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By haevav

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De toute sa vie Jungkook, un jeune pianiste, n'a connu qu'un amour : un violoniste du nom de Choi Minjun, trè... More

Note de l'auteure
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
interlude I
Interlude II
Chapitre 26

Chapitre 15

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By haevav

Le trajet du retour, comme tous les autres, se montra incroyablement silencieux, pesant et inquiétant. Le violoniste à ma gauche , maintenant détendu regardait par la fenêtre avec des yeux froids, semblables au temps brumeux de l'extérieur. Et moi, je le regardai lui. Parce qu'après ce que j'avais découvert, depuis une semaine mais aussi en cette fin de soirée, il m'était absolument impossible de décoller mes yeux de sa personne. Quand je commençai à avoir des pistes et à comprendre le violoniste, celui-ci en ajoutait de nouvelles, toujours plus incompréhensibles les unes que les autres. Ou peut-être que ces nouvelles pistes n'étaient en fait que la conséquence logique des premières.

La voiture se gara finalement devant chez le musicien qui n'avait toujours pas bougé. Il finit tout de même par me regarder, ouvrir la bouche puis la refermer comme s'il se retenait de me dire quelque chose. Il resta quelques instants encore à me fixer, l'air hésitant, puis finalement, il me fit un léger signe de tête avant de se tourner vers la portière et d'appuyer sa main sur la poignée.

- Est-ce que vous voulez que je reste, monsieur ?

Sa main resta en suspend par dessus la poignée. Je n'avais pas plus dit cela parce que je l'avais vu hésiter que parce que moi aussi, au fond, j'avais envie de rester. Les raisons de mon envie de lui tenir compagnie étaient multiples, mais la peur surmontait toutes les autres. J'avais comme un sentiment puissant, presque mystique que si je ne restai pas avec lui ce soir, quelque chose se produirait.

- Tu étais déjà supposé être en repos toute la journée... finit-il par rétorquer en fixant toujours la poignée.

À travers la vitre, je vis dans les reflet de ses yeux qu'il lui était coûteux d'être raisonnable.

- Ça je le sais, mais vous voulez que je reste non ?

Ses yeux s'ouvrir un peu plus grand et je déglutis, à la fois surpris et honteux de ma confiance.

- Excusez-moi... je...

- Oui.

Il releva le regard vers le mien, à travers la vitre et je me sentis rougir sous son intensité. Et comme pour me prouver que j'avais bien lu son expression, que je n'avais pas inventé cette envie en projetant la mienne sur lui, il confirma :

- J'aimerais que tu restes si tu es d'accord.

J'hochai la tête et le musicien se redressa sur son siège pour regarder le conducteur à travers le rétroviseur intérieur.

- Ce sera tout, vous pouvez rentrer. Bonne soirée.

Le chauffeur lui adresse a un léger signe de tête.

- Bonne soirée monsieur.

Nous descendîmes tous les deux du véhicule noir pour nous rendre vers la maison, tentant tant bien que mal d'éviter la pluie. C'est tout de même trempés que nous entrâmes dans la maison devenue sombre sous un ciel si noir. Il alluma le lumières et nous enlevâmes nos chaussures trempées par la pluie. Une partie de mes affaires se retrouva également posée sur le porte-manteaux et ainsi, je me retrouvai en chemise et pantalon de tailleur. Malgré ses vêtements pleins d'eau, il n'ôta pas sa veste de costard. Je me fis bêtement la réflexion qu'il n'y avait pas de honte à avoir, que j'avais déjà vu son corps dévêtu, puis je me rappelai les cicatrices, et tout fit alors sens.

Alors que j'arrivai dans le salon, mon téléphone se mit brusquement à sonner, me faisant sursauter au passage. J'envoyai un regard désolé au violoniste qui ne prêta pas tellement attention à moi en s'enfonçant dans la cuisine. Je sortis alors mon téléphone de ma poche de pantalon pour découvrir le numéro de Minjun affiché sur celui-ci. Mon coeur se mit à accélérer dans ma poitrine et mes mains devinrent moites sur l'appareil. Pour ne pas avoir davantage de temps pour paniquer et faire n'importe quoi, je décrochai puis portai le téléphone à mon oreille, le son baissé au minimum pour ne prendre aucun risque.

- T'es où là ? Je t'attends.

Je fermai les yeux pour reprendre constance mais la panique ne me quitta pas un instant.

- J-je suis avec Namjoon, dans mon appartement. Je rentre demain soir.

Namjoon n'arrivait que dans deux semaines, mais ça, il ne l'aurait jamais su. Il aurait fallut qu'il s'intéresse à ma vie pour en avoir conscience.

- C'est la dernière fois.

Il raccrocha immédiatement et je soupirai à m'en fendre l'âme.

- Qui est Namjoon ?

