EN PLEINE LUCARNE

By Plusdouxquelesoleil

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Harry et Louis appartiennent tous les deux au monde du sport de haut niveau, avec des compétences bien différ... More

PRESENTATION
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
CHAPITRE 65
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68
CHAPITRE 69
CHAPITRE 70
CHAPITRE 71
CHAPITRE 72
CHAPITRE 73
CHAPITRE 74
CHAPITRE 75
CHAPITRE 76
CHAPITRE 77
CHAPITRE 78
CHAPITRE 79
CHAPITRE 80
CHAPITRE 81
CHAPITRE 82
CHAPITRE 83
CHAPITRE 84
CHAPITRE 85
CHAPITRE 86
CHAPITRE 87
CHAPITRE 88
CHAPITRE 89
CHAPITRE 90
CHAPITRE 91
EPILOGUE
TOME 2 - CHAPITRE 1
TOME 2 - CHAPITRE 2
TOME 2 - CHAPITRE 3
TOME 2 - CHAPITRE 4
TOME 2 - CHAPITRE 5
TOME 2 - CHAPITRE 6
TOME 2 - CHAPITRE 7
TOME 2 - CHAPITRE 8
TOME 2 - CHAPITRE 9
TOME 2 - CHAPITRE 10
TOME 2 - CHAPITRE 11
TOME 2 - CHAPITRE 12
TOME 2 - CHAPITRE 13
TOME 2 - CHAPITRE 14
TOME 2 - CHAPITRE 15
TOME 2 - CHAPITRE 16
TOME 2 - CHAPITRE 17
TOME 2 - CHAPITRE 18
TOME 2 - CHAPITRE 19
TOME 2 - CHAPITRE 20
TOME 2 - CHAPITRE 21
TOME 2 - CHAPITRE 22
TOME 2 - CHAPITRE 23
TOME 2 - CHAPITRE 24
TOME 2 - CHAPITRE 25
TOME 2 - CHAPITRE 26
TOME 2 - CHAPITRE 27
TOME 2 - CHAPITRE 28
TOME 2 - CHAPITRE 30
TOME 2 - CHAPITRE 31
TOME 2 - CHAPITRE 32
TOME 2 - CHAPITRE 33
TOME 2 - CHAPITRE 34
TOME 2 - CHAPITRE 35
TOME 2 - CHAPITRE 36
TOME 2 - CHAPITRE 37
TOME 2 - CHAPITRE 38
TOME 2 - CHAPITRE 39
TOME 2 - CHAPITRE 40
TOME 2 - CHAPITRE 41
TOME 2 - CHAPITRE 42
TOME 2 - CHAPITRE 43
TOME 2 - CHAPITRE 44
TOME 2 - CHAPITRE 45
TOME 2 - CHAPITRE 46
TOME 2 - CHAPITRE 47
TOME 2 - CHAPITRE 48
TOME 2 - CHAPITRE 49
TOME 2 - CHAPITRE 50
TOME 2 - CHAPITRE 51
TOME 2 - CHAPITRE 52
TOME 2 - EPILOGUE

TOME 2 - CHAPITRE 29

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By Plusdouxquelesoleil

Point de vue de Louis.

-Allez Léo, t'es le meilleur !

Mon bébé relève ses yeux inquiets vers Junior qui l'encourage d'un peu plus loin, assis sur les marches du chalet avec Romy.

Je souris en m'accroupissant près de lui, posant ses deux petits skis au sol alors qu'Harry s'accroupit à côté de moi, clipsant correctement le casque de Léo après avoir remonté jusqu'en haut la fermeture éclair de sa doudoune.

-Tu te tiens à papa et tu me donnes ton pied mon petit coeur ? Je souris.

Mon fils semble hésiter quelques secondes, son regard passant de moi à Harry à plusieurs reprises. Depuis qu'il est réveillé ce matin, il oscille entre l'excitation d'apprendre à faire du ski et la peur de tomber et se faire mal.

-Je te tiens, mon bébé, le rassure Harry en souriant. Tu nous fais confiance ?

Cette fois-ci, aucune hésitation, notre fils hoche vigoureusement la tête.

-Tiens toi à mes épaules et je te tiens en même temps.

Léo acquiesce et pose ses petites moufles sur les épaules de mon mari qui le sécurise en entourant doucement ses hanches pour le maintenir correctement.

