Coeur Ardent - La légende d'A...

Bởi Blue_Fantazia

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Un esclave ne représente rien aux yeux de ces bourgeois. Dans le royaume de Drakna, le jeune Izuku ne dira p... Xem Thêm

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Chapitre 1 : La prison dorée
Chapitre 2 : Divine créature
Chapitre 3 : Envoûte-moi
Chapitre 4 : Accepte-moi
Chapitre 5 : Doute et incertitude
Chapitre 6 : Fuis-moi, j'aime ça
Chapitre 7 : Le roi colérique
Chapitre 8 : Deviens nôtre
Chapitre 9 : Puis-je vous goûter ?
Chapitre 10 : Le peuple de Drākõnia
Chapitre 11 : Câlin poisseux
Chapitre 12 : Un grand voyage
Chapitre 13 : Le couturier extravagant
Chapitre 14 : Un bain à trois
Chapitre 15 : La cascade de Féria
Chapitre 16 : Mourir peut attendre
Chapitre 17 : Un réveil difficile
Chapitre 18 : Réveille-toi
Chapitre 19 : Retrouvailles humides
Chapitre 20 : Oh, l'amour~
Chapitre 21 : La cité rocheuse
Chapitre 22 : La cité marine
Chapitre 23 : Révélations inattendues
Chapitre 24 : Racontez-moi
Chapitre 25 : Regarde nous !
Chapitre 26 : Le calme avant la tempête
Chapitre 28 : Le héro ailé
Chapitre 29 : Ateas, notre défunt roi
Chapitre 30 : La bataille finale
Chapitre 31 : Dévorez-moi
Chapitre 32 : La famille s'agrandit
Epilogue
- Le goût de la liberté -
- Les flammes de ton cœur -
- L'amour dans les ténèbres -
- L'avenir dans le sang -

Chapitre 27 : Unissons nos forces !

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Bởi Blue_Fantazia


Point de vue Eijiro

La bataille fait rage et nous avons du mal à suivre. À peine sommes-nous arrivés que des morts jonchaient déjà le sol verdoyant. Les terres de Yulïna ne ressemblent plus à une prairie paisible, mais bel et bien à un champ de cadavres. J'ai encore le cœur retourné pour avoir obligé Izuku à rentrer au château sans nous alors que nous venons à peine de recevoir la bénédiction de Oboro. Nous n'avons même pas pu lui dire au-revoir convenablement, ni même profiter de Aquariã comme nous le voulions. Continuant de combattre, je me rends compte que nous n'avons pas avancé depuis le début, stagnant au même point. Le terrain autrefois vert et accueillant baigne de plus en plus dans le sang, humain comme Drākõn, à tel point que l'odeur du fer me rende nauséeux. Nous essuyons des pertes des deux côtés. J'ai une nouvelle fois une bref pensée pour Izuku, l'imaginant en train de sourire, pendant que Katsuki et moi nous combattons encore et toujours. Je ne compte pas mourir ici, sans voir Izuku une dernière fois. Je combattrai jusqu'à ma mort si il le faut mais je ne veux pas mourir sans un dernier baiser.

D'un coup de queue bien placé, j'envoie un chevalier voler plus loin. Près de moi, Katsuki combat avec son souffle et ses explosions, brûlant tout sur son passage. Je m'approche de lui, collant nos dos ensemble.

- Nous ne tiendrons pas plus longtemps. Dis-je essoufflé. Plus le temps passe, plus d'autre humains sont envoyés.

- Nos troupes arrivent, elles ont simplement du retard. Hurle t-il à travers le bruit.

- Un retard qui nous cause du soucis. Je griffe un humain à la gorge, et le regarde se vider de son sang sur le sol. Sans en connaître la cause, plus je tue d'humain, plus mon cœur se serre. La bille me monte à la gorge en voyant le sang gicler de toute part autour de nous. Quand cela va-t-il cesser ?

Soudain, un Drākõn que je ne connais pas, sans armure, fonce vers moi crocs et griffes sortis. Je lui assène un coup à la nuque, l'esquivant de peu. Il tombe au sol, inconscient. Je m'abaisse pour le regarder, et vois avec effrois qu'il porte la marque des esclaves. Elle semble fraîche, car la peau est encore boursouflée.

