One Direction - One shot book...

By _INeedNiiall

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Livre de one-shot sur les One Direction, rien que du yaoï et rien que pour vous ! Tous couples confondus même... More

Toi tu es ... toi et moi je suis ... rien [Niam]
Qu'est-ce que tu fou chez moi ? [Lilo]
Moi aussi tu vas me baiser ?! [Ziall]
Jealousy [Larry]
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé [Ziall] LEMON
You love her but not the way you like me (Lilo)
I hate you ! [Zouis] LEMON
Fallin' [Lirry]
You're insecure don't know what for [Nouis]
Sexy as hell ! [Ziam]
Mute [Zarry]
The hunter [Narry]
Amour d'enfant [Zouis]
C'est un idiot ! [Ziall] Lemon
Dont go breaking my heart [Narry]
I wouldnt bet my heart on it [Narry]
Dont be scared of me please [Nouis]
My military man [Ziam]
No need to hide [Larry] Lemon
Etre parents vient avec des inconvénients [Niam] Lemon
I don't want your money, I want your love [Zarry]
Im gonna miss you darling [Larry]
Sorry, im not the one that you were looking for [Nouis]
Family mix [Ziall] Lemon
You don't need to change, not for me, not for anyone [Larcel]
You don't need to change, not for me, not for anyone PART II [Larcel]
Family portrait [Lirry]
C'est gentil de l'avoir mis dans mon lit ! [Ziall]
Letters to you [Narry]
You are what i needed the most in my life [Lilo]
Don't play me like a game [Ziall] LEMON
Team [Nouis] LEMON
Je ne coucherais pas avec vous ! [Zouis]
Mon fils, ma bataille. PART I [Niam] Mpreg
Envole-moi ! [Lirry]
Mon fils, ma bataille PART II [Niam]
Papy tu me raconte une histoire ? [Nouis]
Change ? [Ziall] LEMON
Firemen [Narry]
Ill stay with you ... [Lirry]
This isn't just about sex [Larry] LEMON
Don't trust what you see, and forget what you know ... Part I [Zarry]
Don't judge me [Niam]
Mon professeur Part I [Zouis]
Don't trust what you see, and forget what you know ... Part II [Zarry]
Rythm is a dancer PART I [Lilo]
Mon professeur PART II [Zouis]
Love game ... [Narry]
Il a le même passé que moi [Ziall]
Relation complexe [Niam] PART I
Jeux dangereux PART I [Lilo]
Sweat dreams [Narry] LEMON
S'just a kiss, isn't it ? [Zouis] LEMON
J'suis pas sûre de t'avoir inviter ? [Ziam]
Le voleur de baiser [Ziall]
It's too cold outside, for angels to fly [Lilo]
Last chance [Nouis] LEMON
Don't get too close, it's dark inside [Lilo]
Amour caché [Zouis]
Give me love [Narry]
Roadtrip [Ziall]
Mon guitariste [Niam]
I can't share you [Ziall + Louis] LEMON
Solitude [Niam] LEMON
Jeux dangereux PART II [Lilo]
Shelter PART I [Niam]
Kiss me [Nouis]
My little bird [Ziall]
Shelter PART II [Niam]
I wanna make you smile ! PART I[Ziall]
Meet me there [Ziam] LEMON
It's our party we can do what we want [Larry] LEMON
Le protéger à tout prix [Ziall] LEMON
I wanna make you smile PART II [Ziall]
Relation complexe PART II [Niam]
Barman [Ziall] LEMON
Premier vol ? Pas si mal ... [Niam]

Fallen angel [Larry]

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By _INeedNiiall

Un bruit sourd qui ressemble fortement à une explosion me sort brusquement de mes pensées. Je regarde autour de moi alors qu'on entend encore des bruits de branches cassées. Je me retourne m'attendant à trouver une chute de je ne sais quoi juste derrière moi mais rien. Je me lève du banc sur lequel je m'étais assis et vais voir derrière, m'enfonçant un peu dans l'espèce de petit bois. Enfin ce n'est pas non plus la forêt mais bon ... Je trouve facilement les arbres endommagés et en regardant au sol je trouve quelque chose.  Ou plutôt quelqu'un mais c'est bizarre. Je pourrais discerner si je m'approchais mais j'ai la trouille. Allez Louis, un petit effort, je retire les mèches brunes de devant mon front et souffle un bon coup. Je n'ai pas le choix, ouais en fait si, je pourrais juste faire demi-tour et faire comme si rien n'était arrivé. Mais quelque chose au fond de moi me cri de ne pas le faire. Alors je ramasse ce qui me reste de courage et m'approche un peu plus. D'un pas lent et incertain. C'est bien quelqu'un, un jeune homme pour être exact. Il est recroquevillé sur lui-même mais il a l'air d'être grand. Je m'approche encore un peu plus, on ne sait jamais, il a peut-être besoin d'aide. Je fais un pas de plus mais il ouvre les yeux brusquement et se redresse. Avec un peu de difficulté mais assez rapidement quand même. Comme si il était sur ses gardes, prêt à se défendre. Je fais donc un pas en arrière et on se contente de se regarder longuement. De se fixer  sans un mot. Je ne me prive pas, subjugué par tant de beauté. Son torse totalement découvert est splendide et superbement bien défini. On ne loupe ni ses muscles pectoraux, ni ses abdos. Ça en va de même pour ses yeux. Vert comme une pierre précieuse. Et son visage, mon dieu, un visage aussi parfait que le corps. Mon dieu on dirait qu'il est tombé du ciel. Il se cale contre l'arbre en grimaçant. Ses boucles volent avec le vent et je ne peux que l'observer. Encore et encore. Avant de réaliser qu'il est surement blessé et qu'il doit avoir besoin d'aide.

- Tu veux de l'aide ? demandais-je

- Surement pas de quelqu'un comme toi. grommelle-t-il

- Pardon ?

- Je ne veux pas de l'aide d'un humain. Ils sont stupides, égoïstes, cupide, froussard et hypocrite

- H-humain ? répétais-je confus

Il lève les yeux au ciel et je me renfrogne. C'est quoi son problème à lui ?

- T'es bien un humain non ?

J'hoche la tête, ne voyant toujours pas où il veut en venir. S'en ai pas un lui ? Il est tombé sur la tête ou quoi ? Il n'y a pas de parachute et les arbres sont bien endommagés. Mais lui il n'a rien et pas de tee-shirt ni de chaussure d'ailleurs.

- Je suis un ange.

Je ne sais pas si c'est le stress ou le ridicule de son affirmation mais j'éclate de rire.

- Mec t'as dû grave te taper la tête ! Un ange comme si ça pouvait exister !

