Désillusion

By Tsuyaku

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Cameron vient tout juste de terminer ses études, et vint d'entrer dans un cabinet d'avocat dont il est assez... More

Chapitre 1 - Le gage.
Chapitre 2 - Révélation.
Chapitre 3 - Indomptable.
Chapitre 4 - Insistant
Chapitre 5 - Réflexion.
Chapitre 6 - Rendez-vous
Chapitre 7 - Double jeux ?
Chapitre 9 - Changements
Chapitre 10 - Soirée mouvementée
Chapitre 11 - Prise de conscience
Chapitre 12 - Surprise.
Sondage
Chapitre 13 - Altercation
Chapitre 14 - Deux hommes, une journée.
Chapitre 15 - Problèmes.
Chapitre 16 - Peur
Chapitre 17 - Explications
Informations
Chapitre 18
Chapitre 19 - Evasion.
Chapitre 20 - Retour aux sources.
Chapitre 21 - Une sortie au zoo.
Chapitre 22 - Une moitié de révélation.
Chapitre 23 - Captivité.
Chapitre 24 - Kévin.
Chapitre 25
Chapitre 26
Epilogue

Chapitre 8 - Succomber

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By Tsuyaku

La pause de midi vient de retentir depuis à présent quelques minutes, et Cameron est déjà hors de l'établissement, le dos appuyé contre la bâtisse, une cigarette coincée entre ses lèvres pleines. La matinée a été quelque peu éreinte, de part le fait qu'elle avait particulièrement mal commencé à cause de sa foutue voiture qui lui jouait encore des tours. Il avait, naïvement pensé, que ces petites broutilles qui lui étaient déjà arrivé avant son rendez-vous avec Dylan, n'était que passagère. Grossière erreurs. Son véhicule continuait de crachoter, tousser, et il avait du courir jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche pour parvenir à arriver à l'heure. Autant dire qu'à peine sortit de son domicile, la journée s'annonçait longue et particulièrement irritante. En plus de ça, il avait eu la fabuleuse idée, lorsqu'il avait comprit que son véhicule ne tiendrait pas la route, d'appeler Kaleb, histoire d'obtenir un peu d'aide sa part. Oui, appelez Kaleb, et sur le coup, ça lui avait paru être une assez bonne idée. Comme s'il pouvait seulement compter sur lui, sérieusement. Après tout, il n'était qu'un plan cul de plus, pas de quoi s'affoler. Quel crétin. En plus de ça, celui-ci le lui avait bien fait comprendre à l'autre bout du combinée - avec son amabilité légendaire, bien évidement. Il se rappelait ses mots, de bon matin, sa voix tranchante :

« Tu m'appels pour venir t'emmener au travail ? Sérieusement ? Cameron, je viens d'arriver au taffe, j'ai pas le temps la. Prend le bus ou demande à l'un de tes collègues de venir te chercher, je ne sais pas moi. Je ne compte pas me déplacer pour toi. »

Quelque peu vexé par ses dires, il se rappelait avoir rétorqué, la gorge serrée :

« Tu comptes pas te déplacer pour un vulgaire plan cul, c'est ça ?

- Exactement. »

Puis il avait juste raccroché. Etrangement, ses mots l'avaient touchés, voir même quelque peu blessé. Certes ils entretenaient une relation seulement sexuelle, mais cela faisait maintenant un mois qu'ils se côtoyaient, et il avait pensé qu'un simple service pourrait être rendu. En vain. Kaleb avait l'air d'être particulièrement irrité à l'autre bout du combiné avant qu'il n'ait lâché un seul mot. Peut-être avait-il entamé une sale journée, lui aussi ? Néanmoins, cela ne justifiait pas son comportement, et ce n'était pas en se comporter en goujat qu'il allait baisser son froc pour sa petite personne. Soupirant, il expira la fumée contenu dans sa bouche, avant qu'une voix grave ne lui parvienne dans son dos.

