EN PLEINE LUCARNE

By Plusdouxquelesoleil

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Harry et Louis appartiennent tous les deux au monde du sport de haut niveau, avec des compétences bien différ... More

PRESENTATION
PROLOGUE
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
CHAPITRE 39
CHAPITRE 40
CHAPITRE 41
CHAPITRE 42
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45
CHAPITRE 46
CHAPITRE 47
CHAPITRE 48
CHAPITRE 49
CHAPITRE 50
CHAPITRE 51
CHAPITRE 52
CHAPITRE 53
CHAPITRE 54
CHAPITRE 55
CHAPITRE 56
CHAPITRE 57
CHAPITRE 58
CHAPITRE 59
CHAPITRE 60
CHAPITRE 61
CHAPITRE 62
CHAPITRE 63
CHAPITRE 64
CHAPITRE 65
CHAPITRE 66
CHAPITRE 67
CHAPITRE 68
CHAPITRE 69
CHAPITRE 70
CHAPITRE 71
CHAPITRE 72
CHAPITRE 73
CHAPITRE 74
CHAPITRE 75
CHAPITRE 76
CHAPITRE 77
CHAPITRE 78
CHAPITRE 79
CHAPITRE 80
CHAPITRE 81
CHAPITRE 82
CHAPITRE 83
CHAPITRE 84
CHAPITRE 85
CHAPITRE 86
CHAPITRE 87
CHAPITRE 88
CHAPITRE 89
CHAPITRE 90
CHAPITRE 91
EPILOGUE
TOME 2 - CHAPITRE 1
TOME 2 - CHAPITRE 2
TOME 2 - CHAPITRE 3
TOME 2 - CHAPITRE 4
TOME 2 - CHAPITRE 5
TOME 2 - CHAPITRE 6
TOME 2 - CHAPITRE 7
TOME 2 - CHAPITRE 8
TOME 2 - CHAPITRE 9
TOME 2 - CHAPITRE 10
TOME 2 - CHAPITRE 12
TOME 2 - CHAPITRE 13
TOME 2 - CHAPITRE 14
TOME 2 - CHAPITRE 15
TOME 2 - CHAPITRE 16
TOME 2 - CHAPITRE 17
TOME 2 - CHAPITRE 18
TOME 2 - CHAPITRE 19
TOME 2 - CHAPITRE 20
TOME 2 - CHAPITRE 21
TOME 2 - CHAPITRE 22
TOME 2 - CHAPITRE 23
TOME 2 - CHAPITRE 24
TOME 2 - CHAPITRE 25
TOME 2 - CHAPITRE 26
TOME 2 - CHAPITRE 27
TOME 2 - CHAPITRE 28
TOME 2 - CHAPITRE 29
TOME 2 - CHAPITRE 30
TOME 2 - CHAPITRE 31
TOME 2 - CHAPITRE 32
TOME 2 - CHAPITRE 33
TOME 2 - CHAPITRE 34
TOME 2 - CHAPITRE 35
TOME 2 - CHAPITRE 36
TOME 2 - CHAPITRE 37
TOME 2 - CHAPITRE 38
TOME 2 - CHAPITRE 39
TOME 2 - CHAPITRE 40
TOME 2 - CHAPITRE 41
TOME 2 - CHAPITRE 42
TOME 2 - CHAPITRE 43
TOME 2 - CHAPITRE 44
TOME 2 - CHAPITRE 45
TOME 2 - CHAPITRE 46
TOME 2 - CHAPITRE 47
TOME 2 - CHAPITRE 48
TOME 2 - CHAPITRE 49
TOME 2 - CHAPITRE 50
TOME 2 - CHAPITRE 51
TOME 2 - CHAPITRE 52
TOME 2 - EPILOGUE

TOME 2 - CHAPITRE 11

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By Plusdouxquelesoleil

Point de vue de Harry.

-Elle est incroyable, je souris en me blottissant contre mon mari.

Il suite mon regard et acquiesce, les yeux brillants lorsqu'il se met à observer Romy déambuler dans le jardin entre les invités. Elle est rayonnante. La robe qu'elle a choisie pour l'occasion est très jolie, toute en simplicité et lui va à ravir. Ses beaux yeux verts sont rehaussés par une touche de mascara qui les met en valeur et ses longues boucles brunes sont lâchées en cascade dans son dos.

