EN PLEINE LUCARNE

By Plusdouxquelesoleil

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Harry et Louis appartiennent tous les deux au monde du sport de haut niveau, avec des compétences bien différ... More

PRESENTATION
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
CHAPITRE 65
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68
CHAPITRE 69
CHAPITRE 70
CHAPITRE 71
CHAPITRE 72
CHAPITRE 73
CHAPITRE 74
CHAPITRE 75
CHAPITRE 76
CHAPITRE 77
CHAPITRE 78
CHAPITRE 79
CHAPITRE 80
CHAPITRE 81
CHAPITRE 82
CHAPITRE 83
CHAPITRE 84
CHAPITRE 85
CHAPITRE 86
CHAPITRE 87
CHAPITRE 88
CHAPITRE 89
CHAPITRE 90
CHAPITRE 91
EPILOGUE
TOME 2 - CHAPITRE 1
TOME 2 - CHAPITRE 2
TOME 2 - CHAPITRE 3
TOME 2 - CHAPITRE 4
TOME 2 - CHAPITRE 5
TOME 2 - CHAPITRE 6
TOME 2 - CHAPITRE 7
TOME 2 - CHAPITRE 8
TOME 2 - CHAPITRE 9
TOME 2 - CHAPITRE 10
TOME 2 - CHAPITRE 11
TOME 2 - CHAPITRE 12
TOME 2 - CHAPITRE 13
TOME 2 - CHAPITRE 14
TOME 2 - CHAPITRE 15
TOME 2 - CHAPITRE 16
TOME 2 - CHAPITRE 17
TOME 2 - CHAPITRE 18
TOME 2 - CHAPITRE 19
TOME 2 - CHAPITRE 20
TOME 2 - CHAPITRE 21
TOME 2 - CHAPITRE 22
TOME 2 - CHAPITRE 23
TOME 2 - CHAPITRE 24
TOME 2 - CHAPITRE 25
TOME 2 - CHAPITRE 26
TOME 2 - CHAPITRE 27
TOME 2 - CHAPITRE 28
TOME 2 - CHAPITRE 29
TOME 2 - CHAPITRE 30
TOME 2 - CHAPITRE 31
TOME 2 - CHAPITRE 33
TOME 2 - CHAPITRE 34
TOME 2 - CHAPITRE 35
TOME 2 - CHAPITRE 36
TOME 2 - CHAPITRE 37
TOME 2 - CHAPITRE 38
TOME 2 - CHAPITRE 39
TOME 2 - CHAPITRE 40
TOME 2 - CHAPITRE 41
TOME 2 - CHAPITRE 42
TOME 2 - CHAPITRE 43
TOME 2 - CHAPITRE 44
TOME 2 - CHAPITRE 45
TOME 2 - CHAPITRE 46
TOME 2 - CHAPITRE 47
TOME 2 - CHAPITRE 48
TOME 2 - CHAPITRE 49
TOME 2 - CHAPITRE 50
TOME 2 - CHAPITRE 51
TOME 2 - CHAPITRE 52
TOME 2 - EPILOGUE

TOME 2 - CHAPITRE 32

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By Plusdouxquelesoleil

Point de vue de Harry.

Assis à la table du salon depuis une grosse demi-heure, j'ai un peu de mal à me concentrer sur le plan de soin que j'essaye de rédiger depuis tout à l'heure. Près de moi, Romy fait ses devoirs, concentrée sur son bouquin, un stylo coincé entre les dents et Eden est endormi dans le canapé, encore assommé par ses médicaments.

Ce qui attire mon attention depuis tout à l'heure ? Léo, assis sur l'accoudoir près de la tête d'Eden, en train de jouer avec les cheveux de son grand frère dans lequel il s'amuse à faire des petites tresses, plus calme et plus doux que jamais.

Léo ne lâche pas Eden depuis que nous l'avons ramené à la maison il y a cinq jours. Tous les matins, c'est une longue bataille pour qu'il accepte de partir à l'école, persuadé qu'il serait mieux ici avec son grand frère. Chaque soir, il ne perd pas une minute pour venir le rejoindre dans le canapé ou directement dans sa chambre. Lorsqu'il n'est pas trop fatigué, Eden accepte de faire quelques jeux de société avec son petit frère ou même de lui lire des histoires, lorsqu'il est épuisé comme ce soir, c'est Léo qui prend le relais et s'occupe de lui, comme maintenant.