-Mets ton pied ici, je lui montre en guidant correctement la pointe de son pied dans le ski.

Mon fils m'écoute attentivement et positionne correctement la pointe de son pied, relevant son regard vers moi.

-Maintenant, appuie de toutes tes forces sur ton talon, t'es prêt ?

Il hoche la tête en souriant, un petit air de défi dans les yeux et attend que je compte jusqu'à trois pour pousser de toutes ses forces sur l'arrière de son pied, sa chaussures se verrouillant presque aussitôt au ski dans un petit bruit.

-Bravo mon bébé ! Je le félicite en souriant. On fait le deuxième maintenant.

Léo n'hésite pas une seule seconde cette fois-ci et lève son pied pour le placer correctement, appuyant de toutes ses forces pour clipser son deuxième ski. Son mouvement lui provoque un peu de déséquilibre, ses deux skis glissant vers l'avant, mais Harry réagit très rapidement en positionnant son pied devant les skis pour les empêcher d'avancer, maintenant correctement notre fils en même temps.

-Tu vois, je ne te laisse pas tomber, il le rassure alors que Léo écarquille un peu les yeux, surpris.

-J'ai failli tomber papa.

-C'est pas grave si tu tombes mon cœur, on t'aidera à te relever dans tous les cas, d'accord ?

Je sens mon cœur s'emballer un peu aux mots d'Harry, au sens qu'ils prennent. On l'aidera toujours à se relever, que ce soit aujourd'hui après une chute dans la neige, demain lorsqu'il tombera de son vélo ou dans dix ans dans n'importe quelle situation.

Les yeux d'Harry croisent les miens et son sourire me fait sourire à mon tour alors qu'il se redresse un peu, sans jamais lâcher Léo.

-T'es prêt ? Je demande en me re concentrant sur mon fils.

Léo me fixe quelques secondes, en pleine réflexion et finit par hocher positivement la tête, m'observant me redresser à mon tour.

-Tu me donne une de tes mains ?

Mon petit cœur lâche avec précaution une des mains de son père pour me la tendre et sourit lorsqu'il se retrouve entre nous deux, tenant nos deux mains.

-On va avancer un peu, tu n'as rien à faire, tu vas glisser tout seul d'accord ?

Léo sourit aux mots d'Harry et prend une grande inspiration en regardant bien droit devant lui, un peu impressionné par toute cette situation.

Je souris, lance un regard à mon mari qui hoche la tête et nous nous mettons à avancer doucement sur le petit chemin enneigé devant le chalet.

Les doigts de Léo se cramponnent fermement dans les nôtres lorsque ses petits skis se mettent à glisser sur la neige.

-Papa ! il s'exclame, surpris.

-Reste droit bébé, c'est normal, le rassure Harry en souriant, attendri.

Mon regard se pose sur le visage d'Harry alors qu'il est concentré sur Léo. Il l'observe fièrement, des étoiles plein les yeux, ça fait battre mon cœur vite et fort. Je ressens tellement de choses à cet instant précis, cet amour débordant pour mon mari, cette culpabilité qui ne cesse de me ronger de l'intérieur depuis plusieurs semaines, cette envie d'arranger les choses, de le faire se sentir bien à nouveau et ce soulagement d'être ici avec eux aujourd'hui.

J'ai bien failli tout gâcher, briser cette belle famille que nous avons... et j'aurai compris qu'Harry ne me pardonne jamais... mais je suis heureux qu'il l'ait fait, ou du moins qu'il soit en train de le faire, pas à pas.

Quelques minutes plus tard, après plusieurs aller-retours sur le petit chemin, nous décidons d'emmener Léo un peu plus haut, sur le côté du chalet, au niveau de la toute petite pente.

-Tu te souviens comment on freine ? s'assure Harry en le tenant en haut de la petite butte, ses mains autour de sa taille.

-Oui, je fais un triangle avec les skis.

Je souris, attendri et hoche positivement la tête en me reculant un peu dans la descente, à quelques mètres de Léo.

-T'es prêt ? Je te lâche ? demande Harry en plongeant son regard dans le mien pour s'assurer que je sois bien en place pour réceptionner notre bébé en bas de la petite descente.

-Prêt !