Je sursautai en me retournant pour trouver le violoniste, contre l'encadrement de la porte, tenant deux tasses fumantes. Il les posa sur la table avant de s'asseoir sur le canapé où il me fit signe de le rejoindre. Je m'assis également, terriblement gêné qu'il m'ait surpris entrain de mentir si effrontément.

- Je ne voulais pas être indiscret, excuse-moi. Je trouve simplement ça étonnant que tu doives mentir sur là où tu te trouves.

Je baissai la tête en attrapant ma tasse sur la table, désabusé. Je n'avais même pas envie de lui mentir, j'étais lassé de le faire. À ce moment, j'aurais pu lui livrer toute la vérité sur un plateau, lui avouer des semaines de mensonges et quelque part, renoncer. Minjun me faisait perdre raison.

- Namjoon est mon cousin.

Il ne répondit pas, attendant probablement que je poursuivre. Mes lèvres désormais closes s'entrouvrirent pour souffler légèrement, presque imperceptiblement les mots suivants :

- Et celui à qui je parlais...

- Ton copain, je présume. compléta t-il, voyant que je ne le ferais pas moi-même.

Je gardai la tête baissé, refusant de confirmer les faits sans pouvoir totalement les infirmer non plus. Aujourd'hui j'avais décidé que je ne mentirai pas, j'omettrai, je garderai le silence ou j'éviterai les sujets fâcheux, mais je ne dissimulerai pas. J'étais si las de vivre dans le mensonge et la culpabilité. Le silence s'étira jusqu'à ce que la voix du violoniste n'emplisse l'air à son tour.

- Pourquoi tu lui mens ?

La question que je redoutais arrivait enfin. Je m'étais persuadé qu'il n'aurait pas l'audace de me la poser, lui qui semblait vouloir imposer des limites professionnelles entre nous. Tout cela n'était que d'aspect. Dans les faits, le violoniste savait se montrer aussi intrusif que je l'étais. La différence qui nous séparait, était que jamais il ne faisait cela dans le but de me blesser. Il était curieux, et bien que je le fus aussi, rien n'était comparable.
Kim Taehyung était un homme bon, droit, loyal, fiable. Moi, j'étais indigne, vendu. Je n'arrivais même plus à me regarder dans le miroir sans penser à l'ingratitude dont je témoignais chaque jour qui passait. Je détruisais tout ceux qui m'aimaient et j'aimais tout ce qui me détruisais. Le pire était sûrement d'en avoir parfaitement conscience, mais d'être incapable de changer les choses ni de me délester de tout ce qui freinait ma vie. Parce que paradoxalement, ce qui me freinait était aussi ce qui me poussait en avant.

Je relevai la tête soudainement, et vis dans le regard du musicien que ce geste le surpris.

- Peut-on jouer maintenant ? demandai-je tout aussi brusquement.

Je vis au regard du violoniste qu'il était surpris que j'use de sa technique favorite. Jouer pour écarter ce qui nous déplait, les problèmes, la tristesse. Il posa sa tasse encore fumante sur la table qui nous séparait et malgré qu'au fond de moi, j'espérais qu'il refuse, il hocha la tête et se leva pour se diriger vers le violon.

Le jeu se montra piteux, aucun de nous deux n'étant réellement concentré. Je le regardais lui, et lui, il me regardait moi. Chacun semblant se poser des questions sur l'autre sans oser les formuler. En le regardant jouer, j'imaginai la lame remplacer l'archer, coupant les cordes sur son passage pour n'en laisser plus que des lambeaux. Puis j'imaginai du sang couler du violon - semblable au vin rouge que Minjun aimait tant - puis se répandre sur le sol foncé du salon. Mon estomac se noua et alors il ne me fut plus possible de jouer. j'arrêtai mes mains sur le clavier, laissant mes doigts enfoncés sur les touches d'ivoires, la tête baissée.

Je ne pouvais pas faire l'aveugle, je ne pouvais pas prétendre ne rien avoir vu quand quelque chose de si gros semblait se tramer, même si je ne savais pas exactement de quoi il s'agissait. Pourtant, il était si difficile de rassembler suffisamment de courage pour le faire. Il y a avait trop de choses à dire et pas assez de mots pour les formuler. Les lettres s'imbriquaient mal les une dans les autres, les phrases ne se formaient pas correctement. Dans ma tête, tout ressemblait à un assemblage mal ficelé de paroles qui ne savaient pas réellement ce qu'elles souhaitaient exprimer.

- Monsieur... dis-je simplement.

Il ne répondit pas. Je continuai à fixer le sol noir en cherchant mes mots. J'attendais le moindre signe qui m'indique de continuer, de trouver la force de lui poser les questions qui pointaient au bout de mes lèvres, mais rien ne se produisit. Le sol était toujours noir, l'air frais toujours et le musicien toujours silencieux. Alors, je provoquai le signe moi-même en prenant une grande inspiration, puis en ouvrant la bouche en relevant la tête.