- Comment oses-tu ? dit-il menaçant Je suis Harry fils de Castiel, lui-même fils d'Ezékiel et je vais te le prouver ! gronde-t-il

Il se décolle de l'arbre et dans un grand geste théâtral écarte ses bras. Mais tout ce qui se passe c'est qu'il tombe au sol dans un cri déchirant de douleur.

- Mes ailes ? s'exclame-t-il paniqué

Des ailes ? Je fronce les sourcils, il a perdu un grain ce n'est pas possible ! Les anges n'existent pas ! Même si ça pourrait expliquer ce bordel ! Non Louis, les anges n'existent PAS ! Je m'approche de lui, prêt à poser ma main sur son épaule pour l'aider. Il s'écarte et se lève pour totalement s'éloigner de moi.

- T'as l'air d'avoir besoin de soin.

- Va-t'en !

- Ok ok. T'sais quoi reste là. Quand-

- Quand quoi ? me coupe-t-il Quand ils me trouveront et qu'ils m'emmèneront dans leur labo pour que je devienne leur cobaye ? T'inquiète pas va, je serais repartit d'ici là !

- Très bien, reste là alors.

Je tourne les talons et m'éloigne. Mais ce n'est pas dans ma nature alors je me stoppe net et fais demi-tour.

- Allez bouge-toi je te ramène chez moi !

- Va-t'en !

- Ecoute pour l'instant t'as pas l'air de pouvoir décoller et retourner sur ton petit nuage. Alors en attendant tu te lèves et tu me suis ! m'énervais-je

Je l'attrape en dessous de l'aisselle et le redresse. Il prend appui sur moi et on marche en silence. Je prends le chemin le moins bondé pour qu'on rentre le plus rapidement possible. J'ouvre tant bien que mal la porte de mon appartement et l'emmène dans ma salle de bain. Je n'avais pas réalisé à quel point il était grand. Je n'avais pas non plus réalisé cette blessure dans son dos. Elle est énorme.

- Assied toi par terre je vais soigner ton dos.

Je grimace rien qu'à l'idée. Il s'exécute pendant que je prends ma petite trousse à pharmacie. Le silence s'installe alors que je m'accroupis derrière lui. Je nettoie d'abord son dos en entier pour enlever les traces de terre puis je désinfecte les petites plaies en premier. Celle sur son torse également. Il ne bronche pas, ses lèvres cousues en une fine ligne. Puis il faut que je passe à la grande plaie qui traverse son dos parce que je ne peux définitivement pas la laissé comme ça. J'applique un peu de désinfectant pour enlever les crasses qui se sont glissées à l'intérieur.

- Il s'est passé quoi avec tes ailes ?

Non je n'y crois toujours pas mais si la seule façon de comprendre ce qui lui ai arrivé c'est d'entrer dans sa folie alors pourquoi pas ?

- Je ne sais pas, elles ne sont plus là.

J'observer la plaie, elle est beaucoup trop profonde, je ne peux rien y faire.

- Je crois qu'il faut que je t'emmène à l'hôpital.

- Non !

- Je- c'est trop profond, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je peux rien faire pour soigner ça.

- T'as du fil et une aiguille ?

- Quoi ? T'es pas sérieux ?!

- Oui ou non ?

- O-oui mais-

- Fais-le ! J'ai encore assez de, pouvoir pour que ça cicatrise après.

- Mais-

- Qu'est-ce que je disais, froussard.

Je grogne et me redresse. Pourquoi j'ai décidé d'aider une tête à claque pareille ? Je vais dans ma chambre et cherche après ma poche à couture de voyage. Ça sert toujours, me jugez pas. Je retourne dans la salle de bain et attrape une petite serviette.

- Met ça dans ta bouche. dis-je en lui tendant Ca va déjà être dur de le faire, j'ai pas envie de t'entendre crier en prime. ajoutais-je en voyant qu'il allait répliquer

Il soupire mais s'exécute et je reprends ma place. Je chauffe l'aiguille avec le briquet qui se trouvait dans ma poche. Je passe le fil dans la boucle de l'aiguille et inspire un grand coup. Je pose une main tremblante contre sa peau et commence à recoudre la palie du mieux que je le peux. Je me mords la lèvre, courage Louis ! C'est horrible, j'imagine même pas la douleur qu'il doit ressentir. Je fais ça le plus proprement possible mais je ne suis pas médecin bordel ! Pourtant je ne peux pas rater ça. Je me concentre, évitant de me focaliser sur les bruits étouffés qui quittent ses lèvres. Mes doigts tremblent tellement je suis effrayé de faire une connerie. Après le dernier nœud, je me laisse tomber sur le cul en poussant un long soupir de soulagement. Je n'arrive pas à croire que je viens de faire ça.

- C'est bon, c'est fini. murmurais-je

- Merci.

Il grimace mais se remet quand même sur ses pieds.

- Je vais mettre un pansement pour être plus sûr.

Il hausse les épaules mais ne quitte pas la pièce alors je prends des compresses et du sparadrap. Je lui fais un pansement. Je sais qu'il a parlé de pouvoir et de guérir mais faudrait qu'il aille à l'hôpital parce que sérieusement, pouvoirs ? Ailes ? On quitte la salle de bain et je me précipite dans ma chambre pour lui prendre le plus grand tee-shirt que je trouve. C'est un peu troublant de le voir se balader comme ça. J'espère qu'entre-temps il n'aura pas l'idée de partir. Mais non, il est là, planté devant la fenêtre de mon salon. Il regarde le ciel et je réalise qu'il se pose surement autant de question que moi. Du coup ça le rend un peu moins froid. Je me racle la gorge et lui tend le vêtement quand il se retourne.

- Chez nous on –

- Mais chez nous si alors enfile-le. le coupais-je

Il l'attrape en bougonnant et s'exécute.

- Content ?

- Très. Bon tu peux rester chez moi jusqu'à ce que tu ...

Je fais des signes en l'air avec mes bras pour ne pas prononcer les mots. Ça serait croire à ses histoires et c'est encore un peu trop farfelu pour moi.

- Voler. dit-il en souriant en coin

- Peu importe. Bref, je ne sais pas comment tu vis alors débrouille-toi. De toute façon comme tu l'as si gentiment fait remarquer tu n'as pas besoin de moi. Evite juste de m'attirer des ennuis ça serait cool.

- Merci ... ?

- Louis.

- Merci Louis.

J'hoche la tête et retourne dans la salle de bain pour ne pas rester avec lui plus longtemps. Je soupire en me regardant dans le miroir. Dans quoi je viens de m'embarquer ? Un ange ? Et puis quoi encore, tu vas me dire que Lucifer et Dieu existent aussi ? Je secoue la tête, c'est impossible, c'est tout.