Je les fixe, attendri. Je suis fier d'avoir élevé des enfants aussi soudés, solidaires et proches les uns des autres. Avec Louis, nous rêvions d'une belle famille, nous avons relevé le pari haut la main.

-Papa ? Murmure Romy, me sortant un peu de mes pensées.

Je tourne la tête vers elle et l'interroge du regard alors qu'elle tourne son livre vers moi.

-Tu peux m'aider un peu ?

J'acquiesce immédiatement et ferme mon ordi pour m'approcher d'elle, analysant attentivement l'exercice de mathématiques sur lequel elle bute depuis quelques minutes.

Alors que je réfléchis, posant quelques calculs sur une feuille de brouillon, elle attire à nouveau mon attention dans un murmure.

-Lana vient le voir quand ?

Je me pince un peu les lèvres en jetant un coup d'œil à mon fils endormi.

-Ce week-end, normalement. Elle a du mal à se libérer assez de temps avec le travail pour pouvoir faire l'aller retour.

-Ça le rend triste... Elle soupire doucement en observant à son tour son grand frère.

-Je sais. Ça lui fera du bien de la voir un peu.

-Moi je ne supporterai pas que Junior soit aussi loin... elle murmure, pensive.

Ses mots me font sourire tendrement et je passe mon bras autour de ses épaules pour l'attirer contre moi et embrasser tendrement son front.

-Les inséparables, je la taquine doucement.

Ça fait sourire ma fille qui hoche doucement la tête, plus amoureuse et heureuse que jamais.

-Si on m'avait dit que mes bébés deviendraient des grandes personnes aussi vite...

Mes mots font doucement rire Romy qui redresse la tête pour embrasser ma joue avant de poser sa tête sur mon épaule.

-Mais on restera toujours vos bébés.

Et ça me fait sourire, ça c'est ma phrase habituellement.

**

-Et si on allait se promener un peu vers le lac ? Propose Louis en me rejoignant dans la cuisine, ses bras entourant aussitôt mes hanches. Il ne fera pas nuit tout de suite, ça défoulera les chiens... et Léo, et ça fera prendre un peu l'air à Eden.

Je souris aux mots de Louis et hoche immédiatement la tête. C'est vrai que ça nous ferait du bien de sortir un peu de la maison. Ça ferait du bien à Eden qui alterne entre son lit et le canapé depuis une semaine.

-C'est une bonne idée.

-Je vais les prévenir, sourit Louis avant de se pencher pour me voler un baiser.

Il sort de la cuisine pour rejoindre le salon et je souris en entendant l'exclamation de joie de notre plus jeune qui semble ravi d'aller se promener en famille.

Au début de la promenade, nous laissons Eden se débrouiller avec son fauteuil dont il pousse lui-même les roues, roulant à côté de nous. Louis marche près de moi, ses doigts enlacés aux miens, Léo court devant avec les chiens et Romy nous suit de près, ses doigts liés à ceux de Junior qui nous a rejoint juste avant que nous partions.

Je souris en sentant le soleil de fin d'après-midi réchauffer un peu la peau de mon visage. C'est agréable. Il ne fait pas encore trop froid mais nous supportons quand même assez bien nos vestes qui nous coupent un peu de la petite brise fraîche.

Au bout d'une vingtaine de minute et alors que le chemin qui mène au lac devient un peu moins lisse, je pose mes yeux sur Eden qui semble épuisé de faire tourner les roues de son fauteuil. Il lutte un peu pour continuer à suivre notre rythme, essoufflé, le visage un peu rouge. Il est très sportif, mais peu habitué à l'effort que doivent fournir ses bras pour le faire avancer.

Sa jambe plâtrée tendue devant lui, il serre les dents sans un mot, ses jointures presque blanches poussant avec force sur les roues du fauteuil.

Je sais que c'est difficile pour lui d'être dans cette position, vulnérable et en fauteuil roulant et qu'il ne nous demandera pas notre aide... mais je ne peux pas consciemment le laisser en difficulté comme ça.

Je resserre quelques secondes les doigts de Louis avant de lâcher sa main pour me placer sans un mot derrière les poignées du fauteuil. Eden sursaute un peu lorsque je me met à pousser et que les roues se mettent à tourner toute seule et tourne la tête vers moi, le regard triste.

-Papa... je peux...

-Prend quelques minutes de repos, tu reprendras le relais quand ça ira mieux, d'accord ?

