Point de vue de Louis.
- Comment tu te sens aujourd'hui ? demande Harry en refermant la porte derrière moi.
Je m'avance jusqu'à la table de massage et pose mes affaires avant de m'y asseoir.
- Mal. Tu peux pas savoir comme j'en ai marre de ces putain de béquilles. Il n'est que 9h et cette journée est déjà merdique. J'ai renversé mon café sur le siège de ma voiture et en venant j'ai failli écraser un chat.
Harry a commencé à examiner ma jambe, me laissant sortir ce long monologue de plainte.
- Et en plus, ce week-end y a le match contre Liverpool et c'est le premier match où je ne jouerai pas et oui, ça me fait chier. D'ailleurs, il faut que je vois le coach pour savoir si j'ai quand même l'autorisation d'accompagner l'équipe. Il manquerait plus que je sois aussi obligé de rester à Londres alors que tout le monde part. Hé, mais d'ailleurs. J'suis obligé de venir vu que tu pars avec eux. Comment tu t'occuperas de ma jambe si t'es pas à Londres ?
Je souffle profondément et croise mes bras sur mon torse avant d'enfin regarder mon kiné qui m'observe en souriant.
- Quoi ?
- T'as fini ?
- Pour l'instant.
- Bon, alors, il commence en s'asseyant sur son tabouret. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.
Je sens mon cœur rater un battement et ma respiration s'accélère brusquement. Quoi encore ? Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une journée aussi pourrie ? J'avale difficilement ma salive et acquiesce, lui faisant comprendre d'y aller.
- La bonne, c'est que tu peux laisser les béquilles... en faisant évidemment attention. Mettre les béquilles de côté ne veut pas dire que tu peux recommencer tes cascades sur le terrain.
- Putain, enfin ! Vous n'allez vraiment pas me manquer vous deux ! je lance en jetant un coup d'œil à ces maudites choses. Et la mauvaise ?
Je me reconcentre sur mon kiné dont le visage s'est brusquement fermé. Oh non. Qu'est-ce qu'il va me dire ? Je suis fichu ? C'est ça ? Je ne jouerai plus ? Marcher sans béquilles ça va mais courir sur le terrain, c'est impossible ? Je sens les larmes me monter aux yeux, essayant d'encaisser le choc qui va arriver.
Harry inspire profondément et se rapproche un peu, son regard fuyant le mien. Je ne le sens pas du tout...
- A partir de lundi... tu vas devoir me supporter matin et soir.
Mon regard toujours braqué sur son visage, je cligne plusieurs fois des paupières.
- Quoi ?
- Si tu es d'accord, on garde les séances de massages et d'étirements du matin, en fin d'après-midi tu reviens pour une séance de muscu et on terminera par un massage. Si ça te va ?
Je soupire de soulagement et éclate de rire.
- T'es con, tu m'as fait peur.
Il rit avec moi en se levant.
- T'es d'accord avec ce programme ?
- Oui, oui bien sûr. Donc ça va ? je demande en posant ma main sur ma cuisse. Ça guérit bien ?
- J'ai peur que tu interprètes mal ma réponse et que tu recommences à faire n'importe quoi si je te dis que ça va...
- Non, promis. Je ferai attention.
Le kiné me fixe, essayant certainement de jauger ma sincérité.
- On est sur une bonne lancée. Tu dois le sentir de toute façon, non ? il demande doucement, laissant ses doigts retracer mon muscle tout en évitant de toucher ma main. On a réussi à soulager la contracture. Maintenant on va attaquer la deuxième phase qui consiste à renforcer ton muscle.
- Donc...
J'inspire doucement, fixant ses doigts toujours sur ma peau. J'ai du mal à le dire à voix haute, j'ai peur de vraiment m'emballer.
- Tu pourras retourner sur le terrain, Louis. Pas tout de suite mais bientôt.
- Merci, je souffle en le regardant. Putain, tu viens de sauver ma journée là.
- Tu vois, c'est quand même plus simple quand on suit les recommandations des pros, non ? Il faut que tu sois encore patient mais ça fonctionne.
J'acquiesce lentement et me recule un peu sur la table de massage.
- Bon, on s'y met ?
Il esquisse un sourire et hoche aussi la tête avant de se placer correctement pour manipuler ma jambe.