- Tout à l'heure, j'ai vu une lame tomb...

Je m'arrêtai, les sourcils relevés sur mes yeux inquiets. Le violoniste avait la tête baissée, le corps droit mais immobile et la main droite si serré sur le manche de son violon que les cordes menaçaient de se rompre. Il tremblait, aussi. Le silence s'étira durant un temps infini où j'étais comme témoin de sa chute.

- Je suis désolé. dit-il simplement, en fixant toujours le sol.

Puis sa main laissa échapper son violon qui vint s'écraser contre le sol à son tour dans un bruit sourd. Puis il se laissa lui-même tomber à ses côtés pour se recroqueviller sur lui même, ses genoux repliés contre sa poitrine. Je me levai du tabouret devant le piano pour me mettre à ses côtés et le soutenir comme je le pouvais. Son souffle n'était pas court, mais il tremblait tellement que sa poitrine semblait pas moment être agitée de soubresauts. Je ne pus rien faire d'autre qu'admirer cet homme majestueux être réduit à ce qu'il était à présent : un enfant coincé dans un corps d'adulte, seul, terrifié. Je ne pus imaginer le sentiment de honte et d'indignité qui l'habitaient lorsqu'il se retrouvait si vulnérable devant moi sans jamais savoir que moi, je ne le voyais pas comme ça. Qu'au contraire, ces moments ne le rendaient que plus humain et aimable à mes yeux.

Sans vraiment réfléchir, pour la première fois, j'approchai une main de lui pour essayer de le rassurer, mais il se dégagea aussitôt, semblant presque effrayé par moi. Je reculai alors, aussi vexé que surpris, puis comme d'habitude, je me tins légèrement à distance en m'appuyant contre un des pieds du piano à queue d'où je le regardai, impuissant. Le silence qui s'ensuivit fut affreusement pesant. Ni lui ni moi ne dîmes le moindre mot durant plusieurs minutes et il ne semblait pas se calmer, alors sans réfléchir, je me mis à entamer un monologue hasardeux.

- Quand j'avais dix ans, à une représentation avec l'école de musique je suis tombé sur scène. commençai en lui lançant un coup d'oeil discret.

Même s'il ne réagit pas, je poursuivis quand même. Perdus pour perdus, autant tenter le tout pour le tout.

- Je m'étais pris les pieds dans un câble qu'un technicien avait laissé traîné et je me suis rétamé devant tout le monde, juste avant ma performance.

Même si mon objectif était clairement de meubler, en y songeant de nouveau, je ne pus réprimer un sourire de tendresse pour l'enfant que je fus autrefois. Ces souvenirs étaient doux, bien loin de ma vie d'aujourd'hui.

- Je vous laisse imaginer la performance qui a suivi cette honte monumentale. poursuivis-je en pouffant légèrement de rire. Ils ont dû me faire sortir de scène pour arrêter le massacre.

Je lançai un autre coup d'oeil dans sa direction et remarquai que même s'il ne riait pas, il semblait davantage attentif à mes paroles que tout à l'heure. Puis les souvenirs en amenant d'autres, je continuai.

- Oh et puis, il y a eu cette fois, lorsque j'étais en sixième, où j'étais malade.

Et là, j'eus du mal à contenir le rire que ce souvenir me provoquait, parce que même s'il était honteux, il était tellement peu grave et insignifiant, en comparaison de ceux qui arriveraient ensuite. Rater une performance à l'époque n'avait aucune signification ni importance. Les choses avaient tant changé.

- J'ai couru au beau milieu de ma performance pour aller vomir mais je n'ai pas eu le temps d'arriver aux toilettes, et le premier endroit que j'ai trouvé était le sac d'un violon.

Des larmes de rire me montèrent en songeant de nouveau à la tête de la propriétaire de ce sac qui s'était mise à pleurer en réalisant que j'avais vraiment fait ce qu'elle avait cru voir. J'entendis un autre petit rire et en me tournant vers le violoniste pour réaliser que oui, il avait bien ris lui aussi, mon cœur se serra de bonheur. Lorsqu'il vit que je le regardai, il cesse de rire brusquement pour reprendre une mine sans expression, tendant vers le froid.

J'avalai ma salive, me sentant gêné d'un coup de m'être emballé ainsi. Mon but était juste de le rassurer, mais peut-être voulait-il du silence. Peut-être l'ennuyai-je terriblement.

- Excusez-moi, je devrais me taire.

Son visage se tourna vers le mien avec une telle sincérité dans le regard que je m'en trouvai déconcerté.

- Non, continue.