Du coin de l'œil, je vois Romy, Eden et Junior s'approcher de nous pour voir eux aussi les progrès de Léo. Eden sort son téléphone pour le filmer et Romy et Junior l'encouragent joyeusement.

Mon cœur s'emballe un peu par réflexe lorsqu'Harry lâche doucement ses hanches, restant derrière lui, les mains près de lui pour le rattraper au cas ou alors que notre bébé se met à glisser vers moi, les yeux écarquillés.

Déséquilibré, son corps bascule subitement vers l'arrière au milieu de la descente mais Harry le rattrape immédiatement, avant même qu'il n'ait eu le temps de tomber. A ma plus grande surprise, Léo ne semble pas plus effrayé que ça et se met même à rire en demandant à recommencer.

Alors on recommence, une, deux, trois fois. A chaque fois, la descente le déstabilise un peu mais mon mari assure toujours ses arrières et le réceptionne à temps. Il écoute attentivement nos conseils, se concentre pour réussir... et ça paye enfin à la quatrième tentative.

Harry le lâche doucement et accompagne sa descente alors que les skis de Léo se mettent à glisser dans ma direction.

-Regarde bien papa, lui rappelle Harry.

Les yeux de mon fils s'accrochent aux miens et mon sourire s'agrandit en apercevant ce petit air concentré sur son visage. Il réussit cette fois-ci toute la descente sans chuter, s'agrippant à mes jambes lorsqu'il arrive sur moi.

-Bravo Léo !

Le rire hystérique de notre bébé me fait rire à mon tour et je me redresse lorsqu'il demande à Romy, Eden et Junior de faire des descentes avec eux.

Romy et Junior prennent ma place en bas de la petite pente alors que Eden aide Léo à remonter un peu plus haut, remplaçant Harry.

-Notre fils fait du ski, je souris lorsque mon mari s'approche de moi, se plaçant face à moi, tout sourire.

Il confirme d'un petit hochement de tête et me surprend en plaçant ses mains sur mes joues, son regard plongé dans le mien. Mon souffle se coupe, ma poitrine se soulève brusquement et un million de papillons prennent leur envol dans mon ventre lorsque ses lèvres se plaquent doucement contre les miennes.

Un soupir m'échappe et je n'hésite que deux secondes avant de lui répondre. Ce baiser n'a rien à voir avec les effleurements auxquels j'ai eu le droit ces dernières semaines. C'est un vrai baiser. Un de ceux qui font s'emballer mon rythme cardiaque et me noue agréablement le ventre alors que tout mon corps réagit en se rapprochant du sien.

Je sens une de ses mains relâcher mon visage pour se poser sur ma hanche. Il m'enlace en douceur, m'attirant encore plus prêt alors qu'il approfondit notre baiser.

Je manque très rapidement d'air, mais j'en ai rien à faire. Quoi qu'il arrive, je ne compte pas mettre fin à ce baiser en premier, ni à ce moment.

Mon mari rit doucement contre mes lèvres qu'il butine avec un peu plus de douceur.

- Respire...

Son regard amusé s'accroche au mien alors que je passe mon bras derrière sa nuque et colle mon front contre le sien.

- Je t'aime, je chuchote en fermant les yeux. Je t'aime tellement mon amour...

Il resserre son étreinte autour de moi et cache son visage contre mon cou.

- Je t'aime aussi.

Les larmes me montent aux yeux mais j'arrive à me contrôler... un peu. On reste l'un contre l'autre, jusqu'à ce que Léo nous appelle en riant pour nous montrer sa grande descente. J'esquisse un mouvement pour m'éloigner, mais souris en sentant Harry me retenir. Il se colle contre mon dos, gardant ses bras autour de moi et pose son menton sur mon épaule pour regarder notre bébé.

Mon cœur bat si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il pourrait en sortir à tout moment.

Je savoure la chaleur des bras de mon mari qui m'ont tant manqué tout en regardant nos enfants enchaîner les descentes, rayonnant de bonheur.

***

Je sors du chalet en faisant attention à ne pas renverser les deux tasses fumantes et descends précautionneusement les marches pour m'asseoir près de mon mari. Il sourit en voyant les deux mugs de chocolat chaud et récupère celui que je lui tends.

- Merci, il chuchote en se penchant pour effleurer ma joue, puis mes lèvres.

- De rien, je lui réponds de la même manière.