Elle sourit, elle rit, elle est incroyablement belle. 

-On a vraiment réussi à faire un si beau bébé ? Je murmure.

-Tu vas te faire engueuler, il rit.

Immédiatement, les mots de Romy plus tôt dans la journée me reviennent en mémoire.

« Vous n'avez pas intérêt à m'appeler mon bébé devant les invités »

-C'est entre nous, ça compte pas, je ris à mon tour en me penchant pour poser un baiser dans le cou de Louis.

Mon mari me serre contre lui et se sépare de moi quelques minutes plus tard lorsque Léo quitte les bras de sa tante pour venir nous rejoindre.

-Viens là mon bébé, je souris en le soulevant pour le caler entre nous.

-Je suis pas un bébé.

-Ah non ! Rit Louis. Tu ne vas pas t'y mettre aussi, pitié.

Je ris de bon cœur alors que Léo se contente de secouer doucement les épaules. Le câlin ne dure que quelques minutes avant qu'il ne réclame à retourner jouer, ayant repéré le plus jeune fils de Niall et Amélia au fond du jardin.

Je le repose au sol et nous l'observons courir entre les invités pour rejoindre son meilleur copain.

-Ah... ça m'étonnait qu'il ne soit pas là tiens, commente Louis en jetant un œil vers l'entrée du jardin où ma mère accueille Granit junior qu'elle invite à entrer.

Je ris un peu aux mots de mon mari et son regard rempli d'avertissement croise celui de son joueur. Il baisse les yeux en se pinçant la lèvre, comme à chaque fois. Le pauvre.

-Soit gentil, je souris contre la mâchoire de mon mari.

-Je le suis.

-Si mon père t'avait regardé comme ça à l'époque , tu n'aurais même pas osé me dire bonjour Louis.

-Ouais, mais toi tu avais vingt huit ans, pas quinze.

J'enroule délicatement mes bras autour de sa nuque et me place face à lui pour plonger mon regard dans le sien.

-Qu'est-ce qu'on a dit déjà ? Je murmure rien que pour lui.

-Que c'était plus un bébé... et qu'on lui faisait confiance pour faire les bons choix... il soupire doucement.

Je glisse mes doigts dans les petits cheveux à l'arrière de sa nuque et acquiesce en souriant.

-Et puis tu l'as avoué toi-même... il t'a presque convaincu.

-J'ai bien dit presque.

Je ris de bon cœur à ses mots et me penche pour embrasser ses lèvres. Depuis la discussion que nous avons eu avec Granit junior il y a quelques mois, nous avons pris la décision de ne pas intervenir, de les laisser apprendre à se connaître.

Bon, évidemment, le jeune homme a le droit à un nombre incalculable de regards noirs de la part de Louis chaque jour, mais je crois qu'il a compris qu'il était simplement inquiet et protecteur, pas méchant.

Je ne pensais pas qu'il l'admettrait, mais Louis a lui aussi été touché par les mots du jeune joueur. Évidemment, on les garde a l'œil les quelques fois où Romy nous rejoint au stade après le collège et qu'ils s'installent dans les gradins pour discuter.

Ils ont l'air de vraiment aimer passer du temps ensemble à apprendre à se découvrir au détour de longues conversations et je dois bien avouer que les yeux de Romy brillent un peu plus chaque jour.

J'ai juste affreusement peur du jour où ils perdront cet éclat.

**

-Maman, t'as vu Romy ?

La soirée d'anniversaire de notre fille est déjà bien avancée, et il est l'heure d'ouvrir les cadeaux, mais Romy n'est plus dans le jardin avec tous les invités.

-La dernière fois que je l'ai vu elle discutait au bord de la piscine avec junior, elle m'informe en me désignant le fond du jardin d'un mouvement de tête.

Je fronce un peu les sourcils et sens mon cœur s'accélérer alors que je marche vers la deuxième partie du jardin, au niveau de la piscine. L'endroit est isolé et calme, et je comprends rapidement pourquoi ils sont venus discuter ici.

