaient dangereusement quand elle parlait).
- C'est rien, c'est juste...il a lu une des lettres que j'ai envoyées à ma mère. (Il soupira bruyamment.) Elle les cache, d'habitude, mais je suppose qu'il a...fait quelques fouilles.
Son ton était serré, comme si le mot 'fouilles' avait, en réalité, une toute autre signification.
- Que disait cette lettre?
- Rien d'important, juste...des trucs que mon père trouve ridicules.
Les poules auraient des dents le jour où Draco admettrait qu'il avait parlé d'elle – en termes voilés, certes – à sa mère.
- Disons qu'il lui a pris la soudaine envie de me rappeler à quel point j'étais bon à rien.
Le garçon émit un rire sourd qui fit réagir la jeune fille.
- Tu n'es pas un bon à rien, murmura-t-elle, les yeux fermés. Ton père se trompe. Tu le sais, pas vrai?
- Ça a l'air de sonner moins faux quand c'est toi qui le dis, avoua-t-il, un sourire au bord des lèvres. Mais bon, autant j'adore parler de moi, autant je vois bien que quelque chose ne va pas. Tu veux me dire ce que c'est?
- Je me suis disputée avec Fred. Rien de grave.
Les mâchoires de Draco se crispèrent : si ce rouquin osait faire du mal à Joanne...
- Qu'est-ce qu'il a fait?
- Rien, c'est juste... On parlait de nos vies en dehors de Poudlard et j'ai refusé de lui parler de...quelqu'un. Il l'a mal pris.
- Et c'était qui?
- Draco...
- Je plaisantais. (Il lui tapota légèrement l'épaule.) S'il ne peut pas comprendre que t'as besoin de garder certaines choses pour toi, alors tant pis pour lui. C'est quand même ton droit le plus strict, je trouve.
- Vraiment? Merci, Dray. T'es un...vrai ami, tu sais.
Elle bailla légèrement, et en voulant répondre, Draco dut se rendre à l'évidence : Joanne s'était endormie dans ses bras. Bon, et bien...il allait devoir être créatif.
Quelques années auparavant, dans la campagne aux alentours de Londres...
La jeune enfant joue dans le jardin. Elle a fait une grande découverte, aujourd'hui : un boudin visqueux et plutôt dégoûtant avec une carapace en spirale qui avance vers elle très lentement.
- Noaaaaaaah! s'écrie la fillette.
Des pas précipités peuvent être entendus dans la jolie petite maison en pierre grise. Un garçon, d'une dizaine d'années à peine, arrive au pas de course dans le jardin, persuadé que son aventurière de sœur s'est encore égratigné un genou – au mieux – ou cassé un bras – au pire.
- Qu'est-ce...qui se passe...Jo? demande l'enfant, complètement essoufflé par sa course.
- Regarde ce que j'ai trouvé! Tu sais ce que c'est?
Soulagé, le garçon prend un moment pour répondre. La voix de sa petite sœur est pleine d'intérêt, et ses yeux verts pétillent de curiosité.
- C'est qu'un escargot, Jo. C'est une petite bête qui sort quand il pleut.
- Mais...il fait soleil aujourd'hui!
{...}
- Pssst, Noah, t'es là?
Le murmure réveille le jeune garçon. Sa jeune sœur, sept ans et – pas – toutes ses dents, est encore venue le réveiller en pleine nuit pour Dieu-sait-quelle raison.
- Oui, j'suis là, marmonne-t-il, encore à moitié endormi. T'as fait un cauchemar?
- Non, pas aujourd'hui. D'ailleurs, mon rêve était plutôt chouette! Je courrais dans la neige et elle fondait quand je passais, et toutes le fleurs poussaient sous mes pieds et puis les arbres, il étaient comme des humains et puis...
Noah était habitué à ce que sa sœur se perde ainsi dans ses pensées, même à haute voix. C'était pour lui un réflexe de la remettre sur le bon chemin.
- Et puis?
- Hein? s'étonne Joanne, perturbée. Ah oui, les fleurs.
Elle traverse la chambre, sans faire de bruit, et s'assied sur le lit de son grand frère.
- Regarde ce que j'sais faire, chuchota la fillette.
Elle ordonne à son frère de mettre ses mains en couple. Comme par miracle, quelques gouttes d'eau y apparaissent. La petite fille se met ensuite dans la même position, et des gouttes d'eau rebondissent d'une pair de main à l'autre.