« Cameron, je n'ai pas eu l'occasion de te voir ce matin. Comment ça va ?

- Ça va, j'ai eu quelques problèmes avec ma voiture ce matin, fit-il dans une grimace. Excepté ça, tout va bien. »

Dylan passa une main dans ses mèches blondes, avant de tendre les doigts pour lui dérober sa cigarette qu'il lui laissa sous la surprise. Il n'était pas habitué à ce genre de geste, mais il n'y avait la aucun mal après tout. Le laissant alors tirer une taffe, avant de s'approprier de nouveau son bien. Ils discutèrent quelques minutes, et lorsque le ténébreux se décida à regagner la salle commune pour déjeuner en compagnie de Dylan, il fut interrompu par son collègue, qui jetait un regard appuyé dans son dos. Intrigué, il se tourna à son tour, et manqua de s'étouffer avec sa salive en apercevant Kaleb, au loin, qui arrivait vers eux, les mains dans les poches. Que diable venait-il faire là, après l'avoir jeter en l'air le matin même.

« Monsieur Rivera, lança Dylan, surprit, lorsqu'il fut à leur hauteur. Que nous vaut le plaisir de votre visite ?

- J'imagine que j'avais des excuses à présentées, expliqua-t-il en plongeant son regard dans celui de Cameron. »

Un sourcil haussé, il dévisagea un moment le nouvel arrivant, mais celui-ci avait déjà reporté l'attention sur son collègue. Il eut alors cette impression que les deux se fixaient intensément, pas de manière sensuelle, mais plutôt avec une certaine rancœur, peut-être ? Dans tous les cas, une certaine animosité venait de prendre soudainement place. Dans un sens, il se sentait assez heureux de voir qu'il venait lui présenter des excuses, alors qu'il n'en n'avait pas l'obligation. Après tout, il n'était qu'un vulgaire plan cul. Au bout d'un moment, Kaleb détourne finalement son regard pour le reporter sur son sex friend, à qui il demande :

« Est-ce qu'on pourrait parler en tête à tête ? »

Cameron hausse doucement les épaules. S'il compte l'avoir aussi facilement après ces paroles, il se trompe. D'accord, ils ne sont pas amant, ni rien de ce genre. Mais ce n'est pas une raison pour être grossier et salaud sur les bords. Il ne lui avait pas quémandé la Lune, juste un trajet d'une dizaine de minutes en voiture.

« C'est ma pause déjeuné.

- Bien, je te paierais quelque chose à manger. »

Son regard argenté glisse sur lui, et il a cette impression que Kaleb le dépouille un à un de ses vêtements, tout en le suppliant silencieusement d'accéder à sa requête. Pourtant, il hésite. Dylan est à ses côtés, et celui-ci ne perd pas une seule miette de la conversation. Il sent pratiquement l'incompréhension émaner de lui, et pourtant, il n'ose pas poser les yeux sur sa personne. Entre autre, il a presque l'impression de jouer sur deux tableaux. Le premier représentant Kaleb, et l'autre Dylan. C'est idiot. Il n'ait engagé avec aucun d'entre eux, après tout. Finalement, il soupire, puis acquiesce doucement, apercevant aussitôt un sourire victorieux étirer les lèvres charnues de son vis-à-vis.

« Désolé, Dylan, je vais le rejoindre pour ce midi. On déjeunera ensemble une prochaine fois, annonce-t-il, gêné. »

Il sent son collègue se crisper, les lèvres serrées, alors qu'il lève sa main vers lui, comme pour lui dire de filer de suite. Lentement, il s'avance vers Kaleb, tandis que la porte derrière lui claque brutalement, manquant de le faire sursauter. Il connait ce que pense Dylan de lui, il sait qu'il voudrait surement plus, alors il comprend que la situation puisse le frustrer. Arrivé à son niveau, il gratifia malgré tout le jeune homme d'un regard noir, avant de lui passer devant, continuant de marcher. Il l'entend légèrement rire, alors que sa main effleure la sienne.