Pour être à l'abri des regards.

La totalité de mon corps se fige lorsque je les aperçois enfin. Mon cœur manque un violent battement alors que mes yeux s'écarquillent. Merde, merde, merde.

Ils sont assis côte à côte sur un des transats et je sens mon sang bouillir en moi alors que mon regard passe sur la main du joueur posée sur la joue de ma fille et leurs lèvres scellées.

C'est une blague ?

« On n'est pas ensemble, on discute juste » tu parles d'une discussion !

J'avale ma salive, pesant le pour et le contre. Une petite voix dans ma tête me hurle d'avancer et d'intervenir, de les séparer. Elle est trop jeune, c'est encore un bébé, c'est trop tôt. Elle a tout juste quinze ans...

Je m'apprête à les interrompre mais mon corps se fige à nouveau lorsque leurs lèvres se séparent et que leurs fronts se collent doucement. Ils restent simplement comme ça de longues secondes, souriants tous les deux avant de rire nerveusement.

Ils sont mignons...

Putain Harry. Ils sont pas mignons, il embrasse ton bébé!

Je secoue la tête pour me reprendre et hésite quelques secondes supplémentaires avant de reculer en les voyant réinstaller un peu de distance entre eux, se remettant à discuter naturellement alors que les doigts de Granit junior jouent avec ceux de ma fille.

Je m'éloigne un peu dans le jardin et attend d'être assez loin pour appeler son nom assez fort.

-Romy ? On va ouvrir les cadeaux chérie, t'es la ?

Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps avant de les voir apparaître rapidement tous les deux, les joues légèrement rougies.

-On est là, on parlait juste un peu au calme, elle s'explique en approchant de moi, le joueur à quelques mètres derrière elle.

J'attends qu'elle soit près de moi pour enrouler un bras autour de ses hanches et embrasse longuement sa joue.

-Mon bébé, je souris tendrement en la relâchant.

-Papa ! Elle s'exclame en écarquillant les yeux, les joues rougies.

-Quoi ? Je souffle innocemment. Oh... oups. Désolé chérie, pas fait exprès.

Je lui souris et me retourne pour rejoindre les invités.

Désolé Romy.

Point de vue de Louis.

Je remplis le lave-vaisselle et le lance avant de regarder le reste des dégâts dans la cuisine. On a sûrement vu un peu grand pour ses quinze ans, mais on voulait vraiment inviter toutes les personnes qui lui sont chères ce soir.

Les invités se sont peu à peu éclipsés, nous remerciant et félicitant Romy pour cette nouvelle année qui commence.

Anne et Desmond sont partis il y a plus d'une heure, mon beau-père n'ayant plus trop l'habitude de veiller si tard.

De la fenêtre de la cuisine, je vois Romy et Granit Junior discuter. Il ne l'a pas accaparé toute la soirée, ce dont j'avais un peu peur j'avoue. Il l'a laissée profiter de tout le monde, mais elle n'a pas arrêté de revenir vers lui.

Je croise le regard de ma fille et elle me sourit aussitôt. Junior suit son regard et semble me voir à travers la vitre car il se décale un peu de Romy. Je ris légèrement et ouvre le frigo pour ranger un peu les restes.

Je ne sais pas où est mon mari mais ça commence un peu à m'inquiéter. Depuis l'ouverture des cadeaux je vois bien que quelque chose ne va pas. Il sourit, fait comme si tout allait bien... mais je le connais trop.

Je délaisse mon rangement pour prendre mon portable et lui envoyer un message.

« Où es-tu ? »

Sa réponse ne tarde pas, m'indiquant qu'il est à l'étage. Je monte en vitesse mais silencieusement car je sais que les plus jeunes ont envahi la chambre de Léo pour dormir. On a installé une tonne de matelas sur le sol pour que les garçons puissent dormir confortablement... mais ils sont tous entassés avec Léo sur son lit.

Mon mari semble sortir de la chambre, les yeux un peu rouges.

-Ça va ? je chuchote.

-Oui, je vérifiais juste si tout allait bien pour eux. On aurait pu s'éviter la galère de gonfler les matelas...

