Point de vue d'Harry.
-Tu vas être sage avec papa ?
Les grands yeux bleus de mon bébé me fixent intensément alors que j'accroche correctement les petits clips de son body, profitant des dernières minutes avant de devoir m'en aller. J'ai envie de vivre chaque seconde à fond, à imprimer au plus profond de moi les sourires que ne cesse de me faire Eden depuis qu'il est réveillé.
-Tu souris ? Je demande attendri, glissant délicatement mon doigt sur sa joue toute potelée. Tu as prévu plein de bêtises, c'est ça ?
-Ne lui donne pas de mauvaises idées, s'il te plait.
La voix de Louis qui résonne dans mon dos me fait sourire, et je me fonds un peu contre lui en le sentant se coller dans mon dos, ses bras autour de mon ventre alors que je termine d'habiller Eden.
-Sinon... Tu pourrais aussi rester avec nous ? Il propose en déposant quelques baisers sur ma nuque.
Je glousse un peu en me tordant pour échapper à ses baisers, ma peau couverte de frissons. Je termine d'enfiler le petit jogging de mon bébé avant de le redresser pour le coller à mon torse, embrassant délicatement son front.
-Il te ressemble de plus en plus, c'est incroyable.
-Tu trouves ?
Le murmure de Louis alors que son menton se pose contre mon épaule me fait frissonner, et j'acquiesce en détaillant notre bébé.
-Oui. Ses yeux, sa bouche, son nez... c'est un mini toi.
-J'ai hâte qu'on complète la famille avec un mini toi, dans ce cas.
Les mots de Louis m'arrachent un rire surpris. Je me retourne dans ses bras, gardant mon fils bien calé contre mon torse. Nos yeux se rencontrent, et ses yeux brillants me détaillent quelques secondes.
-C'est bien ce qu'on a prévu, pas vrai ? Que tu sois le donneur pour notre prochain bébé.
Mon cœur s'emballe un peu à l'idée même d'avoir un deuxième enfant, et je confirme d'un hochement de tête.
-Oui, mais on a le temps.
-Je sais, sourit Louis. Mais pas trop non plus... J'aimerai qu'ils n'aient pas une trop grande différence d'âge... qu'ils puissent jouer ensemble, grandir ensemble.
Je réalise que Louis semble déjà avoir pas mal réfléchi à la question, qu'il semble y penser depuis un petit moment. Je ne m'attendais pas à ce qu'il amène le sujet d'un deuxième enfant trois mois seulement après la naissance d'Eden.
Je ne sais pas trop quoi dire, quoi répondre à ça... alors je me contente de me pencher pour lui voler un baiser, profitant quelques secondes de la douceur de ses lèvres contre les miennes.
Nous sommes coupés par les babillements de notre bébé entre nos deux corps et je recule en riant, baissant mon regard vers lui.
-T'es jaloux ? Sourit Louis, amusé.
-Lui aussi veut dire aurevoir à son papa avant qu'il ne soit définitivement en retard au travail... Je soupire en réalisant que je dois partir maintenant.
-Tu crois que ton patron va te virer ...?
Les mots de Louis me font rire et je hausse les épaules en souriant malicieusement.
-Si je lui explique que je suis en retard à cause de son petit-fils et son gendre préféré, ça devrait aller.
-Son gendre préféré...? Répète Louis en levant un sourcil. Je ne suis pas le seul ?
J'explose à nouveau de rire et me penche pour lui voler un long baiser rempli d'amour et de tendresse...
-Aux dernières nouvelles, tu l'es encore.
Louis sourit contre mes lèvres et me retient quelques secondes avant de me laisser reculer. Je pose mon regard sur mon fils qui m'observe de ses beaux yeux bleus et soupire longuement avant d'embrasser son front. C'est si dur...
-Prends-le... J'arriverais pas à le lâcher... Je tremble, les dents serrées.
Louis rit à mes mots et s'approche. Il embrasse tendrement ma joue et passe ses bras autour d'Eden qu'il récupère délicatement et cale contre son torse. Je les observe de longues secondes, le cœur serré dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'on est en train de m'arracher une part de moi-même quand j'observe mon bébé a qui je doit dire au revoir.