Ces vacances en famille sont vraiment incroyables, je n'aurais pas pu rêver mieux. Evidemment le fait qu'Harry revienne vers moi joue beaucoup avec cette sensation, mais voir nos enfants si heureux et retrouver Michael et sa petite famille compte énormément aussi. C'est un tout.

Eden traîne Léo dans la luge sur le petit chemin devant le chalet. Il s'épuise, allant de plus en plus vite dès que son frère lui réclame d'accélérer.

- Ça remplace l'entraînement, je ris en prenant une gorgée de mon chocolat chaud. Son petit frère fait vraiment ce qu'il veut de lui.

Harry ne me répond pas, et lorsque je le regarde je vois que son attention est rivée vers Junior et Romy, qui se chamaillent un peu plus loin dans la neige. Romy lui grimpe dessus pour lui mettre de la neige dans le cou en riant.

- Tu ne trouves pas que...

Mon mari laisse sa phrase en suspens, sans quitter des yeux le petit couple. Junior réplique aussitôt à l'attaque, passant ses mains sous le manteau de notre fille pour glisser la neige dans son dos.

- Que quoi ? je demande en regardant Harry.

Il tourne la tête vers moi et rien qu'en croisant son regard, je comprends ce qu'il a en tête.

- Non, je soupire. Non, arrête.

Je regarde à nouveau ma fille et son petit-ami. Évidemment j'ai aussi remarqué qu'ils étaient différents depuis quelque temps, mais je crois que je préférais rester dans le déni.

- Ils nous l'auraient dit si...

- Tu as dit à Junior qu'on n'avait pas besoin de tout savoir, me rappelle mon mari en prenant une gorgée de chocolat chaud. Et c'était une bonne chose, mais là...

Junior a inversé leur position, Romy se retrouve sur le dos, les cheveux éparpillés dans la neige. Les contacts qu'ils ont sont plus... moins... Je ne saurais même pas le décrire. Quelque chose a changé, c'est clair.

- Mais quand... enfin on est tout le temps avec eux. Comment ils pourraient...

- On n'est pas tout le temps avec eux, me contredit Harry. Et puis...

- Le soir du match, je chuchote en écarquillant les yeux. On l'a laissé... mais c'est pas vrai, Harry ! Pourquoi tu l'as laissé dormir à la maison après un match ?

- C'est toi qui lui a dit qu'il pouvait venir !

- Oui, mais je pensais pas que... merde, on est quand même bien au courant de... enfin...

Je n'ose même pas le dire. Mon mari rigole doucement en me regardant à nouveau. Ses iris brillants d'amusement me fixent, essayant de capter les miennes.

- Au courant de...?

- Tu sais très bien de quoi je parle.

- Mais j'ai envie de te l'entendre dire, s'il te plaît...

Il pose sa main libre sur ma cuisse et la caresse doucement. Ce contact me fait aussitôt frissonner. C'est tellement agréable de le sentir à nouveau.

- De toute façon... c'est valable que pour moi. Enfin pour nous. Les autres footballeurs... non.

Cette adrénaline qui persiste dans le corps après un match, après une victoire... c'est grisant, et pimentait assez bien nos câlins d'après match.

- T'es sûr qu'ils l'ont fait ? je demande, pour changer de sujet.

- On ne peut pas être vraiment sûr... mais je ne serais pas surpris.

Romy et Junior se sont relevés, il chuchote quelque chose contre ses lèvres avant de l'embrasser à plusieurs reprises. Jamais ils n'auraient osé faire ça devant nous... avant. Oui, quelque chose a définitivement changé.

- Notre bébé, je souffle, le cœur un peu serré.

- Notre grand bébé de presque 17 ans, me rappelle Harry.

Il essaye de ne pas trop le montrer, mais à son regard je vois bien que ça le touche. J'hésite à poser mon bras sur ses épaules pour l'attirer contre moi, mais retiens cette envie. C'est à moi de lui laisser du temps, de l'espace.

- Plus jamais il ne dormira à la maison.

Harry éclate de rire en retirant sa main de ma cuisse pour tenir sa tasse à deux mains. C'était trop court... il ne peut pas la remettre où elle était ?

- Je pense que c'est trop tard maintenant.

Les deux amoureux s'aident mutuellement à s'enlever la neige dont ils sont recouverts, puis Junior effleure le nez de Romy avec le sien.