Je souris et l'enlace en douceur, déposant quelques baisers sur son torse avant d'y poser ma joue.

-Et toi, ça va ?

-Mmh.

-N'essaye pas de me mentir.

Il soupire et se recule pour observer mon visage.

-J'ai vu quelque chose et... je ne sais pas si je peux t'en parler.

-Alors... depuis quand tu ne peux pas me parler de quelque chose ? On se dit tout !

J'avoue que ça me vexe un tout petit peu. On n'a aucun secret l'un pour l'autre... sauf quand ça concerne des anniversaires surprise, évidemment. Même les cadeaux qu'on s'offre aux noëls et aux anniversaires on n'arrive pas à se le cacher.

-Mais là, c'est... ça ne me concerne pas directement. Je ne suis même pas censé être au courant.

-Dis-moi avant que je ne me fasse des films.

Il se mordille la lèvre et inspire profondément avant de se lancer.

-Tu me promets de ne pas t'énerver ? De ne pas gâcher l'anniversaire de notre fille ?

-Promis... mais tu me fais peur.

J'avoue que cette discussion ne me rassure pas trop. Qu'est-ce qu'il a vu ? Qu'est-ce qu'il sait ?

-Tout à l'heure, quand je cherchais Romy pour qu'elle vienne ouvrir ses cadeaux... je l'ai vu avec Junior. Ils s'embrassaient.

Mon cœur rate un violent battement. Oh mon dieu. C'est pas vrai.

-Mais... mais je pensais qu'ils discutaient juste, je murmure, la voix un peu cassée. Mais elle a quinze ans ! Ce petit con nous avait promis d'attendre qu'elle soit prête...

-Elle l'était peut-être. Quinze ans, c'est un âge normal pour un premier baiser. Tu as fait le tiens à quel âge déjà ?

-18 ans, je mens aussitôt. Et elle devrait attendre encore plus.

-Ce n'est pas ce que tu as dit à Eden.

-Mais Eden, il...

-C'est extrêmement difficile pour moi aussi, il soupire. Mais ce n'est pas parce que c'est une fille qu'on doit la mettre au couvant.

-Papa ?

Je sursaute presque en entendant la voix de ma princesse en bas. Il faut qu'on redescende. Il faut que j'essaye d'avoir l'air normal, comme si je ne savais pas que ce petit con a embrassé ma fille. Harry caresse délicatement mon bras et commence à descendre l'escalier.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Il est avec toi papa ? On a un truc à vous demander...

Ok, ça je le sens encore moins. Bordel... qu'est-ce que je vais encore devoir encaisser ce soir ?

Je les rejoins, essayant de contrôler mon regard noir spécial Junior.

-Ah, papa ! Vous seriez d'accord pour que Junior reste dormir ici ce soir ? Il est tard, c'est pas trop prudent de rentrer en transport.

Oh mon dieu stop. Harry me regarde en écarquillant les yeux, le regard paniqué.

-Pas dans la même chambre, évidemment, s'empresse d'ajouter Junior.

J'ai franchement aucune envie de le laisser dormir dans la même maison que Romy, surtout après ce que je viens d'apprendre. On continue de se regarder avec Harry et il secoue très légèrement la tête. Au moins on est sur la même longueur d'onde.

-Pas ce soir, désolé. Mais je te ramène si tu veux.

-Oh, euh...

-Papa...

-Pas ce soir. Allez, prends tes affaires.

-T'es sûr que c'est une bonne idée ? me chuchote Harry.

-Ça va aller.

Je prends mes clés alors que Junior serre la main de mon mari en le remerciant de l'avoir invité. C'est bref, il se reconcentre aussitôt sur Romy.

-Je t'appelle quand on est arrivés, il lui chuchote.

Elle acquiesce doucement, le sourire aux lèvres et son regard pétillant braqué sur lui. Il embrasse sa joue, un peu plus longtemps que nécessaire et effleure son bras. Il se penche ensuite près de son oreille et murmure quelque chose qui fait sourire Romy. Ce sourire si particulier qu'elle ne réserve qu'à Junior.