Je le regardai quelques secondes pour tenter de déchiffrer s'il ne souhaitait pas simplement ne pas me blesser, mais je ne décelai pas de mensonge dans ses yeux, simplement du soulagement. Alors, je me replongeai en enfance et lui racontai tous les moments les plus absurdes de ma courte carrière de musicien, et je réalisai que me remémorer tous ces moments me procurait autant de bien qu'à lui. Mes récits s'arrêtèrent lorsque nous fûmes trop fatigués l'un et l'autre, et qu'il n'y eu de toute façon plus rien à raconter. Toutes mes histoires amusantes s'étaient arrêtées au moment où j'avais rencontré Minjun et que le piano était devenu quelque chose d'aussi sérieux  qu'ennuyeux. Mais ce n'était pas tant sa faute que la mienne. La musique classique exigeait du sérieux, elle vous aspirait et vous vidait de votre âme pour faire de vous un esprit formaté. Les compositeurs et musiciens extravagants n'étaient reconnus qu'après leur mort. De leur vivants ils étaient jugés, ostracisés. La musique classique était un milieu terriblement austère et parfois, je regrettai ce choix.

Je fus le premier à me lever et le violoniste me suivit en silence, mais cette fois, aucun malaise ne planait entre nous. Le silence était agréable et les non-dits semblaient s'être allégés rien qu'un instants. Mais ils n'avaient pas disparu pour autant. Bientôt, ils reviendraient, plus lourds que jamais et chaque fois qu'un nouveau secret venait s'y ajouter, ils nous entrainaient un peu plus vers le fond. Et ainsi, il devenait plus difficile de rejoindre la surface. Mais un jour, un éclat, une révélation et les chaines pouvaient se rompre brusquement, sans prévenir. Le pire était que cela ne dépendait pas de nous. La vérité était entre les mains de Jin, de Minjun, de Yoongi, de Jimin... Et chacun d'entre eux pouvaient participer à briser le cycle du silence. L'équilibre était terriblement branlant, mais quelque part, cela rendait la chose excitante, de savoir que tout pouvait basculer à tout moment. Un mot de Minjun au violoniste et ma vie était finie, n'était-ce pas cette tension qui maintenait cette pulsation de mon coeur toujours un peu plus vive ? N'aimais-je pas ce sentiment d'interdit, cette épée de Damoclès qui pendait chaque jour au dessus de ma tête ? Il était difficile de m'avouer que parfois, je l'aimais autant que je la détestais.

- Bonne nuit. dis-je à l'égard du violoniste en me dirigeant vers le couloir, mais sa voix m'arrêta.

- Jungkook.

Je me retournai vers le musicien, peu sûr de moi et celui-ci, avec une voix faible, prononça le mot suivant :

- Merci.

Je ne sus pas s'il me remerciait de l'avoir accompagné, d'avoir évité le sujet ou de l'avoir rassuré, mais en cette soirée épuisante et affreusement stressante, ce mot me parut infiniment doux; alors je lui répondis à l'aide d'un sourire qui se voulait sincère, et je crus voir le même apparaître sur ses lèvres à l'instant où je me retournai pour me retirer dans ma chambre.

𝄞


Le lendemain, retourner chez Minjun fut aussi soulageant qu'insupportable. Je devrais le regarder et faire face aux conséquences de mon mensonge. Même s'il ne le savais pas, je l'avais trahi moi aussi. Durant la soirée d'hier et pendant la nuit, j'avais comme oublié Minjun et le fait qu'il me demanderait des explications. Ou peut-être s'en ficherait-il. Les deux options étaient envisageables au même degré.

Le soir, il m'ouvrit la porte avec un regard froid, tellement que je me retins de l'embrasser. De toute façon, je n'en avais pas tellement envie aujourd'hui. La culpabilité me donnait davantage envie de me cacher de lui que de le couvrir de tendresse. Je lui passai alors devant sans un mot lorsqu'il s'écarta de la porte pour me laisser entrer. Je me déchaussai puis arrivai dans le salon. En posant mes yeux sur le bar où un verre de vin rouge trônait, un étrange frisson me parcourut. Je me revis baigner dans le sang et le vin sur le sol et j'essayai de chasser cette image en secouant la tête. Minjun avait réparé cette accident, nous avions connu pire et étions passés au dessus, inutile de se le rappeler.

Il arriva derrière moi m'interpella. Je me retournai vers lui et le découvris, les yeux froids et les bras croisés.

- Tu étais où hier ?

Je déglutis difficilement mais tentai de reprendre constance, de ne pas céder à la panique.

- Je te l'ai dit, j'étais avec Namjoon et-

- Et pour de vrai, tu étais où ?

Son ton s'était considérablement élevé et je pris peur, restant bouche-bée un instant, comme un imbécile. J'avais tellement peur de sa réaction que je décidai de m'enfoncer dans mon mensonge, lui tenant tête comme si j'étais en droit de le faire dans une situation pareille.