* * *
Je frappe à la porte ouverte du bureau du coach et l'observe lever la tête pour me regarder.
- J'espère que ton kiné est au courant que tu te promènes sans béquilles.
- Il vient de me donner l'autorisation de balancer ces saletés, je ris en venant m'asseoir sur un des sièges devant son bureau.
Desmond m'observe faire et ferme la pile de documents qu'il était en train de lire.
- Donc ça va mieux ?
Au fond de moi, je sens que sa question a un double sens et j'acquiesce lentement.
- Oui, ça va mieux. Beaucoup mieux.
- C'est une bonne nouvelle ça. Tu vois, avec un peu de patience...
- Beaucoup de patience, je le corrige. Mais ça vaut le coup. Harry et toi, vous aviez raison.
- Wow, tu permets que je t'enregistre ?
En gardant mon sourire, je lève les yeux au ciel et me pince légèrement les lèvres avant de me lancer.
- Je venais te voir à propos de ce week-end. Il y a le match contre Liverpool et même si je ne joue pas, j'espérai quand même pouvoir venir.
En général les joueurs arrêtés n'accompagnent pas l'équipe mais je tente quand même.
- En plus, t'embarque mon kiné alors que je suis censé être son patient principal. Je ne peux pas rester à Londres sans kiné.
Desmond éclate de rire et se recule contre le dossier de mon siège. Il a compris mon stratagème et visiblement ça l'amuse beaucoup.
- D'accord, tu peux venir. Je n'avais même pas annulé ta chambre de toute façon. Tu resteras sur le banc avec ton kiné puisque vous vous entendez si bien maintenant.
Je me fige, un peu surpris par ses mots. Desmond perd un peu son sourire, puis il soupire.
- C'est pas encore trop ça, n'est-ce pas ?
Je secoue nerveusement mes épaules et avale difficilement ma salive.
- Il soigne ma jambe, c'est tout.
Je mens presque bien. Mon coach m'observe mais finit par acquiescer et ouvre un autre dossier.
- Soit ici pour 8 heure 30 demain matin, sinon on part sans toi.
- Je serai à l'heure. A demain !
Je me lève pour quitter rapidement le bureau.
Point de vue de Harry.
Rassemblés devant le bus aux couleurs du club, nous attendons l'arrivée des quelques joueurs manquants pour pouvoir prendre la route. Comme nous en avions discuté hier, Louis fait partie du voyage. Habillé d'un jogging et de sa doudoune à l'effigie du club, il discute calmement avec Horan un peu plus loin.
Il prend soin de s'appuyer sur le rebord d'un muret afin de ne pas forcer inutilement sur sa cuisse et je me surprends à l'observer plus que nécessaire. Ses cheveux sont encore en désordre de la nuit et un petit sourire étire le coin de mes lèvres en imaginant à quoi il doit ressembler après une bonne nuit de sommeil.
Je sursaute lorsque son regard croise le mien, pris sur le fait, et lui adresse un petit sourire suivi d'un haussement d'épaule le plus désinvolte possible lorsqu'il fronce les sourcils, m'interrogeant silencieusement du regard.
Merde...
Louis me fixe à son tour quelques secondes mais détourne les yeux en premier lorsque Niall se remet à lui parler. Je le quitte à mon tour les yeux, les joues légèrement teintées de rouge et me reconcentre sur les mots de Samy qui me parle des soins de l'un des joueurs de l'équipe.
Finalement, les quelques retardataires arrivent enfin et les joueurs glissent leurs valises dans les soutes avant de monter dans le bus. Ils discutent tous joyeusement les uns avec les autres et je suis agréablement surpris de voir Niall et Liam aider Louis à grimper les marches lorsque vient son tour. Ils font en sorte qu'il n'ait pas à forcer inutilement sur sa jambe et je suis soulagé de voir Louis accepter de prendre appui sur eux pour ne pas se blesser.
Je suis le staff médical lorsque vient notre tour de déposer notre matériel dans les soutes et monte à mon tour dans le bus. Les joueurs sont éparpillés un peu partout dans le véhicule, installés par affinité et caractères.