- C'est vraiment très bizarre ce que je ressens parce que d'un côté, même si j'aime bien Junior et que je lui fais confiance... j'ai quand même envie de lui dire d'arrêter de toucher ma fille et d'être si niais... et en même temps ça me fait un bien fou de la voir si heureuse et épanouie au côté d'un garçon si respectueux.

- Je ressens exactement la même chose, je souris en baissant les yeux sur ma boisson chaude.

Point de vue de Harry.

Assis dans le canapé, j'observe les flammes qui crépitent dans la cheminée, brisant un peu le silence reposant du chalet. Léo dort depuis un moment déjà, Romy et Junior sont partis regarder un film dans leur chambre en milieu de soirée et Eden est à son tour partit se coucher au moment où Michael, Camille et Nathan ont rejoint leur propre logement il y a environ une demi-heure. Depuis, nous sommes tous les deux ici, dans ce canapé à profiter du calme et de la chaleur de la cheminée.

Mon dos appuyé contre les coussins, je souris un peu en posant mon regard sur les doigts de Louis qui caressent mon tibia presque inconsciemment, glissés sous le bas de mon jogging. Je ne sais pas trop s'il se rend compte de ce qu'il fait, les yeux perdus dans le vide, complètement plongé dans ses pensées.

Il a commencé à le faire il y a quelques minutes, lorsque j'ai posé mes jambes sur ses cuisses en m'étirant. Il a d'abord semblé un peu surpris par mon geste et s'est finalement détendu, posant ses mains sur mes chevilles, sa tête basculée sur le côté pour me regarder. On a passé de longues minutes à simplement se fixer en silence avant que Louis ne parte dans ses pensées.

Je l'observe en silence, détaillant les traits de son visage que je connais pourtant sur le bout des doigts. Je ne peux empêcher mes pensées de s'échapper vers mes souvenirs de l'après-midi. On a passé un merveilleux moment tous les deux en apprenant à notre bébé à tenir debout sur des skis. Ça nous a fait beaucoup de bien de partager ça ensemble, de nous retrouver à nouveau unis, d'être à nouveau une équipe tous les deux.

Et il y a eu ce baiser... Le premier vrai baiser que nous échangeons depuis plusieurs semaines. Depuis que j'ai fait un premier pas vers lui en retrouvant notre lit, nos lèvres se sont effleurées à quelques reprises, de très rares fois, mais jamais nous n'avions échangé un tel baiser, un baiser comme avant.

Je peux encore sentir la douceur de ses lèvres contre les miennes, les chatouilles faites par son souffle rapide contre ma peau... et ça me tord à nouveau l'estomac, comme tout à l'heure.

Je sens mon souffle se faire un peu plus difficile et ma gorge se nouer alors que mes yeux glissent jusqu'à ses lèvres que j'observe, obsédé par l'idée de les sentir à nouveau contre les miennes.

Mon coeur s'emballe un peu dans ma poitrine et je peux sentir le changement qui s'opère au niveau du bas de mon ventre alors que mes yeux suivent la ligne de sa mâchoire et de sa gorge au moment où il bascule la tête en arrière contre les coussins du canapé, fermant doucement ses yeux.

Il me manque...

Je suis perdu... complètement perdu. Hier soir encore, en discutant avec Michael, j'étais persuadé de ne pas être prêt à abattre ce dernier mur, à partager à nouveau l'intimité avec mon mari... et pourtant, ce soir, assis dans ce canapé, mes jambes par dessus ses cuisses, il n'y a plus qu'une seule et même pensée qui me hante... sentir à nouveau son souffle contre ma peau, ses lèvres contre les miennes et la chaleur de son corps. Sentir à nouveau cet amour dévorant qui nous unit depuis tellement d'années.

Alors j'arrête de résister, j'arrête de tenter de tenir dressé le dernier mur qui nous sépare... et le laisse s'écrouler au moment ou je me redresse en position assise, attrapant délicatement les joues de mon mari qui rouvre les yeux sous la surprise, redressant sa tête pour me regarder.

On se fixe ainsi de longues secondes, mon cœur bat la chamade et mon souffle est rapide alors que mon regard glisse à plusieurs reprises des yeux aux lèvres de Louis.

Il me manque...