***

Ça va faire une semaine qu'Harry <<vit>> chez moi et il est toujours aussi distant et froid. Moins en piteux état parce qu'il a réellement guérit. Ce qui vu la taille de la blessure et plus que surprenant. Mais il n'est pas non plus en grande forme. Je le vois très peu parce que je travaille  et c'est tant mieux. Parce que même si il a une belle gueule il est quand même vraiment chiant. Un ange tomber du ciel mon cul ouais ! Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête pour me raconter un truc pareil mais il est loin d'être un ange. Ou alors on m'a toujours mentit. J'ouvre la porte de chez moi du mieux que je peux alors que mes bras sont emplis de sacs eux même remplis.

- Un coup de main ça n'aurait pas été de refus. grognais-je

Il ne se retourne même pas et reste planté devant la fenêtre. Comme à chaque fois que je rentre de toute façon, il passe son temps prostré devant cette foutue fenêtre.

- Oh Gabriel !

Il se retourne brusquement, les dents serrées et ses yeux ?! Je rêve ou ils viennent de s'illuminer ?!

- Comment tu m'as appelé là ?

- Ben voilà tu réagis. Bouge ton cul et viens m'aider.

- Pourquoi e t'aiderais ? demande-t-il avec dédain

- Je ne sais pas, peut-être parce que en ce moment je suis celui qui sauve ton joli petit cul d'ange mal luné ?!

Il grogne mais s'approche en traînant des pieds pour m'enlever des sacs des bras. Je pousse un soupir de soulagement et ferme ma porte avant d'aller déposer le reste de mes sacs sur la table.

- Merci.

Il hoche la tête et retourne devant la fenêtre. Il m'agace à faire ça. Je secoue la tête et commence à ranger mes achats.

- Toujours pas de nouvelles du ciel ?

- Aucune. Et toujours pas de souvenirs non plus. grommelle-t-il

Il a l'air tellement triste que je commencerais presque à le croire.

- Je peux voir ton dos ? demandais-je en m'approchant

Il hoche la tête alors je soulève son tee-shirt (qui est le mien) et enlève doucement le pansement. Il n'y a plus qu'une longue trace rouge. C'est cicatriser comme par magie. Non sérieusement il n'y a pratiquement plus rien, j'ai jamais vu quelqu'un cicatriser aussi vite. Je frôle la blessure du bout des doigts, confus. Je l'ai recousue... Le contact entre nos peaux me fait frissonner. C'est comme si le toucher me brûlait. Je laisse retomber le tissu et retourne à mes courses, troublé.

- C'est guérit.

- Je sais. Je l'ai senti ces derniers jours. dit-il en grimaçant

J'hoche la tête et regarde derrière moi. Seras-ce- Non Louis les anges n'existe pas. Lorsque j'ai terminé de tout rangé il est encore devant la fenêtre. Y a trop de chose qui se bouscule dans ma tête et je remets clairement ma santé mentale en question. Dois-je le croire ? Je me laisse tomber sur une des chaises.

- Ok ok ... soupirais-je Admettons que je crois à ton histoire. Quelles seraient les raisons pour qu'une chute comme la tienne arrive à un ange ?

Il se retourne vers moi et me regarde surpris. Comme si il n'avait pas pensé à la question. Il fronce les sourcils et son regard s'assombrit.

- S'il trahit ses ordres ou s'il a commis une faute réprimandable par le code des archanges on lui retire ses ailes et donc il tombe. Sinon- il se coupe et son visage se tord encore plus de confusion

- Sinon ?

- Si on le pousse. Mais ce n'est jamais arriver.

- Pousse ? répétais-je perdu

- Les anciens racontent qu'il est possible de pousser un ange à la chute en lui arrachant ses ailes de force pour lui voler. Mais ce n'est qu'une légende.

- Tu as commis une faute ?

- Non et je n'ai pas trahi mes ordres, je ne suis pas soldat.

- Donc-

- C'est pas possible. me coupe-t-il

- Il doit bien s'être passé quelque chose. T'avais le dos ouvert et pas d'aile pour te sauver !

- C'est pas possible ! cri-t-il

Je sursaute et écarquille les yeux. Oh ! Là il me terrifie. Je me lève et m'éloigne un peu. Il a l'air énervé et je ne sais pas de quoi il est capable. Son si beau regard vert à tourner au noir, c'est flippant. Je devrais bien arrêté le dialogue ici.

- Désolé. murmurais-je

Parce que ça ne peut qu'être ma faute non ? Il baisse la tête et serre les poings. Je ne sais pas s'il se calme ou s'il s'énerve encore plus. Je me mords la lèvre en le fixant. J'ai vraiment peur d'avoir merdé. Il relève la tête et fixe son regard de nouveau vert dans le mien. Je relâche mon souffle en espérant que la tempête soit passée. Il vient se poser sur une des chaises à mes côtés et prend sa tête entre ses mains. Je le regarde tristement, c'est comme s'il venait de sortir d'un coma mais qu'il ne savait même pas comment il y était entré. Ça ne doit pas être simple.

- Tu ne peux pas appeler quelqu'un ? Envoyer un message, un signe, quelque chose ? Y a moyen de tout arranger quand même !

- C'est irréversible.

- Mais non je ne peux pas y croire, y a toujours une solution !

- C'est moi l'ange je te rappelle ! Je pense que je sais de quoi je parle. dit-il en levant les yeux au ciel

- Oui oui, et moi je ne suis qu'n simple petit humain blablabla ... En attendant j'essaye de t'aider.

- Sans mes ailes, ou ma grâce, je n'ai rien. Je ne suis plus rien. Et comme j'ai utilisé ce qui me restait pour cicatriser mon dos, je ne  peux rien faire. Et j'ai essayé, je les entends, je capte leur ligne mais je ne peux pas répondre. Je suis coincé ici.

Avec moi ... Mais ça il ne le dit pas même si je l'ai bien compris. J'aimerais bien pouvoir faire quelque chose pour lui.

- Tu sais la Terre c'est pas si mal. il lève les yeux au ciel Ok l'Homme laisse à désirer mais on a quand même inventé quelque chouette trucs !

- Comme quoi ?

- Lève-toi on va faire un tour ! dis-je en sautant sur mes pieds

Il parait hésitant mais se lève quand même un air renfrogné collé au visage. On ne trouvera pas plus de solution ce soir de toute façon alors autant le sortir et le décoincé un peu. J'en ai marre de sa mauvaise humeur continuelle. Je pensais que les anges étaient les gentils moi ! Je lui tends une paire de chaussure qui appartenait surement à mon ex et on quitte l'appartement.