Cinq grosses minutes plus tard, je m'arrête devant la porte pour enfiler mes chaussures. Louis se tient près de moi, notre bébé toujours dans les bras et m'observe récupérer mes affaires. Une fois totalement prêt à partir, je m'approche de mon mari que j'enveloppe délicatement de mes bras, Eden blottit entre nos deux torses. Louis relève la tête, effleurant le dessous de ma mâchoire du bout des lèvres.
-Je ne veux pas partir... Je murmure, le cœur vraiment serré dans la poitrine.
Mon cœur bat vite et fort à l'idée de sortir de cette maison sans mon mari et mon fils pour la première fois en trois mois. Nous avons vécu ces dernières semaines tous les trois, un peu coupés du monde extérieur... et c'est terriblement dur de se plonger à nouveau dans un quotidien différent.
-Dans quatre heures tu es de retour, il tente de me rassurer, sa main libre glissant dans mon dos, sous mon haut. Tout va bien se passer.
-Tu me mets dehors ? Je plaisante en plongeant le bout de mon nez dans ses cheveux que je hume, les yeux fermés.
-Non, il rit. Mais si je te dis que ça va être terriblement long sans toi... Tu n'arriveras jamais à sortir de cette maison.
Délicatement, je glisse mes mains autour de son visage, mes pouces effleurant ses joues alors que nos yeux se plongent les uns dans les autres. Ces trois derniers mois, j'ai appris à aimer Louis encore plus fort, encore plus intensément que ces trois dernières années. J'ai appris à voir en lui le père formidable qu'il est pour notre enfant, le mari incroyablement attentif qu'il a été pour moi lors des premières semaines... lorsque les doutes étaient encore si durs à supporter. C'est grâce à lui que l'équilibre de notre famille est si stable... Grâce à lui que j'ai appris à trouver ma place, à accepter de me considérer comme le père d'Eden à part entière avant même que nous recevions la réponse favorable à ma demande d'adoption.
Depuis un peu plus de quatre semaines, je suis officiellement devenu aux yeux du monde le second père de notre bébé, au même titre que Louis.
-Je t'aime, je murmure en collant mon front au sien, mes mains toujours sur ses joues.
-Je t'aime aussi. Reviens vite.
-Promis.
Je l'embrasse amoureusement, cherchant ses lèvres durant de longues secondes avant de le relâcher pour me pencher vers mon bébé. Je colle délicatement mon visage près de son petit corps et sourit en sentant sa toute petite main glisser dans mes cheveux qu'il agrippe, comme il en a l'habitude.
-Toi aussi je t'aime, mon bébé.
Je couvre son visage de légers baisers durant de longues secondes et finit tout de même par me redresser, les yeux brillants de larmes. C'est si dur.
-Ah non... s'il te plaît, murmure Louis. Je ne vais pas réussir à te laisser partir si tu pleures...
-Excuse-moi, je souffle en frottant mes yeux pour reprendre mes esprits. A tout à l'heure.
-A tout à l'heure mon coeur, souffle Louis en se hissant sur la pointe des pieds pour me voler un dernier baiser. On t'aime fort.
**
Comme je m'y attendais un peu, j'ai un gros quart d'heure de retard lorsque j'arrive au stade. Les joueurs sont déjà sur le terrain et je ne perds pas une seconde pour aller ouvrir mon bureau et déposer mes affaires. C'est assez étrange de revenir ici après ces trois mois à la maison auprès de mon mari et mon fils... Mais c'est encore plus bizarre de savoir que je ne trouverais pas Louis sur le terrain d'ici quelques minutes.
Une fois mes affaires déposées, je quitte mon bureau pour rejoindre le terrain. L'entraînement est en cours, et certains joueurs me font un signe en m'apercevant approcher.
L'accueil de mes collègues est excellent. Tout le monde prend le temps de venir me féliciter même s'ils l'ont déjà pour la plupart tous fait par message dans les jours qui ont suivi la naissance de mon fils. Je remercie tous mes collègues, heureux de les retrouver et prend le temps de demander des nouvelles de tout le monde, de leurs familles.
Lorsque je rejoins mon père un peu plus loin, il siffle afin d'accorder une pause à ses joueurs et se tourne vers moi, un grand sourire aux lèvres.
-J'ai cru que tu avais changé d'avis.
-Désolé pour le retard. J'ai eu un peu de mal à... quitter la maison, je grimace honnêtement.
-Je comprends, il rit en m'attirant dans ses bras. J'ai eu le même problème lorsque vous êtes nés Gemma et toi. Louis n'a pas eu de mal à te laisser venir au stade sans lui ?
