Désillusion

Chapitre 15 - Problèmes.

«  A qui tu écris ? »

Surpris, Cameron papillonna doucement des cils, son téléphone entre ses mains, tout en relevant les yeux sur son petit-ami. Fraichement déboulé dans son bureau alors que l'heure de la pause venait de sonner il y avait de cela une dizaine de minutes, Dylan l'observait avec attention, sourcils froncés. Ne comprenant pas ce qui semblait autant le perturbé, Cameron lui demanda de préciser le fond de sa pensé.

« Sur ton téléphone, tu envois des texto à qui ? »

Oh. Ça. A Kaleb.

« A un client, rien de bien important. Si on allait déjeuner. »

Bien que suspicieux, Dylan finit par se détendre, et vint lui planter un baiser sur ses lèvres au moment même ou il rangeait son téléphone dans la poche de sa veste. Cela faisait à présent deux semaines qu'il s'était rendu chez Kaleb, et ils étaient bien évidement resté en contact. L'impression de trahir son petit-ami le suivait telle une ombre menaçante, lui faisant presque honte et il se sentait terriblement coupable. Toute fois, il lui était impossible d'ignorer les messages du roux, et chaque fois, il ne pouvait que répondre en retour. Ces âneries l'amusaient, aussi. Alors ils gardaient contact, et se voyait quelque fois, juste l'espace de quelques heures. La jalousie de Dylan avait prit de l'ampleur, et Cameron ne pouvait lui en vouloir. Après tout, c'était lui qui lui cachait la vérité en gardant secrètement contact avec son ancien amant. Merde, tous ces secrets allaient finir par lui tomber dessus, et l'écraser douloureusement de son poids.

« Tu as ton repas ?

-          Ouais, je l'ai préparé la veille, informa Cameron. »

Il avait seulement pris les restes de la veille afin de se composer un plat à réchauffer le lendemain à l'heure du déjeuner. Aujourd'hui, ils avaient décidé de déjeuner dans le self avec les autres employés de l'entreprise. En sortant de son bureau, Cameron sentit la main de son vis-à-vis venir se poser au creux de ses reins, le poussant doucement vers le self. Son odeur suave lui emplissait les poumons. En silence, ils dinèrent donc avec Lucie qui les taquinait gentiment au sujet de leur couple. L'ambiance fut bonne, agréable et détendue et Cameron se sentit plutôt bien en compagnie de son petit-ami. En un sens, même si la passion et la fougue de Kaleb lui manquait quelque peu, il ne pouvait que se dire que l'homme qui partageait actuellement sa vie, le comblait sur bien des attentes. Certes il était jaloux, possessif, et il lui arrivait de fouiller dans son téléphone, mais ce n'était pas si grave. Enfin, du moment qu'il veillait à effacer chaque conversation entretenu avec le roux au préalable. Pour le moment, rien ne laissait penser qu'ils avaient gardé contact, et c'était de toute évidence bien mieux ainsi. Maintenant qu'il connaissait mieux Dylan, il savait qu'il serait capable de lui faire une crise de jalousie pour le moins phénoménale en apprenant la nouvelle.

Le contenu de son plat terminé, il rangea l'objet vide en verre dans sa petite glacière, puis se pencha vers Dylan. Tactile, il lui vola un baiser, avant de souffler.

« Je dois retourner travailler, on se voit plus tard ?

-          Bien sur, bébé. »

Cameron sourit doucement, toucha brièvement l'épaule de son petit-ami et sortit de la grande pièce qui servait de self. Son téléphone vibra dans sa poche, et il sut instinctivement qu'il s'agissait de Kaleb et ses fameuses remarques salaces qui le faisaient rire doucement malgré lui. Refermant la porte de son bureau derrière lui, il se laissa choir sur son fauteuil et sortit presque aussitôt son portable. Que voulez-vous, c'était plus fort que lui.

« Ton prince charmant a-t-il enfin quitté les lieux ? »

Cameron roula des yeux, et pianota aussitôt.