- Qu'est-ce qu'on va faire ?

- S'amuser. dis-je en haussant les épaules

***

- Ok ok j'avoue s'était bien.

Je pousse un soupir de soulagement. Il lui aura fallu quatre sortit en trois semaines de temps pour qu'enfin quelque chose lui plaise à ce point. La première avait été une catastrophe monumentale. Les autres étaient juste passables. Je suis rassuré et heureux de l'avoir enfin décoincé un petit peu. C'était pas trop tôt.

- Surtout ce truc, c'est super bon !

- Ça s'appelle un Hot-dog. dis-je en pouffant de rire

- C'est terrible !

Une chose est sûre il est magnifique avec un sourire sur son visage. J'aimerais tellement pouvoir l'aider à rentrer chez lui. Mais c'est sûr que de ce côté-là on n'a pas avancé. En même temps il ne doit pas y avoir le rayon « renvoyer un ange au paradis » à la bibliothèque du coin.

- T'es sûr que tu peux manger comme nous ?

- Je vais vomir parce que je n'ai pas besoin de me nourrir mais je ne pouvais pas ne pas goûter ça !

- C'est qu'un Hot-dog.

- C'est bon. dit-il en haussant les épaules

On s'installe dans le parc, sur le même banc sur lequel j'étais il y a trois semaines. Je regarde le ciel en silence. Des questions plein la tête. Je fais de mon mieux pour croire à son histoire entièrement mais c'est compliquer. Des anges quand même ! Et si il est aussi attachant là-haut qu'ici lorsqu'il laisse tomber ses barrières je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi on a voulu qu'il s'en aille. J'aimerais lui en parlé, chercher un peu plus avec lui. Mais depuis la dernière fois j'ai bien trop peur de ses réactions.

- Est-ce que t'accepterais de me parler de la vie là-haut ? me lançais-je

Il me regarde en fronçant les sourcils. Légèrement surpris par ma soudaine question. Non je ne me fou pas de toi.

- Je pensais que tu ne me croyais pas ?

- Ça fait trois semaines que tu vis chez moi et j'ai été forcé de voir que ta santé mentale n'étais pas endommagée alors il se peut que je me suis mis à y croire.

- C'est plutôt banal tu sais, un peu comme ici-bas. Sauf qu'on ne perd pas notre temps à manger et on dort très très peu. On n'a pas de moyen de transport, un simple battement d'aile nous emmène où on veut.

- Vous allez à l'école ?

- Oui mais on apprend seulement notre histoire, comment Lucifer est tombé sur Terre et tout ce qui va avec. C'est notre religion à nous si tu veux. On apprend votre langue aussi quand on est assez vieux. Et puis lorsque l'on atteint 200 ans, 18 en âge humain, on entre en camp d'entraînement. Pour former les soldats, les archanges. Et les meilleurs entre dans la garde.

- Les autres ?

- Il s'occupe de tâches moins réjouissantes.

- Toi tu fais quoi ?

- J'allais commencer le camp.

- Oh ...

Vite vite vite, trouve autre chose, ne le laisse pas perdre sa bonne humeur. Il ne faut pas qu'il se renferme sur lui-même à nouveau.

- Est-ce que c'est si beau que ça le paradis ?

- C'est magnifique. Surtout le grand jardin, il est tellement bien gardé et entretenu. C'est un peu comme ici, en beaucoup plus vert et sans toutes ces routes. Il y a beaucoup de parc comme celui-ci mais très lumineux, très colorés.  C'est un peu comme une grande ville même si c'est un pays tu vois ?

J'hoche la tête, buvant ses paroles comme mon propre thé. Il raconte tout ça avec tellement de fierté et de joie, il en a les yeux qui brillent. Adorable, c'est ce que je disais.

- Si je meurs je- je me coupe me sentant soudainement ridicule

- Monterais là-haut. Ton âme en tout cas oui, il y a des chances.

Alors ma mère ... Y a moyen que je la retrouve ! Je souris rien que d'y penser.

- Et toi alors, sois franc avec moi maintenant. Pourquoi tu étais seul assis sur ce banc tout tristounet quand je suis to-arriver ?

- Ça faisait un an jour pour jour que- que ma mère- Elle est morte y a un an.

- Je vois.

- Est-ce que-

- J'en ai aucune idée. me coupe-t-il C'est pas de mon ressort ces choses-là.

- Mouais.

Il m'offre un petit sourire contrit. Il n'est pas doué avec les rapports humain ça c'est sûr. Il me fixe et je me mets à rougir, ça devient vite gênant son regard. Je tourne la tête dans l'autre sens mais rien y fait. Je le sens toujours sur moi.

- Tu peux ... Hum ... Tu peux arrêter de me f-fixer s'il te plait ?

-  Oh désolé.

Il se tourne et regarde en face de lui alors que le silence tombe entre nous. Un silence réellement gênant lui aussi.

- Est-ce qu'un humain peut appeler un ange ?  demandais-je subitement

- Peut-être mais comme vous n'êtes pas sensé connaître  notre existence ... Pourquoi ?

- Je ...

Il me regarde  de nouveau avec intensité et du coup je ne suis pas sûr d'exprimer totalement mon idée. Et s'il le prenait mal de nouveau ?

- Non rien oublie. On rentre ?

- Ok.

Il hausse les épaules et se lève. Mais il a dû se lever trop vite parce qu'il retombe sur ses fesses en se tenant le ventre. Je me tourne vers lui, inquiet.

- Harry ?

- Le Hot-dog. grimace-t-il

- Oh. Tu devrais peut-être aller derrière l'arbre là.

Il hoche la tête et cours jusque derrière sa cachette en se couvrant la bouche. . J'essaye de penser à autre chose pour ne pas vomir à mon tour et attends sagement qu'il revienne. Mais il ne le fait pas, et je n'entends plus rien non plus. Je me lève légèrement inquiet et avance doucement. Il y a bien des traces de son passage mais lui n'est plus là. Alors je continue mon chemin et finis par le trouver. Pencher contre un arbre.

- Harry ?

Pourquoi il est revenu là ? Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il ne me répond pas ?  Je m'approche doucement et ç a trop une impression de déjà-vu qui ne me plait pas du tout.

- Harry ? répétais-je en posant ma main sur son épaule

Il se redresse brusquement me poussant à reculer. Son regard est noir, comme la fois où il s'est énervé contre moi. Un frisson de peur me parcours le dos lorsqu'il saisit mon poignet et me plaque à l'arbre. Je grimace de douleur et me débat pour qu'il me lâche. Qu'est-ce qui lui prend ?

- Lâche-moi tu me fais mal !

- Montre-moi ton vrai visage ordure de démon !