Mon fils hésite et lutte quelques secondes pour accepter la situation mais finit par acquiescer, me remerciant dans un petit murmure gêné. Tout en continuant à avancer, je glisse une main sur son épaule que je presse tendrement pour le rassurer. Ça me brise le cœur de le voir comme ça, d'imaginer ce qu'il doit se passer dans sa tête depuis son accident... plus encore depuis que Louis m'a parlé de sa pré-sélection à l'euro.

C'est difficile d'imaginer un quart de ce qu'il doit ressentir en voyant son rêve s'éloigner aussi brusquement de lui. Je sais que Louis le peut, qu'il le comprend et malgré tout, ça me rassure qu'il soit là pour le soutenir et partager cette peine qu'il connaît lui aussi et dont je ne pourrai jamais comprendre l'intensité.

Je me sens parfois démuni face aux larmes silencieuses d'Eden, incapable de trouver les bons mots, les bons gestes.

J'ai l'impression de ne pas pouvoir l'aider, de ne pas pouvoir le rassurer.

Finalement, Eden appuie confortablement son dos dans le dossier du fauteuil, laissant son corps se relaxer tranquillement, son regard fixé sur Léo qui gambade joyeusement devant nous. Il l'observe, pensif, un petit sourire aux lèvres.

J'imagine à quel point ça doit être dur pour lui d'être ici, d'avoir dû quitter Manchester et sa vie là- bas, ses amis, Lana... mais je sais aussi à quel point ça lui fait du bien d'être ici, avec nous.

Une fois au bord du lac, nous nous posons quelques minutes sur un banc alors que Léo s'amuse à lancer des bâtons aux chiens, respectant la distance que nous lui imposons par rapport au bord de l'eau. Louis s'installe près de moi et passe son bras autour de mon dos, me laissant poser ma tête contre son épaule. Du coin de l'œil, nous observons Romy et Junior s'approcher de l'eau, main dans la main.

Ils discutent, rient un peu et prennent même quelques selfies ensemble devant l'étendue d'eau. Eden et Louis semblent aussi les observer alors que Junior passe ses bras autour du corps de Romy, la laissant se blottir contre lui avant de baisser la tête pour l'embrasser tendrement.

-J'en reviens pas qu'ils soient ensemble depuis presque deux ans et demi ces deux-là... ça passe vraiment vite, souffle Eden.

-Honnêtement, je ne pensais pas que cette histoire durerait... Les premières semaines, j'imaginai que Junior se lasserait rapidement, qu'il aurait d'autres attentes, d'autres envies à cause de l'âge des Romy, avoue Louis.

-J'avais peur de ça aussi, je souffle. J'avais peur que ça devienne un frein à un moment donné... mais on s'est bien trompés... regarde les.

-J'espère que vous aimez vraiment Junior, je pense qu'il va faire partie de nos vies un bon moment, rit doucement Eden. J'ai comme l'impression qu'ils ne comptent pas se lâcher de si tôt ces deux là... Si on m'avait dit que ma petite sœur aurait une relation plus longue que je n'ai jamais eu à même pas 17 ans... il rit doucement.

-On oublie trop souvent qu'elle est née à l'envers... On aurait dû se douter qu'elle ne ferait rien comme les autres, rit Louis en faisant référence à l'accouchement et la naissance difficile de Romy qui s'est présentée à l'envers, obligeant les médecins à procéder à une césarienne au dernier moment.

Ses mots me font rire à mon tour alors que j'observe notre jolie princesse, blottie dans les bras de son petit ami.

Et je repense aux mots d'Eden alors qu'un sourire incontrôlable prend place sur mes lèvres. Comment ne pas aimer Junior alors qu'il est parfait avec notre fille depuis plus de deux ans ? S'il reste dans notre famille pour de longues années, j'en serai le plus heureux.

Point de vue de Louis.

-On va être en retard papa...

Eden s'impatiente, clairement pressé de retrouver sa petite-amie.

-Oui, oui on y va, je ris en nouant mes Vans. Tu sais que le train de Lana n'arrive que dans une heure ? Qu'on attende ici ou à la gare...

-Le temps de se garer, que je sorte de la voiture...

-Je m'inquiète pas, tu sortiras vite de la voiture, je le taquine en prenant mes clés qu'il me tend. J'ai le droit d'embrasser mon mari ou tu me pousses jusqu'à la voiture ?