J'ai l'impression de pouvoir entendre les battements de son propre cœur alors que ses mains attrapent tout doucement mes poignets, près de son visage. Il me fixe intensément, la bouche entrouverte, les pupilles un peu dilatées. Il attend, ne me presse pas, ne me force pas à quoi que ce soit... son regard rempli d'espoir plongé dans le mien.

Mon pouce glisse lentement le long de sa joue que je me met à caresser, mon regard glissant une dernière fois jusqu'à ses lèvres que je fixe quelques secondes avant de céder enfin totalement, pressant délicatement ma bouche contre la sienne, ses doigts se resserrant inconsciemment autour de mes poignets au moment où enfin je l'embrasse.

Très lentement, nos lèvres se redécouvrent, se pressant tendrement, se cherchant... Son souffle est aussi rapide que le mien et je suis presque certain de sentir les battements de son cœur résonner dans tout son corps alors que je me redresse un peu plus pour me rapprocher encore.

Ses mains relâchent doucement mes poignets alors que nos langues s'effleurent, se cherchent. Je le sens hésiter, effleurer plusieurs fois mes hanches, pas certain de pouvoir me toucher ici, comme ça... et je décide de lui faciliter la tâche en me redressant de moi-même dans le canapé, sur mes genoux, collant mon corps un peu plus près du sien sans jamais cesser de l'embrasser.

J'entoure ses hanches de mes cuisses, m'asseyant délicatement sur ses jambes alors que nos lèvres se séparent quelques secondes, le temps de retrouver un peu de souffle. Nos visages restent proches, séparés de seulement quelques centimètres alors que mes yeux se rouvrent pour plonger dans les siens.

On se fixe de longues secondes, nos poitrines se soulevant à un rythme bien trop rapides tant nos respirations sont haletantes. Mes mains glissent de ses joues à sa nuque et mes doigts se mettent à caresser doucement ses petits cheveux à l'arrière de sa tête.

Pendant quelques secondes, mes pensées se bousculent à nouveau, me font tourner la tête... Est-ce que c'est une bonne idée ? Est-ce que c'est le bon moment ? Est-ce que c'est trop tôt ? Est-ce que je dois vraiment lui pardonner aussi facilement ? Est-ce que c'est moi qu'il désire ? Est-ce qu'il ne recommencera pas ? Est-ce que...

Toutes mes pensées s'évaporent à l'instant même ou enfin ses mains se posent sur mes hanches, ses doigts glissant sous mon tee-shirt, caressant ma peau frissonnante jusqu'au milieu de mon dos.

En l'espace de quelques secondes, il n'y a à nouveau plus qu'une chose qui compte... Mes lèvres à nouveau contre les siennes et ses bras qui s'enroulent autour de mes hanches alors qu'il me serre de toutes ses forces, m'attirant toujours plus près, comme s'il redoutait que je disparaisse à nouveau.

Sans qu'on ait besoin de parler, de dire quoi que ce soit, nos deux corps se relèvent naturellement du canapé, reculant à travers le salon et le couloir sans que jamais nos lèvres ne cessent de se redécouvrir. On halète, on tâtonne jusqu'à trouver enfin la porte de notre chambre que je ferme soigneusement à clé derrière nous sans lâcher Louis une seule seconde.

Je ne crois pas un jour avoir déjà senti mon cœur battre aussi vite et aussi fort qu'il est en train de le faire maintenant, alors que nos deux corps s'allongent lentement et délicatement au milieu du lit.

C'est assez incroyable de sentir la manière dont les bras de Louis entourent mes hanches de peur de me sentir m'éloigner tout en me faisant sentir à travers son étreinte que je peux  tout stopper si je le veux.

Il me laisse le choix, me laisse le contrôle total de la situation et prend tout ce que je suis prêt à lui donner, seconde après seconde, sans chercher à brûler mes propres étapes, sans terminer de briser à ma place les dernières barrières qui se dressent encore entre nous.

Il me laisse faire, me laisse accepter et pardonner à mon rythme.

La manière dont les battements de mon cœur retrouvent seconde après seconde un rythme régulier, agréable... La manière dont mon corps répond à chaque fois que ses doigts effleurent ma peau, la manière dont le bas de mon ventre s'enflamme un peu plus à chaque geste, à chaque baiser... ce sont toutes ces petites choses qui me poussent à détruire la dernière petite brique qui nous sépare encore l'un de l'autre, abattant enfin ce mur qui s'est dressé entre nous quelques semaines plus tôt, lorsque mon mari a brisé mon coeur de la plus douloureuse des manières.