« Cameron, ne soit pas fâché.

- Tu crois que c'est aussi simple ? Ce n'est pas parce qu'on entretient ce genre de relation que tu as le droit de me traiter comme de la merde. »

Il l'entend soupirer, alors que lentement, il l'entraine vers un établissement vendant quelques sandwichs. Evidement, il était conscient qu'il ne comptait pas l'emmener dans un restaurant, alors il ne fut nullement déçu par l'endroit. Prenant place autour d'une table, Cameron avait finalement opté pour un classique : jambon/beurre. Assis face à lui, le roux passa une main dans ses cheveux, l'air de chercher ses mots.

« Je ne pensais pas à mal, tu sais. J'ignorais que tu avais eu ce ressentit.

- Kaleb, je sais qu'entre nous c'est purement sexuelle, mais ce n'est pas pour autant que j'ai envie de coucher avec un type qui me voit comme un bon morceau de viande. Surtout pas après un mois. Tu pourrais avoir au moins un peu de reconnaissance, tu ne penses pas ? C'était la fin du monde de venir me chercher en voiture ? Juste pour une fois.

- Cesse de me faire passer pour le méchant, je te l'ai dis, j'étais au travail.

- Certes, mais ce n'était pas une raison pour être odieux. »

Posté sur ses positions, il croqua alors à pleine dent dans son sandwich, les sourcils toujours froncés, tandis qu'il observait les tatouages sur ses doigts. En réalité, il trouvait sa propre réaction quelque peu suspecte. Kaleb ne lui devait rien, et voilà qu'il lui faisait une crise à cause du fait qu'il le voyait uniquement comme son plan cul, et qu'il avait refusé sa requête. En plus de ça, il avait éprouvé une certaine joie à le voir revenir pour lui présenter ses excuses. Josh avait-il raison ? Son côté cœur d'artichaut était-il entrain de faire son apparition ? Non, non, non. Ça ne pouvait pas arriver, impossible.

« Tu souhaiterais peut-être que je te traite comme une princesse ? Siffla-t-il, d'une voix moqueuse. De toute évidence, ton cher collègue a du venir te chercher, alors pas de quoi en faire un drame. »

Intrigué, Cameron haussa l'un de ses sourcils, tout en comprenant qu'il faisait allusion à Dylan. Evidement, c'était la deuxième fois qu'il le voyait en sa compagnie, bien que la première avait été plus gênante si l'on pouvait dire ça. Le voir en tête à tête avec lui dans ce restaurant avait été gênant selon lui. D'un point de vu extérieur, ils devaient ressembler un couple, certainement.

« Figure toi que je ne l'ai pas contacté. Alors tu peux garder ton sarcasme pour toi. »

Il le fusillait délibérément du regard, puis mordu de nouveau dans son repas. Repas acheté par Kaleb, attention. Pour une fois qu'il se montrait un tant soi peut agréable. Ce petit con.

« Mais lui serait venu me chercher, je n'en doute pas une seconde. »

Mécontent, le roux fit claquer volontairement sa langue contre son palet, alors qu'il buvait une gorgée du café qu'il s'était prit. Il ne lui avait demandé s'il avait déjà mangé, ou s'il comptait uniquement boire cette boisson en guise de déjeuner. Tant pis, ce n'était pas ses affaires après tout.

« Un vrai gentleman, commenta Kaleb, l'air moqueur.

- Je n'aurais pas dis mieux. »

Silencieux, les deux se dévisagent longuement, sans même sourciller, alors que la tension devient presque palpable. Pourtant, tout est partit d'un truc si ridicule, banal, qu'il a du mal à croire qu'ils sont à la limite de se crêper le chignon. Finalement, afin de détendre l'atmosphère, il souffle, taquin :

« Je trouve que tu parles souvent de Dylan, en ce moment...