- J'étais dans mon appartement avec mon cousin. Pourquoi tu refuses de me croire ?

- Je te donne trente secondes pour me dire la vérité et pas une de plus. Je te réponse la question : où étais-tu ?

Je me tus, réfléchissant à la bonne solution à adopter. Minjun n'était pas d'ordinaire jaloux, peut-être était-il pris d'une nouvelle lubie. Il était impossible qu'il sache, encore plus qu'il m'en veuille pour cela. Mais si c'était impossible, alors pourquoi lui avais-je menti ? Au fond, n'avais-je pas un peu craint qu'il ne réagisse ainsi ?

Il se mit à faire le décompte à voix haute, voyant que je ne répondais pas, et dans un élan de bêtise et de précipitation, je conservai ma version, sans jamais deviner que cette réponse, aussi bête et insignifiante pouvait-elle paraître, allait changer la trajectoire de notre relation à tout jamais.

- J'étais avec mon cousin, Namj-

Bam.

Sa main qui s'abat sur ma joue, mes oreilles qui bourdonnent, le monde qui tourne autour de moi et semble s'arrêter à la fois. Dans les faits, ces évènements ne durèrent que quelques petites secondes tout au plus, encore moins de temps que celui qui avait séparé sa question de ma réponse. Un simple geste en somme, pas bien long, pas bien terrible, pas bien grave. Pourtant, les conséquences de cet acte si minimes ne s'arrêtèrent pas au bout de quelques secondes. Elles s'étirèrent, et je ne savais pas encore qu'elles me suivraient toute ma vie. J'étais trop naïf, trop amoureux pour le deviner. Après tout, ce n'était "qu'un geste".

Je portai ma main droite à ma joue. Cette dernière était bouillante et douloureuse. Affreusement douloureuse. Mais la douleur à l'intérieur, dans le coeur, à l'instant où l'irréparable est commis, n'a rien de comparable. Celle-ci déchire les entrailles, elle arrache le coeur, l'estomac, les intestins et réduit tout à l'état de poussière. Dépossédé, c'est comme ça que je me sentis. Comme si mon corps ne m'appartenait plus. Mon âme, cela faisait déjà longtemps que Minjun la possédait. Il s'en était saisie depuis la première minute, à l'instant où il était entré dans ma vie. Mais mon corps, lui, m'avait toujours semblé être mien. Du moins, jusqu'à ce jour.

Durant quelques instants, je ne me concentrai que sur moi, essayant de collecter mes pensées et mon esprit, essayant de me rappeler qu'à l'origine, ils m'appartenaient. Mais tout était flou, les limites n'étaient plus définies, le bien et le mal ne faisaient plus sens. Alors, voyant que cette tentative était vaine, je me concentrai sur lui, relevant la tête; et stupidement, je lui posai la question la plus bête et évidente qui pouvait exister.

- E-est-ce que tu viens de me gifler ?

Ses yeux étaient ronds et sa s'il ouvert immobile. Ses bras étaient comme en suspend le long de son corps crispé. Lui aussi semblait ailleurs, ne réalisant pas son geste. Visiblement, aucun de nous deux ne voulait y croire.

Il ne répondit jamais à ma question, parce que l'évidence était impossible à admettre ou à formuler et de toute façon, au fond je savais. Je n'avais pas rêvé le geste ni imaginé la douleur; la chaleur de ma joue m'ancrait dans la réalité comme dernier vestige de l'acte qui venait de se dérouler.

Voyant que nous étions tous deux hermétiques à toute discussion, je me mis machinalement en route vers la porte.

- Tu vas où ? demanda t-il avec une voix douce, presque docile.

Je ne lui répondis pas, continuant mon chemin comme une âme errante au milieu d'un cimetière. Et la métaphore ne me sembla pas grossière, puis que c'était ainsi que je voyais la maison : un cimetière, l'endroit où j'enterrai notre relation dorénavant morte.

Je claquai la porte derrière moi sans autre sentiment qu'un vide intersidéral qui rapidement, se traduisit en un flot de larmes inarrêtables, si puissant qu'il me fit peur. J'avais l'impression de m'y noyer. Mon souffle se coupa ensuite et j'eus l'impression de mourir sur le pas de la porte. Le monde se mit à tourner lentement puis vite, puis je ne vis que des ombres autour de moi. Ma respiration erratique se coupait, puis reprenait par soubresauts. Ce n'était pas la première fois que j'expérimentai la déchéance de l'esprit, mais je ne l'avais jamais ressentie aussi intensément. Alors pour tenter de survivre encore un peu, pour me raccrocher à la réalité, j'attrapai mon téléphone dans ma poche et parmi les lettres floues qui se mélangeaient, je parvins à distinguer le nom de Jimin.

- J-Jimin... parvins-je à prononcer maladroitement.

- Jungkook ? Ca va ? entendis-je à l'autre bout du fil, d'une voix inquiète.