-Tu peux... mais vite. Je vais m'installer. À plus tard papa ! Il lance assez fort pour qu'Harry l'entende.

-A plus tard, rit mon mari en nous rejoignant dans l'entrée. Fais attention à ne pas tomber...

Eden est déjà dehors, galérant avec ses béquilles. Parce qu'il est hors de question que monsieur vienne accueillir sa petite-amie en fauteuil roulant.

-Il ne va pas la laisser repartir et on se retrouvera en coloc avec deux autres couples, plaisante Harry en m'enlaçant. Bon courage pour le supporter...

-C'est lâche de m'abandonner d'ailleurs... La prochaine fois c'est toi qui fait l'aller-retour.

-D'accord, il rit en prenant mon visage entre ses mains. Tu fais attention.

-Promis.

J'embrasse furtivement ses lèvres mais il me retient en posant sa main sur ma nuque pour approfondir mon baiser. Je souris contre sa bouche et me tient à ses hanches.

J'aime notre complicité, ce besoin de contact et de tendresse qui est revenu si naturellement entre nous.

-Je t'aime, je chuchote entre deux baisers.

-Je t'aime aussi, il me répond de la même manière.

Je me détache à contre-coeur de mon mari en entendant un coup de klaxon provenir de devant la maison.

-Mais il déconne là ? je souffle.

-Il est amoureux et elle lui a manqué. Tu sais ce que ça fait, non ?

-Je pense que j'aurais besoin d'une petite dose de rappel...

Mon mari fait une petite moue adorable avant de prendre mon menton entre ses doigts pour m'attirer vers lui et m'embrasser.

-Ça y est, ça va mieux c'est bon... ah non, encore en fait, je murmure en m'accrochant à lui.

Il éclate de rire contre ma bouche qu'il embrasse encore avant de se reculer.

-File, Éden va finir par conduire lui-même.

-Hors de question qu'il conduise ma voiture. On se souvient de la catastrophe ambulante que c'était pendant qu'il faisait la conduite accompagnée...

-Alors dépêche-toi. A tout à l'heure.

Un dernier baiser et je rejoins Éden dans la voiture. Il bien installé, déjà attaché, c'est limite s' il ne démarre pas à ma place.

-On va être à l'heure, t'inquiète pas.

Je mets le contact et nous quittons la maison. J'avoue que ça m'amuse assez de le voir dans cet état pour une petite-amie. Lorsqu'il vivait avec nous il n'y avait que le foot qui comptait. Il a sûrement eu de brèves copines mais rien de vraiment sérieux... jusqu'à maintenant.

Lana n'accompagne pas toujours Eden lorsqu'il vient chez nous, déjà à cause de son travail mais elle veut aussi le laisser profiter seul de nous. On a quand même très vite réussi à l'analyser, on s'est rendus compte qu'elle était douce, sincère, gentille et vraiment amoureuse d'Eden. Elle le soutient à fond dans sa carrière mais n'en profite pas non plus.

On discute un peu sur le trajet, j'essaye de lui faire passer le temps et je me m'arrête heureusement assez vite sur le parking. Je n'entre pas complètement sur ma place pour qu'Eden puisse sortir. Je descends pour l'aider et fais un signe de remerciement vers le conducteur qui s'arrête sans trop râler... en fait il me regarde avec de grands yeux choqués. Eden le remarque aussi et ça le fait rire.

-J'aurais dû venir avec papa finalement.

Je lève les yeux au ciel et lui donne ses béquilles. Ma carrière de footballeur a beau être derrière moi, les supporters d'Arsenal se souviennent que je n'ai pas toujours été coach.

Eden se décale pour que je puisse garer correctement la voiture et je le rejoins avant qu'il ne détale vers les quais.

Comme je m'en doutais... nous sommes en avance. Le train de Lana n'arrive que dans 20 minutes.

-Tu vois, je te l'avais dit, je ris en lui désignant le banc pour qu'il s'assoit et ne reste pas debout trop longtemps.

Il soupire en s'asseyant dessus et cale ses béquilles sur un accoudoir. Je vais nous chercher deux cafés au kiosque un peu plus loin et lorsque je reviens, un petit garçon avec son père ont abordé Éden. Ils discutent foot, évidemment. Mais ne s'attardent pas trop, allant prendre leur train.