- T'as vu ça? Je sais pas comment je fais mais c'est joli, hein oui? C'est que l'eau c'est beau, on voit à travers et parfois on voit même des poissons! Un peu comme à la plage, mais y a du sable et moi j'aime pas le sable.
Les gouttes s'arrêtent de voler d'un coup. Sans un mot de plus, Joanne retourne dans sa chambre à pas de loup. Il ne faudrait pas que Papa et Maman se réveillent.
{...}
Aujourd'hui, c'est le onzième anniversaire de Joanne. Son grand frère, Noah, lui a offert un joli pendentif : une petite croix égyptienne en or, pour qu'elle se souvienne de lui. Ses parents, eux, lui ont offert un bout de bois. En réalité, il s'agit d'une baguette en bois d'ébène qui contient un crin de licorne. Elle est allée l'acheter la semaine dernière sur le Chemin de Traverse, à Londres, avec sa maman. En effet, au début du mois, une mystérieuse lettre est arrivée. Joanne n'avait encore jamais entendu parler de d'Albus Dumbledore ; ses parents, si. Il serait faux d'affirmer que la pilule était passée sans problème chez les deux enfants. Apprendre que l'on est adopté n'est jamais facile et Noah, devenu un beau jeune homme, s'en est presque voulu d'être le fils biologique des Tyde. Pourtant, dans le cœur de l'adolescent, rien n'a changé : Joanne est sa sœur, et il l'aime plus que tout. Puisque Joanne ne partira pas pour Poudlard au mois de septembre prochain, la famille est paradoxalement encore plus unie que le jour d'avant. Il tarde à Joanne de rencontrer son frère jumeau, même si elle sait que les chances que cela se produisent son infimes.
{...}
Joanne est dans le sous-sol de sa maison, là où se trouvent tous les instruments dont la famille Tyde joue. Elle s'installe au piano et se met à jouer. La jeune fille de douze ans, bientôt treize, est extrêmement talentueuse pour son âge.
Elle sait que son frère la regarde, depuis l'escalier. Ainsi, quand il s'assied près d'elle, elle continue de jouer, mais déplace ses mains vers la gauche pour jouer les mélodie graves. Son frère, quant à lui, place ses mains du côté droit et joue en harmonie avec sa sœur. Depuis l'escalier en bois, Hugh Tyde observe ses enfants d'un air distrait.
{...}
Le treizième anniversaire de Joanne était de loin le plus merveilleux de sa vie : elle le passait seule avec son frère. Maintenant majeur, son frère l'avait emmenée à Disneyland, à Paris. La jeune fille était enchantée et savourait chaque parcelle de son voyage, bercée par les histoires que ses parents lui racontaient, alors qu'elle était enfant.
Les deux jeunes gens arrivent devant une attraction inspirée de leur groupe préféré. La file d'attente est longue, mais l'attraction en vaut la peine. Le frère et la sœur en ressortent tous les deux avec les yeux remplis d'étoiles.
{...}
"Le chauffard est entré en collision avec sa voiture..."
"C'était inévitable, et le chauffard est mort sur le coup..."
"Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour Noah..."
Joanne n'entend que quelques bribes de ce que le médecin leur explique. De toute façon, elle ne veut pas en entendre plus. Il y a à peine un mois et demi, elle s'amusait, elle rigolait avec lui. Ils écoutaient leurs morceaux préférés et chantaient à tue tête, reproduisant atrocement les solos des guitaristes les plus célèbres. Et maintenant...rien. Ils ne rigoleraient plus jamais tous les deux. Ils ne joueraient plus du piano côte à côte. Elle croise le regard de son père, Hugh, puis elle s'effondre sur le sol. Ses cris refusent de cesser et quand l'infirmière s'approche d'elle, elle l'accuse d'avoir tué son frère.
{...}
La robe que porte Joanne est horrible. Du moins, c'est ce que pense la jeune fille. Elle est noire, droite, fade et elle la hait. Elle la hait autant que la grande boîte en bois posée en face d'elle. Elle voudrait l'ouvrir et s'apercevoir qu'elle vide : son frère est pourtant à l'intérieur, immobile.
La cérémonie est terminée et Joanne veut rentrer chez elle. Elle ne peut pas rester là, avec tous ces gens qu'elle connaît à peine et qui lui présentent leurs condoléances, alors qu'il ne peuvent pas imaginer ce qu'elle ressent.
Dans sa chambre, elle se regarde dans le miroir et elle réfléchit : doit-elle laisser un mot? Elle trouve ça inutile, car ce qu'elle s'apprête à faire ne nécessite aucune explication.