Comme à l'école, les plus turbulents du groupe sont regroupés à l'arrière alors que les plus calmes et plus matures de l'équipe sont installés vers l'avant du bus, un casque sur les oreilles, déjà concentrés et dans leur bulle.
Mon regard est immédiatement attiré par Louis, assis vers le milieu du bus à côté de Niall. Appuyé contre la vitre, il écoute attentivement le deuxième joueur raconter quelque chose.
Finalement, je me trouve deux sièges libres, un peu à l'écart du reste du staff. Tout le monde semble avoir trouvé une place alors je m'autorise à déposer mon sac sur le siège près de la fenêtre, m'installant confortablement dans celui le long de l'allée centrale.
Il est encore assez tôt, alors l'intérieur du véhicule est plutôt calme lorsque le chauffeur démarre enfin pour prendre la route. Tout le monde discute à voix basse, pas d'agitation, pas de rires, pas de cris. Seulement le son des murmures échangés pour certains et le bruit des claviers d'ordinateurs pour d'autres.
Je retire ma doudoune afin de me mettre parfaitement à l'aise pour le trajet et récupère mon téléphone ainsi que mes écouteurs dans la poche avant de mon sac à dos. J'ai commencé une série il y a quelques semaines déjà et j'aime prendre du temps pour moi durant les trajets en bus. Ça a toujours été le cas. Je profite de ces moments pour me retrouver un peu avec moi-même, au calme.
Concentré sur ma série sur l'écran de mon téléphone portable, je ne vois pas le temps passer. Nous roulons depuis un petit moment désormais, élancés sur l'autoroute.
Du mouvement dans l'allée du bus attire mon attention et mon cœur manque un battement lorsque je relève les yeux, croisant le regard de Louis qui se tient près de mon siège.
Sa doudoune et son sac à dos dans les mains, il se contente d'un sourire timide dans ma direction avant de poser son regard sur le siège vide à mes côtés. Malgré ma surprise, je comprends rapidement ce qu'il veut et récupère mon sac à dos que je pose à mes pieds, le glissant sous mon siège.
Je n'ai pas le temps de me lever pour le laisser passer que Louis s'approche et s'agrippe au siège de devant au moment où il passe sa jambe au-dessus des miennes qu'il commence à enjamber.
Mais qu'est-ce qu'il fait ??
Mon coeur s'emballe dans ma poitrine alors que son corps surplombe le mien et mes réflexes reprennent le dessus lorsque que je pose délicatement mes mains sur ses hanches pour l'aider à enjamber mes cuisses sans qu'il ne se fasse mal en forçant inutilement sur sa jambe.
Louis se laisse tomber à mes côtés et dépose son sac à dos à ses pieds avant de se couvrir les cuisses avec sa doudoune.
-Ça ne va pas ? je demande.
Je ne sais pas si je suis le plus surpris par le fait qu'il ait quitté ses amis ou par le fait qu'il vienne s'installer à côté de moi alors que nous ne sommes pas réellement proches, même si tout se passe mieux depuis quelques jours.
-Si, ça va, il me rassure en s'installant confortablement. Mais les gars parlent trop. J'avais envie de calme... alors je me suis dit que... peut-être que j'en trouverai ici...
Je souris à ses mots et acquiesce doucement en tournant mon visage vers le sien afin de l'observer. Même s'il semble encore un peu fatigué, les traits de son visage ne sont plus aussi tirés qu'en début de semaine. Il souffre moins et ça se voit vraiment aux expressions de son visage. Il semble beaucoup plus apaisé, calme et en phase avec lui-même.
-Comment va ta jambe ce matin ? je demande doucement, la voix presque éteinte dans un murmure.
Le bus est calme, silencieux. Beaucoup de joueurs se sont endormis et d'autres se contentent simplement de discuter à voix basse.
-Elle va bien, la douleur est largement gérable, comme hier.
-Tant mieux, je souffle, soulagé. Je profiterai de l'échauffement des gars pour te masser et t'étirer tout à l'heure, avant de devoir m'occuper d'eux.
-Tu vas réussir à me trouver un petit créneau dans ta journée chargée ? il demande, le regard légèrement fuyant.
-Évidemment Louis, je ris doucement. Tu es mon patient prioritaire je te rappelle.