- Ton collègue ? »

Cameron acquiesce d'un petit hochement de tête, avant d'enchainer :

« Tu n'éprouverais pas, ne serait-ce qu'un peu, de jalousie à son égard ? Souffle-t-il en cherchant son regard.

- Les règles sont simples, non ? Je ne suis pas jaloux. Navré de devoir briser ton joli rêve doré. »

Terminant son sandwich, il pose le sachet plastifié sur la surface en bois lisse de la table, essuie brièvement ses lèvres, avant d'esquisser un petit sourire.

« Je vois. Alors ça ne te dérange pas si je passe la nuit en sa compagnie ?

- Ce soir ? »

De nouveau, le ténébreux acquiesce sans un mot.

« Tu m'as déjà promis cette nuit, je te rappelle. Mon fils est partit. Pour le reste, je m'en tape. Il peut fourrer sa queue entre tes jambes si ça lui fait plaisir. »

D'accord, niveau jalousie, il repassera. Néanmoins, il a réussi à détourner le sujet, et à détendre l'ambiance ne serait-ce qu'un peu. Il boit une gorgée de sa bouteille d'eau, avant de la jeter dans la poubelle la plus proche, faisant un panier. Il jette alors un coup d'œil à sa montre, et déclare :

« Je vais devoir y retourner. Je reprends dans quinze minutes.

- On se voit ce soir alors ? Demande aussitôt Kaleb.

- Tu viens me chercher ? Au travail, en voiture, souligne-t-il en retour. »

Il le voit soupirer, puis esquisser un léger sourire tandis qu'ils se lèvent tout les deux, quittant l'établissement.

« Si je refuse ? Souffle Kaleb, taquin. »

Aussitôt, Cameron s'arrête, observant son vis-à-vis qui a revêtu un t-shirt moulant, qui met en valeur ses tatouages ainsi que sa musculation. Sincèrement, ce mec va un jour le faire sortir de ses gongs, avec ces provocations et ces sourires moqueurs. Parfois, il se demande ce qui le retient de mettre fin à cette relation, à tous ces jeux entre eux. Puis il se remémore ces nuits passées en sa compagnie, de leur corps chaud s'entrelaçant, de leurs souffles irréguliers, haletant. Et il sait pourquoi il ne veut pas tout arrêter : car cette relation est la chose la plus excitante et indécente qu'il ait vécu jusqu'ici. Ça lui plait, tout ça lui plait.

« Si tu refuses, je sais que les bras de Dylan m'attendront sagement. »

Il a surement l'air d'une catin, a affirmer de telle chose, et pourtant, il sait que cela suffirait à persuader Kaleb. C'est idiot, celui-ci n'est pas jaloux, et pourtant, intérieurement, il sait qu'il ne pourra que venir pour l'arracher aux griffes du beau blond. Jalousie ? Ou surement de la possessivité, surement est-ce plus cela. Après tout, il a été celui qui a eu tout les droits sur son corps ce mois-ci. Et lui-même n'aimerait pas savoir qu'il couche ailleurs. Pourtant, il sait pertinemment que c'est le cas. Kaleb, c'est le genre de type à n'être jamais rassasié. Ils n'ont jamais évoqué le sujet, mais au fond de lui, il connait déjà la réponse.