- Katsuki, dis-je en me relevant, regarde. Je lui montre le "E" gravé au fer rouge sur sa nuque, et mon amant recule. Des esclaves. Dis-je en regardant autour de nous. Ce salaud nous envoie des esclaves. Je vois alors d'autres Drākõn se battre contre nous. Ils n'ont ni arme, ni armure. De simples porcs envoyés à l'abattoir. Ils n'ont aucune chance face à nous. Ce salopard nous oblige à combattre ceux de notre race. Soit ils combattent pour les humains, soit leurs maîtres les tuent. Ils n'ont rien demandés. Ils sont sous les ordres de leurs maîtres.

- Puisqu'ils ont des ordres, je ne peux rien faire pour les empêcher de les exécuter. Je baisse les yeux sur un chevalier mort à mes pieds. Instinctivement, je m'abaisse pour vérifier une théorie. En décalant son casque, je vois une nouvelle fois la marque.

- Ce ne sont ni des guerriers, ni des chevaliers. De pauvres esclaves à qui on a donné une armure et une épée. Je me relève et regarde devant nous. Au loin, la bataille fait rage. Imagine une seule seconde Izuku dans cette armure.

- Eijiro...

- Imagine le. Pourrais-tu lever ton arme et le tuer ? Il serait sous l'ordre de son maître. Personne ne peut savoir ce qu'un esclave pense.

- Que veux-tu que je fasse ?

Je dépose mon arme au sol, et enlève mes gantelets.

- Assommons les, mais ne les tuons pas. Blessons les, mais ne les tuons pas.

Il me regarde longuement, avant de jeter son épée lui aussi. Il regarde derrière lui, là où d'autre combattent.

- Enji ! Le Drākõn massif se retourne, ainsi que ses deux fils. Arrêtez de tuer les humains.

- Pardon ? Tu veux que je meurs, peut-être ?

- Ne me mords pas. Ce ne sont pas des chevaliers que tu tue, et encore moins des Drākõn qui ont changés de camps. Ce sont des esclaves.

Enji a les yeux exorbités, puis son fils Natsuo regarde la nuque d'un humain mort sur le sol. Il se relève, le visage déconfit.

- Il a raison, il porte la marque de l'esclavage. Shoto regarde plus loin.

- Que pouvons nous faire ? Demande le plus jeune. Katsuki me regarde avant de leur répondre.

- Nous ne pouvons pas arrêter de nous battre, mais à la place, essayons de les blesser, ou de les assommer. La glace de Shoto et de Natsuo est parfaite pour les emprisonner. Essayez de faire passer le message devant. Le trio hoche la tête, et s'éloigne. Au même moment, nous nous faisons encercler. Peu importe les moyens que nous employons, ils ont des ordres. Néanmoins, ils sont de plus en plus nombreux. Comment arriver à tous les arrêter ?

- J'ai peut-être une idée. Dis-je au bout d'un long moment.

- Encore ? Demande t-il en se retournant vers moi.

- Le peuple de Féliame.

- Excuse-moi ? Es-tu fou ?

Je me tiens droit, affrontant non pas Katsuki mon compagnon, mais Katsuki mon roi.

- Pas plus qu'un autre. Devant son mutisme, je poursuis. Écoute, ils sont notre seul chance de gagner cette bataille. Avec leur nombre en plus du nôtre, nous pourrions arrêter ce massacre avant de craindre le pire.

- Tu penses vraiment qu'ils seront de notre côté ? Nous repoussons un trio de chevalier alors que des gardes viennent nous prêter main forte.

- Nous ne pouvons pas savoir sans essayer. Cela fait des années qu'ils sont cloîtrés sur ces terres. Ils nous rejoindront sans hésiter contre leur liberté.

- Tu es effectivement fou. Dit-il en reculant. Des humains et des Drākõn déchus. Des meurtriers. Il n'y a rien de bon là-bas. Leur donner la liberté serait pure folie.

- Quand bien même ce sont des meurtriers, c'était il y a des années. Si nous pouvons changer, eux aussi. Dis-je en le décalant pour lui faire éviter un boulet de canon. J'irais les voir en ton nom.