- Quoi ?! H-Harry qu'est-ce que tu racontes ? C'est moi, c'est Louis.

- Louis ?

Je plante mon regard dans le sien et vois ses yeux revenir doucement à leur couleur émeraude naturelle.

- Louis. murmure-t-il

Il lâche mon bras et son front se plisse d'incertitude, de peur. Je le regarde inquiet et confus alors qu'il s'éloigne de moi. C'est quoi ce bordel ?!

- Oh mon dieu je suis désolé ! s'exclame-t-il après avoir repris ses esprits

- Harry qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- J-je sais pas ! Je- un moment je vomissais mes tripes et-et celui d'après  tu étais un démon et tout était de ta faute.

- J'ai rien fait.

- Je sais, je commence à perdre la tête c'est tout. J-je, ça fait trop longtemps que je suis ici sans ma grâce et des simples petites choses peuvent me faire perdre la tête. Mon dieu, je suis désolé ! Je ne t'ai pas fait mal hein ? Louis ?

- Ça va.

- T'es sûr, laisse-moi voir.

Il s'approche mais je recule, geste débile puisqu'il y a l'arbre derrière mais suffisant pour qu'il se stoppe dans son élan. Je baisse la tête et me frotte le poignet. Malgré tous ses regrets il me fou quand même la trouille.

- Oh mon dieu Louis, je suis désolé.

Il s'éloigne de trois pas en arrière et tombe au sol en se prenant la tête dans les mains, répétant sans cesse « désolé » dans sa barbe. Il a l'air à bout, triste, en colère mais surtout perdu. Je ne peux pas résister et vais m'asseoir à ses côtés. Pas aussi proche qu'il y a quelques minutes mais à ses côtés. Et puis zut ! J'attrape sa main et entrelace nos doigts. Il est aussi perdu que moi tout compte fait. Alors j'essaye d'oublier ses sautes d'humeur et de lui montrer un minimum de soutien.

- Ca va aller.

- Je suis désolé. dit-il en relevant la tête

Il me regarde, les yeux emplis de larmes mais il ne semble pas s'en préoccuper. Il n'a même pas l'air de savoir qu'elles sont là. Il faut qu'on règle ce problème, c'est plus possible. Il doit rentrer chez lui.

- Je vais appeler un ange.

- Louis-

- Non il est temps que tu rentres chez toi. Ça devient dangereux ici pour toi.

Et c'est vrai, ça risque de me faire bizarre quand il ne sera plus là mais sa vie n'est pas ici.  Elle est près des siens. Je relève la tête pour regarder le ciel, à présent sombre et étoilé.

- Est-ce qu'il y a quelqu'un qui m'entends là-haut ? Je vous en supplie répondez, c'est important. Je ne sais pas comment je dois faire ça mais j'ai besoin de vous. On a besoin de votre aide.

Je ne sais vraiment pas quoi faire. Ou comment. Je ne sais pas non plus si ça marche. Mais je n'ai pas le choix, je dois y croire. Il souffre ici. Après quelques minutes de silence, mes épaules s'affaissent. J'ai foiré ...

- On devrait rentrer. dis-je ne me levant déçu de moi-même

Il se lève également et on rentre chez moi dans un silence plutôt tendu. Je me sens incapable et je déteste ça.

- Merci. dit-il lorsque je me dirige vers ma chambre

- De ? demandais-je en me stoppant

- D'essayer de m'aider, de me prouver qu'il y a des gens bien sur Terre.

- Oh hum ... De rien ?

- Si j'arrive un jour à rentrer. Je chercherais des nouvelles de ta mère.

Et il entre dans le salon me laissant sur le cul après une telle promesse. Surpris par son changement. Jamais il n'aurait eu une telle compassion pour moi il y a trois semaines. Je soupire et me frotte le visage et continue mon chemin jusque ma chambre. Je change de tenue et vais fermer mes rideaux. Mais je me stoppe en regardant la lune. Peut-être que je peux encore essayer ?

- Bonjour le ciel, c'est encore moi. Le petit humain casse-couille. Je suppose que vous n'en avez rien à faire de nous mais ce n'est pas pour moi. Alors je ne sais pas si vous m'entendez mais si c'est le cas y a un des votre chez moi. Il doit rentrer parce que ce n'est pas de sa faute s'il est là. Il a besoin de votre aide. Vous ne pouvez pas le laisser ici. Je pensais que les anges étaient les gentils pour l'instant il est le seul à ne pas me prouver le contraire. Je ne sais pas ce que vous voulez de moi ou ce que je dois faire mais aidez-le !

Je ferme les yeux, priant de tout mon être pour que ça fonctionne, pour qu'on m'entende et que ça réussisse. Qu'Harry rentre chez lui et soit heureux à nouveau. Parce qu'il aura beau m'offrir tous les sublimes sourires qu'il veut je sais qu'il n'est pas heureux. Je ferme mes rideaux et vais me coucher ...

Je tourne une énième fois dans mon lit, le sommeil a clairement décidé de ne pas venir à ma rencontre. Je m'étale sur le dos et fixe le plafond. Ça fait trois heures que j'essaye en vain de dormir. Je repousse ma couette et sors du lit. Je m'approche de la cuisine sur la pointe des pieds.

- Louis ?

Je sursaute en lâchant un cri très peu féminin et allume la lumière. Il est posté devant la fenêtre comme à son habitude. Je pose ma main sur ma poitrine et reprend ma respiration.

- Putain Hazz' tu m'as foutu la trouille !

- Hazz' ?

- Ouais ça sonne bien. dis-je en haussant les épaules

Je m'approche de ma bouilloire et la met à chauffer. Pendant ce temps je sors ma tasse et mon thé. Peut-être qu'il m'aidera à dormir lui.

- Qu'est-ce que tu fais debout ? demandais-je

- Je ne dors pratiquement pas. Et toi ?

- J'arrive pas à dormir.

- Un problème ?

- Je ne sais pas, j'ai pas sommeil ...

- Si seulement il me restait du pouvoir. grommelle-t-il

Le silence s'installe ensuite, on n'entend plus que l'eau qui bout dans ma machine. Je verse alors l'eau dans ma tasse en soupirant. Je préfèrerais clairement être dans mon lit. Je mélange mon sucre distraitement, épuisé.

- Tu veux que je te raconte une histoire ?

- Hey j'suis pas un bébé !

Il me regarde en fronçant les sourcils et je pouffe de rire.

- On raconte des histoires aux enfants qui n'arrivent pas à dormir.

- Oh désolé je-

- C'n'est pas grave. le coupais-je Et puis tu sais quoi, je veux bien que tu m'en raconte une !