-Le gamin m'a appelé Tommo, rit doucement Eden en prenant son café. Ça me fait toujours bizarre.

C'est vrai que les fans et les journaux lui ont rapidement attribué le même diminutif que moi.

-Tu t'y habitueras, je souris en le regardant.

-On verra bien, il chuchote en secouant légèrement ses épaules.

Son regard se voile un peu et il perd son sourire. C'est encore un sujet délicat et sensible. L'annonce des sélections pour l'Euro a été faite il y a quelques jours. Un de mes joueurs a été sélectionné et c'est malgré tout une grande fierté en tant qu'entraîneur.

-Je peux te parler de quelque chose ? il demande en levant les yeux vers moi.

-Tu as vraiment besoin de poser la question ?

Il esquisse un sourire en jouant avec son gobelet et semble réfléchir un peu, cherchant sûrement des mots.

-Je vais sûrement quitter la coloc cette année.

-Ça ne se passe pas bien avec les gars ? je m'inquiète.

-Non, non ça se passe très bien. Même si je ne peux plus rejouer je sais que ça ne poserait pas de problème que je reste avec eux, mais... je pense que Lana et moi on va s'installer ensemble.

-Alors ça c'est une étape, je souris. Vivre en couple ça n'a rien à voir avec la coloc, t'en as bien conscience ?

-Oui, je sais que ça va être un sacré changement mais au final on est tout le temps ensemble. Si on n'est pas à la coloc on est chez elle... mais on a besoin d'intimité, et d'un peu d'espace. Son appart est trop petit pour deux.

-Surtout s'il doit accueillir ta collection de basket, je me moque gentiment.

-Aussi, oui, il rit en se redressant un peu. T'en penses quoi ?

-Si tu es sûr de toi, de vous, fonce. Ça va faire... un an et demi, c'est ça ? C'est plus que raisonnable.

Il acquiesce, souriant toujours. Je le décoiffe un peu et pose mon bras sur ses épaules.

-Tu ne veux pas revenir à l'âge de 4 ans ? Quand tu n'étais encore que notre petit garçon.

Eden rit en tournant la tête vers moi, le regard brillant. Une voix dans le haut-parleur annonce l'arrivée du train de Lana. Eden se lève aussitôt et termine son café en deux gorgées. Je jette nos gobelets vides alors qu'il s'avance avec ses béquilles vers le quai.

Le train arrive, Eden trépigne d'impatience. Il regarde les passagers descendre, attendant impatiemment de voir sa petite-amie. La jolie blonde apparaît et un immense sourire étire leurs deux visages. Je n'existe absolument plus, sauf pour récupérer les béquilles qu'Eden me tend pour enlacer sa petite-amie, tenant en équilibre sur une jambe. Je secoue doucement la tête en souriant et m'éloigne un peu pour les laisser se retrouver.

Après un long câlin et quelques baisers, ils se séparent et Lana m'enlace plus brièvement après que j'ai rendu ses béquilles à mon fils.

Il était temps qu'elle arrive, Eden en avait bien besoin.

Point de vue de Harry.

Trois jours sont passés depuis que nous avons ramené Lana à la gare pour qu'elle puisse prendre son train de retour vers Manchester. Ces deux petits jours et demi ont tout de même fait beaucoup de bien à Eden qui avait vraiment besoin de ça pour retrouver un peu le moral. Entre sa pré-sélection à l'euro, son incertitude de pouvoir retrouver son niveau de foot lorsque sa jambe sera réparée et son changement d'environnement total et brusque qui l'éloigne de ses amis et sa petite amie... il a du mal à encaisser autant de choses d'un coup. On essaye de lui changer les idées, de lui faire voir le positif de chaque situation... mais on sait que rien de ce qu'on pourra dire ou faire ne suffira à lui faire oublier qu'une fracture à la jambe vient de le priver de sa première sélection en équipe nationale.

Lana a réussi à lui faire retrouver le sourire ce weekend, un sourire sincère, éblouissant. Ils se sont promenés mais ont tout de même passé pas mal de temps à la maison pour que Eden puisse se reposer. Notre fils a pas mal de difficulté à accepter de ne pas pouvoir faire ce qu'il veut, de se sentir rapidement épuisé, à bout de forces et douloureux.