Elle est vraiment amoureuse de lui. Son premier amour... ça me fait vraiment bizarre.

Granit Junior la relâche et me suit à l'extérieur. On monte dans la voiture dans un silence un peu pesant. Il n'est jamais vraiment à l'aise avec moi et je sais que mon comportement ne l'aide pas.

Je démarre en jetant un coup d'œil dans le rétro pour voir Harry enlace notre fille sur le perron, lui faisant certainement comprendre qu'elle doit rentrer.

Au bout d'une petite minute, Junior se racle la gorge semble chercher du courage pour se lancer.

-Merci de me raccompagner.

-Pas de soucis. Je suppose que tu comprends pourquoi on ne préfère pas que tu dormes à la maison ce soir.

-Bien sûr, je comprends tout à fait.

Je dois reconnaître que dans l'ensemble ça se passe bien. Ça ne fait que quelques semaines qu'ils se voient vraiment tous les deux et que ce soit au stade ou en dehors, il est toujours poli, compréhensif, patient. Il n'insiste jamais quand on lui met des limites vis à vis de Romy. Elle non plus ne rechigne pas trop lorsqu'on lui en met. Je trouve qu'on est assez cool avec eux vu la situation...

Granit Junior aura 18 ans dans moins de trois semaines. Il sera majeur, ce qui veut dire qu'aux yeux de la loi on serait en droit de porter plainte contre lui si jamais il y a un problème avec Romy.

-Romy a adoré son anniversaire, c'était vraiment une belle soirée. Ça m'a plu de rencontrer le reste de la famille... même Eden.

Je retiens un sourire. Mon aîné a pu faire le déplacement pour l'anniversaire de sa sœur, mais il repart dès demain matin pour arriver à l'heure à son entraînement de l'après-midi. C'est court, mais on a tous été touchés qu'il fasse le chemin juste pour quelques heures... je sais aussi qu'il tenait fermement à rencontrer le presque petit-ami de sa sœur. Il a joué les grands frères protecteurs, a direct analysé Junior et lui a fait passer un sacré interrogatoire. Puis il l'a laissé tranquille, il a donc trouvé ce qu'il cherchait à savoir et on dirait que ça lui a plu.

-Il s'inquiète pour sa petite sœur. C'est une fratrie très soudée.

-Je comprends... j'aurais bien aimé avoir des frères et sœurs.

Il regarde la route et ne dit plus rien pendant un long moment, jouant nerveusement avec ses doigts.

-Je dois... il faut que je vous dise quelque chose.

-Je t'écoute.

Il ne va quand même pas me parler du baiser ?

-On a... Romy et moi on a un peu dépassé les limites ce soir.

Oh la. Est-ce qu'il s'est passé plus que ce qu'Harry a vu ? Est-ce que je vais devoir m'arrêter sur le bas côté et appeler mon mari pour qu'il m'aide à me débarrasser du corps ?

-C'est à dire ?

Je lui jette un regard et je vois bien qu'il hésite, pas trop sûr de survivre s'il me répond.

-Un baiser. C'était la première fois et ce n'est pas allé plus loin... c'était son anniversaire, elle voulait...

Il secoue ses épaules en soupirant. Ça lui coûte vraiment de m'avouer ça, mais il le fait. Au moins il est honnête.

J'inspire profondément en m'arrêtant devant chez lui. Xhaka loue une grande maison à quelques kilomètres seulement de la notre. Le trafic étant plus fluide la nuit, le trajet se fait rapidement.

Je ne suis pas certain des mots qui vont sortir de ma bouche et j'espère qu'Harry ne sera pas contre d'ailleurs...

-Merci d'avoir été honnête, mais... on n'a pas besoin de tout savoir.

Il acquiesce lentement, n'osant pas descendre de la voiture. Je pense qu'il a compris que je n'ai pas terminé et que moi aussi je cherche mes mots.

-On te demande juste d'attendre. Même si elle veut aller plus vite... attendez encore un peu, prenez votre temps.

- C'est promis, il m'assure.