Je me mis à pleurer de plus belle et je le sentis paniquer. Mais je ne pouvais rien y faire, ma douleur était impossible à gérer.

- S'il te plait... Viens me chercher...

Je me mis à trembler de plus belle, et le téléphone m'échappa d'entre les mains. Le plus difficile fut d'entendre Jimin me dire un simple "j'arrive" de l'autre côté du combiné. Parce qu'au simple fait de me voir en larmes, il avait deviné que j'étais chez Minjun.


𝄞


- Quitte-le.

Je pris un nouveau shot, le quatrième, peut-être cinquième depuis que j'étais entré dans le bar il y a une demi-heure. Ce n'était ni le premier, ni le dernier et je savais que cette nuit, je n'en sortirai pas indemne. J'avais la ferme intention de détruire mon corps pour oublier, pour évincer toute la souffrance qui me collait à la peau.

Jimin but aussi son verre d'une traite, je n'avais pas compté les siens mais il se montrait plus raisonnable, sûrement dans un but de me surveiller, comme si je m'apprêtai à faire une bêtise. Ses yeux ne me lâchaient pas, et de l'instant où il m'avait récupéré à celui où j'avais fini de raconter mon récit, je les avais vu passer par un tas d'émotion; de l'inquiétude à la peine, de la peine à la confusion, puis de la confusion à la colère la plus noire qui soit. Depuis, il me répétait ce sermon en boucle, comme la consigne la plus simple à suivre qui soit.

- Quitte-le.

Je laissai mon front s'échouer sur la table et j'entendis des voix autour de moi se demander si je m'étais évanoui d'ivresse, je relevai alors la tête pour ne pas provoquer d'inquiétude. Même dans ces moments j'arrivai à m'oublier, à prioriser les autres. Minjun m'avait enlevé une partie de moi que jamais plus je ne pourrais retrouver.

- Je suis sérieux Jungkook. Quitte-le.

- Jimin, c'est vraiment la dernière chose que j'ai besoin de t'entendre dire. J'ai juste besoin de réconfort.

Ses sourcils se froncèrent en une expression encore plus en colère que précédemment.

- Non, je n'irai pas dans ton sens et je n'arrêterai pas de te saouler ce soir. Il t'a frappé Jungkook, c'est inconcevable de rester avec lui.

Je me mordis la lèvre à sang, tentant de retenir les nouvelles larmes qui se formaient aux coins de mes yeux.

- Jimin, est-ce que c'est ma faute ?

Son visage s'adoucit d'un seul coup et ses yeux devinrent humides également. Il se pencha par dessus la table et attrapa mes mains dans les siennes en les serrant tellement fort que je parvins à sentir son poul à travers celles-ci.

- Non. Jamais. Tu n'as rien fait pour mériter ça.

- Alors pourquoi j'ai l'impression que c'est de ma faute ?

Cette fois, je sentis une larme rouler sur ma joue droite, entraînant avec elle les suivantes. La main de Jimin vint se poser sur ma joue comme un pansement et j'aurais souhaité que sa douceur amène avec elle la sérénité, mais j'étais trop triste, trop las pour pouvoir la ressentir pleinement.

Et comme j'avais réconforté Taehyung la veille, Jimin se mit à faire de même en changeant de sujet, en me parlant de ses danseurs, de leurs bêtises. Je prétendis l'écouter mais au fond j'étais ailleurs. Je n'entendais que des bribes de phrases, parfois des mots complets, parfois de simples syllabes. Minjun était partout où j'étais, je le voyais dans des visages inconnus, dans des mots, dans des actes, partout. Je n'arrivais pas à croire qu'il m'ait fait ce qu'il venait de me faire et n'arrêtais pas de me demander pourquoi. Pourquoi avait-il fait ça ? Mais surtout, est-ce que mon mensonge justifiait une telle violence ? J'aurais adoré être capable de dire catégoriquement que non, que rien ne justifiait une gifle, mais les choses étaient tellement plus compliquées que ça, tellement floues, les limites tellement brouillées que je n'étais plus capable de dire que quelque part, il avait eu réellement tort de faire ce geste.

- Tu ne m'écoutais pas, pas vrai ?

Je sursautai presque, je n'avais pas remarqué que Jimin avais cessé de parler depuis quelques minutes. Durant un instant j'eus peur, le visage de Minjun apparut sur le sien et ils se mélangèrent. Je m'enfonçai dans mon siège, terrifié à l'idée qu'il me frappe encore, puis les contours du visage redevinrent clair et je m'aperçus que j'étais en sécurité, c'était bel et bien Jimin que j'avais sous les yeux. Il se leva, s'approcha de moi et me tendit la main. Je relevai les yeux vers lui, confus puis il me sourit.

- Viens, on va s'amuser et oublier nos vie merdiques.