-Je crois que non. En tout cas si c'était le cas il ne l'a pas montré, je souris. Je crois que je vais avoir du mal à le faire lâcher Eden dans deux semaines.
-Un entraînement avec son équipe et il sera de nouveau accro, j'en suis sûr, sourit mon père.
-Et mamie Anne sera comblée.
Mes mots font rire mon père qui acquiesce, les yeux brillants.
-Tu ne penses pas si bien dire... Elle compte les jours qui la séparent du retour à l'entraînement de Louis pour pouvoir gâter son petit-fils pendant des heures.
Point de vue de Louis.
Je me gare sur le parking et jette un coup d'oeil vers mon fils qui semble émerger un peu.
- On va aller voir papy ? Et papa ?
Ce petit son adorable qui me fait fondre à chaque fois sort de sa bouche et je ris avant de descendre de la voiture. Je récupère le porte bébé que je mets avant de glisser Eden dedans. C'est vraiment une invention merveilleuse parce que j'aime trop l'avoir contre moi... même si au début c'était un vrai casse-tête.
- C'est bon ? T'es bien calé ? je demande en regardant mon fils.
Il ouvre et referme la bouche, essayant de faire quelques sons. Je fonds à chaque seconde avec lui.
- Ça a l'air d'aller, je souris en prenant le sac à langer sur la banquette.
Je ferme la portière et me dirige vers l'entrée du complexe. Ca me fait tout drôle de passer mon badge pour entrer... et c'est encore pire en sachant que je ne jouerais pas aujourd'hui. Encore deux petites semaines, dont je compte bien profiter. Je ne sais pas comment Harry a réussi à partir ce matin parce que moi ça me paraît tout simplement impossible pour le moment. J'ai une confiance absolue en Anne, je sais qu'Eden sera chouchouté durant ces deux petites heures où elle le gardera... mais ça reste quand même difficile de me séparer de notre bébé.
J'avance dans le couloir, une main contre le dos de mon fils et remarque aussitôt Desmond entrer dans son bureau. L'entraînement et le débriefing doivent être terminés, j'arrive au bon moment.
- Ça sera donc papy en premier, t'es d'accord ?
Eden pousse un petit cri qui me fait rire alors qu'on s'avance vers le bureau. Des relève aussitôt la tête lorsque j'arrive devant la porte qui est restée ouverte et un sourire immense étire ses lèvres.
- Ça m'étonnait de ne pas vous avoir vu traîner dans le coin.
- On vient chercher papa pour aller déjeuner et je me disais que papy ne serait pas contre un petit coucou aussi.
Mon beau-père s'approche pour voir Eden, alors que j'ouvre un peu le porte-bébé pour le libérer.
- Papy est même plutôt content ! Coucou toi !
Ça me fait presque rire de voir mon coach complètement gaga devant son petit-fils. Je le laisse aller dans ses bras et pose le sac à langer sur une des chaises en face du bureau.
- Vivement que tu viennes sur le terrain.
- Encore deux semaines, ça va passer vite.
- Même si je suis très content de savoir que tu reviens, Louis... c'est à mon petit-fils que je parlais.
J'éclate de rire et croise mes bras sur mon torse.
- Désolé de vous déranger alors. Je peux repasser plus tard si jamais je gêne vos petits plans.
- Et bien justement, je lui ferai bien visiter le stade. Je pense qu'Harry doit avoir terminé si tu veux aller le voir.
- Je me fais vraiment virer en plus, je rigole en retirant le porte-bébé. Je vais aller le voir. Tu veux déjeuner avec nous ? J'avais prévu d'aller au restaurant pour fêter la reprise d'Harry. Anne peut nous rejoindre aussi.
- Avec plaisir. Je vais la prévenir.
J'avoue que j'ai du mal à partir. J'ai aussi confiance en Desmond, il a élevé Gemma et Harry, il sait s'occuper des bébés... mais j'ai quand même ce petit pincement au cœur.
- Je reviens vite mon petit cœur.
J'embrasse son front et caresse doucement son dos avant de reculer.
- Il y a tout ce qu'il faut dans le sac, mais si jamais il y a un souci, tu sais où on est.
- T'inquiète pas, ça va aller.
- Je sais, je sais.