J'hoche la tête, espérant vraiment ne pas me planter en lui faisant confiance. C'est difficile de lâcher du lest et de laisser notre bébé grandir... mais on fait des efforts parce qu'on sait très bien que ce n'est pas en l'étouffant qu'on la retiendra. Ça peut même avoir l'effet inverse, que Romy se détourne de nous et fasse ses coups en douce.

- Allez file. On se voit lundi à l'entraînement.

- A lundi, il me sourit. Merci coach.

Il descend et ne traîne pas à rentrer, son portable déjà en main... certainement pour appeler Romy. Je fais demi-tour pour reprendre le chemin de la maison. J'ai à peine démarré qu'Harry m'appelle et je décroche aussitôt en appuyant sur le tableau de bord.

- Je te manque déjà ? je plaisante.

- Evidemment, il rit, ce son que j'aime tant résonne dans la voiture. Devine qui est déjà au téléphone...

- Je sais, il l'a appelé à peine descendu de la voiture... il m'a parlé du baiser.

- C'est vrai ? il souffle, choqué. Et tu l'as laissé en vie ?

- Heureusement qu'ils se sont arrêtés au baiser, sinon on aurait une toute autre discussion là.

- J'imagine...

Un léger silence s'installe et je me racle la gorge avant de me lancer.

- Je sais qu'on aurait dû en parler avant, mais... je sais pas, il fallait que je lui dise.

- Qu'est-ce que tu lui as dit ?

- Qu'on n'avait pas besoin de tout savoir... du moment qu'ils allaient doucement. Si toi tu veux savoir, je fais demi-tour et je lui dis de te faire un rapport à chaque étape, mais...

- Non, non, tu as bien fait. On n'a pas besoin de tout savoir.

Ouf, bon... au moins on est d'accord sur ça et il ne m'en veut pas.

- Elle n'est pas trop fâchée qu'on ait dit non pour ce soir ?

- Non, je pense qu'elle était plus inquiète de vous savoir tous les deux dans une voiture.

Je ris en m'arrêtant au feu rouge.

- C'est difficile à admettre... mais pour l'instant ça a l'air de bien se passer, alors... attention, je ne dis pas qu'on doit baisser la garde et les laisser faire n'importe quoi, mais...

- Je comprends. Être trop sur leurs dos alors que ça va ce n'est pas une bonne idée. Romy peut se braquer et ça ne serait pas une bonne chose.

- C'est ce que je me disais.

Mon mari soupire lentement. Ce n'est pas du soulagement, je pense qu'il réalise comme moi qu'on a encore beaucoup de recul à prendre sur la situation.

- Tu arrives bientôt ? il demande finalement.

- Je savais que je te manquais, je ris en redémarrant lorsque le feu repasse au vert. Je suis là dans cinq minutes. J'espère que tu as rangé toute la maison parce que je n'ai qu'une envie c'est d'aller me coucher dans les bras de mon mari.

- Ça tombe bien, j'ai la même envie... On termine le rangement demain ?

- Excellente idée. Je te rejoins direct en haut.

- Je t'attendrais... à tout de suite.

- A tout de suite.

Je raccroche et me concentre sur les deux derniers kilomètres qui me séparent de la maison et de mon mari.

Point de vue de Harry.

Je suis allongé dans notre lit en train d'attendre que Louis rentre lorsque deux petits coups sont frappés contre la porte de notre chambre. Je fronce un peu les sourcils et me redresse dans le lit.

-Oui ?

La porte s'ouvre doucement et la tête de Romy apparaît dans l'embrasure. Elle est douchée, en pyjama et ses yeux sont démaquillés, ses cheveux attachés en chignon sur le haut de sa tête.

-Ça va mon cœur ? Je m'inquiète alors qu'elle referme derrière elle et s'approche.

-Je peux ?

-Évidemment, viens.

Je souris lorsqu'elle grimpe sur le lit et vient jusqu'à moi pour se blottir dans mes bras, sa tête se posant doucement sur mon torse. J'embrasse le haut de sa tête et passe doucement ma main dans son dos alors que je peux entendre la porte d'entrée se refermer et l'alarme se mettre en route au rez de chaussé.

En quelques secondes, la porte de la chambre s'ouvre à nouveau et mon mari se fige à l'entrée, les sourcils froncés, inquiet.