- Jamais ! S'énerve t-il en m'approchant, ses mains sur mes joues. Je ne veux pas te perdre. Comment pourrais-je l'expliquer à Izuku ? Nous serons inconsolables.

- Je ne mourrais pas. Le rassurais-je en posant mes mains sur ses hanches. J'entends les hurlements, les coups de canon, les explosions. Il faut arrêter ça. Que cela se finisse dans le sang ou non, il faut arrêter avant de le regretter définitivement. Je l'embrasse avec un baiser d'adieu. Mêlant nos souffles et nos langues, mélangeant le sang et la sueur, nous gémissons de concert. Reste en vie pour moi. Je me retourne et fuis en courant, puis m'envole dans les cieux.

- Eijiro !

Je ne lui accorde pas de dernier regard, au risque de rebrousser chemin. À vol d'oiseau, je ne suis pas loin. Je dois me dépêcher à tout prix, notre peuple en dépend.

_____

Comme dit dans les récits, les terres de Féliame ne sont absolument pas accueillantes. Une terre aride, un désert à perte de vue et un soleil de plomb, ils n'ont pas été exilés n'importe où. Cela doit faire une heure que je vole, et je pose enfin un pied au sol. C'est la première fois que je vois du sable et je ne suis pas dans mon élément. En levant les yeux, fixant un point invisible dans l'horizon, j'aperçois des vestiges et de vielles bâtisses, comme si cela était un mirage. Des murs flétris et brisés, des maisons détruites. Mais qui a fait ça ? Quand j'arrive enfin dans les ruines, il n'y a pas âme qui vive. Seul le bruit du vent me parvient aux oreilles. Mais où sont-ils ? Plus je m'enfonce dans les rues, plus je perd espoir. Cela ne peut pas être vrai. Je ne veux pas y croire.

- Merde ! Hurlais je en donnant un vif coup de pied dans un vase brisée.

Je continue mon ascension et emprunte un escalier en bois qui mène à une grotte caché dans une montagne de sable et de grés mêlé. À l'intérieur, le noir m'accable mais plus loin, le tunnel est vite éclairé par des torches. Il y a donc bien âme qui vive. Ils ont dû se hisser dans les profondeurs pour éviter les tempêtes. Je presse le pas, ne tenant pas compte de mes blessures. Le tunnel débouche sur un puit de lumière. Quand je sors, éclairé par les torches de feu, je tombe de haut. En contrebas, des maisons faites de grès, un lac immense et des centaines d'êtres faisant la fête. Je me dépêche de descendre et plonge immédiatement dans l'ambiance. Autour de moi, humain et Drākõn se mêlent. Ils dansent, boivent, et forniquent à même le sol. À deux, trois ou même quatre. Tous nus, passant outre le regard des autres, ils ne remarquent pas ma présence. Quand je m'approche du lac, peu importe où je regarde, ils sont tous perdus dans leur monde. Mais cela n'a rien de sale ou de dégradant, je vois dans leurs gestes de la tendresse et de l'amour. Ils s'aiment sans tenir compte de ce qu'il se passe à quelques kilomètres d'ici. Ils s'aiment sans compter.

- Tu t'es perdu, mon mignon ? Un trio composé de deux Drākõn d'une quarantaine d'année et d'un jeune homme s'approche de moi. Je regarde le Drākõn gris, celui même qui me regarde de haut en bas.

- Je suis là où je dois être. L'humain s'approche, et je ne prends pas en compte le fait qu'il est nu. Il ne m'intéresse pas. Je ne suis pas ici à la recherche de luxure.

- Alors que faites vous là ? Je regarde ses yeux marrons, et fait résonner ma voix contre les parois de la grotte.

- Je suis Eijiro, compagnon de Katsuki, et je viens parler au nom du roi de Drākõnia. Ma phrase fait l'effet escompté puisque tous s'arrêtent, me regardant d'un drôle d'air. Je viens vers vous et je requiert votre aide. Le peuple de Drākõnia est en danger, humain et Drākõn se livrent bataille sur le front sud. Nous avons besoin de votre aide.

Ils se regardent tous avec des yeux ronds, puis me dévisagent.

- Et en quoi cela nous concerne ? Demande un humain pris entre deux Drākõn.