𝄞


Il était trois heures du matin lorsque nous sortîmes du karaoke mains dans la mains, tous deux complètement abattus par la fatigue et l'alcool. Le silence s'installa brusquement à peine nous fûmes assis dans le taxi. Jimin me regarda à travers la fenêtre et même si je distinguais mal ses traits, je pus lire la fatigue dans son regard. Le monde tanguait drôlement autour de moi mais la sensation n'était pas désagréable, j'étais heureux, vraiment heureux. Plus rien n'avait vraiment d'importance ni n'était grave, c'était comme si les problèmes étaient passés à la trappe. Ma tête dodelinait de temps à autres mais pourtant, je me sentais plus réveillé et vivant que jamais.

- On va chez toi ou chez moi ? demanda le blond en ma direction.

Je relevai ma tête qui penchait contre la vitre.

- Je veux voir Taehyung... répondis-je automatique, disant simplement la première pensée qui m'était venue en tête.

Les sourcils de Jimin se froncèrent par dessus ses yeux clairs - dus aux lentilles bleus qu'il mettait lorsqu'il sortait.

- Dans cet état ? Tu penses vraiment que c'est raisonnable Jungkook ?

- Je veux le voir...

Il secoua la tête en se pinçant l'arête du nez entre les doigts.

- T'es complètement bourré...

- S'il te plait. Jimin. S'il te plait, s'il te plait, s'il te p-

- D'accord. finit-il par accepter à contrecœur en me faisant signe de me taire parce que je parlais de plus en plus fort.

Je me mis alors à sourire béatement, trop heureux de retourner à la maison, là où je me sentais chez moi, en sécurité. J'énonçai gauchement l'adresse au chauffeur et celui-ci démarra le voiture en directiondu lac.

Jimin, les bras croisé, avait le corps collé contre la vitre de la voiture dans une posture rigide qui montrait à la fois son inquiétude et son mécontentement.

- Je préfère te savoir avec lui qu'avec l'autre brute, mais je pense quand même que c'est une mauvaise idée. finit-il par dire en regardant toujours le ciel se déverser par la vitre.

Je ne répondis pas, trop dans mon monde et peu intéressé par ce qu'il pouvait bien penser de la situation. J'avais besoin de le voir lui, là, maintenant, c'était presque urgent. Le chauffeur s'arrêta quelques minutes plus tard devant la grande maison sans poser de question. Je remerciai Jimin pour la soirée puis essayai de me sortir de la voiture mais n'y parvins pas. Le blond se détacha et vint alors m'aider en passant un bras par dessus mon épaule pour me soutenir. Il demanda au taxi de patienter et ce dernier accepta, sous condition que cela ne soit pas trop long.

Jimin me traîna - presque littéralement - jusque la maison et se mit à appuyer avec frénésie sur la sonnette. Je voyais sur son visage que l'envie de rentrer chez lui était grande, mais il ne me laissait pas tomber pour autant. j'admirais son opiniâtreté quand il s'agissait d'aider les autres.

Le violoniste se manifesta au bout de seulement trois sonneries et lorsqu'il ouvrit le portail, Jimin se montra clair et concis.

- Bonsoir, je suis vraiment désolé de vous déranger si tard mais il a passé une journée horrible et n'arrêtait pas de réclamer après vous. Si ne voulez pas, je le ramène chez lui.

Le musicien nous toisa, à moitié réveillé, couvert d'un sweat-shirt foncé et d'un pantalon fluide sombre également.

- Non c'est bon, entrez.

Jimin secoua la tête.

- Je vais rentrer chez moi, mais je vous le laisse. dit-il en me lâchant. Je vous souhaite une bonne soirée.

Puis il s'éloigna sous la pluie vers le taxi sans un mot de plus. La voiture démarra et nous vîmes ses phares disparaître au loin. Je voulus faire un signe bêtement, comme s'il était en capacité de me voir dans l'obscurité mais je perdis l'équilibre. Je sentis une main se poser fermement sur mon flanc gauche et je retrouvai l'équilibre.

- Rentrons avant d'être trempés. dit le musicien en m'attrapant la main pour me guider vers la maison.

Je le laissai me guider vers la porte en tentant de marcher le plus droit possible et de ne pas tomber. Il me laissa entrer et ferma la porte derrière moi. A cause de l'alcool, mon coeur battait la chamade dans ma poitrine et mon esprit tournait à cent à l'heure. J'enlevai mes chaussures puis mon manteau, mais l'air ne me sembla pas moins chaud. Alors sans réfléchir plus que ça, j'ôtai mon t-shirt qui de toute façon gouttait sur le sol. Lorsque le violoniste se tourna vers moi et me découvris ainsi, torse nu, ses yeux s'arrondirent légèrement.

- Je vais te chercher un t-shirt. parvins-je à l'entendre dire tandis que déjà, il se retournai.