Ma réponse semble convenir au joueur qui rit doucement lui aussi avant de se réinstaller correctement, récupérant son téléphone et ses écouteurs qu'il glisse dans ses oreilles avant de lancer une musique.
J'en profite pour remettre ma série en route et durant quelques secondes, je peux sentir son regard sur le côté de mon visage alors que je suis concentré sur les images à l'écran.
Je dois puiser au plus profond de moi pour rester concentré, pour me retenir de tourner mon regard dans sa direction pour croiser le sien. J'en meurs d'envie mais je me retiens.
Une quinzaine de minutes plus tard, un mouvement à ma gauche attire mon attention. Je suis surpris de constater que Louis dort profondément, la tête basculée vers l'avant, gêné par les secousses du bus.
Je souris tendrement en l'observant quelques secondes et me surprend à attraper doucement ses épaules que je bascule délicatement vers l'arrière, retenant le côté de sa tête jusqu'à ce qu'elle repose contre le vitre du bus.
Lui qui souffre déjà des cervicales en règle générale, dormir la tête basculée vers l'avant n'est certainement pas une bonne idée.
Louis bouge un peu dans son sommeil, se réinstallant correctement contre la vitre avant de replonger profondément dans les bras de Morphée.
Je l'observe quelques secondes. Louis dort les lèvres entrouvertes. J'ai remarqué ça lorsqu'il s'est endormi sur ma table de massage il y a quelques jours, j'en ai la confirmation aujourd'hui.
Il est si calme.
Pendant tout le reste du trajet, Louis dort profondément, basculant parfois à nouveau vers l'avant lorsque le chauffeur freine ou prend un virage un peu plus sec.
A l'abri des regards, cachés dans notre rangée de sièges, je prends mon rôle de kiné très à cœur en m'assurant de basculer son corps dans la bonne position à chaque fois.
Lorsqu'il se met à frissonner dans son sommeil, gêné par la ventilation du bus qui souffle juste au dessus de lui, je récupère ma veste que je pose délicatement par dessus la sienne, sur ses jambes, je me répète inlassablement qu'il n'y a rien de bizarre, que c'est très certainement ce qu'un bon kiné ferait pour l'un de ses patients.
Oui, c'est ça.
C'est ce que n'importe quel kiné ferait.
Point de vue de Louis.
Comment j'ai pu croire que c'était une bonne idée de venir au match ? Ça me gonfle. Rester sur le côté du terrain alors que je pourrais jouer avec mon équipe c'est de la torture.
Ça me fait un peu mal d'admettre que mon équipe se débrouille plutôt bien sans moi. On n'a pas encore marqué mais nos adversaires non plus. Liam est une véritable machine, il arrête n'importe quel tir.
Lorsque Niall loupe son but, le ballon cogne contre le poteau du but, le coach soupire en se tournant vers le banc de touche. Son regard s'arrête brièvement sur moi puis il continue pour s'arrêter sur Tom.
- Va t'échauffer, je vais demander un changement.
Mon coéquipier acquiesce vivement, heureux d'aller sur le terrain. J'imagine bien... je souffle et me lève pour rejoindre Desmond.
- J'en serai presque prêt à te supplier pour aller sur le terrain, je lance en plongeant mes mains dans les poches de ma doudoune.
- Tu n'avais pas promis d'écouter ton kiné ? il rit en croisant ses bras sur son torse. Crois-moi, j'ai hâte aussi que tu reviennes... quand ça sera le moment.
- Je l'écoute, ne t'inquiète pas. C'est quand même dur.
- Je m'en doute.
Mon corps se crispe en voyant Liam retenir in-extremis le tir d'un joueur de Liverpool. Je ris en voyant que Desmond se détend en même temps que moi lorsqu'il voit le ballon dans les mains de notre gardien.
Le match reprend et je reste un peu avec Des. J'ai pas vraiment l'habitude de le voir de cette façon là, et ça m'amuse un peu. Il est plutôt tendu et ne fait que râler lorsqu'un de nos joueurs fait une erreur bête.
Je me dis qu'un jour, dans au moins 20 ou 30 ans, je serai certainement à sa place, entraînant une équipe... et ça me fait un peu bizarre j'avoue.