Ce cœur qu'il s'applique à réparer, jour après jour, ce cœur qui bat la chamade pour lui, pour ses beaux yeux bleus et qui ne cessera jamais de le faire.

Il n'y a plus rien qui se dresse entre nous, plus de murs, plus de barrières, plus de rancœur et de doutes... Il n'y a plus que nos deux corps qui se retrouvent, se redécouvrent et s'aiment à nouveau.

Je l'aime alors que je le déshabille lentement, mon regard plongé dans le sien. Je l'aime alors que ses mains tremblent sur mes épaules, mes bras, mon torse. Je l'aime alors qu'un premier souffle tremblant lui échappe en sentant nos deux corps nus s'effleurer à nouveau. Je l'aime lorsque ses jambes s'enroulent autour de mes hanches, ses mains agrippées à mes épaules, ses yeux plongés dans les miens. Je l'aime lorsqu'un gémissement brisé lui échappe à l'instant exact où nos corps ne font enfin plus qu'un. Je l'aime alors qu'il fond en larmes, s'agrippant à moi en murmurant un million de pardons...

Je l'aime, je l'aime, je l'aime...

-Je t'aime, je murmure, embrassant ses joues couvertes de larmes, les effaçant une à une. Je suis là, je t'aime.

Point de vue de Louis.

Je suis réveillé depuis un bon moment... et quel bonheur d'ouvrir les yeux dans les bras de mon mari. Ses bras chauds, forts et réconfortants qui me protègent de tout. J'ai l'impression que ce n'est pas arrivé depuis une éternité.

Harry dort encore profondément, alors j'en profite pour le regarder. Je détaille chaque traits de son visage, le redécouvrant presque. Je meurs d'envie de le réveiller, mais je m'en voudrais trop... Il a l'air si bien, si apaisé.

Je ne résiste pas à l'envie de passer mes doigts dans ses cheveux tout décoiffés. Cette nuit de retrouvaille a été incroyable... même si on a dû être vraiment silencieux, la chambre de Léo étant juste à côté de la notre.

J'espère qu'au réveil Harry ne regrettera pas, qu'on continuera sur cette merveilleuse lancée. Je ne peux pas m'empêcher de douter, j'ai peur qu'on ai fait deux pas en avant pour reculer de trois ensuite.

Je cache mon visage dans son cou pour respirer son odeur, son parfum si envoutant qui reste accroché à sa peau et me rend dingue.

Je sens aussi ce moment où il se réveille, sortant enfin du sommeil. Je l'ai réveillé ? Oups... Je dépose de légers baisers dans son cou, espérant adoucir un peu la sortie de ses rêves. Il resserre son étreinte autour de moi en souriant, ses mains s'accrochant à mes fesses.

- Bonjour, je ris, soulagé qu'il ne me repousse pas à l'autre bout de la chambre.

- Bonjour, il chuchote. J'ai tellement bien dormi.

- Moi aussi.

Je me redresse sur un coude pour le regarder. J'effleure ses joues alors qu'il ouvre les yeux. Son regard détaille quelques secondes mon visage, puis il baisse les yeux sur mes lèvres... qu'il embrasse sans hésiter une seule seconde. Je souris, savourant ce premier baiser de la journée. J'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres. Aujourd'hui, demain... jusqu'à la fin de notre vie.

- Ça va ? je chuchote entre deux baisers.

- Très bien... et toi ?

- Pareil. Mieux que bien, même...

Il sourit en repoussant quelques mèches qui tombent sur mon front. Son regard plongé dans le mien, je sais que je n'ai pas besoin d'en dire plus. Il sait que je suis heureux du pardon qu'il nous accorde, de cette nouvelle chance que je ne compte pas gâcher.

Bonjour,

Voici le 29eme chapitre du tome 2 de Lucarne et nous espérons qu'il vous a plu.

Louis et Harry profitent de leurs vacances à la montagne pour renouer les liens ❤️

Merci pour tous vos commentaires bienveillants sur le chapitre d'hier, ça remonte un peu le moral.

Lynn et Axelle ❤️

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