J'attrape ma tasse et lui fais signe de me suivre jusqu'au salon. Je m'installe dans mon canapé, mes genoux en dessous de mes fesses. Il s'installe dans l'autre bout du canapé et réfléchis. Surement à ce qu'il va bien pouvoir me raconter. Il sourit et ouvre la bouche, commençant à me parler de la fois où lui  et son meilleur ami ont pratiquement brûlé l'école en expérimentant leurs pouvoirs sans permission. Il porte un sourire adorable aux lèvres et ses yeux pétillent de joie. J'aime quand il est comme ça, il est encore plus beau. Je termine mon thé doucement en l'écoutant attentivement et dépose ma tasse sur la table basse. Je replie mes genoux contre mon torse et reporte mon attention sur lui. Je laisse sa douce voix me bercer. J'adore comment il vit l'histoire en la racontant et ça la rend plus belle à mes yeux.

Lorsque j'ouvre les yeux je suis toujours sur le canapé, endormi contre Harry. Je me relève et m'étire.

- Bonjour.

Je tourne la tête et souris embarrassé. Je me suis endormi sur lui quand même.

- Bonjour. dis-je à mon tour

Je regarde rapidement l'horloge et réalise qu'il est dix heures. Il serait peut-être temps que j'appelle mon patron pour m'excuser.

- Merci.

- Pour ?

- M'avoir aidé à dormir.

- De rien.

Je me lève et vais dans la cuisine pour passer mon coup de fil et ensuite préparer mon petit-dèj'.

- T'as envie de quelque chose ? proposais-je lorsqu'il me rejoint

- Je ne préfère pas. dit-il en s'accoudant au plan de travail

- Comme tu voudras.

J'hausse les épaules et me prépare un thé (encore). Le temps que l'eau chauffe, je l'observe discrètement. Il a l'air de bonne humeur aujourd'hui.

- On ira faire un tour ? demande-t-il

- On peut si tu veux.

Il hoche la tête avec grand enthousiasme et je lui souris. Il sourit à son tour mais le perd bien vite. L'inquiétude prend place sur son visage puis ses yeux s'écarquillent.

- Va te mettre sous la table.

- Q-quoi ?

- Sous la table dépêche-toi !

Il s'approche de moi et me pousse à aller me cacher. Alors je m'exécute, un peu perdu. Qu'est-ce qu'il lui est tombé sur la tête encore ? Il saisit un couteau et je suis encore plus perdu. Je me cache un peu plus sous la table me demandant s'il n'a pas perdu la tête. Je sursaute quand la fenêtre de ma cuisine vole en éclats. Qu'est-ce que ? Il y a un corbeau  énorme dans mon appartement. Harry le suit du regard d'un air mauvais. Ca ne présage rien de bon. Le corbeau reprend une forme humaine et s'attaque à Harry. Je me couvre la bouche pour ne pas crier et suit la scène sans rien pouvoir faire. Il se batte pendant quelques minutes avant que cet homme/corbeau ne se désintègre en cendre. Laissant Harry allongé au sol, se tenant les côtes.

- Harry !

J'accours vers lui et m'agenouille à ses côtés totalement paniqué.

- Tu vas bien ? C'était quoi ça ?

- Démon. dit-il en grimaçant On a dû le prévenir de ma présence.

Il se redresse et laisse tomber le couteau. Je pose ma main sur son épaule et l'observe pour voir où il est blessé.

- Est-ce que tu vas bien ? demandais-je à nouveau

- Une simple égratignure.

- Lève-toi je vais te soigner.

- Louis-

- Lève-toi. le coupais-je

Je l'aide à se relever et le pousse à s'asseoir sur une des chaises de la cuisine. Je vais chercher  ma trousse à pharmacie. Un démon ? Mais c'est quoi ce bordel ? Je pensais qu'il avait halluciner l'autre fois mais là ... Bientôt il va me dire que les vampires et les loup-garou ça existe aussi. Je pose la trousse sur la table et lui retire son tee-shirt. Dans d'autres circonstances ça serait plus sexy.  J'attrape du coton et du désinfectant et commence par les deux griffures sur son torse. Pourquoi à chaque fois que j'ai la chance de voir cette partie de son anatomie, elle doit être abîmée.

- Si j'avais ces putains d'ailes. marmonne-t-il

- Y a un bon côté, j'ai pas a utilisé une deuxième fois mon aiguille !

Je tente l'humour pour essayer de faire retomber cette mauvaise ambiance. Et je comprends que j'ai réussis quand il me sourit.

- Tu veux Bob l'éponge ou Barbie comme pansement ?

- Huh ?

- Ah ouais à chaque fois j'oublie que tu n'es pas de ce monde.

- Désolé.

- Quoi ? Non ! Ne le soit pas, je ne disais pas ça d'un mauvais sens.

Bien tenté, bien tenté. Je rougis et attrape les pansements que j'utilise habituellement sur mes petites sœurs. Je me redresse et vais ranger la boite, un peu embarrassé. Je passe lui prendre un autre tee-shirt sur le chemin du retour.

- Tu sais je suis désolé d'avoir envahi ta vie et de t'avoir mis en danger.

- Harry, c'est heu ... Je suis désolé si mes commentaires te prouvent le contraire mais je t'en veux pas d'être là. T'y es pour rien  alors je ne vois pas pourquoi je t'en voudrais. Et puis pour le danger ben ça rajoute un peu de piquant dans ma vie !

Il pouffe de rire et je me détends. Sachant ce qu'il traverse je ne veux pas qu'il croit en plus qu'il croit qu'il gâche ma vie.

- T'es vraiment une exception toi !

Je rougis et me racle la gorge, pas du tout préparer à ce genre de remarque. Même si ça ne me dérange pas.

- Allez viens va, faut qu'on cultive ta culture humaine !

- Et ta fenêtre ?

- J'appellerais le proprio' plus tard !

J'hausse les épaules et le guide jusqu'au canapé. On va commencer par les classiques ...

***

- Et donc vous regardez ça ?

- Ouaip' !

- C'est débile. dit-il en grimaçant

- Comment oses-tu critiquer sa majesté Bob l'éponge comme ça ? C'est honteux !

Il me regarde en fronçant les sourcils et je ne peux pas résister j'éclate de rire. Il a sa tête du type totalement paumé et c'est plutôt drôle. Il fait une grimace ou plutôt une petite moue. Et ça c'est vraiment hilarant.

- Arrête de te foutre de moi. bougonne-t-il

- Mais ta tête est trop irrésistible, désolé.

Il se retourne vers moi et le regard plein de malice. Et sans que je ne voie venir quoi que ce soit  il me pousse dans le canapé et se met à me chatouiller. Oh mon dieu ce que je regrette qu'il ait vu ça quelque part. J'éclate de rire et tente de me débattre du mieux que je peux. Mais c'est bien impossible face à sa force. Un bruit sourd et un vent fort nous stoppe dans notre bataille.