Il n'était qu'à quelques mètres, mais je le trouvai déjà trop loin, alors je courrai vers lui pour encercler sa taille de mes bras. Le choc de nos corps provoqua un bruit sourd.

- Taehyung... dis-je doucement, mon front reposant contre l'arrière de son sweat-shirt, laissant mes premières barrières tomber.

Je le sentis se tendre, puis se figer complètement. Je restai collé contre lui, prenant plaisir à ressentir mes bras autour de son frêle corps, comme si en faisant ce geste je nous protégeais tous les deux de ce monde si difficile, des coups que nous recevions. La sensation était si douce que j'aurais pu rester là des années, simplement accroché à lui.

Je finis tout de même par le lâcher et vis son corps se détendre. Il se retourna pour me faire face et les contours devinrent de nouveau flou. La limite entre le bien et le mal devint mal définie et alors plus rien ne fit vraiment sens. Je ressentis tout très fort d'un seul coup; la tristesse, la rage, la culpabilité. Tout se mélangea et le résultat fut désastreux. Alors, pour ne pas succomber à tous ces sentiments qui se mêlaient en moi, je fis un pas vers le violoniste qui ne devais sûrement rien comprendre, tout cela échappant à sa logique d'homme sobre.

- Jungkook. l'entendis-je prononcer sans vraiment l'entendre.

Mais j'avançai encore d'un pas. Parce qu'un dernier sentiment vint s'ajouter à tout les autres, et celui-ci était brûlant. Il n'était pas totalement inédit, je l'avais déjà connu autrefois, mais l'intensité sous laquelle il se présentait là, maintenant ne m'était pas familière. Certains l'appelaient simplement attirance, moi, je le nommais désir.

Il ne recula pas mais ses sourcils se fronçaient un peu plus à chacun de mes pas. Plus je m'approchai de lui et plus je découvrais son visage en détail. Grains de beautés par dizaines, bouche en coeur, nez parfaitement droit, tant d'éléments qui m'avaient échappé lorsque je le regardais de plus loin et qui me faisaient regretter de ne pas l'avoir approché ainsi plus tôt.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il.

Sa question ne me fit que plus avancer encore. Il ne restait plus que quelques centimètres entre nous, et plus j'avançai, plus mon coeur se déchainait dans ma cage thoracique, comme s'il s'apprêtai à en sortir. J'étais presque sûr qu'il pouvait l'entendre battre dans le silence de la pièce. J'étais presque nu mais ses yeux étaient ancrés dans les miens, confus, sombres, magnifiques...

C'est ce regard qui fit tomber mes dernière barrières. Je fis un pas de plus et posai chastement mes lèvres sur les siennes. Cela ne dura qu'une seconde et lorsque je m'éloignai, pour jauger s'il semblait d'accord avec moi, je tombai sur une véritable expression, comme je n'en avais jamais vue sur son visage. Celle-ci dépeignait la surprise, la peur et l'excitation en même temps. Mais elle n'exprimait pas le regret. Alors je me rapprochai de nouveau, dans un geste que je jugeai doux mais qui dû lui paraître brusque, et alors je l'embrassai une deuxième fois tout aussi chastement. Puis je me décollai légèrement, puis une troisième fois succéda à la deuxième et alors je penchai la tête et posai ma main sur sa mâchoire pour approfondir cet échange. Ses lèvres s'entrouvrirent timidement, puis le temps de quelques instants, il se laissa surprendre et entraîner dans la danse. Ma tête tournait si fort que je manquai de perdre l'équilibre entre deux baisers et sa main se cala au creux de mes reins pour me rattraper, collant par le même biais mon corps contre le sien.

Puis à partir de cet instant où il me rattrapa, ce fut le trou noir complet. Et le prochain souvenir, celui qui succéda à cet échange intime fut celui de moi, me réveillant seul dans mon lit, dans une maison vide. Mais surtout, naquit le sentiment que si les choses n'étaient pas déjà assez compliqué pour le moment, elle allaient pour sûr le devenir dès l'instant où j'allais me remémorer mes mauvais choix de la veille.

J'avais joué, et j'étais lentement entrain de perdre la partie. Et dans un coin de ma tête, je voyais Jin, se moquant de moi, parce qu'au fond, depuis le début, qu'il s'agisse de la gifle ou du baiser, il n'y avait rien dans cette histoire qui ne fut pas prévisible.


♪ ♪ ♪



NDA : AHHHHHHH CRYING CRYING CRYING

Bon, j'avais hâte d'écrire cette scène même si c'est un peu (beaucoup) messy.

J'espère que vous aimez toujours l'histoire, je me répète beaucoup mais n'hésitez jamais à laisser un avis positif OU negatif ou même un peu des deux, c'est toujours bien pour s'améliorer !

Bisous <33

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