Eden est focalisé sur son papi, il lui fait des petits sourires adorables et j'en profite pour m'éclipser. Je me dirige rapidement vers le bureau d'Harry, espérant vraiment qu'il ai terminé ses massages.
Le cœur battant un peu plus vite sous l'impatience, je frappe à la porte du bureau de mon mari. Ça fait à peine 4 heures qu'il est parti travailler, mais il me manquait déjà terriblement. Pourtant on ne peut pas dire que je me suis ennuyé à la maison avec Eden.
- Entrez !
Je pousse la porte et souris en voyant aussitôt qu'il est seul. Dos à moi, il désinfecte sa table de massage et mon sourire s'agrandit en refermant la porte.
- J'en ai pour une seconde.
Je me mordille la lèvre en tournant la clé. Ce son doit l'intriguer car il se tourne vers moi et semble bien surpris de me voir.
- Mais qu'est-ce que tu... Et Eden ?
- Kidnappé par ton père... Papi est très content de lui faire visiter le stade.
Je m'approche et me colle contre le dos de mon homme.
- Et ça ne me dit pas ce que tu fais là.
- T'as l'air content de me voir, c'est fou.
- Mais si, arrête, il plaisante en se tournant pour me faire face et m'enlacer. J'aime ce genre de surprise, mais je ne m'y attendais pas.
Un léger soupir de bien-être m'échappe alors que je sens sa chaleur m'envelopper.
- Je me suis dit qu'on allait pouvoir fêter ta reprise au restaurant tous les trois... et finalement j'ai invité tes parents à nous rejoindre. Ça ne te dérange pas ?
- Oh, si ça me dérange énormément, il rit en me regardant. J'aime ce programme, et j'aime que tu sois là. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvé tous les deux ici.
- Trois mois c'est une éternité, je ris en passant mes bras derrière sa nuque. Ça a été ce matin ?
- Oui... et non. Les gars ont été cools, mais... vous m'avez terriblement manqué tous les deux. Vraiment plus que je ne l'aurais cru en seulement quatre heures. J'en ai mal au ventre depuis que je suis sorti de la maison...
- Tu m'as manqué tout autant, je souris en embrassant sa mâchoire. Beaucoup plus que je ne l'aurais cru. Ton bureau aussi m'a manqué... tu as terminé ? Tu aurais cinq minutes à accorder à ton mari ? Parce que je sens qu'un petit massage me ferait du bien.
- Mmh, encore cette cuisse ? il chuchote en déposant quelques baisers contre mon cou.
- Toujours... je souris en sentant ses doigts s'accrocher à mes fesses. C'est pas vraiment ma cuisse ça ...
- En tant que mari, tu as le droit à un massage complet...
- Complet ? je glousse avant d'embrasser ses lèvres. Mmh, ça donne vraiment envie.
Harry butine mes lèvres avec une passion qui me réchauffe brusquement, faisant trembler mon corps.
C'est ce bureau... revenir ici me rappelle tout ce qu'on a vécu et ça me fait un peu d'effet... visiblement je ne suis pas le seul.
Mon mari me soulève pour m'asseoir sur la table de massage et je retiens un rire. Ses doigts glissent sous mon t-shirt pour caresser le bas de mon dos. Il remonte lentement, me faisant frissonner alors qu'il m'enlève mon haut.
- T'es sûr que... on se fait interrompre à chaque fois ici.
- Pas cette fois.
Il prend mon visage entre ses mains et plonge son regard dans le mien.
- On va fêter ma reprise et tu n'imagines même pas ce que j'ai l'intention de te faire lorsque tu auras repris le travail.
Un gémissement m'échappe alors que je m'accroche à ses bras.
- Ça te manque de me voir sur le terrain ? je finis par rire.
Ce son s'éteint rapidement dans ma gorge alors que mon mari déboutonne mon slim.
- Harry...
- Mmh ?
Quelques caresses, quelques baisers, et il me fait déjà perdre la tête.
Encore une fois, je suis persuadé que ça vient de la pièce.
Hello,
Comment allez vous ?
Voici le chapitre 87... déjà. Il nous reste exactement 5 publications, ça fait tout drôle de dire ça.
On espère que ce chapitre vous a plu ? C'est l'heure de la reprise pour Harry, et c'est dur de quitter leur petit cocon d'amour.
On attend vos retours avec impatience,
Axelle et Lynn ❤️