{...}
Les points de suture sont bien là, sous le pansement qui recouvre ses poignets. Ils lui rappellent douloureusement ce qui s'est passé la semaine dernière. Aujourd'hui, Dumbledore en personne est présent. Il les regarde, elle et ses parents. Son air désolé ne peut que sonner faux aux yeux de Joanne.
- Si seulement nous pouvions juste...oublier tout, commence sa mère, pleurant déjà à chaude larmes.
- C'est possible, leur annonce Dumbledore. Je peux vous aider à oublier.
Joanne lève les yeux, interloquée. Elle a toujours admiré cet homme, et maintenant il propose à sa famille d'oublier Noah? Elle ne peut pas le concevoir. Ne serait-ce qu'imaginer cette possibilité une seconde lui donne envie de vomir.
- Je ne veux pas l'oublier, intervient la jeune fille.
Ce sont les premiers mots qu'elle prononce depuis l'enterrement, aussi Hugh et Rita la regardent-ils d'un air étonné.
- Alors, tu n'oublieras pas.
Ce jour-là, alors que ses parents oublièrent totalement leur fils, Joanne Lily Tyde Potter se promit deux choses : la première, elle serait forte pour ce fils oublié. La deuxième : jamais, au grand jamais, elle n'oublierait Noah Tyde.
Fin du flashback
Elle se réveilla dans son propre lit, sans avoir le moindre souvenir de s'être rendue dans sa chambre. Elle se doutait que Draco avait dû la porter jusqu'ici, mais elle préférait éviter d'y penser. Une larme avait roulé sur sa joue à son réveil : elle savait quoi faire. Elle saisit une fiole vide dans son sac et récolta cette seule et unique larme.
{...}
Au déjeuner, la table des Gryffondor était aussi enjoué que d'ordinaire, si ce n'était pour deux amoureux qui ne semblaient pas dans leur assiette. Tout le monde l'avait remarqué, mais personne n'avait fait de commentaire, pas même George. Joanne ne mangea qu'un maigre bout de pain puis quitta son groupe d'amis sans un mot. Elle tapota discrètement le dos de Fred : ce signal lui suffit et il la suivit hors de la Grande Salle, peu après son départ. Elle était adossée au mur du couloir et il remarqua immédiatement ses yeux rougis. Il posa instinctivement une main sur son visage, sans dire un mot. Elle attrapa sa main.
- J'ai quelque chose à te montrer.
La jeune femme l'entraîna dans les couloirs et une fois au septième étage, elle passa trois fois devant le fameux mur et une petite porte apparut. Juste assez grande pour Joanne, un peu trop basse pour Fred. Ce dernier, en entrant, se pencha afin de ne pas se cogner la tête. Il n'avait aucune idée de ce à quoi il devait s'attendre, et il fut encore plus confus en découvrant une pièce vide. Les murs étaient gris foncé, à l'instar du sol et du plafond. Le seul meuble de la pièce était une minuscule table en bois clair, sur laquelle se trouvait une étrange bassine en pierre gravée de runes.
- C'est une pensine, expliqua Joanne. Je n'aurais pas cru que ça marcherait mais...bon. Je suppose que tu sais à quoi ça sert.
Elle lui tendit la fiole qui contenait sa larme. Tout en s'en emparant, Fred plongea son regard dans celui de Joanne.
- Qu'est-ce que c'est?
- Mes souvenirs. C'est trop difficile de t'en parler, alors...j'ai préféré te montrer.
Les yeux de Fred passèrent de la fiole à Joanne et inversement pendant plusieurs secondes. Il avait intérêt à bien choisir ses mots après ce qu'il allait voir. Ça, il en avait bien conscience.
- Après ça, tu comprendras mieux qui était mon souvenir heureux, lui expliqua-t-elle.
Fred hocha la tête, déboucha le récipient et versa son contenu dans la Pensine. Tout en obéissant aux indications muettes de Joanne, il plongea sa tête dans la bassine. Son corps fut alors transporté dans un jardin de la campagne londonienne où une enfant observait attentivement un escargot.
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Dites-moi ce que vous en pensez.
Kiss kiss mes p'tits horcruxes !
-Cxlxnx13
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Chapitre révisé le 13.04.2020. Comme vous l'aurez peut-être remarqué, j'ai ajouté une scène impliquant Joanne et Draco. J'ai trouvé qu'il en manquait pas mal dans ce tome 1, alors c'est cadeau (ou pas?) hihi.