- Encore un corbeau ? murmurais-je mais il secoue la tête

- Harry ? intervient une voix grave

Il se redresse d'un bon, un air surpris au visage. Comme s'il avait reconnu la voix mais qu'il n'arrive pas à y croire.

- Papa ? s'exclame-t-il

Il se lève et contourne le canapé. Je me lève doucement à mon tour pour observer le nouvel arrivant qu'Harry va serrer joyeusement dans ses bras. Son père ?

- Oh Harry ...

Et ben, c'est bien temps que quelqu'un vienne le chercher tiens ! Après tous les soirs que j'ai passés à essayer que quelqu'un m'entende. Je regarde cet « homme » et je comprends d'où Harry tiens son charme.

- Comment est-ce que tu m'as retrouvé ?

- Un certains Louis n'arrête pas de nous parler depuis trois semaines. J'ai d'abord pensé à une blague quand Niall m'en a parlé mais après tout ce temps il fallait que je vienne voir par moi-même. Je suppose que c'est toi Louis ? demande-t-il en se tournant vers moi

- Oui et vous, Castiel n'est-ce pas ? il hoche la tête Enchanté.

- Merci d'avoir tout fait pour aider mon fils mais maintenant on doit rentrer et élucider ce mystère.

- Tu permets ? demande Harry

Son père hoche la tête et le bouclé se réfugie dans mes bras. Il me serre fort contre lui.

- Merci pour tout.

- De rien Harry. Fais attention à toi.

- Promis. Et je ne t'oublis pas.

Il m'embrasse la joue et retourne se coller à son paternel. Ce dernier lui attrape la main au même moment où deux grandes ailes blanches s'étendent. Il en donne un battement et tous les deux disparaissent hors de ma vue, me laissant seul. Comme avant ... Je retourne dans le canapé, me plaçant où se trouvait Harry. Sa chaleur y est encore présente. J'ai envie de pleurer tellement il me manque déjà. Je ne pensais pas que je m'y accrocherais à ce point-là.

***

- Hey Harry, j'espère que tu m'entends, et surtout que tu vas bien. Tu vas trouver ça ridicule mais tu me manque. Ça fait bizarre de plus voir ta tête de grognon devant ma fenêtre. Et j'ai plus personnes pour regarder des débilités à la télé avec moi.

Je pouffe de rire devant la stupidité de la situation. J'ai l'air un peu débile comme ça mais j'aime bien m'imaginer qu'il m'entende et qu'il rigole lui aussi. Je ne peux pas m'empêcher de voir ses jolies fossettes ... Je soupire, il me manque vraiment. Il est tombé sur Terre mais je crois que je suis tombé pour lui. C'est bien le plus ridicule de la chose. J'ai passé tellement peu de temps avec lui et pourtant ...

- Toi aussi tu me manque. intervient une voix en même temps que du vent fait voler mes cheveux

Je sursaute et me retourne, croyant passer pour un fou mais non il est bien là. Je ne me suis pas mis à imaginer sa voix.

- Hazz !

Je souris comme un idiot et traverse mon salon au pas de course pour pouvoir le serrer dans mes bras. Il rigole mais ne refuse pas l'étreinte. Je me sens petit mais qu'est-ce que je me sens bien ! Là dans ses bras ... J'espère que je ne suis pas en train de rêver. Je me détache doucement et le regarde sans perdre mon sourire. L'air du paradis lui va bien mieux. Il est encore plus beau que dans mes souvenirs.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je finalement T'as pas de problème au moins ?

- Je suis venu te voir. dit-il en haussant les épaules Et non aucun, j'ai la permission.

- Tu vas bien ?

- Oui et regarde ça !

Il se recule d'un petit mètre et écarte ses bras. Cette fois-ci, deux majestueuses ailes s'étendent de part et d'autres de son corps. Elles sont blanches, tellement blanches qu'on a l'impression qu'elles brillent. Elles sont resplendissantes. Et elles ont l'air soyeuses aussi. J'adorerais qu'il m'enroule à l'intérieur.

- J-je ... J'peux toucher ?

Il hoche la tête alors je m'approche doucement et d'une main hésitante touche son plumage du bout des doigts. Il est doux et soyeux, la sensation m'électrise sur place. Il m'attrape par la taille et dans un bruit sourd je me sens transporter. Lorsqu'il me relâche, on est dans le parc. Celui dans lequel je l'ai trouvé. Celui dans lequel on a passé quelques bons moments. C'est aussi celui dans lequel je ne suis pas allé depuis qu'il est rentré chez lui.

- Je comprends pourquoi vous n'avez pas besoin de voitures ! blaguais-je

Il rigole et range ses ailes avant de s'asseoir sur le banc. Je prends place à ses côtés.

- Et toi, ça va ? demande-t-il

- Oui.

Même si je me sens encore plus seul depuis que tu es partit. Mais ça je ne lui dirais pas. Pas quand il rayonne de bonheur à ce point.

- S'était un vieil ennemi de la famille.

- Hein ? dis-je perdu

- Celui qui m'a poussé. explique-t-il

- Et il a eu quoi en échange ?

- Tomber lui aussi. Mais il est sous surveillance quand même.

- J'espère ne jamais le croiser. grognais-je

Même si je ne suis pas sûr d'avoir une chance face à lui mais quand même.

- Y a très peu de chance. dit-il en rigolant

Je rigole avec lui. Il doit me prendre pour un imbécile. Mais je suis juste celui qui l'a vu souffrir pendant pratiquement deux mois. Celui qui l'a aidé. Et si j'avais le coupable devant moi, ange ou non, je ne suis pas sûr que je serais être aussi gentil.

- J'ai pas pu te remercier encore. dit-il finalement en se tournant vers moi

- T'as pas à le faire. dis-je en haussant les épaules

- Si, je ne serais jamais rentré si ce n'étais pas toi qui m'avait trouvé.

- Tu n'en sais rien.

- Tais-toi et apprend à recevoir les compliments bon sang ! je rougis et me tais Si tu n'avais pas essayé par tous les moyens de m'aider je ne serais peut-être jamais rentré et je dois te remercier pour ça. Tends ta main.

J'obéis et tends ma main dans sa direction. Il sourit et dépose un petit objet au creux de ma paume. Je la rapproche à moi et observe le cadeau. Une petite pierre, bleu ciel, en forme de petit œuf de caille. Accrochée à une chaine en argent. Elle est simple et pure. Un petit bijou du ciel.

- Wow.

- Elle te plait ?