Lorsque nous les avons accompagnés à la gare pour déposer Lana dimanche soir, il a attendu qu'elle monte dans le train pour demander à Louis d'aller chercher son fauteuil à la voiture, ses bras douloureux à cause des béquilles tout le week-end , incapables de le porter une seconde de plus. Le soulagement avec lequel il s'est laissé tomber dans le fauteuil, épuisé de ne pas l'avoir utilisé une seule fois devant sa petite amie m'a serré le cœur.

Evidemment, depuis qu'elle est partie, les journées sont à nouveau longues pour lui. On fait de notre mieux pour rentrer tôt du stade, passer au maximum de temps avec lui, Léo et Romy... mais il n'empêche qu'il patiente seul à la maison une bonne partie de la journée et ça m'embête de le voir s'ennuyer comme ça.

Louis est parti au stade depuis une petite heure lorsque je nettoie la table du petit déjeuner. Il avait une réunion avec le reste de l'équipe encadrante ce matin avant l'entraînement et est parti avec sa propre voiture.

Romy et Léo sont en train de finir de se préparer à l'étage et Eden observe les chiens jouer par la baie vitrée lorsque je m'appuie contre le rebord du meuble, mes bras croisés sur ma poitrine. Peut-être que...

-Eden ?

Mon fils tourne sa tête dans ma direction et m'interroge du regard.

-Tu veux venir avec moi ? Je propose.

Il fronce un peu les sourcils en m'observant, pas certain de comprendre. J'hésite, plus très sûr que ce soit une bonne idée finalement. J'ai peur de remuer un peu le couteau dans la plaie... Mais j'ai aussi tellement de peine à le voir traîner à la maison sans but.

-Au stade, tu veux venir ? J'explique plus précisément. Tu pourrais... si ce n'est pas trop compliqué pour toi, tu pourrais assister à l'entraînement avec papa, lui donner quelques conseils grâce à ton œil extérieur, ou tu peux aussi rester avec moi pendant mes séances si tu préfères.

Le regard surpris de mon fils se braque dans le mien. Il m'observe quelques secondes en silence, semblant en pleine réflexion. J'imagine à quel point ça doit être difficile pour lui de se rendre au stade, de voir des jeunes joueurs plein d'ambitions, en pleine forme courir après le ballon... et c'était très certainement la pire idée du siècle.

-Mais tu peux aussi rester à la maison, je me rattrape rapidement.

-Non, tu as raison, je vais venir, il me coupe.

Je m'approche de lui et pose doucement ma main sur son épaule que je presse tendrement.

-Tu es sûr ?

-Oui, ça me fera du bien de sortir un peu de la maison... et si papa veut bien de moi sur son banc de touche, alors ça me ferait plaisir de voir où en sont les joueurs d'Arsenal dans leur entraînement... je pourrai donner des infos à Erik pour qu'ils puissent les écraser au prochain match.

Les mots de mon fils m'arrachent un rire sincère alors que je me penche pour l'étreindre quelques secondes.

-Enfin quelqu'un qui défend la meilleure équipe d'Angleterre à mes côtés, je ris. Ne répète pas ça à ton père, il pourrait demander le divorce immédiatement pour ça.

Eden rit à son tour et me rend mon étreinte, sa main posée sur mon avant bras.

-Le temps de récupérer mes béquilles et on peut y aller.

-Hop hop hop, je le coupe en secouant négativement la tête. J'ai oublié de préciser, mais c'est avec le fauteuil. Hors de question que tu t'épuises inutilement quand Lana n'est pas là.

-Mais...

-Eden, je souris tendrement. Ton corps à besoin de repos si tu veux être sur pieds le plus rapidement possible. Tu vas te créer d'autres douleurs et d'autres faiblesses si tu compenses trop sur le reste de ton corps à cause des béquilles.

Mon fils écoute attentivement mes conseils et finit par soupirer en hochant positivement la tête. Il est quand même moins têtu que son père, c'est déjà ça de gagné.

Bonsoir,

Nous sommes heureuses de vous retrouver avec le 32eme chapitre du Tome 2 de #Lucarnefic et nous espérons qu'il vous a plu.

Merci d'être toujours si nombreux et nombreuses à lire cette fiction, à réagir en commentaires et sur Twitter.

Nous avons passé les 200.000 vues et c'est incroyable de voir cette histoire toucher de plus en plus de monde chaque jour.

On se retrouve vite pour la suite,

Oui oui, ce tome 2 ne semble pas encore prêt à se terminer ! 😂

Bonne soirée,

Lynn et Axelle ❤️

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