- Ce sont les humains qui nous ont combattus et c'est vous qui nous avez exilés. Hurle un jeune Drākõn, le corps appuyé contre celui d'un homme.

- On ne vous doit rien. Dit l'un des deux Drākõn se tenant devant moi avec le jeune humain.

- Le roi vous accorde la liberté en échange de votre aide.

- La liberté ? Dit-il bien fort. Et vous pensez que nous allons vous croire ? Les Drākõn nous voient comme des être pervertis et les humains comme des meurtriers. Nous n'avons jamais rien fait de mal. Je suis comme toi, au moment où mes reins s'entrechoquent à un être, mon cœur se lie au sien. Je suis un être d'amour. Il dépose son bras autour des reins de l'humain, alors que le Drākõn vert forêt fait de même.

- Vous nous avez détestés pour notre amour pour l'être humain, et nous n'allons pas vous aider à les tuer. Dit un Drākõn blanc, s'approchant dangereusement de moi. Je lève les mains en signe de paix.

- Le roi et moi-même sommes compagnons d'un humain. Des murmures s'élèvent autour de moi. Enterrons la hache de guerre. Jamais nous avons voulu vous rejeter pour cela. Il faut arrêter de nous combattre. Humain ou Drākõn, nous sommes pareil. Nous avons un cœur qui bat. Je ne vous demande pas d'arrêter de vous aimer, mais de combattre pour cet amour.

- Alors le roi aime un humain ? Demande le jeune homme en avançant vers moi.

- Oui. Répondis-je immédiatement. Nous l'aimons plus que notre propre vie.

Un silence se fait avant qu'il n'avance encore vers moi.

- Vous savez, ma famille m'a renié pour mes préférences. Il triture ses doigts, évitant mon regard. Je pensais mourir dans ce désert. Il m'ont accueillis à bras ouverts, m'offrant nourriture, eau et chaleur. Il lève les yeux, et je vois son regard devenir humide. Je les aime plus que tout. Je comprends ce que vous ressentez, nous comprenons tous. Il se tourne vers ses compagnons, et s'échangent un regard tendre. Nous allons vous aider.

Les Drākõn commencent à bouger, et je vois des humains arriver avec des armures sur leurs dos. Des chevaliers.

- Mes frères, commençais-je en utilisant un rocher comme piédestal, mettez vos armures, et brandissez vos armes. Allons combattre à la sueur de notre front et à la force de nos bras. Que ces siècles de haine cessent, et rétablissons la paix. Faisons tâter de notre fer. Qui est avec moi ? Ils hurlent, brandissant leurs lances et leurs épées. Je hurle à mon tour. Faisons chemin vers Drākõnia !

M'écoutant et agissant comme un seul homme, humain et Drākõn arborent leurs armures et leurs armes. Très vite, une armée de plus de deux cents hommes se tient devant moi. Je souris, fière d'avoir accompli cette exploit.

- Voulez-vous votre liberté ?

- Oui !

- Voulez-vous combattre au nom de votre cœur ?

- Oui !

Nous courrons à travers le vent, et sortons de la grotte en un seul bond. Nous déployons nos ailes, et d'un battement, nous volons tous ensemble. Les humains s'accrochent à leurs compagnons, et les Drākõn les tiennent avec force. Je mène la troupe au combat, espérant ne pas arriver trop tard.

_____

Quand nous arrivons sur le champ de bataille, j'aperçois Katsuki au loin, combattant toujours avec rage. J'atterris à ses côtés, ma troupe faisant de même. Il perd contenance en me voyant et me prend dans ses bras. Je lui rend son étreinte, savourant sa chaleur.

- Tu es encore en vie. Dis-je tout bas.

- Et toi aussi. Il s'écarte et regarde derrière moi. Et tu n'es pas seul.

Nous nous avançons vers eux, et Katsuki prend la parole en bon roi qu'il est.

- Sachez que je tiendrais parole. Il remarque les humains mais ne fait aucune remarque. Combattez à nos côtés, et je vous rendrais votre liberté volée. Ils brandissent leurs armes, et partent au combat. Nous les suivons, prêt à en découdre.

_____

Alors, on approche de la fin, n'est-ce pas ? J'espère que la suite vous plaira ^^

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