- Elle est magnifique. dis-je en hochant la tête

- C'est ton petit bout de paradis à toi.

Il la saisi et me la passe autour du cou. Je le regarde, légèrement sur le cul et embarrassé. On ne m'a jamais offert de cadeau comme ça. Mon petit bout de paradis ... Je souris en m'imaginant que ça pourrait être lui. Je touche distraitement la pierre du bout des doigts.

- Merci. soufflais-je

- Non. il me redresse le visage te plante son si beau regard dans le mien Merci à toi.

Je plonge dans le vert de ses yeux et je m'y perds. C'est comme si la Terre s'arrêtait de tourner. Comme s'il n'y avait plus rien hormis lui et moi. Arrête Louis, tu déraille ! Harry n'est qu'un simple ami et il ne sera jamais plus. L'amour il ne connaît pas lui. Et alors un ange homosexuel, n'en parlons pas. Je détourne le regard et même la tête pour ne pas me bercer d'illusions plus longtemps.

- J'ai fait mes recherches comme promis, ta mère est là-haut. Ou du moins son âme. Elle est  en paix.

- Vraiment ?

Il hoche la tête et mes lèvres s'étirent dans un énorme sourire. En paix, elle qui avait tant souffert pendant les derniers mois de sa vie, elle est en paix. Je bascule ma tête en arrière et regarde le ciel, une simple larme roulant sur ma joue. Je ne sais pas si je suis heureux ou non mais je suis soulagé. Une main se saisit de la mienne alors je me tourne vers mon ami qui a soudain l'air plus inquiet.

- Je ne voulais pas te rendre triste. dit-il

Il essuie ma joue d'un simple coup de pouce.

- C'est pas de la tristesse, enfin je ne pense pas.

Je serre ses doigts entre les miens. J'aurais quand même bien besoin d'un câlin tiens !

- Tu me prends dans tes bras ?

Je me sens stupide de le demander. J'ai l'impression d'être une petite fille. Mais pour je ne sais quelles raisons, sa présence me rassure. Il ne se fait pas prier et se colle à moi avant de m'entourer de ses bras pour me serrer contre lui. Je ne sais pas si ça lui procure la même sensation mais là tout de suite je ne m'en préoccupe pas plus que ça. Je laisse la chaleur de son corps m'apaiser et pousse un soupir d'aise. J'entends de nouveau ce bruit de battement d'aile et quand elles disparaissent je suis de retour dans mon salon.

- Je ne m'y ferais jamais. C'est magique !

- Pourtant tu devrais.

- Pourquoi, tu vas me faire faire le tour du monde ? plaisantais-je

- Pourquoi pas.

- N'importe quoi !

Je secoue la tête et me lève du canapé pour aller dans ma cuisine. Ça serait génial c'est vrai mais sa vie à lui elle est là-haut. Il est sensé devenir le meilleur soldat qu'il puisse exister là-haut et prendre sa revanche sur l'imbécile qui a voulu le détruire. Il est sensé devenir son père, ou même mieux. Pas rester coincé avec un type comme moi.

- Tu veux du thé ? proposais-je

Il me suit dans la cuisine alors que je démarre ma bonne vieille bouilloire. Un petit air de déjà-vu je dois bien l'avouer.

- Non merci. Mais je suis sérieux on pourrait le faire !

- Evidemment que non, tu sais que tu n'as pas le droit !

- Je m'arrangerais avec mon père.

- Pour t'attirer de nouveaux ennuis ?

- Louis ...

Il attrape ma main et me tourne vers lui. Il est sérieux et c'est ce qui me surprend le plus. Comment il peut vouloir ce voyage autant que moi ? Il sait très bien ce qu'il risque alors qu'est-ce qui lui prend ?

- Imagine-nous ! En un battement d'aile je t'emmène où tu veux. Dans n'importe quelle ville, sur n'importe quelle montagne ! On découvrirait le monde tous les deux !

- C'est bien beau mais ça ne peut pas être réalisable. Tu connais les conséquences !

Il soupire et me lâche. Avant même que je ne puisse m'excuser de le décevoir il disparait. Comme ça, juste sous mes yeux.

- Sympa ...

Je me sens con de l'avoir mis en rogne au point où il doive repartir fâcher contre moi. Fais chier ! Je me cale contre mon plan de travail en croisant les bras sur ma poitrine. Mon cœur se serre et je suis en colère contre moi-même. Je n'avais qu'à lui dire oui ... Je touche mon collier, triste et angoissé. Et s'il ne revenait plus ? Ce que je me sens con. Un bruit de porte me sort de mes songes. Je fronce les sourcils et attrape la première bouteille qui me tombe sous la main. Y a quelqu'un ou quelque chose dans ma chambre. Je m'approche doucement, le cœur soudainement battant. Il y a de nouveau du bruit. Ca ressemble vaguement à quelqu'un qui fouille. J'inspire un bon coup et ouvre brusquement ma porte de chambre. Je tombe face à face avec une tête pleine de boucle.

- Harry ?!

Il se tourne vers moi comme si tout était normal et qu'il n'était pas en train de fouiller dans mon armoire.

- Mais t'es malade ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as foutu la trouille putain !

Il hausse les épaules et continue de vider ma garde-robe dans un sac. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Je jette la bouteille sur mon lit et m'approche de lui. Je saisis son poignet et le stoppe dans son action. J'ai besoin d'explication là.

- A quoi tu joues ?

- On s'en va. dit-il simplement

- Ok ok, stop.

Je retire le sac à dos de ses mains et le pose sur le lit derrière avant de me placer juste devant lui en lui tenant les mains.

- Qu'est-ce que tu fais ? demandais-je à nouveau

- Tu me manque. Quand je suis là haut je ne pense qu'à toi ! Je n'ai eu que quelque cours sur ça, sur Cupidon et tout ce qui va avec. C'est encore un peu inconnu pour moi mais ....

Il laisse sa phrase en suspend et je crois savoir ce qu'il veut dire. En tout cas j'espère que je ne me trompe pas. Mon cœur s'accélère, et si ?

- J-je ... J'en ai parlé à mon père. Il est déçu c'est sûr mais après ce qui m'ai arrivé il a accepté. Alors je t'emmène faire le tour du monde. Pour le découvrir avec toi et te découvrir toi aussi. Je veux te voir heureux et te voir tous les jours. Alors pars avec moi !

Je ne peux pas résister plus longtemps et l'embrasse. Il ne bouge pas réellement ce qui devient assez gênant mais je m'en fiche. Je lui apprendrais ma version de l'amour.

- Partons. soufflais-je

Emmène-moi n'importe où, tant que je suis avec toi. My fallen angel. Tomber pour moi ...

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