Chapitre 5 - Réflexion.

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Les faibles rayons du soleil venaient se poser délicatement sur sa peau, laissant glisser l'ombre de ses cils sur sa joue, tout en réchauffant lentement son corps dont les muscles étaient endoloris à cette heure de la journée. La respiration lente, les lèvres entrouvertes, Cameron poussa un petit soupir d'aise, les jambes et le torse recouvert d'un drap léger d'un blanc laiteux, alors que le matelas de nature molle lui faisait un bien fou, créant en lui cette envie de ne jamais quitter ce lit douillet. Une légère caresse vint alors effleurer son épaule, lentement, dérivant sur son bras en de petits sillons agréables qui étirèrent ses lèvres pleines en un sourire apaisé. La sensation persista, se faisant à présent ressentir au niveau de ses omoplates, touchant les bout de cheveux sur sa nuque, pour dévaler sa peau jusqu'à ses reins. C'était chaud, sensuel. Il en désirait plus.

Pourtant, la caresse s'arrêta, lui laissant une sensation de froid qui vint mordre sa peau au niveau ou la caresse l'avait touché. Ses sourcils se froncèrent, créant un trait au-dessus de son nez droit, avant qu'il ne se tourne, lentement, encore endoloris, plongé entre le rêve et la réalité. En douceur, il ouvrit ses paupières, les gardant entrouverte pour permettre à ses yeux de s'habituer lentement à la luminosité pourtant faible de la pièce. D'abord flou, sa vision devint plus net au fils des secondes, jusqu'à ce qu'il soit en mesure d'apercevoir, allongé à ses côtés, Kaleb, qui tenait son visage dans sa paume dont le bras était plié sur le matelas, lui donnant un peu de hauteur. Il se tenait là, ses cheveux roux emmêlés de manière tout aussi canon que s'il était coiffé, alors qu'une lueur joueuse dansait dans ces prunelles grises, pendant qu'un sourire étirait le coin de ses lèvres charnues.

« Qu'est-ce qui te fais sourire ? Demanda Cameron d'une voix rauque, la gorge sèche. »

Il haussa brièvement les épaules.

« Rien. »

Bien que suspicieux, le ténébreux n'ajouta rien de plus, préférant profiter de ce réveil en douceur, dans des draps chauds et un lit moelleux – il serait sûrement tant qu'il s'en achète un tel que celui-ci, car le siens était bien trop dur pour son dos. Les caresses reprirent alors, et cette fois, Cameron pu voir les doigts fins de son vis-à-vis glisser sur sa joue, caressant sa peau, avant qu'il ne dérive sur son torse. Pourtant, ce sourire moqueur ne quittait pas ses lèvres, de quoi l'intriguer sérieusement.

« Je peux savoir ce qui se passe ?

- Rien, je t'assure. »

Ses doigts dévalèrent son dos, étant allongé sur le ventre, lui arrachant quelques frissons au passage. Silencieux, Kaleb se pencha alors vers lui, venant déposer un baiser sur ses lèvres qui ne tarda pas à s'approfondir de manière fougueuse. Sa main vint saisir la nuque du propriétaire des lieux, qui venait à présent d'empoigner l'une de ses fesses, lui arrachant un petit soupir d'aise. S'approchant de lui, Cameron pu alors sentir le sexe du jeune homme contre sa cuisse.

« T'es vraiment qu'un chien en chaleur, on l'a déjà fait toute la nuit, marmonna le ténébreux dans un soupir las.

- Allez quoi, juste encore une fois, rien qu'une toute petite... »

Il ponctua sa phrase d'un sourire coquin, avant qu'il ne vienne déposer une traînée de baiser sur son cou, dérivant lentement vers son épaule, alors que son doigt caressait son ouverture. Soupirant, Cameron le repoussa, avant de s'asseoir au bord du lit, tout en passant une main sur son visage. Inclinant son visage sur le côté, il jeta un regard vers le roux, qui semblait être visiblement déçu par ce refus qu'il venait d'essuyer.

« Quelle heure il est ? »

Le sourire moqueur de Kaleb refit son apparition.

« Dix heures trente. »

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