Subitement, son poignet se retrouve entravé, et Kaleb le bouscule dans une petite allée sombre, et visiblement déserte. A peine a-t-il le temps de comprendre ce qui est entrain de se passer, que son vis-à-vis unis leurs lèvres en un fougueux baisé. Instinctivement, les bras de Cameron viennent enlacer ses épaules robustes, le plaquant un peu plus contre sa personne. L'échange est sauvage, attrayant, et c'est à bout de souffle que le ténébreux rompt le baiser, non sans garder son sex friend prêt de lui. Son souffle chaud s'écrase sur son visage, et c'est les yeux emplis par le désir que Kaleb souffle à son encontre :

« Quatrième règle : Interdiction d'aller voir ailleurs. Soit tu te contente de moi, soit on termine tout ça. »

Surpris, Cameron papillonne des cils, silencieux, avant de recevoir un second baisé qui l'envoie de suite dans une autre dimension. Lorsqu'il relâche sa bouche, il souffle, toujours aussi ahuris :

« Je croyais que tu t'en foutais, que je me prenne d'autres queues, lance-t-il d'une voix sarcastique. En plus de ça, la règle s'applique également à toi.

- J'ai changé d'avis, souffle-t-il, alors son visage se perd dans sa nuque. Et oui, j'en suis parfaitement conscient. »

Lentement, Kaleb dépose une trainée de baiser sur son cou, remontant vers son lobe qu'il suçote doucement, les mains posées sur ses hanches. Comme envouté, Cameron se laisse emporter, chaviré, et se laisse dériver dans les bras de son amant, succombant sous ses assauts pourtant simple, banal. Un rien pourrait l'excité.

Non, pitié, pas le cœur d'artichaut.

« Jaloux ? Murmure Cameron, la voix rauque.

- Possessif, rectifie-t-il aussitôt. »

Ouais, c'est bien ce qu'il avait cru comprendre. Un soupire d'aise s'échappe de ses lèvres quand l'une de ses mains se perd sous son haut, caressant son torse, avant de venir effleurer son entrejambe. De suite il se crispe, comprenant que le roux serait bien capable de le prendre dans cette ruelle, alors qu'il reprend dans très peu de temps à présent.

« Depuis quand rajoutes-tu des règles comme ça ? »

Il le sent hausser les épaules, alors que ses lèvres se posent sur la peau de son cou, pile en plein milieu de celui-ci, alors qu'il commence à le sentir les presser d'avantage. Sans chercher à comprendre, il le repousse, et prend la parole :

« Cinquième règle : pas de suçon. »

Outré, Kaleb s'exclame aussitôt :

« C'est moi qui dicte les règles.

- Je ne crois pas, non. Aller, je dois retourner travailler. On se voit ce soir, affirme-t-il. »

Avant de partir, il dépose par habitude, un baiser sur les lèvres fines du roux, puis s'éclipse rapidement, craignant qu'il ne le rattrape pour finalement le prendre contre ce mur crasseux et tagué. Il n'est pas encore prêt mentalement à faire ça dehors, en pleine air. C'est trop tôt pour lui soumettre des choses aussi audacieuses qu'il refusera à coup sur.

De retour à son lieu de travail, il se dépêche de regagner son bureau, ayant seulement deux petites minutes de retard, et s'affale sur son fauteuil roulant. Essoufflé par sa course, c'est le souffle court et les joues rougies qu'il fait son apparition. Heureusement il ne doit recevoir personne dans l'heure à suivre, de quoi lui laisser le temps de reprendre contenance un minimum. En milieu d'après midi, alors qu'il avait entreprit un classement de ses derniers dossier, on toqua à la porte. Etrangement, il ne fut guère surpris d'apercevoir Dylan dans l'entrebâillement de celle-ci, et l'invita à entrer, des dossiers épais en main. Accroupis derrière son bureau, il tentait de s'organiser, tandis que son collègue prenait place sur l'un des fauteuils en cuir situé devant son bureau. Il l'entendit soupirer plusieurs fois, avant de se décider à prendre la parole :

« Tu ne m'avais pas dis que tu étais resté en contacte avec...