Il s'approche du lit et vient doucement se glisser contre nous, entourant sa fille de ses bras à son tour.

Romy se met sur le dos pour être correctement entre nous et ne pas tourner le dos à Louis. Elle se met à fixer le plafond en silence et mes yeux inquiets rencontrent ceux de mon mari.

-Qu'est-ce qu'il se passe mon petit cœur ? Il demande doucement. 

Notre fille semble hésiter de longues secondes, fixant toujours le plafond. Je vois qu'elle cherche ses mots, qu'elle cherche la manière d'aborder le sujet et j'ai une petite idée de ce qu'elle s'apprête à révéler.

-En fait...

Elle marque quelques secondes de silence et plonge son regard dans chacun des nôtres quelques secondes.

-Vous promettez de ne pas vous fâcher ? Contre moi ni tous les deux ?

Mon cœur se serre un peu en l'entendant. Je sais que notre dispute d'il y a quelques mois a marqué Romy. C'est la première fois que ça arrivait devant elle et elle a eu peur.

-Promis chérie, la rassure immédiatement Louis.

Romy pousse un long soupir tremblant en fixant à nouveau le plafond et se lance enfin, hésitante.

-Avec Junior on s'est...

Elle marque une petite pause, avalant difficilement sa salive.

-On sait mon cœur, je décide de l'aider en me penchant pour embrasser sa tempe.

Romy fronce les sourcils et braque directement son regard dans le mien.

-Je vous ai vu. Je te cherchais pour l'ouverture des cadeaux et je suis venu à la piscine.

La surprise qui passe dans les yeux de ma fille est rapidement suivie de ses joues qui prennent une teinte rouge. Mon bébé...

-Donc vous n'êtes pas fâchés ? Elle demande doucement.

-Mon cœur... dit doucement Louis en embrassant la tempe de Romy. Tu étais prête pour ce baiser ? Tu le voulais autant que lui il le voulait ?

-C'est moi qui voulait... il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée...

Je me pince un peu les lèvres pour retenir mon sourire. Je crois que j'aime bien ce garçon, et j'avoue que le fait qu'Eden semble l'avoir validé me rassure pas mal aussi. Il ne laisserait jamais quelqu'un de cet âge s'approcher de sa petite sœur s'il n'était pas bien intentionné.

-Alors si tu étais vraiment prête, on n'est pas fâchés chérie. Mais...

-Je sais, elle coupe aussitôt Louis. Je ne suis pas du tout prête pour le reste, elle nous rassure.

-D'accord, tant mieux. Tu as le temps d'accord ? Une belle relation ça met du temps à se construire. Ton père et moi on a mis pas mal de temps à passer certaines étapes, et on n'était pas moins amoureux pour autant tu comprends ?

Romy fronce un peu les sourcils en nous observant mais finit par acquiescer en replongeant son regard sur le plafond alors que le mien plonge dans celui de Louis à qui je souris tendrement.

C'est vrai...  on a pris le temps d'apprendre à se connaître et à se découvrir avant de faire l'amour pour la première fois, et c'était une idée merveilleuse.

Mon cœur s'emballe un peu lorsque mes yeux se reposent sur Romy. Elle fixe devant elle, un sourire au coin des lèvres, les yeux brillants et rêveurs. Elle semble complètement perdue dans ses pensées... non en fait, dans ses souvenirs de la soirée.

Je souris tendrement en me penchant pour poser ma tête contre son épaule avec tendresse, passant mon bras par dessus elle pour l'entourer de mon étreinte, Louis faisant immédiatement pareil de l'autre côté.

On reste de longues minutes ainsi, silencieux.

-Ça a été ? Ça t'a plu ? Je murmure doucement, mon regard fixé sur le visage heureux de ma fille.

Et le soulagement de la voir si heureuse et comblée par son premier baiser me réchauffe le cœur lorsqu'elle hoche vivement la tête.

-Oui... c'était parfait.

Hello,

Comment allez vous ?

Voici le 11eme chapitre du 2eme tome et on espère qu'il vous a plu ?

On attend vos retours avec impatience,

A très vite,

Lynn et Axelle ❤️

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