Passion et secrets...

Chapitre 41

Je me réveillais dans les bras de Dean qui dormait encore. Normal après la nuit que je venais encore de lui faire subir il devait avoir besoin de sommeil. Moi aussi d'ailleurs parce que ce ne sont pas trois pauvres heures de sommeil qui m'auront reposée et remise des évènements d'avant-hier. Rien que de repenser à la bouche de Matt posé sur celle d'Emma un nouvel accès de rage prit possession de moi.

Courir. Il faut que j'aille courir.

Je me levai en veillant à ne pas faire de bruit et me dirigeai vers mon dressing pour enfiler ma tenue de sport. Ma nuit avait été entrecoupé par plusieurs cauchemars dont je ne me souvenais pas à mon réveil mais j'étais persuadé qu'ils étaient relié d'une manière ou d'une autre à Matt. Je m'étais réveillée en pleurs, en criant ou en larmes à chaque fois.

Dean ayant sûrement prévue que j'aurai encore une nuit compliqué était resté dormir avec moi et m'avait réconforté sans se plaindre que je l'empêchai de dormir. Il avait déjà fait ça la nuit précédente avec Olivia qui étaient tous deux restés avec moi pour me soutenir après que j'ai vu Emma et Matt s'embrasser, ma nuit avait été horrible et similaire à celle de cette nuit. Je sortis de mon dressing, attrapai mon téléphone, mes écouteurs et descendis à la cuisine.

Il était un peu plus de huit heures mais je ne pouvais pas rester une seconde de plus ici. Je bus rapidement un smoothie aux fruits rouges et partie sans un regard en arrière ayant à tout prix besoin de m'aérer l'esprit.

La colère, la tristesse, la déception, le dégoût. Toutes ces émotions qui tourbillonnaient en moi depuis avant-hier soir ne s'étaient pas calmées. Une cependant dominait toutes les autres. La colère. J'étais en colère contre Matt évidemment parce que c'est quand même lui qui venait de tout gâcher entre nous pour une fille qu'il me jurait ne plus aimer il y a encore quelques jours.

Mais la personne contre laquelle j'étais le plus en colère était moi-même. J'avais accordé ma confiance à la mauvaise personne, encore. On dit qu'aimer quelqu'un c'est lui donner le pouvoir de nous détruire. Je n'ai jamais autant approuvé cette phrase qu'en ce moment mais je savais aussi que j'avais ma part de responsabilité là-dedans. J'avais décider d'essayer, de me laisser aller parce que je pensais qu'avec lui ça serait différent.

Je ne croyais plus au prince charmant depuis longtemps alors je ne cherchai pas l'homme parfait mais je voulais quelqu'un d'honnête. Est-ce si dure de demander à ce que l'on soit honnête avec nous ? Il faut croire.

A chaque fois que j'ouvrai mon cœur on me le pulvérisait de l'intérieur alors pourquoi je continuerai au juste ? Pourquoi continuer d'ouvrir mon cœur alors que je savais que quel que soit le chemin que je prendrai l'issue serait toujours la même ? Parce que je suis beaucoup trop naïve !

J'aimerais croire qu'il y a encore des gens parfaitement honnête mais la vérité c'est que ça n'existe pas. On a tous déjà mentis, personne n'est vraiment honnête et si on n'a jamais menti à quelqu'un nous nous sommes forcément déjà mentis à nous même.

Je continuai de réfléchir encore pendant dix bonnes minutes avant de secouer rageusement la tête. J'augmentai le volume de ma musique à fond et essayai de me vider la tête en courant le plus vite possible. Je savais que remplacer la douleur émotionnelle par une douleur physique ne pouvait marcher qu'un temps mais c'était toujours ça. Si il faut je recommencerai, je ne suis plus à ça près de toute façon.

Mes muscles me tirèrent de plus en plus et l'envie de vomir se fit rapidement ressentir. J'atteignais ma limite je le savais mais je ne m'arrêtai pas. Je continuai encore pendant plusieurs minutes alors que des larmes roulaient sur mes joues. J'avais mal mais je continuai parce que je ne voulais pas m'arrêter. Je ne voulais plus. Petit à petit je ne ressentis bientôt même plus la douleur, je ne ressentais tout simplement plus rien.