- Kaleb, complète alors Cameron, de nouveau debout. »

Dylan acquiesce d'un simple « oui », et se met à tripoter la cravate noire qui est légèrement dénouée, lui donnant un air nonchalant qu'il trouve sexy. Il a toujours aimé les hommes en costume. Cela leur donner une certaine prestance, une autorité, une sensation de protection : et puis, il aime faire glisser le tissu de leur chemise le long de leur bras musclé. Ouais, le costume, il trouve ça terriblement attrayant. Et il ait même déçu de n'avoir jamais vu Kaleb dans pareil tenu. Il était persuadé que cela lui donnerait un charme fou. Encore plus que maintenant du moins.

« Ouais. Enfin, je me demandais, quel genre de relation tu entretiens avec lui ? »

Il semble mal à l'aise, et presque aussitôt, le ténébreux répond :

« Amical, voyons, amical. »

Ce n'est pas parce qu'ils couchent ensemble qu'ils ne sont pas amis, si ?

« Oh, j'avais cru autre chose, vu son apparition soudaine après un mois, souffle Dylan, l'air toujours suspicieux.

- Je te l'aurais dis si j'avais quelqu'un. »

Il sait que le blond veut plus avec lui, il en est parfaitement conscient et dans un sens : ça le terrifie un peu. Il ignore s'il est prêt à s'engager, s'il est prêt à se séparer de Kaleb et leur relation indécente. Dans tous les cas, il éprouve une affection pour Dylan, il l'aime bien, il aime la manière dont il se comporte avec lui, la manière dont il le regarde avec une certaine admiration. Aussi, il sait qu'il pourrait lui offrir une vie facile, mais ce n'est pas ce qu'il recherche. La facilité, ça n'a jamais été son truc. Observant Dylan, il voit celui hocher finalement la tête, alors qu'il se lève pour venir s'approcher de lui. Il lui donne alors une étreinte amicale, gardant ses distances, le laissant respirer. C'est ça qu'il aimait : il ne lui imposait rien, il le laissait prendre son temps. Il faisait attention à lui, ses sentiments, ses émotions. Aussitôt, son parfum masculin lui arriva en plein visage, et il ne put que se délecter de cette odeur agréable.

Il sentait bon. Vraiment.

Timidement, il lui rend son étreinte, alors qu'il l'entend murmurer, le nez contre son oreille :

« Je sais que c'est idiot, que tu ne me dois rien, pourtant... Quand je l'ai vu, quand j'ai vu la manière dont il te regardait, je n'ai pas put m'empêcher d'éprouver de la jalousie. C'est stupide, n'est-ce pas ? Quand t'es partis avec lui, j'avais presque envie de vous suivre. Mais je te crois, si tu me dis que tu n'as personne. En un sens, ça me rassure : j'ai toujours mes chances. »

Lentement, il se recule, brisant leur étreinte, alors que gêné par ses aveux, Cameron enfonce ses doigts dans les poches avant de son jean.

« Enfin, si tu acceptes que je te fasse la coure, évidement. »

Ouais, un parfait gentleman. C'est même trop beau pour y croire. Alors il se laisse charmer par ses paroles, ses aveux, sa gentillesse. Il est flatté de plaire à un homme tel que lui, flatté de voir qu'il suscite son intérêt, et au lieu de lui dire qu'il devrait lâcher l'affaire, il souffle :

« Bien sur... »

Sur un ton qui laisserait penser, qu'il pourrait bien succomber un beau jour.

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Chapitre posté rapidement entre deux baignades à la piscine !

Il n'est pas corrigé, ni même relu - nada. D'ailleurs je suis à la recherche d'une correctrice, si quelqu'un se sens d'attaque pour corriger mes fautes, qu'il me fasse signe ! :)

N'hésitez pas à me donner vos impressions sur le chapitre :

Que pensez-vous de la réaction de Kaleb ?

Dylan est-il trop parfait selon vous ?

Cameron a-t-il eu tort de lui laisser une ouverture ? - bon pour la dernière question, j'imagine que les réponses vont être "oui" x)

Mais pitié, ne tuez pas mes personnages, et moi encore moins ! Vous comprendrez tout ça lors des prochains chapitres

Kiss ♥

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