Xhaka demande à sortir, revenant en boitant sur le banc de touche. Quelle chochotte celui-là. Faut vraiment qu'il arrête de simuler.
Le coach envoie un autre joueur qui était déjà en train de s'échauffer.
Je lève les yeux au ciel en voyant Harry s'agenouiller devant le « blessé ». Il lui enlève tout en douceur son crampon et tient sa cheville gauche. Il l'examine, la masse en secouant la tête. Bien sûr qu'il n'a rien, pas besoin d'être si délicat.
Je perds complètement le fil du match, observant à la place le fils Styles faire son boulot. Il reste encore un moment devant Xhaka, masse un peu sa cheville avant d'y poser une poche de gel qu'un membre du staff lui a rapporté. Il compte passer tout le reste du match à genoux devant lui ? A lui tripoter la cheville comme si... oh bordel stop Louis. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Je soupire profondément et me retourne vers le terrain. Mon regard capte celui du coach et je comprends qu'il m'observait. Merde.
- Tout va bien ?
J'acquiesce simplement, préférant ne rien dire et me reconcentre sur le match.
Je retourne m'asseoir au bout de quelques minutes, évitant de trop forcer sur ma jambe. L'attaquant de Liverpool marque un but et je retire ce que j'ai pensé de Liam tout à l'heure. Tu parles d'une machine...
Quelqu'un s'assoit à côté de moi et je tourne machinalement la tête pour voir que c'est Harry. C'est bon, il masse plus l'autre simulateur ?
- Penses à t'hydrater, me rappelle le kiné en me tendant une des deux gourdes qu'il a en main.
- Merci maman, je murmure en la prenant. Qu'est-ce que je ferai sans toi ?
Je ne sais pas si il a saisi le sarcasme de ma remarque mais je sens son regard sur moi. Je l'ignore et reste concentré sur le match. Je dévisse le bouchon de la gourde et bois deux longues gorgées d'eau fraîche.
- Pas trop jaloux ?
Mon cœur s'emballe brusquement et je recrache aussitôt mon eau, manquant de m'étouffer. Il m'a vu les mater lui et Xhaka ? Il a vu que... oh merde.
- Ça va ? s'inquiète Harry en me tapant légèrement le dos.
Je tousse en me décalant un peu pour m'éloigner de lui.
- Mais de quoi tu... je, je... mais... ça va pas ou quoi ? De quoi je... Putain mais de quoi tu parles ?
- De... de tes coéquipiers sur le terrain ? il souffle, visiblement surpris par ma réaction.
Oh. Ouais, évidemment. De quoi il parlerait d'autre ?
Je pousse un long soupir et pose ma gourde par terre. Harry a retiré sa main pour croiser ses bras sur son torse et s'appuie sur le dossier de son siège.
- Excuse-moi, je... ouais, c'est pas facile.
Je me racle la gorge, mal à l'aise et essaye de me remettre dans le match.
- Tu sais que ce n'est que temporaire.
- Mmh, je sais.
J'inspire profondément et passe la main dans mes cheveux, les décoiffant un peu.
- De quoi est-ce que tu as cru que je parlais ? me demande Harry.
Merde. Alors que je cherche quoi répondre, l'arbitre donne un carton rouge à un de mes coéquipiers.
- Putain, je râle en me levant pour me rapprocher du bord du terrain.
Oui, je profite clairement de ce carton pour faire diversion. Desmond s'agace en marchant sur le bord du terrain. Ça devient vraiment tendu là...
-Il faut vraiment que tu me fasses revenir sur le terrain, je soupire en jetant un vague coup d'œil vers mon kiné.
Je n'écoute ni ne regarde sa réaction, restant concentré sur le terrain.
Hello,
On est vraiment heureuses de vous retrouver avec le 8eme chapitre de cette histoire. Si ça peut vous rassurer, on poste on poste... mais on a encore 14 chapitres d'avance, prêts rien que pour vous.
On espère sincèrement que ce nouveau chapitre vous a plu ?
On a tellement hâte de vous retrouver pour la suite.
Souvenez vous, le hashtag #Lucarnefic sur Twitter vous permet de réagir, on est actives la bas, et ça nous ferait vraiment plaisir d'interagir avec vous sur le #.
A bientôt,
Lynn et Axelle ❤️